Loretta Banana

rétro

Ce que le Burlesque m’a appris sur moi

(Mon premier solo lors des Plumettes en juin 2017 !) – Photo : geq_photography

[Edit du 11/06 : j’ai ajouté/modifié quelques petites choses sur ce post grâce aux lumières de ma copine de plumes, Loulou Champagne, qui est une vraie encyclopédie du Burlesque !]

ça n’aura échappé à personne si vous pointez votre museau sur ce blog ou : je m’adonne à une passion ô combien connotée glamour : le “Burlesque” ! Si cet univers est très connu dans le nord de l’Europe et aux Etats-Unis, il est assez peu répandu en France, ce qui est un comble quand on sait que Paris est le berceau du music-hall et du cabaret ! Aujourd’hui, ce monde serait presque même connoté kitsch et uniquement destiné aux touristes venus s’encanailler au Moulin-Rouge (j’avais d’ailleurs écrit sur ce lieu iconique de la culture Française juste ici) alors qu’il est riche de diversité, de féminité (et même de “boylesque” = d’hommes pratiquant le burlesque) et de tolérance.

En somme, à part évoquer Dita Von Teese, très peu de gens me semblent réellement informés sur le Burlesque dans sa forme dite actuelle (en tout cas c’est ce que j’ai constaté de par mon humble expérience). Beaucoup de ces personnes s’imaginaient d’ailleurs des femmes faisant tournoyer leurs pasties en faisant des moues suggestives, ce qui est à mon sens, juste une facette de ce qu’est le Burlesque à proprement parler. (Et la direction vous remercie de ne pas citer le film de Christina Aguilera et Cher. En vous remerciant.)

Loin de moi l’idée de vous faire un historique détaillé sur ce monde de paillettes et de glamour car un article ne suffirait pas je peux vous l’assurer, mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il y autant de genre de Burlesque qu’il y a de filles (et de garçons) ! J’en veux pour preuve le cours de la délicieuse Vivi Valentine, chez qui je fais mes armes (à plumes), qui est composé de femmes aux univers extrêmement éclectiques et complémentaires. Et sur scène, c’est à peu près pareil.

Alors bien sûr, initialement c’est une danse du corps qui s’articule autour de l’effeuillage et de l’art de se dévêtir avec une certaine élégance et un glamour piquant, la nudité n’étant en aucun cas la finalité. Non, ce qui compte vraiment, c’est la manière d’y parvenir, en s’appropriant une histoire, une chorégraphie, un costume et un personnage que l’on décide de faire vivre sur scène.

Il suffit de se renseigner sur certaines des pionnières du style, comme Mata Hari, ou la Française Blanche Cavelli, considérée comme la 1ère vraie “effeuilleuse” Burlesque qui s’est notamment produite au Divan du Monde à Paris le 3 mars 1894 pour la première fois (comme quoi nous sommes vraiment en France dans le berceau de cet univers). Dans un style encore différent et plus proche de mes inspirations, contemplez la gracieuse Sally Rand (ci-dessous) et ses délicats mouvements de cygne lorsqu’elle danse nue, cachée derrière ses éventails, manifeste de l’élégance que peut revêtir cet art de la scène.

Alors j’en vois arriver avec leurs gros sabots, dont le poil se hérisse en lisant tout cela et qui auraient vite fait de raccourcir ça à du “strip-tease” (même s’il s’agit en quelque sorte de la “mamie du strip-tease”) : venez donc traîner vos souliers du dimanche dans un show et faites-vous votre propre opinion !  Croyez-le ou non, mais le public principal de ce genre de spectacle est majoritairement composé de femmes, et ceci pour la même raison qui m’a faite tomber amoureuse de cet univers : la grâce, les costumes, la poésie qui se dégage de certains numéros et surtout l’affirmation du corps féminin.

Les femmes y montrent leur corps tel qu’il est, sans diktat – ou en tout cas montrent ce qu’elles décident vouloir montrer où et quand elles le souhaitent -, se l’approprient et le revendiquent, comme un étendard dans cette société schizophrène qui trouve plus dérangeant de dévoiler un bout de poitrine sur Instagram qu’un chasseur posant devant des animaux ensanglantés, mais passons, je m’égare. En somme, si je devais résumer le propos, le burlesque serait, aujourd’hui, une certaine forme de féminisme où se mêlent joie de vivre et paillettes.

Remis au goût du jour dans les années 50 avant de retomber en désuétude, on doit son retour de grâce notamment au Velvet Hammer dans les 90’s, puis à Dita Von Teese (formée elle-même par Catherine D’lish qui fait partie du revival) qui finit de le populariser et à qui je voue d’ailleurs un culte toujours plus grandissant, tant son monde sait allier un glamour assumé, une sensualité qui joue parfois même avec des codes plus “extrêmes” comme le Fetish, sans jamais tomber dans la vulgarité.

Certain.e.s artistes Burlesque pourtant aiment jouer avec des codes plus trash, plus identitaires, souvent d’ailleurs pour critiquer un pan de la société et ne recherchent pas forcément cet esthétisme raffiné qui pour moi, est en revanche l’essence même de ma fascination pour cet univers. Mais ça, encore une fois, c’est totalement subjectif et j’apprécie toujours de voir des artistes sur scène, même si leurs inspirations sont très éloignées des miennes, car ce qui compte au final, c’est bien l’histoire que l’on raconte, et l’énergie que l’on dégage.

Mais comment en suis-je arrivée là ? (Car finalement c’était un peu le sujet de mon post, et je suis tombée dans des digressions, car ce sujet est si passionnant que je pourrais disserter des heures.)

Tout d’abord, je suis loin d’être une danseuse professionnelle et je n’oserai jamais me qualifier d’artiste burlesque, car je suis encore, je l’estime, en apprentissage. Pourtant, ce désir veille au plus profond de moi depuis toujours. Et j’ai presque mal au coeur de me dire qu’il m’aura fallu autant de temps pour le faire éclore…

J’ai toujours adoré la danse, je pratiquais du modern jazz et du classique depuis mes 8 ans, je rêvais d’être professeure de danse, mais j’ai un peu mis ça de côté, pensant que de toute façon, ça n’était pas pour moi (les barrières qu’on s’auto-dresse…). Pourtant, à chaque fois que je montais sur scène dès mon plus jeune âge, je ressentais ce picotement indescriptible, quelque chose que rien d’autre ne pouvait me faire ressentir. Quelque chose qui fige l’espace temps et vous ancre dans le moment présent.

Puis plus tard, j’ai découvert le Burlesque. Ce monde me semblait si proche et pourtant si lointain. C’est un peu comme si j’en avais fait partie depuis toujours, comme si j’y étais connectée, alors même que je n’avais jamais osé le pratiquer. Je le regardais justement “de loin”. Je n’osais même pas songer que je puisse en faire partie un jour, alors même que le cabaret m’avait toujours fascinée.

Et puis il y a eu ma première vraie soirée Burlesque il y a bien 8 ans de cela. Je me rappelle avoir affronté un rhume horrible pour me rendre à l’une des soirées de Chloe Van Paris à la Nouvelle Eve, qui réalisait de renversantes fêtes où se produisaient des artistes extrêmement inspirants. C’était ma première “vraie” découverte de cet univers. Et c’est un peu comme si j’étais tombée dans le terrier du lapin d’Alice.

C’est là que j’ai vu pour la première fois Vicky Butterfly dont la poésie et la grâce céleste m’ont subjuguée. Depuis ce soir-là, le Burlesque ne m’a plus quittée. Et pourtant, il m’aura fallu des années avant de me lancer.

Dès que je voyais qu’un spectacle avait lieu, ou même lorsque je partais à l’étranger, je veillais sur le sujet, j’avais envie de me faufiler comme une petite souris pour voir ce monde qui ne m’appartenait pas mais me faisait secrètement rêver. Je regardais des vidéos sur YouTube, suivais quelques unes de ces artistes sur leurs réseaux sociaux… Et puis des écoles ont commencé à éclore à Paris, des cours d’effeuillage ont vu le jour. Je me renseignais, hésitais à m’y rendre, par peur mais aussi parce que quelque chose clochait à chaque fois. L’univers. C’était toujours un peu “trop”, ou pas assez. Je n’arrivais pas à m’identifier totalement à ce qui semblait se dérouler dans ces cours. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas bien ou qu’ils manquent de quoique ce soit, seulement qu’ils ne correspondaient pas à l’idée même du Burlesque que j’avais envie de faire. Et puis il y a 2 ou 3 ans peut-être, au détour d’Instagram, je tombe sur une photo de jeunes femmes entourées de plumes virevoltantes. Je comprends qu’il s’agit d’un cours, et pas de n’importe lequel : d’un cours de danse d’éventails ! Mon sang ne fait qu’un tour : tout colle absolument à l’idée du Burlesque que je me fais : quelque chose de délicat, d’élégant, de glamour et d’espiègle, portée par une professeure, Vivi Valentine, qui est aussi une artiste Burlesque qui se produit mondialement et dont l’univers me semble immédiatement aussi glamour que fascinant.

A la rentrée suivante (car j’ai découvert ce cours pendant l’été sur Instagram), je me décide ENFIN à pousser les portes du cours. Et passé l’appréhension, mes craintes s’envolent pour laisser place à un monde de beauté et de grâce surannée. Les filles du cours sont toutes différentes, de par leur morphologie, leurs inspirations ou même leur couleur de peau, et tout cela offre un spectacle de douceur et de féminité. Je comprends que j’ai peut-être, moi aussi, ma place ici.

Ce cours devient bientôt un repère de mon quotidien, m’offre une liberté créative, une escapade de grâce à un moment où j’en avais vraiment besoin, où certaines choses ne se déroulaient pas forcément comme je le voulais tant dans ma vie professionnelle que dans ma vie personnelle. Pourtant, ce cours a été salvateur, il m’a remis le pied à l’étrier de la danse, et surtout m’a rappelée que j’avais un rêve et que je devais le poursuivre. Et ce qui me frappait, c’est que même après une journée éreintante, la motivation me manquait parfois pour m’y rendre. Je me forçais et en ressortait comme vivante et rechargée pour les jours suivants.

Deux années après l’avoir rejoint, je m’apprête à bientôt remonter sur scène avec les Plumettes (notre petit nom de troupe, en référence aux plumes qui ponctuent chacun de nos numéros) pour un spectacle composé de chorégraphies en groupes et de solos, dont mon premier vrai numéro. Une vraie épopée, car j’ai beaucoup travaillé pour imaginer une histoire qui me ressemble, fait de nombreuses recherches pour un costume adéquat, et aussi laissé mon “personnage” de Loretta Banana éclore pour finalement prendre vie sur scène. Aujourd’hui, je sais que ce cours m’a permis de rendre mon rêve concret, même si je sais qu’il me reste encore beaucoup à faire pour arriver à l’objectif que je me suis fixé. J’aurai aimé que quelqu’un me dise, à l’époque où je ne m’en croyais pas capable, que tout ça pouvait arriver si j’en avais vraiment envie et que je me faisais suffisamment confiance. Nous sommes les seul.e.s à pouvoir influencer sur notre destinée, alors ne nous gâchons pas nos chances nous-mêmes : si vous avez un rêve, foncez et n’écoutez que vous ! Faites-vous confiance. Personne ne peut vous empêcher d’accomplir ou au moins d’essayer si ce n’est vous-même. (Et si quelqu’un d’extérieur essaie de vous dissuader, dites-lui ceci ou chantez-lui cela).

J’espère sincèrement que ce post vous aura plu, il est vraiment personnel mais je trouvais qu’il était intéressant de partager ces impressions avec vous, je n’imagine pas ce que j’aurai pu manquer à l’idée de ne pas oser et c’est vraiment le message que je souhaite vous faire passer, quelque soit l’envie qui vous anime.

Suivez-moi sur Instagram si vous voulez les informations des prochains shows ! 

Dapper Day à Disneyland Paris !

Première pause photo sur Main Street USA avec Jess & Doren

Il en faut, peu, pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaiiiire !

Et mon nécessaire : mes amis, des jolies robes et Disneyland Paris en ce Dapper Day du 5 mai dernier (vous pourrez même voir ma bobine sur le flyer de l’événement ) ! Peut-être d’ailleurs vous demandez-vous encore ce qu’est le Dapper Day ? C’était mon 2e au sein de Disneyland Paris, mais ces événements existent depuis longtemps aux USA et ont pris une ampleur phénoménale là-bas : on y trouve des stands de marque vintage et les rassemblements y sont impressionnants, Dita Von Teese y a même organisé un book signing lors de la dernière édition US !

Plus concrètement, il s’agit de s’habiller de manière chic, rétro ou pas (mais c’est tout de même plus authentique), un peu comme le faisaient les gens à l’époque de l’ouverture du parc Disney dans les années 50. Aujourd’hui, le Dapper Day s’ouvre même au Disney Bound, autre courant qui lui n’est pas forcément rétro mais qui correspond à l’idée d’imaginer une tenue reprenant les codes couleurs d’un personnage Disney identifié (par exemple un noeud rouge dans les cheveux, un haut bleu et une jupe jaune pour Blanche-Neige).

Autre élément important à savoir : le Dapper Day est accepté par Disney mais n’est pas organisé par lui ! C’est donc vraiment une entité à part entière, laquelle vit à travers d’autres événements que vous pourrez d’ailleurs trouver sur leur site officiel. Si d’ailleurs le sujet vous intéresse, je pourrais même faire un petit post “vintage” de photos prises à Disneyland dans les années 50 pour vous inspirer et vous en dire plus sur ce thème ?

“It’s a small world after all” ou comment vous bousiller le cerveau avec une musique les 5 prochaines heures. Ne me remerciez pas.

Quoiqu’il en soit, cette journée fut à la hauteur de mes espérances : le soleil brillait, les tenues étaient tout aussi époustouflantes, j’ai passé une journée magique avec mes amis et surtout j’ai pu faire des rencontres vraiment super, notamment avec la jolie et talentueuse Rose Grey qui était mandatée pour faire des portraits des participants et m’avait gentiment proposé de me dessiner, ce que j’ai bien sûr accepté avec joie ! Vous trouverez la photo du dessin à la toute fin de cet article.

Alors, accrochez votre ceinture, deuxième étoile à droite, et tout droit jusqu’au matin : je vous emmène avec moi (et mes amis Jess et Doren) dans ce Dapper Day à Disneyland Paris !

Comme vous le constatez, j’avais opté pour une tenue très Safari chic, aussi je n’avais qu’une idée en tête : faire quelques photos dans un endroit un peu caché d’Adventureland, que j’ai pour tout vous dire découvert il y a seulement un an. Une surprise se cache même dans les photos suivantes !

Tada ! Avec mes gars sûrs, j’ai nommé Kaa (le serpent du Livre de la Jungle pour les incultes ici bas) et Zazou l’oiseau rabat-joie (qu’on adore quand même) dans le Roi Lion ! (Si vous ne savez pas où se trouve cet endroit – un peu caché- laissez-moi un petit commentaire et je vous expliquerai tout ça !)

“Sympa ta robe ! Elle vient d’où ?” Kaa

Bon, et comment vous dire que j’ai frôlé l’hystérie quand j’ai vu que mon pote Baloo n’était pas contre danser une petite Macarena avec moi !

La talentueuse Rose Grey a immortalisé ma tenue, et c’est l’adorable Bulle de Mint qui elle a immortalisé le moment. Merci à vous les filles 

Si un détail de ma tenue vous intéresse, en voici les références. Je porte :
Une robe MONOPRIX (oui, oui, oui !)
Des chaussures MISS L FIRE (modèle Loretta ) et MONOPRIX (ne me jugez pas, mais piétiner toute la journée en talons à Disney, ça épuise)
Une capeline H&M (de l’an dernier)
Un sac ESPRIT excessivement vintage (il doit dater d’il y a 10 ans, offert par ma mamie, et je l’adore toujours autant ! Ils devraient refaire des modèles comme celui-ci !)
Des boucles d’oreilles pompons H&M
Une bague SWAROVSKI
Des bracelets vintage
Des lunettes SWAROVSKI
(Et un joli badge Dapper Day sur le col de ma robe )

Je remercie également l’amoureux de Jess qui a consciencieusement pris toutes les jolies photos de Jess, Doren et moi. Merci Oli ! J’espère que ce post vous aura plu, et si vous comptez vous rendre au prochain Dapper Day, faites-moi signe. 

Soirée Glamour avec Top Vintage

Life is a party, dress like it!“. Oh, comme j’aime ce petit dicton qui résume à merveille ma vision des choses ! Pour moi, il n’y a pas de jour particulier où porter de l’eyeliner ou pour mettre une robe élégante ! Bien au contraire ! C’est souvent même une manière pour moi de me donner du courage, de trouver une certaine confiance mais aussi par simple goût de l’esthétisme.

Or je dois bien l’avouer, force est de constater que la mode actuelle manque souvent cruellement de distinction et d’élégance. J’ai donc bien souvent un peu de mal à trouver chaussure à mon pied ou bien alors il faudrait que j’y laisse mon livret A, ce qui serait bien ennuyeux vous en conviendrez. Aussi, quand on m’a donné l’occasion de découvrir plus en détails l’e-shop Top Vintage, je n’ai pas hésité longtemps !

Cette boutique virtuelle multimarque est originaire des Pays-Bas et s’est faite connaître par ses collections de vêtements inspirés des années 20 à 70 environ. Il ne s’agit donc pas de vintage mais bien de reproduction (et je dois dire que ce n’est parfois pas plus mal : j’adore le vintage mais combien de fois ai-je craqué le zip de certaines de mes robes ? Je n’ose même plus compter !).

Il y a donc quelques semaines, mon acolyte Jess et moi-même nous sommes rendues dans leur boudoir éphémère, le temps d’une soirée à vrai dire, dans l’une des petites loges du théâtre Mogador. Nous avons eu l’occasion de pouvoir voir de plus près leur collection printemps/été 2018, pleine de robes en vichy style Bardot, de jupons froufroutant, de combinaisons façon petit marin d’eau douce et d’accessoires tous plus féminins les uns que les autres !

C’était donc pour moi une superbe découverte et j’ai déjà repéré quelques pièces qui pourraient bien venir vous faire de l’oeil ici dans peu de temps ! J’ai d’ailleurs eu un coup de coeur pour leur collection Vintage Diva qui représente absolument tout ce que j’aime : des formes féminines, un style glamour et une production en Europe à des prix que je trouve vraiment raisonnables (environ 139€ la robe).

Outre donc ces jolies tenues, nous avons eu droit à une soirée incroyablement glamour, ponctuée d’un show Burlesque par Charly broutille (que j’avais déjà vue à la Nouvelle Seine au Cabaret Burlesque et qui est adorable de simplicité), ainsi que d’un mini-concert des Satin Dollz, habillées en Top Vintage pour l’occasion. D’ailleurs je vous invite à suivre leur compte Instagram si vous aimez les univers musicaux rétro, puisqu’elles reprennent essentiellement des standards des années 50 qu’elles interprètent en petites chorégraphies absolument délicieuses.

Enfin, c’était aussi l’occasion de rencontrer “en vrai” certaines filles avec qui j’échangeais déjà sur Instagram, notamment Lily Porcelaine, avec qui j’ai été ravie de papoter durant la soirée !  Je tenais également à remercier sincèrement l’équipe si glamour de Top Vintage, disponible et si avenante pendant la soirée, c’était un délice !

Pour retrouver Top Vintage, c’est juste ici !

PS : merci à Jess pour les photos ❤

 

Dans le boudoir de Marilyn Feltz

Au plein cœur du 2e arrondissement de Paris, niché dans l’un des pittoresques passages couverts que Paris offre, entre un disquaire et un ébéniste, se cache le boudoir précieux de Marilyn Feltz. Voilà bientôt un an que j’ai découvert cette si jolie marque (et leurs créateurs tout aussi charmants) et je suis vraiment heureuse de pouvoir vous parler de cette enseigne à l’univers glamour et rétro qui véhicule des valeurs qui me sont chères.

Certaines d’entre vous ont certainement vu passer plusieurs fois le nom de Marilyn Feltz sur mon instagram, il était donc vraiment temps que je lui consacre un post sur le blog ! Plutôt donc que de faire un long discours, j’ai préféré laisser la parole à sa créatrice, à travers une interview entre glamour Hollywoodien, féminité et savoir-faire Made in France !

marilyn_feltz
Racontes-nous ce joli conte de fées qu’est Marilyn Feltz ! A voir ton parcours si incroyable, on dirait bien que 3 fées ont veillé sur ton berceau !
Notre marque est avant tout notre histoire à Alexis et à moi ! Elle retrace non seulement nos parcours et nos personnalités, mais aussi notre goût pour les talents, les savoir-faires, l’artisanat et les petits trésors cachés ! Après avoir passé plusieurs années à Los Angeles et à Berlin qui ont beaucoup influencé notre style, nous sommes revenus chez nous à Paris en voulant créer le lieu de nos rêves. Ultra-féminin et hors du temps, proposant des vêtements indémodables de par leur qualité et leurs finitions ! Nous voulions aussi mettre en avant le Made in France et le travail à la main, tout en restant fun et accessibles. Et nous sommes très fiers car il semblerait que beaucoup de femmes à travers le monde soient à la recherche de cette authenticité et de cette fraîcheur ! Elles nous ont rapidement trouvé grâce aux réseaux sociaux et au bouche à oreille. Nous avons aujourd’hui une fan-base fidèle aux quatre coins du globe qui suit jour par jour l’évolution de notre marque via notre e-boutique!

Quelle est la pièce que tu préfères dans tes collections ?
Ohlalaa!! Chaque pièce que je dessine est une pièce que je rêve de porter, donc difficile de choisir! J’aime particulièrement les pièces cocktail, comme la cape “Rita” montée dans un jacquard aux motifs Art Déco que nous faisons faire près de Lyon. Je ne me lasse pas non plus de notre blouse décolletée “Yvette” que nous avons déjà décliné en plusieurs versions !

Comment tes pièces sont-elles créées ?
Je dessine mes modèles et ensuite cherche autant que possible mes tissus et boutons chez des artisans français. Je travaille ensuite mes toiles et mes patronages avec un modéliste que j’admire énormément, qui est assez âgé et qui a des réflexes de finitions aujourd’hui oubliés par le prêt-à-porter! Tout cela est ensuite monté dans notre atelier parisien et vendu exclusivement dans notre showroom, 17 passage Bourg l’Abbé, ou sur notre e-boutique http://www.marilynfeltz.com.

Tes sources d’inspiration ?
Je m’inspire souvent de lieux qui m’ont touché, souvent associés à la nuit et à la musique. Il y a longtemps, quand je vivais à Hollywood, j’allais souvent dans des dive bars, au Frolic Room par exemple (où à été tourné plusieurs scènes de LA Confidential, avec une Kim Basinger aux faux airs de Veronica Lake et Rita Hayworth!), au Beauty Bar qui a une déco de salon de beauté des années 50, ou au Burgundy Room et son velours sombre… Ces ambiances très hollywoodiennes et glamour où les femmes étaient très apprêtées se retrouvent dans beaucoup de nos designs ! A Berlin nous sortions beaucoup dans les vieux Ballhaus de l’ère de Weimar, de la fin des années 20. Je pensais beaucoup à Marlène Dietrich quand nous allions y écouter des groupes de jazz. A Paris nous aimons les guinguettes, le Rosa Bonheur, chez Jeannette, et tous les petits bars de Belleville où nous habitons… Mon dressing est fait pour ces lieux, festifs, parfois de séduction, et surtout où tout peut arriver!

Quel est le temps pour imaginer et produire une collection ?
Oh c’est très rapide ! C’est l’avantage du strict Made in Paris et d’avoir tous nos corps de métiers à portée de main! Il ne me faut que quelques jours pour dessiner une capsule ! Ensuite la recherche de matières, de fournitures et de tissus peut prendre plus de temps selon ce que j’ai en tête, mais en général il ne nous faut pas plus de deux mois avant que nos pièces soient disponibles!

Crois-tu en ta bonne étoile ?
Je crois surtout en la force de l’authenticité, de la sincérité, du travail et du courage !

Quelle personne t’inspire le plus ?
Sans aucun doute mon partenaire dans cette aventure et dans ma vie en général, Alexis ! Il sait voir et donner son importance à des petits détails magnifiques que personne d’autre ne voit!

Si tu devais être une diva du Old Hollywood, qui voudrais-tu être ?
Pour être sincère avec toi, être une femme de l’âge d’or d’Hollywood ne me fait pas du tout rêver !! Quand on enlève les strass, ces femmes n’avaient presque aucun droit face aux hommes, ça m’aurait rendue folle ! Moi je suis à 100% une femme de mon époque, et très fière de l’être ! Maintenant jouer avec des codes de l’esthétisme de l’époque, remettre en avant la féminité et des courbes qui n’existent plus dans le prêt-à-porter et les adapter à la vie d’aujourd’hui, je dis oui !!

J’ai entendu dire que Dita Von Teese était l’une de tes clientes fidèles, l’as-tu déjà rencontrée ? (Tu risques de faire une jalouse en ma personne !)
Oui nous nous sommes déjà rencontrées, et elle possède plusieurs pièces de notre collection. Quand elle a reçu sa première commande, elle m’a envoyé un mail pour me dire à quel point elle était sensible au fait que nous faisons travailler les ateliers de broderie du nord de France, d’où est originaire Alexis. J’ai trouvé cela génial qu’elle se rende compte de l’importance que ça pouvait avoir !

Qu’est-ce que le glamour, selon toi ? Et quel est ton geste quotidien glamour ?
Le Glamour pour moi c’est la façon dont chaque femme s’affirme, chacune à sa façon pour se sentir belle, sans essayer de mimer qui que ce soit! Je pense qu’être une femme implique plusieurs petites attentions et gestes à faire chaque jour ! Mon geste glamour ? Il y en a plein, mais le plus important est de faire sourire mon homme!

Plutôt Princesse, ou Pin-up ?
Ni l’une ni l’autre ! Juste une Femme, avec un grand F et avec tout ce que cela implique de merveilleux !

Sur PID, nous sommes des beauty junkies ! Donne-nous tes 3 produits de beauté préférés et celui dont tu ne pourrais absolument pas te passer !
J’adore les Velvetines de Lime Crime, je les ai pratiquement toutes! Leurs couleurs sont incroyables et tiennent dix fois plus que les autres rouges à lèvres! J’aime aussi les jolies manucures mais je ne supporte pas du tout les faux ongles! J’utilise plusieurs fois par semaine la base Millionails de Essie qui rend mes ongles complètement incassables! Et enfin le parfum à la fleur d’amende de Campos de Ibiza que je porte depuis des années.

La musique semble être un vecteur important d’inspiration pour toi, et en tant qu’ancienne journaliste musicale, cela semble tout à fait légitime ! Quelle est ta chanson fétiche ?
Impossible de n’en choisir qu’une ! La musique nous accompagne constamment et est notre principale source d’inspiration! Quand nous nous sommes rencontrés nous écoutions sans cesse Berlin de Lou Reed, à notre mariage nous avons choisi Les Parfums de sa Vie de Art Mengo pour notre première danse, et pour la première vidéo de la marque Profite de Biolay et Vanessa Paradis… Mais il y en a des millions d’autres 😉

Paris ou L.A ?
L’une ne va pas sans l’autre !

Quel conseil donnerais-tu à celles qui veulent suivre leurs rêves ?
Ne jamais essayer de copier qui que ce soit, ne pas avoir peur, être réaliste.

Enfin, donne-nous 1 mot que tu aimes et qui te correspond :
Femme.
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Retrouvez la jolie Marilyn et son mari Alexis dans leur boutique showroom (un petit joyau vintage !) au 17 passage du Bourg L’Abbé dans le 2e arrondissement, sur leur eshop et leur Instagram !