« La Lune est trop blême, pose un diadème, sur tes cheveux roux… »

OK, le titre est un poil racoleur, et peut-être un peu polisson, certainement à la hauteur de mon excitation lorsque j’ai appris que j’aurai l’occasion de vivre quelque chose dont je rêvais depuis toujours : passer une soirée au Moulin Rouge. Et comme je suis une grande bavarde et que j’ai vraiment un préambule assez conséquent à vous délivrer , j’ai décidé de scinder mon récit en 2 posts distincts pour éviter de vous perdre en route, ou dans les loges des danseuses, bande de chenapans !

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été attirée par ce lieu, même depuis toute petite, et la magie qu’il pouvait susciter en juste trois mots… Le Moulin Rouge… Quelque chose d’un peu interdit, espiègle, peut-être, mais surtout d’esthétique à la fois, fait de femmes coquettes et apprêtées, portant de jolies robes virevoltantes et de messieurs à chapeau haut de forme. Ma fascination pour le cabaret s’est ensuite renforcée par les nombreuses œuvres d’art qui ont pu graviter autour du Moulin, des peintures de Toulouse Lautrec, en passant par les affiches iconiques des années 20 et sa figure de proue, Mistinguett (dont je vous parlerai justement plus bas), jusqu’au film de Baz Lurhmann qui figure dans mon top 5 de mes films fétiches, évidemment. (Pour la petite anecdote, je stoppais TOUJOURS net la VHS – mon dieu ça ne nous rajeunit pas – après la scène d’amour entre Nicole Kidman et Ewan Mc Gregor et leur medley féérique façon Méliès dans le feu éléphant, pour éviter de devoir supporter 1 journée de déprime en raison de la fin tragique).


Et mon obsession n’a jamais fait que grandir un peu plus chaque jour, sans pour autant que je me décide à pousser les portes scintillantes du Bal du Moulin Rouge. Chose curieuse puisque si un endroit nous fascine tant, il semble décidément invraisemblable de se priver d’y aller, surtout lorsqu’on habite Paris ! Pourtant, j’ai traîné mes salomés à paillettes plus d’une fois jusqu’au métro Pigalle mais jamais pour assister à l’iconique Revue de Cancan. Et invariablement la même scène se produisait : je m’arrêtais en plein milieu du boulevard, en face de ce moulin illuminé, comme subjuguée, et je repartais toujours bien sûr avec sa photo dans mon téléphone.


Et puis 2017. Je prends comme seule résolution de me faire le grand chelem des cabarets, parce qu’après tout, il est grand temps que je me nourrisse de tous ces endroits pour m’inspirer, d’autant plus grâce à ma pratique de la danse d’éventails.

Chose curieuse : je reçois à ce moment-là une carte de vœux (de Do It In Paris, si vous voulez tout savoir) dessinée avec une scène centrale sur le boulevard de Clichy et son scintillant Moulin Rouge. Bien sûr, ce n’est qu’une carte, mais je la trouve si jolie et je la perçois tellement comme un signe à ce moment précis que je me dis que, oui, définitivement, cette année, il faudra VRAIMENT que je me décide à y aller.

Une semaine plus tard, je recevais dans ma boite mail une invitation pour passer une soirée au Moulin Rouge. Hasard ou coïncidence, peu importe, mais je voyais juste cela comme un signe un peu magique. (Pour la petite anecdote² (quand je vous disais que j’étais un vrai moulin à paroles..) : j’organisais malheureusement un événement professionnel le soir même de l’invitation. Pourtant, je ne voyais pas comment je pourrais manquer l’occasion. La suite a été faite de larmes et de sang, mais ma soirée professionnelle a bel et bien été décalée – et je remercie d’ailleurs l’une de mes collègues, S., qui se reconnaîtra si elle passe par ici, pour avoir été si bienveillante et me laisser accéder à ce petit rêve que je touchais du doigt).

Avec Jess, nous comptions les jours qui nous séparaient de cette soirée si spéciale, et j’en ai d’ailleurs profité pour me replonger dans mes lectures sur le sujet. A ce titre, je ne saurai que trop vous conseiller le livre “Moulin Rouge” de Christophe Mirambeau aux éditions Assouline (en vente d’ailleurs dans la boutique du Moulin) qui est assez concis mais ponctué de très jolies images d’archive, dont notamment celle de l’éléphant géant installé sur l’arrière du Moulin et qui accueillait en son sein ces messieurs pour assister à des danses du ventre privées (les lapdance de l’époque, en somme). Si vous ne connaissez pas cette anecdote, je vous invite à lire cet article (en anglais) sur l’un de mes blogs fétiches.

Avant donc de vous livrer mon impression globale sur la revue Féerie à laquelle j’ai assistée dans un second post (oui, je suis une vraie petite teigne du teasing), je souhaitais vous dire quelques mots sur la collaboration qui était mise en lumière lors de l’événement. Plus haut, je vous disais à quel point le Moulin Rouge était associé pour moi à l’image des affiches des années 20 telles celles de Charles Gesnar à travers des illustrations puisant dans l’Art Deco et la joie de vivre des Années Folles.

La vedette de ces illustrations – et du Moulin Rouge – était sans conteste la célèbre Mistinguett, et le cabaret a donc décidé de puiser dans les archives et de dépoussiérer ces œuvres joyeuses et rappelant le faste de l’époque  en s’associant à MAISON LECONTE, spécialiste de la décoration et du papier peint et dont les collections s’inspirent de la capitale, pour donner naissance à “Moulin Rouge Folies”. Frises et papiers peints se réinventent avec des designs originaux et éminemment modernes pour redonner vie à l’extravagance des revues du Moulin Rouge.

J’ai été totalement conquise par les jolis éléments de décoration proposés (vous pouvez en avoir un aperçu dans le post (merci pour les photos Jess !) mais également sur le site de Maison Leconte) et je m’imaginais déjà parfaitement avec la frise “Coup de Chapeau” dans mon salon ! J’ai trouvé l’idée de collaboration vraiment intéressante et je verrai tout à fait ce genre de choses dans un hôtel hyper moderne, preuve que le rétro et le contemporain peuvent parfaitement cohabiter !

J’espère que ce premier post vous aura intéressé et permis d’entrer un peu plus dans les coulisses spectaculaires du Moulin Rouge, et restez dans les parages pour la seconde partie ! Je vous laisse, j’ai lever de gambettes ! 💋✨

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