Loretta Banana

Curiosités

Escapade dans le temps au Musée des Arts Forains


La semaine dernière, et à l’occasion du Festival du Merveilleux qui se tenait entre fin décembre 2017 et tout début janvier 2018, je me suis rendue pour la deuxième fois et pour le plus grand bonheur de mes mirettes au Musée des Arts Forains, aux Pavillons de Bercy dans le 12e arrondissement.

Et bien que le musée n’ait pas foncièrement changé depuis ma dernière visite il y a 3 ans, la magie, elle, est aussi restée intacte. Ce lieu me fascine depuis mes sorties de jeune adulte, lorsqu’un jour, au détour d’une déambulation nocturne à bercy Village, j’ai entraperçu l’allée festive et délicieusement rétro dans laquelle semblait se dérouler une soirée privée. Curieuse et interloquée, j’ai découvert l’existence d’un lieu qui semblait figé dans le temps, regorgeant de mystères et d’histoire, et n’ai entrepris de le visiter qu’il n’y a peu de temps, finalement.

Il faut dire que le musée des Arts Forains n’est pas si aisé d’accès : il ne se visite que sur rendez-vous et votre sortie doit donc être planifiée à l’avance, et j’avoue que je n’avais jamais osé franchir le cap… Jusqu’à ce que je découvre le Festival du Merveilleux et ses journées “portes ouvertes” pendant lesquelles il est possible d’accéder au Musée sans rendez-vous préalable et au gré de son envie. Je vous conseille cependant de booker vos tickets en ligne comme je l’ai fait, ce qui vous évite de devoir faire la queue une fois arrivé. Car oui, le musée étant assez peu accessible le reste de l’année, il est facilement pris d’assaut pendant ces quelques jours ! Toutefois si vous ne pouviez pas attendre Noël prochain (ce que je comprends aisément !) alors organisez votre visite en direct avec le Musée (j’imagine que le côté plus intimiste et moins effervescent doit ajouter à la magie du lieu).

J’aimerais tenter de vous résumer cette expérience en mettant des mots sur cet endroit, mais ce musée est tellement unique qu’il me semble difficile de s’arrêter à quelques adjectifs ! Il me rappelle d’ailleurs indéniablement la saison 4 d’American Horror Story et son “Freak Show” qui se déroule dans un cirque tombé en désuétude. L’atmosphère est sensiblement la même, bien que vous ne trouverez là-bas aucun freak ni malaise, mais uniquement fantaisie, magie et artistes en tout genre ! De Phil le danseur de claquettes et ses inspirations années 20 à cette acrobate canadienne qui s’envole dans les airs à l’aide d’un cerceau ou de voiles suspendus.

Mais ce qu’il ne faut pas rater, au Musée des Arts Forains, c’est son essence même : vous y découvrirez, à travers différents salons (Salons Vénitiens, Magic Mirror dont je vous parlerai plus bas ou encore la petite ruelle transformée en jardin poétique) une collection d’objets et de manèges parfois centenaires et issus du monde forain ou du spectacle. Des trésors dépoussiérés et reprenant vie à nouveau : chevaux de bois, stands de tir d’époque, automates et carrousels offrent un spectacle d’une autre époque. Quelle surprise de voir petits et grands pédaler sur un manège de vélocipèdes d’époque, vieux de plus de 100 ans !

Mais en ce qui me concerne, l’endroit le plus magique n’est autre que le Magic Mirror. Contrairement à ce que la plupart des gens imaginent, ce salon n’est pas une galerie de glaces, mais une salle de bal itinérante des années folles, circulaire, avec du parquet au sol et habillée de plus de 600 miroirs biseautés. Ainsi, les danseurs reflétés dans le miroir tout autour de la salle donnaient l’impression qu’ils étaient encore plus nombreux qu’en réalité ! Ce lieu chargé d’histoire est un trésor du patrimoine : il n’en existe plus que 5 dans le monde !

Vous l’aurez compris, je n’aurai d’autre recommandation que de rentrer dans la danse du Musée des Arts Forains ! Et que le spectacle commence…

Musée des Arts Forains – Visite à booker en ligne ici 
53 av des Terroirs de France
75012 Paris

Dans ma bibliothèque… #3 Femmes féminines et féministes

« Reading gives us somewhere to go when we have to stay where we are. » (Lire nous donne quelque part où aller quand nous avons à rester là où nous sommes)

Dernièrement je me suis plongée dans le destin de deux femmes qui, même si elles ne sont pas de la même époque, partagent une force et une détermination sans limite, et une féminité exacerbée qui n’entrave pourtant pas leur indépendance et leur féminisme.

Sens Dessus Dessous – Chantal Thomass (Editions Michel Lafon)

Je ne vais pas passer par quatre chemins : j’ai dévoré cette autobiographie car je suis une grande admiratrice du travail de la célèbre couturière de lingerie Chantal Thomass. J’ai eu la chance de rencontrer cette femme souriante et fascinante par deux fois, et j’avais forcément envie d’en découvrir davantage sur son parcours. Mon avis est donc forcément assez subjectif sur la question.

Et pour moi qui ne la connaissais de notoriété que depuis quelques années finalement, de par son travail audacieux et raffiné en lingerie, puis au travers de nombreuses collaborations comme pour le Crazy Horse (dont je parle ici d’ailleurs), j’ai été subjuguée par son parcours et sa détermination. Sans vous dévoiler tous les rebondissements, les succès et les embûches qui se sont dressés sur son chemin, j’ai une fois de plus compris, dans cette période transitoire pour moi qui suis en pleine reprise en main de ma vie, que rien n’arrive au hasard et que seul le travail, l’acharnement et le talent peuvent vous mener vers la réussite et que les déconvenues sont malheureusement souvent présentes derrière les paillettes et qu’elles font partie du “jeu”.

Mais je ne suis pas là pour parler de moi, mais de Chantal ! Et moi qui raffole de ses collants et bas toujours originaux et féminins, j’ai d’ailleurs appris qu’elle était la première personne au monde à inventer le collant dit “fantaisie” ! C’est aussi grâce à elle que nous devons la démocratisation d’une lingerie féminine et de qualité dont elle a le secret, elle qui a osé mettre ces pièces destinées à être camouflées sous les vêtements sur le devant de la scène, lorsqu’elle créait encore du prêt-à-porter en n’hésitant pas à dévoiler un corset sur un vêtement ou un soutien-gorge comme un habit de sortie. Car peut-être ne le savez-vous pas, mais même si Chantal Thomass est associée immédiatement à la lingerie, elle a pourtant débuté,  à l’époque du Palace et des grands couturiers Français comme Kenzo, Jean-Paul Gaultier ou encore Christian Lacroix dans le monde de la Haute Couture. Ce sont d’ailleurs grâce (entre autre) à ses défilés époustouflants et avant-gardistes que son nom a commencé à se faire connaître.

Je ne vous en dis pas vraiment plus car ce livre recèle de rebondissements et me semble être une leçon de vie incroyable et authentique sur le monde de l’entreprenariat et de la mode vu par le prisme d’une femme – et quelle femme ! J’étais aussi ravie de voir que nous partageons le même point de vue sur la féminité, notamment concernant la lingerie : beaucoup de féministes se sont insurgées contre l’image que Chantal Thomass pouvait véhiculer des femmes, à savoir une féminité exacerbée, pétillante, audacieuse, malicieuse, parfois même à la limite de l’érotisme.

Un peu comme si porter une lingerie aussi polissonne et coquine assujettirait les femmes à un rôle d’objet, cherchant coûte que coûte la séduction et l’approbation dans le regard masculin. Or c’est justement tout le contraire : et si la lingerie et les apparats féminins ne servaient qu’à se séduire soi-même ? Pourquoi ne devrait-on porter de jolis sous-vêtements que lorsque nous avons un rendez-vous galant ou pour séduire l’autre ? Se séduire et se faire plaisir à soi-même est la véritable priorité, et si par la même occasion nous réussissons en chemin à séduire d’autres personnes, alors c’est encore mieux, non ? Le sujet me semble d’ailleurs assez proche de l’univers du Burlesque et de la féminité sur scène qui, bien au contraire, confère un certain pouvoir et une domination (relative) en acceptant de se montrer nu(e).

En somme, ce livre a résonné en moi de bien des manières, alors Madame Thomass, si vous passez par là, merci ! 

A lire si… vous aimez la lingerie, la féminité, les parcours de femmes fortes et déterminées, mais aussi si vous vous intéressez au berceau de la création de la mode Française !


L’espionne – Paulo Coehlo (Editions Flammarion)

L’écrivain Paulo Coehlo connu notamment pour son célèbre livre “L’alchimiste”, que j’avais lu, il y a des années de cela, s’est intéressé à l’histoire de la “première” véritable effeuilleuse, Mata Hari, qui a endossé de nombreuses casquettes, outre son talent pour la danse : courtisane, femme libre et espionne pour la France (rien que ça, oui). Son destin aussi tragique (elle a été fusillée à Vincennes, ville que je chéris pourtant sous bien des aspects…) que passionnant m’avait interpelée et j’avais envie d’en savoir davantage sur cette femme hors du commun et visiblement très en avance sur son époque.

Malheureusement je n’ai pas été transcendée par le récit de Paulo Coehlo, non pas que l’histoire n’était pas intéressante, puisque j’ai trouvé le personnage de Mata Hari fascinant (et je compte d’ailleurs compléter cette lecture avec d’autres documentations sur ce sujet), mais j’ai trouvé cet ouvrage un peu trop superficiel à mon goût. J’ai eu la désagréable sensation de survoler des épisodes de sa vie qui pourtant me semblaient décisifs, et bien que l’on sente un véritable travail de détails et d’authenticité de la part de l’auteur sur l’historique, je suis restée sur ma faim/fin. A la place, l’auteur digresse en sujets philosophiques pour donner du relief à l’histoire, mais cela m’a finalement perdue en route.

Je suis cependant contente de ce premier aperçu sur le destin de cette femme iconique, féminine et indépendante (c’est ce qui l’a d’ailleurs perdue…) puisqu’il m’a tout de même donné envie d’en savoir plus et je complèterai ce post avec mes nouvelles lectures.

A lire si… vous souhaitez un aperçu rapide sur le destin de Mata Hari (le livre fait un peu + de 200 pages, donc rapide à lire) ou si vous êtes un fan de Paulo Coehlo car on y retrouve son style d’écriture et ses réflexions philosophiques.

Dans ma bibliothèque… #2

« Reading gives us somewhere to go when we have to stay where we are. » (Lire nous donne quelque part où aller quand nous avons à rester là où nous sommes)
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Dans la continuité de mon premier article sur ma bibliothèque, je viens vous parler aujourd’hui de deux nouvelles lectures qui ont rythmé mon été (il était donc temps que je vous en fasse état !). Deux romans aux époques différentes et aux personnages diamétralement opposés mais ayant un vecteur commun : l’amour et la romance perdue.

Deux amours perdus donc, deux destins sur l’acceptation de la perte de l’être aimé et tous les souvenirs et la nostalgie qui en résultent. Pas le sujet le plus festif qui soit, mais la lecture de ces deux histoires m’a profondément touchée et soyez rassurés sur une chose (car oui, je vous vois tiquer d’ici) : nous sommes bien loin de l’histoire à l’eau de rose “cliché”. (Et puis de toute façon, j’ai horreur de ce type de mièvrerie, sauf quand il s’agit de Disney. On a tous nos faiblesses et je sais que certains d’entre vous regardent Joséphine Ange Gardien dans le secret le plus total. Alors hein.)

Grégoire Delacourt – La première chose qu’on regarde
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Peut-être en aviez-vous entendu parler au moment de sa sortie : ce livre avait fait grand bruit et entraîné son auteur dans un procès kafkaïen contre… Scarlett Johansson. En effet, la protagoniste du bouquin est décrite comme lui ressemblant trait pour trait, mais la relation avec l’actrice s’arrête ici (ou presque). Je dois admettre que je ne suis pas une grande fan de cette célébrité et trouve ce procès complètement injustifié, compte tenu du contenu du livre et de ce que ses lignes ont de flatteuses pour Scarlett Johansson.. Mais soit, ce n’est que mon humble opinion !

Opinion qui a au moins eu le mérite de m’intriguer au point de me renseigner sur ce roman, alors même que je ne suis pas non plus une fana des romans ancrés dans une réalité trop ordinaire et contemporaine (et c’est pourtant le cas ici). Piquée par la curiosité, et partant avec un lourd bagage (celui de ne pas apprécier Scarlett contrairement à ces messieurs), je décide malgré tout de m’attaquer aux premières pages…

L’histoire, bien qu’un peu abracadabrante, est racontée avec une simplicité touchante : au fin fond de la France, une jeune femme sosie de Scarlett se fait passer pour la star pour pouvoir se réfugier chez un jeune garagiste charmant (qui ressemble à Ryan Gosling, “mais en mieux”) pour fuir une réalité qu’elle ne supporte plus. De là, naît une idylle émouvante et forte entre deux écorchés vifs. Je ne vous en dis pas plus, le roman comporte de très très beaux passages, autour de l’amour et la vie en général, je me suis surprise à les relire plusieurs fois parfois. La lecture est simple mais pas ennuyeuse, mais parfois (et c’en est presque déconcertant) à la presque limite de la maladresse (notamment sur la narration du jeune homme, au tout début de l’histoire, qui y va de quelques généralités à l’égard des femmes et leurs physiques, si mes souvenirs sont bons, que j’ai trouvées un peu scabreuses).

Le livre soulève également le sujet de la célébrité étouffante et des paparazzis comme un mal de société. Pour autant, la lecture se fait très vite et m’a quand même laissée une impression globalement positive, en dépit de sa conclusion… J’ai été extrêmement déçue par la fin du roman (je ne vous dis rien pour ne pas vous enlever la surprise) que j’ai trouvé bâclée et complètement injustifiée. Difficile de pouvoir m’épancher sur le sujet sans tout vous dévoiler, aussi je me contenterai de vous conseiller sa lecture, si ces quelques lignes vous ont inspirés.

A lire si… vous cherchez un roman pour vous accompagner le temps d’un trajet en train et que vous êtes sensible aux fables modernes. Ah, et à privilégier si vous êtes plutôt team Scarlett que anti…

Iona Grey – Lettre à Stella
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Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins : j’ai fini ce livre en pleurant à chaudes larmes. Triste de quitter les personnages qui ont rythmé ces plus de 400 pages, mais surtout incroyablement émue par une aussi belle histoire d’amour. Il me semble qu’il ne m’ait jamais été donné d’en lire de plus belle !

Comme pour “L’appartement Oublié” (qui avait fait l’objet de la 1ère édition de ces articles “Dans ma bibliothèque), le roman est articulé autour de deux héroïnes ancrées dans deux époques différentes : l’une, Jess, dans le présent, et l’autre, Stella, lors de la seconde guerre mondiale en Angleterre. Les deux protagonistes sont reliées par les lettres d’amour reçues et archivées soigneusement par Stella et que Jess découvre inopinément en se réfugiant dans une maison abandonnée après avoir fui son compagnon violent.

Le roman oscille donc en permanence entre deux époques avec brio et délicatesse, les détails de la deuxième guerre mondiale sont retranscrits à la perfection et permettent de mieux s’approprier l’histoire. Quant aux personnages, ils sont forts et travaillés de sorte qu’on a presque l’impression de les connaître.

Je ne vais pas mentir : c’est surtout le destin de Stella qui m’a particulièrement émue, éprise d’un soldat américain alors qu’elle est mariée à un révérend qui la délaisse et s’avère abject et odieux avec elle. L’histoire d’amour impossible entre le pilote Américain et cette jeune femme gracieuse et douce, est intense et lumineuse, à l’image de ce livre. Sa lecture m’a faite passer par toutes les émotions possibles et imaginables, un vrai tourbillon émotionnel, qui m’a poursuivie plusieurs jours après avoir fini les dernières pages, comme prise de la même nostalgie qui habite Stella sur la fin du livre.

Pourtant choisi un peu au hasard dans les rayons du casino de Fréjus lors de mes vacances d’été (ma vie est formidable, n’est-ce pas ?), je me félicite d’avoir sélectionné ce livre pour m’accompagner à l’ombre des palmiers. Je dois admettre que la couverture y a été aussi pour beaucoup : la jeune femme qui est photographiée ressemble énormément à ma grand-mère (dans sa jeunesse, bien sûr…), et je vous mets même en bonus, une petite photo d’elle à la fin de l’article, avec son joli maillot de pin-up ! (On ne la voit pas bien, mais j’adore cette photo.)

A lire si… Non ! A lire, un point c’est tout. Vous m’en direz des nouvelles !

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Bonne lecture !

Dans ma bibliothèque… #1

“Reading gives us somewhere to go when we have to stay where we are.” (Lire nous donne quelque part où aller quand nous avons à rester là où nous sommes)
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On parle souvent coquetterie et chiffons sur le blog, pourtant un sujet qui me passionne a trop longtemps été passé sous silence : les bouquins et la lecture.

Univers passionnant s’il en est, il a bien souvent matière à nous inspirer sur le blog. Et si j’ai pendant longtemps boudé les librairies, préférant la facilité d’un divertissement sur écran, je m’y suis remise il y a quelques temps, tranquillement, le soir ou dans le métro, et je me demande comment j’ai fait pour ne pas ouvrir de livre pendant si longtemps !

Pour débuter cette première chronique, je vais vous parler de 2 bouquins qui ont beaucoup en commun car ils ont chacun une protagoniste qui dresse un portrait de son époque et dont la personnalité très affirmée m’a énormément plu.

Maryse Choisy – « Un mois chez les filles »
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(Déshabillé Folies by Renaud)
Je me suis offert cet ouvrage lors de ma visite de l’exposition « Splendeurs et Misères » au Musée d’Orsay. Ce livre n’a rien d’un roman et tient plus du documentaire puisque le récit est tiré directement du vécu de son auteur, Maryse Choisy, jeune journaliste ô combien féministe pour son époque et qui décide, en 1928, d’infiltrer en secret l’univers opaque, terrifiant, mystérieux et pourtant fascinant des maisons closes pour en dépeindre ses coulisses et ses travers.

D’abord intriguée, j’ai rapidement été absorbée par ce livre que j’ai lu en très peu de temps, curieuse de savoir jusqu’où pourrait aller son auteur. J’y ai découvert cette jeune écrivain à la personnalité vraiment étonnante et qui, je l’imagine, a dû certainement prendre beaucoup de risques pour pouvoir écrire ces pages. « Un mois chez les filles » lui a d’ailleurs permis de connaître rapidement un succès de scandale en écoulant 450 000 exemplaires, selon les affirmations de ses mémoires.
A lire si… vous aimez les années folles, n’avez pas peur des langages parfois un peu crus et si vous aimez les héroïnes fantasques, courageuses et sans langue de bois.

Michelle Gable – « L’appartement oublié »appartement-oublie-marthe-de-florian3
Ce petit bijou de lecture m’a fait rentrer, telle une petite souris discrète, dans l’appartement oublié de la demi-mondaine Marthe de Florian, et dont les lieux sont restés inoccupés et intacts depuis 1942 ! 140 mètres carrés de souvenirs et d’histoires emprisonnés entre ses murs et dont l’auteur, Michelle Gable, retrace l’histoire.

On y découvre donc les secrets enfouis derrière l’épaisse poussière de l’appartement mais je me suis surtout prise de fascination pour sa propriétaire, Marthe de Florian, personnage hautement romanesque qui a côtoyé tout le gratin de Paris et dont la vie palpitante étonne autant qu’elle émerveille. Son appartement, en plein coeur de Paris, est resté près de 70ans dans l’oubli, jusqu’à ce que sa descendance décide de mettre aux enchères tous ses objets collectionnés au fur et à mesure des années, dont un chef d’oeuvre inattendu : son portrait réalisé par le peintre Boldini !
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(Sac bourse Etam, Coussin LORAFOLK x Monoprix – Le roman est livré avec un dépliant rempli des photos de l’appartement !)
Le roman oscille donc entre réalité et roman et entre les destins de deux femmes : Marthe de Florian et April Vogt, personnage de fiction, experte immobilière en charge de dresser l’inventaire de ses biens.
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A lire si… Vous aimez la Belle Epoque (quel plaisir que de découvrir le quartier des Grands Boulevards que je côtoie au quotidien sous un angle différent puisqu’il est le théâtre des histoires de notre héroïne), l’histoire de l’art ou que vous aimez au moins aller chiner les brocantes pour y trouver des trésors (vous allez être servis !).

J’espère que cette première édition vous aura plu et que le sujet littéraire vous intéresse ! J’ai quelques bouquins sublimes dont j’ai hâte de vous parler. Je finirai ce post avec la citation d’un écrivain qui me fascine, James Ellroy, et qui a déclaré ce weekend dans le cadre du Festival littéraire America : « Le temps que les gens passent sur Internet à envoyer des mails, acheter des vêtements, chercher un partenaire sexuel… se fait au dépend de la lecture. » Il serait grand temps qu’on réinvestisse les librairies, pas vrai ?