Loretta Banana

Year: 2017

Dans ma bibliothèque… #2

« Reading gives us somewhere to go when we have to stay where we are. » (Lire nous donne quelque part où aller quand nous avons à rester là où nous sommes)
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Dans la continuité de mon premier article sur ma bibliothèque, je viens vous parler aujourd’hui de deux nouvelles lectures qui ont rythmé mon été (il était donc temps que je vous en fasse état !). Deux romans aux époques différentes et aux personnages diamétralement opposés mais ayant un vecteur commun : l’amour et la romance perdue.

Deux amours perdus donc, deux destins sur l’acceptation de la perte de l’être aimé et tous les souvenirs et la nostalgie qui en résultent. Pas le sujet le plus festif qui soit, mais la lecture de ces deux histoires m’a profondément touchée et soyez rassurés sur une chose (car oui, je vous vois tiquer d’ici) : nous sommes bien loin de l’histoire à l’eau de rose “cliché”. (Et puis de toute façon, j’ai horreur de ce type de mièvrerie, sauf quand il s’agit de Disney. On a tous nos faiblesses et je sais que certains d’entre vous regardent Joséphine Ange Gardien dans le secret le plus total. Alors hein.)

Grégoire Delacourt – La première chose qu’on regarde
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Peut-être en aviez-vous entendu parler au moment de sa sortie : ce livre avait fait grand bruit et entraîné son auteur dans un procès kafkaïen contre… Scarlett Johansson. En effet, la protagoniste du bouquin est décrite comme lui ressemblant trait pour trait, mais la relation avec l’actrice s’arrête ici (ou presque). Je dois admettre que je ne suis pas une grande fan de cette célébrité et trouve ce procès complètement injustifié, compte tenu du contenu du livre et de ce que ses lignes ont de flatteuses pour Scarlett Johansson.. Mais soit, ce n’est que mon humble opinion !

Opinion qui a au moins eu le mérite de m’intriguer au point de me renseigner sur ce roman, alors même que je ne suis pas non plus une fana des romans ancrés dans une réalité trop ordinaire et contemporaine (et c’est pourtant le cas ici). Piquée par la curiosité, et partant avec un lourd bagage (celui de ne pas apprécier Scarlett contrairement à ces messieurs), je décide malgré tout de m’attaquer aux premières pages…

L’histoire, bien qu’un peu abracadabrante, est racontée avec une simplicité touchante : au fin fond de la France, une jeune femme sosie de Scarlett se fait passer pour la star pour pouvoir se réfugier chez un jeune garagiste charmant (qui ressemble à Ryan Gosling, “mais en mieux”) pour fuir une réalité qu’elle ne supporte plus. De là, naît une idylle émouvante et forte entre deux écorchés vifs. Je ne vous en dis pas plus, le roman comporte de très très beaux passages, autour de l’amour et la vie en général, je me suis surprise à les relire plusieurs fois parfois. La lecture est simple mais pas ennuyeuse, mais parfois (et c’en est presque déconcertant) à la presque limite de la maladresse (notamment sur la narration du jeune homme, au tout début de l’histoire, qui y va de quelques généralités à l’égard des femmes et leurs physiques, si mes souvenirs sont bons, que j’ai trouvées un peu scabreuses).

Le livre soulève également le sujet de la célébrité étouffante et des paparazzis comme un mal de société. Pour autant, la lecture se fait très vite et m’a quand même laissée une impression globalement positive, en dépit de sa conclusion… J’ai été extrêmement déçue par la fin du roman (je ne vous dis rien pour ne pas vous enlever la surprise) que j’ai trouvé bâclée et complètement injustifiée. Difficile de pouvoir m’épancher sur le sujet sans tout vous dévoiler, aussi je me contenterai de vous conseiller sa lecture, si ces quelques lignes vous ont inspirés.

A lire si… vous cherchez un roman pour vous accompagner le temps d’un trajet en train et que vous êtes sensible aux fables modernes. Ah, et à privilégier si vous êtes plutôt team Scarlett que anti…

Iona Grey – Lettre à Stella
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Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins : j’ai fini ce livre en pleurant à chaudes larmes. Triste de quitter les personnages qui ont rythmé ces plus de 400 pages, mais surtout incroyablement émue par une aussi belle histoire d’amour. Il me semble qu’il ne m’ait jamais été donné d’en lire de plus belle !

Comme pour “L’appartement Oublié” (qui avait fait l’objet de la 1ère édition de ces articles “Dans ma bibliothèque), le roman est articulé autour de deux héroïnes ancrées dans deux époques différentes : l’une, Jess, dans le présent, et l’autre, Stella, lors de la seconde guerre mondiale en Angleterre. Les deux protagonistes sont reliées par les lettres d’amour reçues et archivées soigneusement par Stella et que Jess découvre inopinément en se réfugiant dans une maison abandonnée après avoir fui son compagnon violent.

Le roman oscille donc en permanence entre deux époques avec brio et délicatesse, les détails de la deuxième guerre mondiale sont retranscrits à la perfection et permettent de mieux s’approprier l’histoire. Quant aux personnages, ils sont forts et travaillés de sorte qu’on a presque l’impression de les connaître.

Je ne vais pas mentir : c’est surtout le destin de Stella qui m’a particulièrement émue, éprise d’un soldat américain alors qu’elle est mariée à un révérend qui la délaisse et s’avère abject et odieux avec elle. L’histoire d’amour impossible entre le pilote Américain et cette jeune femme gracieuse et douce, est intense et lumineuse, à l’image de ce livre. Sa lecture m’a faite passer par toutes les émotions possibles et imaginables, un vrai tourbillon émotionnel, qui m’a poursuivie plusieurs jours après avoir fini les dernières pages, comme prise de la même nostalgie qui habite Stella sur la fin du livre.

Pourtant choisi un peu au hasard dans les rayons du casino de Fréjus lors de mes vacances d’été (ma vie est formidable, n’est-ce pas ?), je me félicite d’avoir sélectionné ce livre pour m’accompagner à l’ombre des palmiers. Je dois admettre que la couverture y a été aussi pour beaucoup : la jeune femme qui est photographiée ressemble énormément à ma grand-mère (dans sa jeunesse, bien sûr…), et je vous mets même en bonus, une petite photo d’elle à la fin de l’article, avec son joli maillot de pin-up ! (On ne la voit pas bien, mais j’adore cette photo.)

A lire si… Non ! A lire, un point c’est tout. Vous m’en direz des nouvelles !

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Bonne lecture !

Un jean et des Converse roses.

{Préface : ce texte a été écrit il y a 6 mois. J’ai longtemps hésité avant de le publier – allez savoir pourquoi ? – et je me suis finalement décidée à le mettre en ligne, car j’ai été à nouveau témoin d’une anecdote similaire dans le métro. Cette fois, je n’étais pas visée, c’était une jeune femme seule, et mes amis et moi nous sommes interposés. Dans toute sa virilité et son courage, l’homme – ou devrais-je dire la mauviette – qui lui cherchait des noises a déguerpi dès lors que nous nous sommes approchés et lui avons fait face. Preuve supplémentaire que nous devons TOUS élever la voie en de pareilles situations.}

Une fois n’est pas coutume, je ne vais ni parler ni rouge à lèvres, ni cabaret et encore moins de sujets légers pour ce post.
Pourtant, je pense que ce sujet a tout à fait sa place ici, car vous pourriez et avez peut-être été déjà concerné(e)s par le thème que je souhaite aborder. Ce n’est d’ailleurs pas vraiment un thème, c’est surtout une réalité, quelque chose que toutes les femmes ont, malheureusement et j’en ai bien peur, déjà vécu : « le harcèlement de rue ». Est-il vraiment nécessaire de rappeler ce que c’est ? Je pense qu’on a toutes déjà subi ce regard appuyé qui nous rend nerveuse, cette remarque déplacée, sexiste qu’on aurait préféré ne jamais entendre, cet œil inquisiteur qui décortique notre tenue, et parfois, bien plus grave.

J’ai toujours eu le sentiment de vivre « avec » ça, cette peur au ventre le soir en rentrant, cette angoisse de sortir sans collant en été de peur d’être scrutée et dévisagée (cela m’est déjà arrivé), me faire suivre dans la rue puis abordée lourdement alors même que je m’apprête à aller courir tranquillement, que je suis en baskets et n’ai aucune trace de maquillage sur le visage… Et pourtant à chaque fois, impossible de trouver les mots pour me « défendre », faire comprendre à cet individu qu’il me dérange et que son attitude n’est pas acceptable.

Mais ce matin, je me sentais forte. Ce matin, ça n’était pas comme d’habitude. Ce matin, j’avais en tête l’histoire horrible qu’une jeune femme que j’ai rencontrée hier soir a vécu dans le métro il y a à peine 1 mois ( elle va bien). Et ce matin, j’avais envie de m’habiller simplement, en jean et Converse roses. C’est si rare que cela mérite d’être précisé : pas l’ombre d’une robe fourreau, ni d’un collant couture, ni même d’un rouge à lèvres vermeil ! (Et oui, blague à part : il m’arrive aussi de m’habiller le plus simplement du monde et c’est pourtant souvent à ce moment-là que je suis le plus enquiquinée… Les femmes assumées, féminines et renvoyant l’image de personnes sûres d’elles feraient-elles peur à ces messieurs à l’éducation douteuse ?…)

Pour autant, si j’avais eu envie de sortir ainsi, ou même en bikini, en combinaison de ski, ou avec un panier de fruits sur la tête, c’est mon droit le plus total, et personne, pas même votre entourage ne devrait pouvoir un jour vous signifier que vous avez mérité une agression ou un regard déplacé parce que vous étiez habillées d’une manière qu’une personne extérieure juge « inappropriée » ! Mais bref, je digresse.

Ce matin donc, je m’installe, comme tous les matins, à mon terminus, sur un siège qui fait face à un autre siège. Un homme rentre puis s’installe en face de moi. Il n’est même pas assis, que je sens déjà son regard se poser lourdement sur moi. Pendant quelques minutes, je fais mine de m’occuper sur mon téléphone cellulaire, et j’en profite pour le raconter à mes amis via Messenger, comme pour ne pas me sentir seule. Car à ce moment précis, et bien que je ne sois pas seule dans la rame (qui en plus, venait de se bloquer – impossible donc d’en sortir), je me sens affreusement seule, face à cette situation inconfortable.

L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années environ, me semble dérangeant et dérangé. Il sort un énorme livre d’art Égyptien (comme quoi, j’aurai presque pu trouver des points communs avec cet énergumène), tourne les pages, tout en continuant de me fixer de manière totalement exagérée. Je me sens rougir, je fais mine de fouiller dans mon sac, mais son regard est encore plus insistant, je le sens. Désormais, il regarde avec attention les moindres détails de ma tenue, jusqu’à se pencher pour voir quelles chaussures sont à mes pieds. Autour de moi, personne ne semble réagir, et le métro, lui, est toujours bloqué. La situation dure plusieurs minutes qui me semblent une éternité.

Il m’était déjà arrivé de vivre pareille situation (et même, bien pire, mais ce n’est plus le sujet), et j’aurai tout à fait pu changer de place, mais ce matin, je n’en avais pas envie. Je me suis installée en premier, et j’ai autant le droit de vivre sereinement mon trajet que cet individu et ce n’est pas à moi de partir, je ne suis pas en tort ! Je pense à ouvrir un livre, pour esquiver son regard, mais je sais pertinemment qu’il me serait impossible de lire les pages avec attention, et de toute façon, je n’ai, d’un seul coup, plus envie d’ignorer son comportement.

Je me décide à me confronter à son regard, en lui lançant un œil noir dont j’ai pourtant le secret ! L’homme ne sourcille pas, et continue de plus belle à me dévisager, et ce jeu semble même l’amuser. Il tournicote les pages abîmées de son bouquin, puis soudain, mon cerveau reptilien se réveille, ne supportant plus l’état d’objet ou de souris face à un chat auquel cet affreux bonhomme semble me reléguer. Je l’interpelle, avec une voix franche et assurée : « Vous avez un problème ?… ». Ah. Pas de réponse. Pensait-il que je resterai muette devant son arrogance ?

L’homme ne dit rien, me fait non de la tête. Je continue : « Non, parce que, depuis tout à l’heure, vous me dévisagez, et cela est très inconfortable et je veux que vous cessiez immédiatement ». Je ne reviens pas d’avoir osé le lui dire, et je lis la surprise, puis la gêne dans son regard. Il continue de se tasser sur son siège, bredouille qu’il est en train de lire, et je répète, encore un peu plus fort ce que je venais de dire juste avant, pour que les personnes présentes dans le wagon puissent comprendre ce qui est en train de se passer.

Les regards se tournent vers lui, une jeune femme me regarde, puis le fixe d’un mauvais œil, c’est désormais sûr : je ne me sens plus seule. Le bonhomme, lui, baisse les yeux, et agit comme un enfant qu’on aurait réprimandé ! C’est désormais lui, qui est mal à l’aise ! Incroyable comme les rôles sont désormais inversés. J’ai peut-être l’air jeune, fragile de par mon petit mètre 60, et je porte peut-être des baskets roses aujourd’hui, mais je ne me laisserai pas faire, et je trouve cela parfaitement inacceptable qu’un prétendu homme, plus grand, plus âgé et plus “fort” que moi puisse penser qu’il est normal de prendre le dessus sur plus “faible” que soi.

Les portes du métro se rouvrent, et c’est le train de la rame d’en face qui finalement doit partir. Je me lève, énervée, et l’homme murmure un « désolé » auquel je ne prête aucune attention, encore bien trop fébrile par la situation.

Je m’installe dans le train d’en face, mais l’homme n’est pas assez rapide (ou bien trop honteux pour rejoindre le train dans lequel tous les voyageurs sont désormais), les portes se ferment, et je le vois me fixer depuis le quai, avec un regard profond. (J’ignore s’il s’agissait là d’une intimidation, mais je crois qu’à ce moment-là mon cerveau reptilien aurait exhorté le félin qui sommeille en moi pour lui bondir à la gorge en cas d’affront supplémentaire.)

La jeune femme qui avait assisté à toute la scène s’installe en face de moi pour me parler et me confirmer qu’elle a remarqué son attitude dérangeante à mon égard. Nous échangeons quelques mots, et, ce matin, je comprends une chose en lui parlant : il ne faut jamais rester silencieuse. Il ne faut jamais rester silencieuse car vous donnez raison à l’individu en face de vous de continuer. Il ne faut pas non plus rester silencieuse, parce que les gens autour de vous ne voient pas (ou parfois ne veulent pas voir) une situation inacceptable, mais énoncer à haute voix ce que vous vivez et en informer les personnes autour de vous peut désamorcer un contexte d’insécurité, comme ça a été le cas pour moi ce matin.

C’est loin, très loin, d’être la pire anecdote que j’ai vécue et encore plus loin de celle d’autres jeunes femmes malheureusement, je le sais bien, mais celle-ci m’a marquée aujourd’hui parce que je m’en suis sortie grandie en osant confronter ce type. Je ne dis pas que ceci serait aussi simple, un soir, seule dans la rue. Mais je suis fière d’avoir pu renverser la vapeur en mettant ce type presque plus mal à l’aise que je ne l’ai été.

Ne restez jamais silencieuse, habillez-vous comme bon vous semble et n’ayez pas honte d’être ce que la nature a fait de vous : des Femmes. Demain, c’est décidé : je ressors mes talons et gare aux vieux schnock et son bouquin d’art Egyptien.

(PS : Pour vous prémunir et sur les conseils de mes collègues, vous pouvez télécharger l’application “HandsAway” pour lutter contre le harcèlement de rue, vous permettre de témoigner et devenir “Street Angel”.)

(Photo : Pin-Up Story photos by Marc Philbert)

Dans le boudoir de Marilyn Feltz

Au plein cœur du 2e arrondissement de Paris, niché dans l’un des pittoresques passages couverts que Paris offre, entre un disquaire et un ébéniste, se cache le boudoir précieux de Marilyn Feltz. Voilà bientôt un an que j’ai découvert cette si jolie marque (et leurs créateurs tout aussi charmants) et je suis vraiment heureuse de pouvoir vous parler de cette enseigne à l’univers glamour et rétro qui véhicule des valeurs qui me sont chères.

Certaines d’entre vous ont certainement vu passer plusieurs fois le nom de Marilyn Feltz sur mon instagram, il était donc vraiment temps que je lui consacre un post sur le blog ! Plutôt donc que de faire un long discours, j’ai préféré laisser la parole à sa créatrice, à travers une interview entre glamour Hollywoodien, féminité et savoir-faire Made in France !

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Racontes-nous ce joli conte de fées qu’est Marilyn Feltz ! A voir ton parcours si incroyable, on dirait bien que 3 fées ont veillé sur ton berceau !
Notre marque est avant tout notre histoire à Alexis et à moi ! Elle retrace non seulement nos parcours et nos personnalités, mais aussi notre goût pour les talents, les savoir-faires, l’artisanat et les petits trésors cachés ! Après avoir passé plusieurs années à Los Angeles et à Berlin qui ont beaucoup influencé notre style, nous sommes revenus chez nous à Paris en voulant créer le lieu de nos rêves. Ultra-féminin et hors du temps, proposant des vêtements indémodables de par leur qualité et leurs finitions ! Nous voulions aussi mettre en avant le Made in France et le travail à la main, tout en restant fun et accessibles. Et nous sommes très fiers car il semblerait que beaucoup de femmes à travers le monde soient à la recherche de cette authenticité et de cette fraîcheur ! Elles nous ont rapidement trouvé grâce aux réseaux sociaux et au bouche à oreille. Nous avons aujourd’hui une fan-base fidèle aux quatre coins du globe qui suit jour par jour l’évolution de notre marque via notre e-boutique!

Quelle est la pièce que tu préfères dans tes collections ?
Ohlalaa!! Chaque pièce que je dessine est une pièce que je rêve de porter, donc difficile de choisir! J’aime particulièrement les pièces cocktail, comme la cape “Rita” montée dans un jacquard aux motifs Art Déco que nous faisons faire près de Lyon. Je ne me lasse pas non plus de notre blouse décolletée “Yvette” que nous avons déjà décliné en plusieurs versions !

Comment tes pièces sont-elles créées ?
Je dessine mes modèles et ensuite cherche autant que possible mes tissus et boutons chez des artisans français. Je travaille ensuite mes toiles et mes patronages avec un modéliste que j’admire énormément, qui est assez âgé et qui a des réflexes de finitions aujourd’hui oubliés par le prêt-à-porter! Tout cela est ensuite monté dans notre atelier parisien et vendu exclusivement dans notre showroom, 17 passage Bourg l’Abbé, ou sur notre e-boutique http://www.marilynfeltz.com.

Tes sources d’inspiration ?
Je m’inspire souvent de lieux qui m’ont touché, souvent associés à la nuit et à la musique. Il y a longtemps, quand je vivais à Hollywood, j’allais souvent dans des dive bars, au Frolic Room par exemple (où à été tourné plusieurs scènes de LA Confidential, avec une Kim Basinger aux faux airs de Veronica Lake et Rita Hayworth!), au Beauty Bar qui a une déco de salon de beauté des années 50, ou au Burgundy Room et son velours sombre… Ces ambiances très hollywoodiennes et glamour où les femmes étaient très apprêtées se retrouvent dans beaucoup de nos designs ! A Berlin nous sortions beaucoup dans les vieux Ballhaus de l’ère de Weimar, de la fin des années 20. Je pensais beaucoup à Marlène Dietrich quand nous allions y écouter des groupes de jazz. A Paris nous aimons les guinguettes, le Rosa Bonheur, chez Jeannette, et tous les petits bars de Belleville où nous habitons… Mon dressing est fait pour ces lieux, festifs, parfois de séduction, et surtout où tout peut arriver!

Quel est le temps pour imaginer et produire une collection ?
Oh c’est très rapide ! C’est l’avantage du strict Made in Paris et d’avoir tous nos corps de métiers à portée de main! Il ne me faut que quelques jours pour dessiner une capsule ! Ensuite la recherche de matières, de fournitures et de tissus peut prendre plus de temps selon ce que j’ai en tête, mais en général il ne nous faut pas plus de deux mois avant que nos pièces soient disponibles!

Crois-tu en ta bonne étoile ?
Je crois surtout en la force de l’authenticité, de la sincérité, du travail et du courage !

Quelle personne t’inspire le plus ?
Sans aucun doute mon partenaire dans cette aventure et dans ma vie en général, Alexis ! Il sait voir et donner son importance à des petits détails magnifiques que personne d’autre ne voit!

Si tu devais être une diva du Old Hollywood, qui voudrais-tu être ?
Pour être sincère avec toi, être une femme de l’âge d’or d’Hollywood ne me fait pas du tout rêver !! Quand on enlève les strass, ces femmes n’avaient presque aucun droit face aux hommes, ça m’aurait rendue folle ! Moi je suis à 100% une femme de mon époque, et très fière de l’être ! Maintenant jouer avec des codes de l’esthétisme de l’époque, remettre en avant la féminité et des courbes qui n’existent plus dans le prêt-à-porter et les adapter à la vie d’aujourd’hui, je dis oui !!

J’ai entendu dire que Dita Von Teese était l’une de tes clientes fidèles, l’as-tu déjà rencontrée ? (Tu risques de faire une jalouse en ma personne !)
Oui nous nous sommes déjà rencontrées, et elle possède plusieurs pièces de notre collection. Quand elle a reçu sa première commande, elle m’a envoyé un mail pour me dire à quel point elle était sensible au fait que nous faisons travailler les ateliers de broderie du nord de France, d’où est originaire Alexis. J’ai trouvé cela génial qu’elle se rende compte de l’importance que ça pouvait avoir !

Qu’est-ce que le glamour, selon toi ? Et quel est ton geste quotidien glamour ?
Le Glamour pour moi c’est la façon dont chaque femme s’affirme, chacune à sa façon pour se sentir belle, sans essayer de mimer qui que ce soit! Je pense qu’être une femme implique plusieurs petites attentions et gestes à faire chaque jour ! Mon geste glamour ? Il y en a plein, mais le plus important est de faire sourire mon homme!

Plutôt Princesse, ou Pin-up ?
Ni l’une ni l’autre ! Juste une Femme, avec un grand F et avec tout ce que cela implique de merveilleux !

Sur PID, nous sommes des beauty junkies ! Donne-nous tes 3 produits de beauté préférés et celui dont tu ne pourrais absolument pas te passer !
J’adore les Velvetines de Lime Crime, je les ai pratiquement toutes! Leurs couleurs sont incroyables et tiennent dix fois plus que les autres rouges à lèvres! J’aime aussi les jolies manucures mais je ne supporte pas du tout les faux ongles! J’utilise plusieurs fois par semaine la base Millionails de Essie qui rend mes ongles complètement incassables! Et enfin le parfum à la fleur d’amende de Campos de Ibiza que je porte depuis des années.

La musique semble être un vecteur important d’inspiration pour toi, et en tant qu’ancienne journaliste musicale, cela semble tout à fait légitime ! Quelle est ta chanson fétiche ?
Impossible de n’en choisir qu’une ! La musique nous accompagne constamment et est notre principale source d’inspiration! Quand nous nous sommes rencontrés nous écoutions sans cesse Berlin de Lou Reed, à notre mariage nous avons choisi Les Parfums de sa Vie de Art Mengo pour notre première danse, et pour la première vidéo de la marque Profite de Biolay et Vanessa Paradis… Mais il y en a des millions d’autres 😉

Paris ou L.A ?
L’une ne va pas sans l’autre !

Quel conseil donnerais-tu à celles qui veulent suivre leurs rêves ?
Ne jamais essayer de copier qui que ce soit, ne pas avoir peur, être réaliste.

Enfin, donne-nous 1 mot que tu aimes et qui te correspond :
Femme.
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Retrouvez la jolie Marilyn et son mari Alexis dans leur boutique showroom (un petit joyau vintage !) au 17 passage du Bourg L’Abbé dans le 2e arrondissement, sur leur eshop et leur Instagram !

Some like it hot!

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Aujourd’hui, je suis très très fière de vous présenter cette série photos en duo avec une invitée spéciale sur le blog ! Si vous appréciez le vintage (et c’est certainement le cas si vous traînez vos derbies pailletées ici), vous connaissez déjà certainement le blog de cette fille à la crinière magique, tantôt rousse, tantôt violette !

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La jolie Fériel du blog Matoushi est une rencontre unique que je dois à mon travail (et je ne cesserai jamais d’être reconnaissante pour ce que mon travail m’a permis de rencontrer de gens incroyables, dont Jess, d’ailleurs – de gens moins incroyables, aussi, mais mieux vaut les oublier, non ? -) et c’est le genre de personnalité que j’apprécie énormément : toujours tirée à quatre épingles, avec qui on se sent à l’aise en un rien de temps et qui peut aussi bien débattre de ses dernières acquisitions de rouges à lèvres (dont elle a la collectionnite aigüe comme moi), que de l’élection de Donald Trump ou de sa dernière lecture de métro. Enfin, elle et moi partageons un amour immodéré pour la mode des années 20 à 60 (et même un peu avant, d’ailleurs), alors autant vous dire qu’entre nous deux, le courant est très vite passé.

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Bref, on a très vite trouvé de nombreux points communs, et cette compatibilité se retransmet aussi en photos car il n’est souvent pas évident de poser pour la première fois avec quelqu’un. Et étonnamment, et en dépit du froid de CANARD qu’il faisait ce jour-là, la série fonctionne incroyablement bien (enfin, je trouve, et j’espère qu’elle vous plaira !). Et je pense que nous avons aussi notre place toute trouvée à Hollywood car nous feintons à la perfection le bien-être et la complicité, alors que nous étions frigorifiées (il faisait près de 0 degré ce jour-là…).

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Un grand merci à toi, ma chère Fériel, et à ton copain, à qui nous devons ces photos ! Retrouvez également le look complet de Fériel sur son blog, juste ici (et dont je raffole des looks toujours aussi vintage et sophistiqués).

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Je porte…
Un body/chemisier ROUGEGORGE (collection actuelle)
Une jupe en brocart MORGAN
Une broche (pour fermer le body) SWAROVSKI x SHOUROUK
Un bracelet SWAROVSKI
Des boucles d’oreilles à pompons H&M
Une écharpe en fausse fourrure ASOS
Un manteau en fausse fourrure MORGAN
Des salomées SAN MARINA
Un sac brodé BOCAGE (collection actuelle)
Un parapluie bisous acheté au CRAZY HORSE ^^
Maquillage : Vernis OPIMalaga Wine” et Rouge à lèvres ROUGE BAISERorchidée