Loretta Banana

brocante

Les objets vintage et d’occasion peuvent-ils être hantés ?

[Soyez rassuré.e.s : vous n’allez pas avoir besoin de faire rappliquer un medium pour exorciser votre robe préférée à l’issue de cet article !]
Peut-être vous êtes vous déjà demandé (à juste titre),en arborant une robe d’époque ou en vous offrant un objet sur une brocante, si celui-ci avait une histoire ? C’est précisément ce qui fait le charme du vintage, et nous plonge parfois dans des rêveries fantasques, où l’on s’imagine un fragment d’époque, un moment suspendu, autour d’une simple boîte ancienne ou d’un sac. Mais avez-vous déjà imaginé qu’un tel objet puisse être habité par une présence démoniaque ou une entité malfaisante ? OK, accusez-moi de clickbait si vous voulez, mais si je vous pose la question, c’est que cette idée, bien que saugrenue, m’a déjà effleurée l’esprit (et je suis certaine que vous aussi) ! On parle en effet à à tire-larigot des manoirs et lieux hantés, comme s’il n’existait que cela, mais alors dès qu’il s’agit d’objets, c’est silence radio, c’était tout juste bon pour meubler les émissions paranormales des années 2000 de Laurence Boccolini. 

Pourtant, au même titre que les demeures, les objets peuvent aussi, semble-t-il, se gorger d’énergies. Qu’il s’agisse de poupées démoniaques (et nous allons y revenir), de bijoux hantés, voire d’objets des plus classiques affublés des pires anecdotes sanglantes, le nombre d’histoires mettant en scène des éléments inertes, pourtant prétendument animés de pouvoirs malveillants ne cesse de proliférer depuis la nuit des temps.

Bon j’imagine qu’à ce stade, soit vous avez cliqué sur la petite croix en haut à droite (comme on disait aux haters à l’époque des Skyblog) en vous disant que j’ai décidément une araignée au plafond, soit vous êtes resté.e.s, en vous demandant ce que j’allais bien pouvoir vous raconter comme bizarreries aujourd’hui. Si vous êtes encore ici : merci. Vous êtes décidément aussi bizarres que moi et c’est bien, je préfère qu’on reste en petit comité. L’idée de cet article était avant tout de pouvoir regrouper deux sujets que j’affectionne énormément et qui possèdent des éléments connexes : le vintage et le paranormal. Et bon, vu que je suis une passionnée d’Halloween, j’avais totalement envie de mixer les deux sujets d’une façon ou d’une autre. Mais bref, revenons à nos moutons.

Le vintage et les antiquités, de par leur vécu, possèdent forcément une histoire. Beaucoup de personnes semblent d’ailleurs assez réfractaires à l’idée de porter de l’ancien, car se vêtir avec les toilettes de personnes décédées a, je le concède, un petit côté suffisamment creepy pour effrayer les plus fragiles (personnellement, je trouve cela fascinant, mais c’est une autre histoire). C’est souvent pour cette même raison que l’on ressent un fort attachement à certaines affaires ayant appartenu à une grand-mère ou à quelqu’un de cher à notre coeur. Mais l’âme d’une personne pourrait-elle rester accrochée à un objet matériel ? Ou pire : une entité malveillante pourrait-elle s’infiltrer sous les talons de nos escarpins vintage préférés et nous faire vaciller, au propre comme au figuré, dans un monde de ténèbres ? Votre robe ancienne pourrait-elle se mettre à danser dans votre salon à la lueur de la pleine lune ? (OK, je me suis peut-être un peu emballée, on n’est pas dans Phantom Manor.)

N’attendez pas de cet article qu’il réponde à la question : je n’ai pas la réponse. En revanche, ce que j’ai en rayon de mon musée des objets mystérieux, ce sont des souvenirs d’enfance, ponctués de poupées démoniaques, des recherches sur le sujet (avec suggestion de podcasts et autres vidéos YouTube à l’appui) et ma modeste expérience en la matière. Prenez votre eau bénite, et c’est parti mon chimichurri !

1/ Les poupées : damnation de mes cauchemars d’enfant

Je l’admets sans fards : les poupées sont mes pires cauchemars. Leur teint laiteux et leurs tenues délicates avaient tout pour me plaire, sauf qu’elles ont, à la place, littéralement rempli mes angoisses d’enfance, à tel point que je les enfermais à double tour dans le grenier, le soir venu. Franchement, elles avaient l’air trop aimables et trop sages pour être claires. Et puis leurs yeux vitreux, qui vous fixent et semblent vous suivre d’un coin à l’autre de la pièce ? Mais quelle sorcellerie que ces horreurs sournoises en tenues de parfaites petites filles modèles (ou “nightmare dressed like a daydream” disait une célèbre poète du 21e siècle, aka Taylor Swift).

Je vous rassure : aucune de ces chipies ne semble jamais avoir osé ciller devant moi, et je crois que mes projections se nourissaient surtout du folklore de l’époque : Chucky la poupée de sang, en tête des sponsors. Cette fameuse “Poupée de sang”, comme les cinéastes l’ont appelée, est largement inspirée d’une histoire bien plus réelle, celle de la poupée matelot Robert Eugène Otto. Cette dernière serait responsable de divers tours pendables ayant eu lieu au début du 20e siècle, tant et si bien qu’il fallut l’enfermer dans une vitrine d’un musée en Floride pour enfin avoir la paix. Si l’envie vous prenait de lui rendre visite : assurez-vous de lui demander la permission avant de la prendre en photo, sans quoi elle pourrait vous jeter bien des malédictions !

Dans un registre similaire mais éminemment plus connu : la fameuse poupée Annabelle, rendue célèbre par les films éponymes. Ce cas a été porté à l’attention du public par une histoire, là aussi bien réelle, de deux jeunes femmes qui auraient ramené chez elle une poupée Raggedy Ann possédée par l’esprit frappeur d’une fillette de 7 ans, visiblement très capricieuse. Ce cas aurait été résolu grâce à l’iconique couple de démonologues Ed et Lorraine Warren. Ces deux spécialistes du paranormal ont mené un certain nombre d’enquêtes en jonglant entre le monde des vivants et des morts dans les années 70 particulièrement.

Et bien que le storytelling derrière le fait divers soit fascinant, j’émets quelques doutes quant à la véracité de ce qu’ils avancent. Bon, là encore, je ne vous refais pas le tableau : on attribue les pires vices à une poupée qui, pour le coup, est loin d’être aussi effrayante visuellement parlant que ce que l’on montre d’elle dans la fiction. Mais là encore, à chacun.e de se faire sa propre opinion. 

Dernière anecdote côté poupée creepy pour la route : la “isla de las muñecas” aka : l’île où les poupées en décomposition sont à la fête ! (Perso, je préfère mille fois la Isla Bonita mais c’est pas le sujet.) Cet endroit a été habité par un jeune homme dans les années 50, persuadé qu’il était poursuivi par le fantôme d’une fillette décédée (encore une). Il aurait ainsi suspendu des dizaines et des dizaines de poupées afin de satisfaire les caprices de l’entité.
Attention : si comme moi vous êtes victime de pédiophobie (peur des poupées), je vous déconseille fortement de consulter les vidéos et images de cet endroit maudit !

“Lâche-moi la grappe, Michel ! Je t’ai déjà dit d’arrêter de te cacher dans mon poudrier !”

Toutefois, les poupées sont loin d’être les seuls bourreaux dans le panorama des objets animés nous voulant du mal. Parmi les plus célèbres, on peut citer la voiture maléfique de James Dean (dont Charles et Mathias du podcast du Bureau des Mystères parlent dans l’épisode hors-série des vacances #2) ou encore, La Boite à Dibbouk, que je vais évoquer juste après.

2/ La boite à Dibbouk (ou l’esprit frappeur d’un ivrogne en sortie de bar)
J’ai découvert cette dernière histoire au détour d’un autre podcast génial lui aussi, Nuit Blanche de la RTS (et dont je vous parlais aussi ici) et au sein duquel cet objet maléfique est raconté par le menu. Dans la mythologie Juive, un Dibbouk est associé à un démon, ou à une entité malveillante d’une personne décédée. Ici, on pourra constater que l’esprit malin, aussi maléfique soit-il, avait visiblement un sérieux penchant pour la boisson, puisqu’il a décidé d’aller se loger dans un coffret à vin (en même temps, quitte à y rester un bail, autant avoir de quoi se rafraîchir le gosier, cette cachette astucieuse est donc validée par la Direction).

Je ne vais pas vous faire tout l’historique de cette histoire prétendument vraie (car je vous laisse le loisir d’écouter ce fascinant podcast sans vous spoiler), tout ce que je peux vous dire, c’est que les ennuis ont commencé pour le protagoniste, Kevin Mannis, en 2001, lorsqu’il a enchéri sur cet objet afin de pouvoir le vendre dans sa boutique d’antiquités. Et croyez-moi, aussi beau soit l’objet, je n’en aurais même pas voulu si on me l’avait offert. (Allez écouter le podcast, hein, ça vaut franchement le détour.)

3/ Les bijoux, pierres et cristaux : des cachettes de démon parfaites ?
Malheureusement, après le Dibbouk alcoolique, c’est aux démons gold digger ou michtoneurs que l’on va avoir à faire. Je pense en effet aux croyances relatives aux bijoux. En écrivant cet article, je me suis amusée à faire une petite recherche google, et j’ai été très étonnée du nombre de messages sur des forums divers de personnes se plaignant d’événements négatifs lorsqu’elles portaient certains bijoux. Et bien sûr, c’était toujours la faute dudit bijou et pas un simple hasard malheureux. 🙄
Toutefois, j’ai peut-être ma petite idée sur le sujet. 

Si vous êtes persuadé.e.s du pouvoir des pierres et cristaux, alors vous savez forcément que ceux-ci doivent être nettoyés régulièrement pour les débarrasser des énergies négatives et des émotions néfastes. Il semblerait donc logique qu’il en soit de même pour les bijoux anciens ornés de pierres précieuses ou semi-précieuses ou de cristaux, en règle générale. A plus forte raison si ce bijou a suivi son ou sa propriétaire (et les étapes marquantes) tout au long de sa vie. Je connais d’ailleurs bon nombre de personnes qui ne souhaitent pas acheter de bijoux anciens pour ces raisons. Alors peut-être qu’une simple petite purification de vos vieux bijoux suffiraient donc à les rendre un peu moins grognons ?

En tout cas, un trésor qui mériterait un bon coup de purification, c’est le suivant !
Le plus illustre cas de hantise – ou en tout cas de malédiction – associé à un bijou est celui du diamant Hope, aussi appelé « Diamant de l’espoir » ou « Diamant du roi ». Là encore, le but n’est pas de vous établir tous les faits associés à ce trésor de malchance (cet article le fera très bien si vous voulez en savoir davantage), mais on lui reproche surtout d’avoir joué un rôle dans la fin tragique de tous ses différents propriétaires. Alors, se pourrait-il qu’un morceau de pierre puisse sceller un destin humain ? 

Plus globalement, ne serait-ce pas nos légendes et nos croyances qui permettent à ces objets pourtant inanimés, d’exister ?

4/ Superstition ou hasard malheureux ?
Plus globalement, ne serait-ce pas nos légendes et nos croyances qui permettent à ces objets pourtant inanimés, d’exister ? Vivent-ils simplement par le prisme de nos superstitions ? Est-ce qu’au lieu d’une potentielle malédiction, on ne pourrait pas imaginer le cas d’un concours de circonstances malheureux, comme ce fut le cas pour la Porsche 550 Spyder de James Dean ? 
Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas de réponse toute faite à ces questions. Et heureusement (et je croise les doigts), je n’ai jamais eu – enfin je crois – affaire à un quelconque poltergeist logé dans un objet ancien ou dans un soutien-gorge 50’s (quoique si je devais finir en ectoplasme, vous auriez de grandes chances de me retrouver accrochée à une robe de bal des années 20).

En revanche, je crois fortement aux énergies et au pouvoir de celles-ci. Le fait que l’on puisse se sentir mal dans un lieu, ou le percevoir comme fortement chargé en énergies (positives comme négatives, et ce sera le sujet de mon prochain article de cette série Halloween) peut, selon moi, s’appliquer aussi aux objets comme les bijoux et leurs pierres, en particulier. Et cela n’a pas forcément de lien avec le paranormal, mais simplement avec le fait que ces énergies sont stockées à un moment donné sur quelque chose ou quelque part. De l’autre côté, croyance injustifiée ou pas, il m’est arrivé de constater, peut-être toujours par ce fameux hasard de circonstances, que j’avais parfois des journées plus négatives qu’à l’accoutumée précisément quand je portais un bijou spécifique. Mais de là à en tirer une conclusion hâtive, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas ! 

“Bon, OK Michel. Une dernière partie, mais promets-moi de retourner dans ton coffre à vins, ensuite !”

À ce sujet, je possède un camé que j’ai hérité de ma grand-mère, dont l’historique serait particulièrement trouble (je n’ose même pas vous révéler son histoire ici) et pourtant, je n’ai jamais remarqué quoi que ce soit d’ésotérique ou de diabolique lorsqu’il m’accompagnait. Alors que franchement, vu l’histoire, il pourrait limite réveiller les 10 plaies d’Egypte. (C’est le moment où vous criez pour avoir l’histoire, mais désolée, j’ai pas franchement envie qu’on me jette un crucifix au visage à chaque fois que je porte ce bijou.)

5/ Ghost Detox
Cependant rassurez-vous : si comme moi, vous achetez souvent en brocante, en vide-grenier ou même sur Le Bon Coin, votre chez vous n’a aucune raison d’être dominé par des forces obscures, car qui dit multiples esprits dit annulation des énergies ! (OK, c’est un peu léger, mais c’est une théorie avancée que j’ai déjà entendue à plusieurs reprises et c’est aussi ce que je me dis pour me rassurer !). Et puis en vérité, les esprits farceurs, ça me connaît. J’ai clairement plus peur des punaises de lit en achetant un objet ancien, que le potentiel fantôme qu’il contient.

Bien sûr, exception faite du cas suivant : si vous ressentez une quelconque répulsion/dégoût/angoisse en prenant un objet ancien dans vos mains, aussi magnifique soit-il, c’est qu’il faut, a priori (et ça n’engage que moi) DE SUITE le reposer.

À noter également que du côté Team qui y croit dur comme fer, j’ai pu constater dans mes recherches que l’on conseillait systématiquement de purifier les objets anciens. Il y a des tas de techniques, notamment par la sauge, mais je ne suis pas une experte et je ne l’ai jamais fait, donc difficile de vous conseiller. En plus, c’est pas forcément super pratique car il faudrait le faire AVANT de faire rentrer l’objet chez soi. Vu le débit de babioles anciennes que je ramène, non seulement j’y passerai les ¾ de mon temps, mais en plus on aurait vite fait de me prendre pour le chamane de la ville et j’ai clairement pas signé pour ça.

Enfin, si vraiment vous vous sentez d’humeur Indiana Jones et le temple du péril, sachez que sur Ebay comme sur le Dark web, il vous est possible d’acheter des tas et des tas d’objets soit disant hantés, voire maléfiques. Le YouTubeur Le Grand JD a d’ailleurs, comme d’autres de ses comparses, dédié plusieurs vidéos à des objets qu’il a spécifiquement achetés sur Internet pour leurs “qualités” démoniaques. D’après plusieurs articles que j’ai pu lire, certains vendeurs en profitent d’ailleurs pour refourguer des invendus en les affublant des pires anecdotes creepy pour précipiter leur vente… En vérité, je pense que ces objets sont aussi hantés que mon dernier pot de vernis. C’est aussi clairement un moyen de vendre plus cher un objet, si tant est que l’on soit susceptible de croire à ce type de hantises. Mais de l’autre côté, certains vendeurs se cachent également bien de vous mentionner que leur babiole contient un “vice” caché (et c’est bien le cas de le dire), comme ce fut le cas pour la boite à Dibbouk !

Si les “contes de la crypte d’Ebay” vous intéressent, je vous invite à lire cet article ultra intéressant publié par le journaliste Rick Paulas, dans lequel il décrypte cette frénésie de l’enchère au glauque. Et si décidément vous n’avez pas froid aux yeux, vous pouvez toujours vous rendre sur le site Creepy Hollows, une boutique en ligne spécialisée dans la vente d’objets aux énergies dites paranormales.

Discours marketing ou vraie possession, je vous laisse juger par vous-même. Pour ma part, les Dibbouk, ils restent au placard, mais si possible, pas le mien !

Et bien voilà, j’espère que cet article qui change radicalement de mon style habituel vous a plu, vous a fait un peu frissonner aussi, et surtout à très vite pour la suite ! Enfin, n’hésitez pas à me dire en commentaires ou en DM sur Instagram si vous avez déjà vécu des expériences de ce genre, je serai ravie de les partager en stories 🖤

Chiner vintage en dix commandements

Voilà, ce n’est un secret pour personne : depuis que je suis petite, je suis fascinée par le vintage et l’élégance d’autrefois. Puis entre temps, j’ai été happée par la fast fashion, avant d’y renoncer définitivement (vous référer ici pour l’historique). Et comment dire ? Faire le saut dans l’achat de seconde main et de vintage, c’est un peu comme tomber dans le terrier d’Alice ! Un nouveau monde s’ouvre à vous !

(En photo : une robe dégotée chez Emmaus, que j’ai laissée passer une première fois et que j’ai toutefois retrouver une semaine plus tard ! Quant à ces petits toutous, il s’agit d’une broche trouvée dans une brocante à Paris et qui m’a amenée à parler d’Art Deco, de Miami et de bakélite avec sa précédente propriétaire : voilà ce que j’aime aussi dans le vintage : l’amour des pièces d’autrefois que l’on partage !)

Comment s’y retrouver ? Où aller ? Quel budget y consacrer ? Cet article ne répondra pas à toutes ces questions, mais je les développerai ultérieurement, mais parce qu’il faut bien commencer quelque part et surtout parce que je reçois régulièrement quelques petits messages sur Instagram, j’ai décidé de me lancer !

Tout d’abord, les géniales Myrtille (qui a notamment lancé son podcast sur le sujet dont je ne loupe pas un épisode) et Nawal développent aussi ces thématiques sur leur blog et je vous conseille vivement d’aller les lire. Ensuite, pour tout vous avouer, j’ai eu moi aussi un tas d’idées reçues sur la seconde main et je m’en suis désormais totalement défaite. J’avais une image de fringues poussiéreuses, pas forcément en bon état… Et on ne va pas se mentir : ça peut parfaitement être le cas. Mais on oublie aussi qu’il existe un choix incroyable de vêtements sublimes qui n’attendent que de vivre une seconde vie ! Voici donc mes 10 commandements pour dégoter ces petites merveilles !

1. Acceptez les éventuels défauts
Et oui ! Je parle notamment pour le vintage : certains vêtements ont plusieurs décennies à leur actif, alors il faut faire preuve d’un peu d’indulgence à leur égard. Et puis pensons un instant à ces vêtements de fast fashion qui ne survivent même pas à une saison complète… Vous pouvez bien accepter un petit défaut pour un vêtement qui a plus de 20 ans, pas vrai ? Un accro dans la doublure ? Une maille qui se fait la malle ? Cela arrive, et tant que cela reste réparable/invisible lorsque vous le portez, ça n’a pas tellement d’importance. De même : un vêtement un peu trop grand peut facilement être remis à votre taille par un bon retoucheur (ou veinarde, par vous-même si vous êtes une fortiche de la couture #jalousie).

Toutefois : veillez à ce que le prix soit cohérent avec ce que vous achetez. Et attention aussi aux vendeurs peu scrupuleux, qui mettent en vente des pièces dans un état déplorable, en prétextant que “c’est normal c’est vintage” (et croyez-moi, je l’ai déjà vu plus d’une fois !), parce que non, ce n’est pas parce que c’est vintage qu’on peut vendre tout et n’importe quoi, et même si c’est une marque prestigieuse ! J’ai d’ailleurs déjà eu le cas sur Vinted (ma seule et unique mauvaise expérience). 

2. Inspectez le vêtement/accessoire sous toutes les coutures

ça, c’est vraiment devenu mon cheval de bataille. Je le faisais peu avant – et dieu merci, pas de mauvaise surprise – mais c’est vraiment essentiel pour justement éviter les déceptions. L’autre jour, j’avais repéré une sublime jupe en velours de pin-up absolument parfaite, seul hic (de taille) : la fermeture était endommagée. Je me suis remerciée de l’avoir bien inspectée car j’allais partir sans l’essayer… Ce qui m’amène au point suivant ! (Et pour Vinted, n’hésitez pas à redemander des photos, ou à repréciser l’état avec le vendeur, pour être bien sûr que vous êtes sur la même longueur d’ondes !).

3. Essayez ce que vous trouvez
Alors là, je suis un peu de mauvaise foi car je vous implore de le faire, alors qu’il m’arrive de m’en dispenser. A vrai dire, j’ai horreur de devoir me déshabiller pour essayer un vêtement, qui plus est lorsqu’on accumule les couches par temps d’hiver. Pourtant, comme pour n’importe quel habit, ça permet d’être fixé une fois pour toutes sur la trouvaille et de mieux se projeter. Pour Vinted, là c’est un peu plus problématique alors je me contente juste d’acheter ce qui me semble jouable niveau taille. Je m’abstiens uniquement sur les pantalons via car j’ai beaucoup de mal à trouver des coupes qui mettent ma silhouette en valeur et c’est trop complexe d’acheter sans essayer.

4. N’achetez que si le coup de coeur est immédiat
Je suis une collectionneuse, les dressing minimalistes, ce n’est vraiment pas pour moi (je vous jure que je me sens déguisée en jean-basket, et je ne pense même pas avoir de tee-shirt blanc uni – c’est un comble quand je raconte ça aux gens qui ne me connaissent pas, mais bon, on ne se refait pas !). Et clairement, j’ai beau régulièrement faire du tri, ma penderie reste un abysse de vêtements (que j’aime et que je porte). Pour toutes ces raisons, et parce que l’idée est quand même clairement de consommer mieux, je m’abstiens – autant que faire se peut – des achats d’hésitation. Il faut vraiment qu’il se passe un truc quasi viscéral, que je me projette mentalement avec le vêtement. Généralement, j’essaie de voir si j’ai déjà un vêtement similaire (et dans ces cas-là, je repose) ou si justement, c’est quelque chose de nouveau (par la couleur, la forme, etc) et que je serai en mesure de porter souvent, d’assortir facilement et que je prendrai plaisir à porter. Sinon, hop ! Ciao !

5. Lire les étiquettes
Toujours pour filtrer au mieux mon achat, je regarde la composition, le pays de fabrication, la marque s’il y en a une. Souvent ces données sont plus fluctuantes ou difficiles à appréhender pour le vintage. Ne serait-ce que parce que les tailles de l’époque diffèrent des nôtres (un 38 actuel = un 40 voire 42 vintage). L’étiquette permet aussi de mieux dater l’époque du vêtement et je n’hésite pas à googler le nom des marques pour en savoir davantage sur leur histoire. J’aime tellement ce petit travail d’historienne, même si c’est un réel apprentissage et qu’il est tout de même assez rare de trouver des étiquettes sur les vêtements vintage surtout antérieurs aux années 50 (de nombreux vêtements étaient faits à la main ou par des couturières, et l’accès à des vêtements de marque était tout de même réservé, j’ai le sentiment, à une élite à cette époque-ci).

Pour la seconde main, c’est beaucoup plus simple : ce sont des marques contemporaines, alors il suffit plutôt de se concentrer sur vos goûts puis sur la composition et le pays de fabrication. Mes filtres personnels (qui sont aussi ceux de ma chère Karine) sont d’éviter le polyester et les matières synthétiques, pour leur aspect écologique désastreux (ils créent des micro-particules de plastique lors du lavage qui se retrouvent ensuite déversés dans les océans) mais aussi pratique : ces matières sont, je trouve, souvent fort désagréables à porter et me font transpirer. Toutefois, il m’est arrivé d’acheter des robes en matière synthétique vintage, mais les tissus étaient de bien meilleure qualité (j’ai réussi à tenir avec + de 40 degrés en Louisiane avec certaines d’entre elles !).

6. Répertorier les lieux de chine
Ici, je ne parle pas des superbes boutiques/eshops vintage qui proposent déjà des sélections merveilleuses, bien rangées, où il suffit de déambuler parmi les portants pour trouver des merveilles. Ces lieux, je les fréquente et les adore, et je serai d’ailleurs ravie de vous lister mes préférés, mais je vais plutôt me concentrer sur l’aspect “bonnes affaires”. Là, c’est bien simple : il vous suffit de chercher près de chez vous les boutiques solidaires (type Emmaus) et de vous y rendre régulièrement. Il n’y a pas de secrets : c’est en y allant souvent que vous tomberez sur des pépites. Suivez également les brocantes et surtout les vide-greniers de particuliers, c’est là-bas que vous trouverez des trésors à des prix imbattables (il y a plusieurs sites tels que vide-greniers.org ou brocabrac.fr qui répertorient les brocantes par quartier et par jour) . Mon autre terrain de chasse : Vinted, et ça vous devez le savoir si vous me suivez sur Instagram. La technique reste la même : beaucoup de patience et de la méthode (je n’ai pas peur de viser très large dans mes recherches car beaucoup de vendeurs ne savent pas correctement répertorier/nommer leurs vêtements, et d’expérience, je trouve les recherches pointues beaucoup trop restrictives).

En somme, pour espérer faire de bonnes affaires, le combo vide-grenier + boutiques solidaires + Vinted est imparable ! Emmaus possède notamment un arsenal de boutiques impressionnant, et avec ses propres spécificités. Par exemple, pour les marques premium en seconde main, la boutique Emmaus de Beaumarchais est parfaite, ou “Bis Boutique” juste un peu plus haut, vers le métro Filles du Calvaire.

En ce qui me concerne, préférant le vintage, je regarde plutôt les boutiques qui proposent des ventes sur ce thème. Ensuite, vous avez également toutes les enseignes de type Guerrisol, Kiloshop… Mais j’avoue que je ne m’y rends quasiment jamais et l’aspect beaucoup trop sale me rebute un peu. (Mais ma copine Nawal m’a donné une super bonne astuce : se munir de gants en plastique pour aller fouiller dans le fin fond des bacs.. sinon, mains dégoûtantes assurées >-<).

7. Choisir le bon moment
Mieux vaut privilégier vos visites en début de semaine et à heures creuses (si cela est possible), notamment le matin, car vous êtes ainsi à peu près sûrs d’avoir du choix et d’éviter la foule. Vraiment je déteste chiner dans la cohue, il y a une espèce d’excitation commune qui peut autant être grisante que stressante/déroutante ! Lorsque j’étais rentrée bredouille de la vente au kilo vintage au Palais de la Femme organisée par Emmaus, j’y suis allée un vendredi en fin de journée. C’était toujours mieux que le samedi, mais il n’y avait plus grand chose, et la salle était vraiment bondée de visiteurs. Moi, je suis vintage : je suis une mamie, et tout ça me donne vite le tournis ! Hahaha ! Donc pour faciliter vos recherches et gagner en efficacité, l’idéal est d’y aller tôt donc, et en semaine. Et quant au samedi et au dimanche : il vous reste Vinted pour chiner depuis votre canapé !

8. Se la jouer solo
Alors oui, je sais : chiner, ça fait plaisir et on a envie de partager ses trouvailles avec ses amis. Mais honnêtement : je suis souvent bien plus efficace lorsque je suis seule et que je m’octroie le temps nécessaire pour tout fouiller. Tout ceci mérite concentration, essayage, et donc temps devant soi ! (Alors on donne rdv à ses amis juste après pour le petit verre de Chardonnay ! > Ceci n’est pas valable si vous avez suivi mon commandement n°7, à savoir y aller tôt le matin !)

9. S’y rendre sans idées précises
Bon, il est vrai qu’avoir déjà une idée de ce que vous souhaitez ou ce dont vous avez besoin peut vous guider. Mais gardez-le dans un coin de la tête, et allez-y sans a priori. J’essaie toujours de ne pas attendre quoi que ce soit, déjà pour ne pas être déçue si je rentre bredouille, mais surtout pour ne pas formater trop mon esprit et rater quelque chose de potentiellement très cool. J’essaie juste de garder mes filtres habituels (détaillés plus haut), et de laisser mon imagination fonctionner. Les boutiques solidaires et brocantes vous exposent souvent le produit brut (quand les jolies boutiques usent de stratagème et de merchandising pour vous donner envie d’acheter – et c’est normal, c’est leur boulot), il faut donc parfois un peu (voire beaucoup !) d’imagination pour imaginer porter certaines choses. Alors si un tissu, une coupe, une couleur, voire même la beauté d’une étiquette m’interpelle, je m’arrête, je prends le temps d’observer et de réfléchir. Je ne prends pas forcément ma trouvaille, mais je me laisse le temps de la réflexion.

Enfin, c’est parfaitement normal aussi de ne pas toujours trouver votre bonheur. Cela peut parfois même se répéter… Mais bon, ça ne doit pas vous décourager et sachez aussi que d’autres sont peut-être passés juste avant vous ! Ce qui m’amène au point suivant, qui sera aussi le point final !

10. Ne pas trop hésiter !
Le vintage, de par sa définition, est unique ! Vous ne le trouverez sur personne d’autre. C’est une énorme qualité et c’est si galvanisant de trouver LA pièce parfaite ! Mais ça a aussi un défaut de taille : celui de le rater définitivement si vous le laissez passer. Loin de moi l’idée de vous pousser à la consommation (et je pense que vous l’aurez compris, de par la rigueur des filtres que je m’oblige à suivre et que je vous conseille de pratiquer aussi), mais une fois que votre trouvaille est partie, elle est partie définitivement ! Et a moins d’un coup de bol monumental (qui peut toutefois arriver), vous avez peu de chances de retomber à nouveau dessus. Je l’ai vécu plus d’une fois : trouver ce petit trésor, repartir sans, puis revenir et qu’il ait déjà trouvé un nouveau propriétaire… C’est le jeu, ma pauvre Lucette, mais si vous l’aimez et que votre trouvaille répond à tous vos désirs et critères, ne réfléchissez pas à deux fois !

Et voilà ! J’espère que ces quelques conseils, ma foi plutôt basiques mais toutefois utiles, auront pu vous donner de nouvelles pistes et surtout n’hésitez pas à partager en commentaires vos éventuels commandements et bonnes adresses ! 💌

 

“Tu veux un tire-baba ? J’en ai des tas !”

(Pour tous ceux qui n’auraient pas compris mon titre d’article, je vous invite à réparer l’irréparable : je vous prescris une diffusion immédiate du dessin animé de Disney La Petite Sirène et de chanter 3x de suite “sous l’océan”).

Pour les autres (les vrais), vous aurez bien sûr compris la référence ! Je partage en effet un gros trait de caractère de la sirène de Disney, la jolie Ariel. Savez-vous lequel ? Il est pourtant à contre-courant de la tendance actuelle qui est au minimalisme poussif, au rangement millimétré dont on apprend tous les rudiments jusqu’à même nous faire des tutoriels sur Netflix… Je n’ai rien contre cela, j’aimerais même être un peu plus détachée de tous mes objets, mais il n’y a rien à faire : je suis une collectionneuse !

Certes, j’aime que mon intérieur soit rangé, mais dans un désordre apaisant ! Le minimalisme m’effraie et j’ai besoin, pour me sentir bien, créative et sereine de m’entourer d’objets, tant par la valeur sentimentale, mystique ou simplement esthétique qu’ils dégagent ! ✨

J’aime les contempler, parfois, un instant, en les croisant du regard, en faisant autre chose, en travaillant ou en vaquant à d’autres occupations. Aussi, il est inconcevable pour moi de trier pour ne garder que le plus basique, puisque c’est le cabinet de curiosités que je me suis créé qui me permet de laisser mes pensées vagabonder.

Je rêvais depuis longtemps de m’offrir un set vintage de brosse et miroir à poser sur ma coiffeuse, mais les prix de ceux proposés sur Etsy ont failli me filer une syncope ! Puis le miracle Vinted a fait son oeuvre, et pour quelques euros, une jeune femme me laissait acquérir une infime partie de la vie de sa mamie. Ce qui me plait le plus, dans l’idée de donner une existence nouvelle à des produits anciens, consiste à les intégrer à ma vie d’une manière nouvelle, sans oublier qu’ils ont, eux aussi, leur vécu.

J’aime imaginer qu’un vêtement ou un objet a été témoin d’un moment important, ou a permis par exemple, comme ici pour ce set de coiffure fabriqué en Angleterre, a une dame de se sentir jolie, il y a quelques années auparavant. Qu’il a peut-être orné, lui aussi, la coiffeuse de cette dame, et peut-être même qu’il lui avait été offert par quelqu’un de proche.

J’aime l’idée d’imaginer la vie antérieure de mes trouvailles et leur offrir une nouvelle existence. Je trouve que cela a un côté magique ! Et vous, êtes-vous plutôt collectionneur ou minimaliste ? 💕✨