Loretta Banana

Month: December 2017

Le démaquillage sans coton recyclable : c’est coton !

Vous me l’accorderez : ce titre à double lecture était facile ! Mais savez-vous justement d’où provient cette expression, « c’est coton » ? Il s’agit d’une formulation argotique qui date de la 2e partie du 19e siècle et qui fait référence au tissage dudit matériau qui nécessitait d’être très méticuleux et précautionneux et qui, par-dessus le marché, pouvait provoquer des difficultés respiratoires de par les poussières de coton. On connait donc aujourd’hui cette expression pour parler d’une tache laborieuse et difficile…

Et justement, le démaquillage ne ferait-il pas partie de ce genre de besogne ? Autant le maquillage m’a toujours paru un moment doux, relaxant, gratifiant et créatif, autant le démaquillage est ce moment que l’on redoute et qu’on est pourtant soulagé d’avoir fait une fois qu’il est terminé. C’est long, ça irrite, ça rougit… bref, c’est tout sauf une partie de plaisir !

Et il faut le dire, le coton n’y est pas étranger, pour peu que l’on n’en soit pas à court ! Ajouté à cela la composition de la plupart des cotons que l’on trouve dans le commerce, blanchis au chlore, et qui participent insidieusement à la pollution de la planète, et qui encombrent nos placards dans leur sachet de plastique…

C’est simple, faites le calcul : si vous utilisez environ 4 cotons par jour, on monte facilement à 120 cotons/mois et 1460 par an environ ! C’est en prenant conscience de ce chiffre et lassée de devoir refaire mon stock tous les quatre matins, que j’ai décidé de tester les cotons recyclables.

Ma première expérience n’a pas été aussi concluante que je l’aurai souhaité, et j’ai presque abandonné, mais c’est en découvrant une seconde marque de cotons que j’ai vraiment réussi à prendre le pli et que j’ai été convaincue du bienfondé de cette démarche alternative et éthique !

Vous l’aurez donc compris : pour que ce geste vert s’inscrive durablement dans votre routine beauté, il faut impérativement choisir minutieusement la marque et la composition des cotons recyclables que vous utiliserez : nous avons toutes des habitudes, des peaux et des gestes différents qui nécessitent un minimum d’attention ! Je vais donc vous indiquer les deux marques que j’ai testées et je vais essayer au mieux de partager mon expérience (réussie) pour vous aider à adopter ce geste eco-friendly !

Ma première expérience avec le kit de lingettes démaquillantes LAMAZUNA
Je l’avoue, j’ai foncé en voyant leur petit design rond, adorable, à double face et hyper accessible : -15€ les 10 lingettes ! La promesse était elle aussi du genre à faire battre mon coeur à 100 à l’heure : leur composition microfibre en polyamide et polyester vous exempte de démaquillant. Il suffit de mouiller les lingettes et de les utiliser tel quel !

J’avais bien sûr quelques réticences, car même si je suis moins maquillée que Ru Paul au quotidien, j’aime quand même avoir un cat eye bien épais et un rouge à lèvres rouge mat. Je ne vais pas tourner autour du pot : le produit n’a pas tenu ses promesses. Ou au détriment de dix minutes de démaquillage intensif…

Pour ne rien arranger, la lingette était aussi un peu petite (à mon goût) et sincèrement je trouvais ma peau beaucoup trop irritée après le démaquillage. Le mythe également de l’eau pour démaquiller n’a pas non plus réellement fonctionné sur moi, et j’était tout de même contrainte d’utiliser une eau micellaire, qui de surcroit filait sur le côté du coton à cause de la microfibre, ce qui ne facilite en rien le geste et et éclabousse le lavabo ! Autant dire que je redoutais encore plus ce moment le soir venu !

Mais je ne me suis pas découragée pour autant, et j’ai décidé de me renseigner un petit peu plus avant de renoncer.

Sur le site de Mademoiselle Bio, je suis tombée sur un mini coffret de 4 lingettes de la marque « Les tendances d’Emma » et leur grand format rectangulaire, en coton bio et bi-face et je me suis dit qu’après tout ça ne me coûtait (presque) rien d’essayer. Dès que je les ai reçues, j’ai été bluffée par la composition ultra douce et je n’avais qu’une seule envie : les essayer et me démaquiller !

Alors bien sûr, votre eau micellaire reste indispensable avec ces grands disques, mais QUEL BONHEUR à utiliser ! Vraiment ! Leur double face est également super appréciable, selon que l’on souhaite légèrement exfolier sur la face « râpeuse » ou juste y aller tout en douceur avec l’autre côté.

Pour tout vous dire, j’ai même été subjuguée de voir que ma peau ne « tiraillait » plus après l’étape démaquillage, moi qui ai vécu des années avec cette sensation désagréable, malgré tous les produits pour peau sensible utilisés.
Suite à ce test plus que concluant, je me suis décidée à commander le kit de 20 lingettes à un peu plus de 30€ et… je ne les quitte plus ! Je ne regrette pas ce que j’estime être un investissement et un geste pour rendre notre planète et notre peau toutes deux plus belles !

Comment choisir la composition de vos disques ?
Là encore, selon votre peau et ses caractéristiques, vous pouvez commander vos cotons avec des compositions différentes : eucalyptus, bambou, ou coton bio ! Ces différences de matières influent aussi sur le type de produit que vous utilisez : typiquement, si vous êtes plus huile et texture épaisse (tout ce que je n’utilise pas ^^), il faudra plutôt opter pour le bambou, tandis que les eaux micellaires et hydrolats se plairont mieux sur le coton bio. Tout est expliqué sur le site des Tendances d’Emma pour vous aider à choisir, alors lisez ces informations attentivement avant de vous lancer !

Comment entretenir et laver ses disques ?
La petite contrainte des disques, c’est le roulement. C’est pour cette raison que je vous conseille de vous faire un bon stock de 20/25 cotons pour avoir suffisamment de temps pour les nettoyer. Le plus simple est de les glisser dans votre machine à laver, chaque fois que vous avez prévu un lavage. Ces disques se nettoient très bien à 40°, mais mieux vaut ne pas aller au-dessus. Cependant je vous rassure : mes pauvres cotons se sont retrouvés dans de beaux draps à 60°, et ils ont survécu et étaient impeccables après cette aventure ! (Dans tous les kits vous trouverez un filet de lavage, y compris chez Lamazuna, pour vous permettre de les laver en toute sécurité)

Si vous n’êtes pas équipé d’une machine à laver et que vous devez vous rendre au lavomatic 1x/semaine, c’est tout de suite un peu plus contraignant. J’avoue ne jamais les avoir lavés à la main, mais je pense qu’à 30° en les frottant bien avec une lessive douce dans une petite bassine, l’affaire devrait être dans le filet de lavage ! (C’est un peu moins écolo, mais si vous y mettez aussi vos jolies petites culottes en dentelle, ça fonctionne !)

Pour résumer, je ne peux que vous conseiller d’adopter ce geste, d’autant que les lingettes sont prévues (si vous les chouchoutez) pour vivre 356 démaquillages ! Autant dire que vous avez de la marge !

—> Mon vrai coup de coeur va donc aux Tendances D’Emma et leurs disques super doux et efficaces (pour vous dire, je les ai adoptées depuis +2 mois et je suis contente de les retrouver à chaque démaquillage ou lotion) et vous conviendront si, comme moi, vous aimez les cotons suffisamment grands pour correctement vous démaquiller.

—> Si vous êtes plutôt une adepte du nude, que vous vous maquillez très peu et que vous cherchez une lingette d’appoint, notamment pour les voyages, j’imagine que les Lamazuna feront parfaitement l’affaire !

J’espère que ce (long) article aura permis de vous éclairer sur ce sujet et que vous aurez envie de vous lancer, vous aussi !

Ma nuit au Moulin Rouge (suite et fin)

Nous revoici pour le volet 2 (et final) de ma soirée au Moulin Rouge. 

Tout d’abord, je tiens sincèrement à remercier l’équipe du Moulin Rouge pour leur accueil et leurs anecdotes sur l’histoire du lieu car cela a ajouté à la magie de mon expérience. Mais avant toute chose, j’aimerais recontextualiser mes impressions sur la revue Féerie : j’avais en tête un cabaret avec des danseuses ultra glamour autour d’une figure de proue façon Mistinguett ou Satine dans le film de Baz Luhrmann. Quelque chose de très canaille, fripon voire glamour à l’excès. Mais il faut dire qu’à force de fréquenter des cabarets burlesque, ma vision de ce genre de show s’est forgée avec un imaginaire très marqué, très Dita Von Teese (ou dans un univers plus cartoonesque, Jessica Rabbit). Et si c’est ce que vous recherchez, je serai tentée de dire que le Moulin Rouge n’est peut-être pas le lieu pour cela.

Pour autant, j’ai passé une soirée magnifique, le lieu à lui seul ayant dépassé toutes mes espérances : la salle de spectacle est d’une beauté spectaculaire (le Moulin a été entièrement rénové dans les années 50 par Jo France et le peintre Henri Mahé suite aux dégâts de la Seconde Guerre Mondiale pour lui redonner toute sa splendeur d’antan) et j’ai eu l’impression de vivre un petit rêve éveillé, à naviguer dans les allées de ce lieu qui semble figé par le temps (sans pour autant sentir la poussière). Il suffit juste de pénétrer dans les murs feutrés du Moulin Rouge pour s’imprégner et sentir toute l’histoire, tous les fantômes qui semblent continuer de vivre (et danser) dans ce haut lieu historique de Paris.

Depuis 1955, le Moulin Rouge a enfin repris ses lettres de noblesse et vu défiler bien des artistes qui s’y sont révélés (Charles Trenet, Charles Aznavour…) ou y ont juste passé la soirée, de l’autre côté de la scène ! (J’ai ainsi découvert qu’Elvis Presley y faisait une halte à chacune de ses visites Parisiennes et qu’il aurait eu le béguin pour l’une des danseuses de French Cancan…) !

La dernière revue en date, Féerie (celles-ci ont toutes un nom en « F » selon la superstition devenue tradition instaurée par Jacki Clérico, le successeur du Moulin), est celle que j’ai eu l’occasion de voir. En quelques chiffres (qui donnent le tournis) : « Féerie » est composée d’une troupe de 80 artistes, dont les 60 Doriss Girls recrutées dans le monde entier et de 1 000 costumes de plumes, de strass et de paillettes réalisés dans les ateliers parisiens les plus prestigieux.

Pour faire de la danse de cabaret et être plutôt pointue sur le sujet (je crois), je vous confirme que les costumes sont d’une beauté et d’une minutie rares et épousent parfaitement les mouvements et les chorégraphies. D’ailleurs, c’est l’une des choses que j’ai préférées dans le spectacle (on ne se refait pas !). J’ai été aussi transcendée par ce que j’appelle les Chorus Girls (les danseuses souvent placées dans le fond avec des costumes spectaculaires et des chorégraphies très « cabaret ») qui évoluent avec grâce et un glamour maîtrisé. Plumes, paillettes et talons virevoltent dans des danses savamment orchestrées et thématisées : French Cancan, le cirque et ses lionnes (les Doriss Girls habillées comme des fauves séducteurs), et des numéros s’imprégnant d’histoires et ou de pirateries !

J’ai été moins transportée cependant par les danses des hommes (les Doriss Dancers) qui, à mon sens, sont trop policés et s’intègrent moins bien au spectacle (je crois que j’aurai préféré qu’ils jouent la carte de l’extrême avec un côté plus drag queen – la grandiloquence est mon art de vivre) ainsi que par les musiques quelquefois un peu vieillottes et caricaturales (pourtant enregistrées par un orchestre de 80 musiciens et 60 choristes). Mais une fois encore, ceci n’est que mon avis et je tente d’être le plus objective possible et sincère pour vous donner une opinion honnête.

Je dois également absolument vous évoquer l’un des numéros les plus étourdissants du spectacle : l’aquarium ! Alors que le spectacle suit son cours, le parquet disparaît sous la scène pour laisser surgir un immense bassin transparent… fourmillant d’anacondas ! Arrive alors l’une des danseuses qui plonge dans l’aquarium et se met à exécuter une danse de sirène parmi les serpents. Le numéro est saisissant, aquatique, surprenant et la jeune femme intègre complètement les reptiles à son numéro ce qui ajoute à la superbe de la chorégraphie. Je suis très réfractaire aux animaux en captivité dans les spectacles, cirques, zoos, mais je dois admettre, en mettant de côté mes convictions, que le numéro fait son effet. (A noter que cet aquarium a été intégré depuis les années 1960 afin de renouer avec le faste et l’extravagance de l’époque !)

Enfin, j’ai été très surprise par la qualité des mets proposés ! Tout le personnel était aux petits soins et d’une gentillesse incroyable, bien sûr, mais les dîners-spectacles de cabaret ont souvent une vilaine étiquette qui leur colle à la peau (pailletée) qui voudrait que la qualité des plats soit médiocre. Rien de tout cela au Moulin Rouge ! Les cuisines sont tenues par le chef David Le Quellec et on y sent un véritable désir de faire vivre le lifestyle à la Française, jusque dans les assiettes ! Le pari(s) est donc réussi, même pour moi qui suis végétarienne (ce qui est parfois difficilement compatible avec ce genre de lieu). Et les desserts sont à tomber, eux aussi !

Vous l’aurez donc compris : j’ai passé une soirée magique au Moulin Rouge et j’ai été abasourdie par le lieu ! Je regrette juste quelques petits détails sur la revue, que j’attendais peut-être un peu plus excessivement glamour, mais la technique et la grâce des danseuses ainsi que leurs costumes m’ont vite fait oublier ce détail. C’est également un spectacle tout public qui joue plus sur les codes de la revue que du cabaret et peut donc divertir tous les âges.

J’en suis ressortie avec des paillettes plein les yeux et la musique du French Cancan dans la tête pour le reste de la soirée. Oui définitivement, Paris et son Moulin Rouge sont une fête ! ✨

(Un grand merci au Moulin Rouge pour cette expérience magique et à Rose Grey pour avoir pensé à moi)

Ma nuit au Moulin Rouge 1/2


« La Lune est trop blême, pose un diadème, sur tes cheveux roux… »

OK, le titre est un poil racoleur, et peut-être un peu polisson, certainement à la hauteur de mon excitation lorsque j’ai appris que j’aurai l’occasion de vivre quelque chose dont je rêvais depuis toujours : passer une soirée au Moulin Rouge. Et comme je suis une grande bavarde et que j’ai vraiment un préambule assez conséquent à vous délivrer , j’ai décidé de scinder mon récit en 2 posts distincts pour éviter de vous perdre en route, ou dans les loges des danseuses, bande de chenapans !

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été attirée par ce lieu, même depuis toute petite, et la magie qu’il pouvait susciter en juste trois mots… Le Moulin Rouge… Quelque chose d’un peu interdit, espiègle, peut-être, mais surtout d’esthétique à la fois, fait de femmes coquettes et apprêtées, portant de jolies robes virevoltantes et de messieurs à chapeau haut de forme. Ma fascination pour le cabaret s’est ensuite renforcée par les nombreuses œuvres d’art qui ont pu graviter autour du Moulin, des peintures de Toulouse Lautrec, en passant par les affiches iconiques des années 20 et sa figure de proue, Mistinguett (dont je vous parlerai justement plus bas), jusqu’au film de Baz Lurhmann qui figure dans mon top 5 de mes films fétiches, évidemment. (Pour la petite anecdote, je stoppais TOUJOURS net la VHS – mon dieu ça ne nous rajeunit pas – après la scène d’amour entre Nicole Kidman et Ewan Mc Gregor et leur medley féérique façon Méliès dans le feu éléphant, pour éviter de devoir supporter 1 journée de déprime en raison de la fin tragique).


Et mon obsession n’a jamais fait que grandir un peu plus chaque jour, sans pour autant que je me décide à pousser les portes scintillantes du Bal du Moulin Rouge. Chose curieuse puisque si un endroit nous fascine tant, il semble décidément invraisemblable de se priver d’y aller, surtout lorsqu’on habite Paris ! Pourtant, j’ai traîné mes salomés à paillettes plus d’une fois jusqu’au métro Pigalle mais jamais pour assister à l’iconique Revue de Cancan. Et invariablement la même scène se produisait : je m’arrêtais en plein milieu du boulevard, en face de ce moulin illuminé, comme subjuguée, et je repartais toujours bien sûr avec sa photo dans mon téléphone.


Et puis 2017. Je prends comme seule résolution de me faire le grand chelem des cabarets, parce qu’après tout, il est grand temps que je me nourrisse de tous ces endroits pour m’inspirer, d’autant plus grâce à ma pratique de la danse d’éventails.

Chose curieuse : je reçois à ce moment-là une carte de vœux (de Do It In Paris, si vous voulez tout savoir) dessinée avec une scène centrale sur le boulevard de Clichy et son scintillant Moulin Rouge. Bien sûr, ce n’est qu’une carte, mais je la trouve si jolie et je la perçois tellement comme un signe à ce moment précis que je me dis que, oui, définitivement, cette année, il faudra VRAIMENT que je me décide à y aller.

Une semaine plus tard, je recevais dans ma boite mail une invitation pour passer une soirée au Moulin Rouge. Hasard ou coïncidence, peu importe, mais je voyais juste cela comme un signe un peu magique. (Pour la petite anecdote² (quand je vous disais que j’étais un vrai moulin à paroles..) : j’organisais malheureusement un événement professionnel le soir même de l’invitation. Pourtant, je ne voyais pas comment je pourrais manquer l’occasion. La suite a été faite de larmes et de sang, mais ma soirée professionnelle a bel et bien été décalée – et je remercie d’ailleurs l’une de mes collègues, S., qui se reconnaîtra si elle passe par ici, pour avoir été si bienveillante et me laisser accéder à ce petit rêve que je touchais du doigt).

Avec Jess, nous comptions les jours qui nous séparaient de cette soirée si spéciale, et j’en ai d’ailleurs profité pour me replonger dans mes lectures sur le sujet. A ce titre, je ne saurai que trop vous conseiller le livre “Moulin Rouge” de Christophe Mirambeau aux éditions Assouline (en vente d’ailleurs dans la boutique du Moulin) qui est assez concis mais ponctué de très jolies images d’archive, dont notamment celle de l’éléphant géant installé sur l’arrière du Moulin et qui accueillait en son sein ces messieurs pour assister à des danses du ventre privées (les lapdance de l’époque, en somme). Si vous ne connaissez pas cette anecdote, je vous invite à lire cet article (en anglais) sur l’un de mes blogs fétiches.

Avant donc de vous livrer mon impression globale sur la revue Féerie à laquelle j’ai assistée dans un second post (oui, je suis une vraie petite teigne du teasing), je souhaitais vous dire quelques mots sur la collaboration qui était mise en lumière lors de l’événement. Plus haut, je vous disais à quel point le Moulin Rouge était associé pour moi à l’image des affiches des années 20 telles celles de Charles Gesnar à travers des illustrations puisant dans l’Art Deco et la joie de vivre des Années Folles.

La vedette de ces illustrations – et du Moulin Rouge – était sans conteste la célèbre Mistinguett, et le cabaret a donc décidé de puiser dans les archives et de dépoussiérer ces œuvres joyeuses et rappelant le faste de l’époque  en s’associant à MAISON LECONTE, spécialiste de la décoration et du papier peint et dont les collections s’inspirent de la capitale, pour donner naissance à “Moulin Rouge Folies”. Frises et papiers peints se réinventent avec des designs originaux et éminemment modernes pour redonner vie à l’extravagance des revues du Moulin Rouge.

J’ai été totalement conquise par les jolis éléments de décoration proposés (vous pouvez en avoir un aperçu dans le post (merci pour les photos Jess !) mais également sur le site de Maison Leconte) et je m’imaginais déjà parfaitement avec la frise “Coup de Chapeau” dans mon salon ! J’ai trouvé l’idée de collaboration vraiment intéressante et je verrai tout à fait ce genre de choses dans un hôtel hyper moderne, preuve que le rétro et le contemporain peuvent parfaitement cohabiter !

J’espère que ce premier post vous aura intéressé et permis d’entrer un peu plus dans les coulisses spectaculaires du Moulin Rouge, et restez dans les parages pour la seconde partie ! Je vous laisse, j’ai lever de gambettes ! 💋✨

Crazy in love du Crazy Horse !

(Cet article a été écrit à l’époque de la revue “Sens Dessus Dessous” au Crazy Horse.)

Je vous le promets : le blog ne devient pas une « revue » de tous les cabarets Parisiens. Pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence, je me suis encanaillée allègrement dans ces lieux de glamour depuis le début de l’année ! Et j’ai donc traîné mes peep toes vertigineuses jusqu’au Crazy Horse en février pour la 4e fois, et pour la 2e fois au spectacle de Chantal Thomass « Dessous Dessus » avec mes copines de cours de danse. La première fois, c’était par un coup de grâce via Orcanta, mais tout était si beau et le spectacle passe si vite que j’ai eu envie d’y retourner pour mieux appréhender les détails.

Chantal Thomass, dont l’univers féminin et mutin me parle tant, a imaginé 5 tableaux et revisité certains numéros de la revue en habillant (pour mieux déshabiller) les filles du Crazy tout en travaillant aussi étroitement sur les chorégraphies et les mises en scène. Le coup de cœur a été total et je me suis pressée de vous écrire ce post car ce show prendra fin le 31 mars 2017 et croyez-moi : vous seriez déçus de rater ça ! J’ai donc listé 10 raisons pour lesquelles vous devriez aller au Crazy Horse (maintenant, et même après !)

1 – La Lumière
C’est certainement la première chose qui m’a frappée au Crazy Horse : la lumière ! Comme dans tout show, celle-ci est extrêmement importante, mais ici elle semble pensée spécifiquement en amont des chorégraphies, de sorte que les danseuses, malgré leur nudité, sont habillées de lumière ! Certains tableaux sont d’ailleurs assez incroyables puisque, selon les mouvements de la chorégraphie, certains espaces de la scène s’éclairent, comme si les danseuses avaient le pouvoir d’allumer ou d’éteindre la scène !

2 – Le tableau « Reine des Cœurs »
Ce numéro est une création originale de Chantal Thomass parmi les 5 créés par la créatrice de lingerie (tous absolument sublimes). J’ai été frappée par le soin et l’attention aux détails apportés à chaque tableau, imaginé un peu comme une pièce de lingerie haute couture. Il m’a été difficile de n’en sélectionner qu’un seul, pourtant je crois que le Reine des Cœurs est celui qui m’a le plus envoutée ! La mise en scène, les tenues, la chorégraphie, tout est pensé avec soin, glamour et minutie : les danseuses sont dans « l’attitude », jouent du regard du public avec malice et la mise en scène est absolument sublime ! Il y est question de jeu de cartes et de dame de cœurs, et la musique n’est pas étrangère à mon coup de « cœur » : sans trop vous en dévoiler, je vous dirai juste qu’il s’agit de la reprise de « Oops I di dit again » de Britney Spears par Scott Bradlee’s Postmodern Jukebox (un collectif qui reprend des standards pop façon vintage).

3 – La bouteille de Champagne cuvée Crazy Horse
Quel délice que de pouvoir siroter votre coupe de Champagne pendant le spectacle ! Et j’avoue être repartie avec ma bouteille vide en souvenir lors de ma première fois là-bas, et celle-ci me sert désormais de vase et s’affiche dans ma déco !

4 – Les dessous de Chantal Thomass qui habillent le spectacle
Nul besoin de repréciser à quel point je suis admiratrice de l’univers de Chantal Thomass. Alors voir ses créations s’animer lors de chorégraphies est forcément un plaisir d’esthète, surtout lorsque j’ai pu reconnaître certaines parures que je possède (malheureusement je ne les porte pas aussi bien que les filles du Crazy, haha !). D’ailleurs, pour être une fidèle du lieu, je peux vous dire qu’il est rare de voir les danseuses autant « habillées » !

5 – La salle de spectacle « boudoir » et le rideau cristallisé
La salle n’a rien à voir avec les immenses espaces du Moulin Rouge ou du Paradis Latin, par exemple. Ici, tout est très feutré, intime, la scène n’est pas très grande et du coup on peut vraiment profiter du spectacle en quasi « HD » ! Et ce rideau scintillant ! Il me rappelle l’entrée de Jessica Rabbit sur scène dans le film de Disney !

6 – Les bouches qui scintillent devant le Crazy
La bouche est le symbole iconique du Crazy ! Si vous vous promenez donc près d’Alma Marceau, sur l’Avenue George V, vous avez forcément lever les yeux sur ces néons en forme de bouche ! Un passage selfie obligatoire !

7 – les WC
Je dis toujours que mes WC préférés de Paris sont ceux du Crazy ! J’aime l’atmosphère japonisante des esquisses aux murs, les rideaux de fils métalliques qui rappellent le numéro « Good Girl » pour y rentrer mais j’adore surtout (et c’est peu de le dire) leurs WC double ! Ainsi, pas question de couper votre conversation avec votre meilleure amie, le WC comporte deux assises, pour continuer de papoter !

8 – Le service
Le personnel est adorable ! De l’entrée et de ce monsieur, toujours fidèle au poste avec son grand chapeau, à la boutique, en passant par les serveurs, j’ai toujours été accueillie comme une princesse, et c’est assez rare à Paris pour être noté !

9 – La boutique
Et oui… jamais une visite ne passe sans que j’aille m’offrir un souvenir de la boutique, histoire de prolonger le glamour à la maison ! Ils ont de ravissants objets, dont notamment un éventail avec des dessins de jambes, signé Chantal Thomass, mais aussi de la lingerie, et d’autres souvenirs, pas kitsch pour un sou ! (J’avoue que je me suis acheté leur tee shirt pour me motiver lors de mes cours de gym haha !)

10 – Le lieu, tout simplement !
Si mes 9 bonnes raisons précédentes ne vous ont pas convaincus, je vous suggérerai juste de me faire confiance et d’y aller les yeux fermés (enfin, pas trop pendant le spectacle, hein) car c’est pour moi, avant d’être un cabaret incontournable, un lieu iconique du Paris glamour, et de Paris, aussi, tout simplement ! Voilà donc 65 ans que le Crazy Horse enchante, vampirise et hypnotise les nuits de la capitale, et j’en suis la preuve vivante : il me tarde d’y retourner !

Zou bisous bisous ! 💋✨