Du haut de mon mètre 61, j’ai dansé sur les planches de l’iconique scène du lido, et réalisé un rêve que je n’osais même pas imaginer !

En effet, ce n’est un secret pour personne (ou tout du moins ceux qui me connaissent un tant soit peu) : j’ai toujours eu une obsession pour les cabarets et le music-hall, depuis petite. Cette profusion de plumes, de paillettes, de costumes incroyables et de magie a toujours eu un pouvoir hypnotique sur moi, au point que j’ai fait de cette passion quelque chose d’un peu plus concret, dont je vous parlais justement ici.

C’est donc dans cette continuité que je me suis décidée l’année passée à écumer notre patrimoine de cabarets parisiens, afin d’en connaître leurs coulisses, ou tout du moins leur revue ! Le Moulin Rouge, le Crazy Horse, le Paradis Latin, tous y sont passés, y compris le Lido, le jour de mon anniversaire. Un cadeau magique que mes parents m’ont offert et dont je n’avais pourtant pas parlé ici, alors que j’y avais passé une soirée des plus exceptionnelles !

(Le soir de mon anniversaire)

Et puis un an presque jour pour jour après avoir découvert leur sublimissime revue Paris Merveilles qui m’avait plus qu’enchantée, je me retrouve à être conviée à l’une de leur Masterclass, inédite, suite à un concours organisé par la jolie Ithaablog. Je découvre avec émerveillement qu’elle avait participé elle-même à ce moment privilégié puis trépigne en voyant qu’un concours est proposé pour y participer. Je tente le tout pour le tout et la chance me sourit : je suis sélectionnée !

Autant vous dire que je tremblais d’excitation les jours précédents l’événement, j’avais même du mal à croire que j’allais pouvoir vivre ça. Puis le jour J arrive et l’exaltation laisse place à un peu d’appréhension : vais-je être à la hauteur ? Est-ce que je vais me sentir à l’aise ? Les filles vont-elles être douces et cool ? J’ai à peine eu le temps de stresser que je me presse dans le grand et luxueux hall du Lido où je suis accueillie comme une princesse.

L’équipe est tout sourire et m’offre dès mon arrivée un tee-shirt incrusté de cristaux au nom du Lido. Cela tombe bien : j’avais justement mis pour l’occasion mon tee-shirt Lido customisé par Shourouk et que mon Doren m’avait offert pour Noël. Mais pas le temps de se perdre en rêvasserie, il est déjà l’heure d’enfiler sa tenue de danse.

 

On m’avait prévenue : se munir d’un legging et de baskets mais bien sûr je n’en fais qu’à ma tête et me pointe justement en chausson demi-pointe et body, comme j’ai l’habitude de le faire à mes cours d’éventails. Evidemment je suis la seule à avoir voulu jouer les petits rats du Lido.

Qu’importe, il faut déjà rejoindre l’impressionnante salle de la revue, qui m’avait tant émerveillée lorsque j’étais venue en spectatrice et qui là, me semble démesurément grande. Je suis hypnotisée par les chandeliers et la scène, comme les jolies autres chanceuses qui m’accompagnent pour la masterclass.

Une sacrée équipée de jolies filles, qui bougent toutes extrêmement bien et n’ont rien de débutantes : toutes ont un passé avec la danse et nous commençons à comprendre que cela va nous pousser à donner le meilleur de nous-même sur cette masterclass (spoiler alert : il valait mieux car nous avons été filmées par FR3. OUI. Moi quand je découvre l’équipe de tournage en arrivant dans la salle :).

J’avoue que même si j’adore danser, je suis sacrément époustouflée par le niveau de certaines, la précision de leurs gestes, leur souplesse et leur présence ! Mais aucune mauvaise ambiance, loin de là : toutes sont ici pour profiter, aucune compétition, juste un moment de magie entre amoureuses de la danse et du spectacle. Et ça se sent : il règne une énergie positive et une émotion qui m’ont vraiment énormément touchée et stupéfaite (dans le bon sens du terme).

Mais le clou du spectacle, ce n’est pas la scène, si incroyable soit-elle, ni les costumes (dont je vous parlerai après et avec lesquels j’ai pu danser) mais bien Alexandra, l’une des danseuses du Lido, qui a animé la masterclass, ainsi que Jane Sansby, la maîtresse de ballet.

(La salle lors du show)

Pour avoir pratiqué la danse pendant très longtemps (et si vous en avez fait, vous savez de quoi je parle), certain.e.s professeurs sont loin d’être patients et bienveillants et j’en ai même fait l’amère expérience encore récemment à un cours de barre au sol. Pour autant, ici on touche à une institution et à un niveau d’excellence, et même si nous n’étions “que” des élèves de masterclass, j’ai trouvé Alexandra et Jane d’une douceur rare.

Souriantes, elles n’étaient pas avares en compliments et nous ont stimulées avec bienveillance pendant près de 2h. Au-delà de la grâce et de la technique d’Alexandra, puis de la maîtrise et du professionnalisme de Jane, j’ai vraiment ressenti à quel point ce qu’elles faisaient était une passion, une chose viscérale qui vous intime de donner le meilleur de vous-même aux autres. J’ai tellement apprécié qu’elles puissent partager avec nous leurs conseils, qu’ils soient techniques ou pour l’attitude sur la scène, c’était inespéré de pouvoir apprendre tant de choses. (Et j’ai tenté de les appliquer lors de ma scène des Plumettes et compte bien les archiver précieusement dans mon esprit).

(Et si vous voulez tout savoir, entre nous, être une Bluebell girl (nom donné aux chorus girls du Lido) c’est un vrai art qui n’en a pas l’air, mais qui est tout sauf évident. Je peux vous dire qu’avoir l’air glamour sans y toucher, c’est beaucoup de maîtrise et de technique !)

Un de mes tableaux préférés du show

Comme je le soulignais plus haut, cette Masterclass (qui n’a eu lieu que deux fois donc mais qui pourrait peut-être être renouvelée) a été filmée du début à la fin par une équipe de FR3. Autant vous dire donc qu’entre l’appropriation de l’espace scénique, l’intégration des chorés, auxquelles il faut ajouter de la grâce et de l’élégance, tout cela en étant filmée par une caméra : cela n’avait rien de si évident pour moi (et les filles). Mais c’était une vraie belle expérience, aussi incroyable qu’inédite.

Nous avons donc également appris à descendre les vertigineux escaliers de la scène comme de véritables chorus girls, exécuté un cancan endiablé (la danse de cabaret la plus éprouvante qui soit) avec les jupes des danseuses, et enchaîné un bout de chorégraphie de la revue avec un costume de scène fait de plumes et de fleurs (hiiiiiii).

Autant ce dernier élément était d’une légèreté absolue malgré son allure imposante, autant la jupe de cancan est aussi sublime qu’elle est un fardeau pour danser. Imaginez déjà à quel point une simple choré peut vous donner chaud, et ajoutez-y une jupe longue, excessivement lourde et… entièrement doublée de plumes, qu’il faut régulièrement soulever et faire passer au-dessus de sa tête, si l’on veut faire correctement honneur à la mémoire de La Goulue.

(ça a l’air si simple vu d’ici ! haha)

En bref : les danseuses du Lido sont de vraies athlètes, au cas où vous en douteriez encore, doublées de filles sublimes. (Je me suis sentie si petite à côté d’Alexandra et son mètre 75 largement dépassé – un critère que je suis loin d’atteindre ha ha ha).

Et je pense que vous l’aurez compris, mais je suis sortie de cet après-midi magique avec les yeux remplis de paillettes, le coeur gonflé de passion et d’exaltation, à l’image des autres filles vivant le rêve.

J’espère que ce (long) article vous aura donné envie d’assister à Paris Merveilles (ce que j’espère) et en attendant vous pouvez jeter un oeil au reportage de FR3 (dans lequel on ne me voit pas trop, mais ce n’est pas plus mal ).

Je remercie encore sincèrement Ithaa pour m’avoir permis de réaliser un rêve qui n’en était pas un tant il est en réalité inaccessible mais aussi et surtout l’équipe du Lido qui vraiment a été accueillante et adorable avec nous. Sans oublier Alexandra et Jane qui ont un peu plus fait scintiller le Lido dans mon coeur. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir pu vivre un tel moment, qui restera pendant longtemps dans ma mémoire.