Loretta Banana

éthique

Mes petits gestes zéro déchet !

Depuis un petit moment, j’avais très envie de partager avec vous des gestes ultra simples que j’ai ajoutés à ma vie quotidienne pour une vie plus jolie et éthique ! Puis en y réfléchissant à deux fois, j’ai pensé qu’il pourrait s’agir- aussi – de fabuleuses idées cadeaux pour les fêtes de fin d’année.

J’essaie, comme beaucoup de personnes, de donner plus de sens aux cadeaux que j’offre, bien que ce ne soit pas toujours évident de sensibiliser à ces sujets et surtout de paqueter le tout de manière attrayante. Pourtant, je vous promets que l’écologie peut être belle, séduisante, pratique et ludique. Vous en doutiez ? Regardez plutôt ces chouettes idées cadeaux (que j’ai mis à exécution dans ma vie de manière durable et qui m’ont convaincue).

Cadeaux zéro déchet pour l’hygiène et la salle de bains
Les cotons et lingettes lavables et réutilisables

Je vous en parlais dans mon premier article sur ce blog ! J’ai intégré les cotons à démaquiller réutilisables (qui peuvent aussi servir pour débarbouiller bébé pour les mamans) depuis plus de 2/3 ans, alors que c’était encore assez peu répandu. Aussi, les cotons que j’avais achetés à l’époque étaient hyper basiques et pas forcément hyper attrayants (mais efficaces, et après tout, c’était déjà pas si mal). Mais maintenant, ils s’habillent de tissus upcyclés, comme chez ma copine Gigette Vintage qui les coud avec amour à la main et les vend dans des ramequins vintage, et vous en trouvez également pléthore sur des plateformes comme Etsy ou même sur Vinted !

Le shampoing et le savon solide 
Là encore, l’offre est désormais pléthorique ! Mon shampoing chouchou est le Sweetie de chez Pachamamaï, il est ultra efficace et sent super bon (là encore, je vous en parlais ici). Je trouve que c’est une jolie idée cadeau pour sensibiliser un proche au zéro déchet, surtout si vous choisissez avec attention les propriétés du shampoing. Pour le savon, il vaut mieux, c’est vrai, partir sur du bio, toutefois pour garder l’aspect esthétique, je ne saurais que vous conseiller d’aller voir ceux du parfumeur Fragonard. Ils sont magnifiques et leurs odeurs sont à tomber (parfaits pour vous gâter vous – bah quoi ? – ou vos mamies, mamans, soeurs, meilleures amies…).

Les culottes menstruelles

On en entend parler maintenant partout (et c’est tellement tant mieux !) et honnêtement, si vous pensez que ça ne semble pas être d’emblée un cadeau de Noël très folichon, c’est que vous n’avez pas vu les modèles qui sont désormais proposés ! Je veux écrire un article sur ce sujet depuis au bas mot deux ans, et vous voyez, toujours rien à l’horizon… Toutefois, voici déjà une introduction à la thématique car ce produit a pour moi, révolutionné ma vie, et mes périodes de menstruation.

Pareil que pour les lingettes, à l’époque le choix était limité, j’aurais voulu acheter local, mais la seule marque qui existait ne proposait que des tailles basses ultra basiques, mais… vous me connaissez un peu maintenant. Hors de question de faire rentrer une culotte “basique” dans mon dressing, surtout à ce prix-là (on ne va pas se mentir, les culottes de règles sont assez chères) et pire encore : taille basse ! Alors, j’ai commandé chez Modibodi UK plusieurs modèles (qui tiennent parfaitement la route et dont l’univers est en plus super inclusif) et qui sont magnifiques : bordés de dentelle noire ou de tulle, parfois même gainantes et glamour, elles sont parfaites pour rester féminine et se consoler même quand notre ventre nous fait souffrir le martyr !

Depuis, l’offre s’est extrêmement développée et j’ai pu voir fleurir par-ci par-là des superbes modèles taille haute sublimes comme chez Rejeanne Underwear (voir photo) et qui a le mérite de fabriquer en France. Chic alors !

Le déodorant solide
Peut-être un peu moins sexy, le déodorant est toutefois, et ce n’est que mon avis, une super idée si vous faites un “coffret” zéro déchet à l’un de vos proches. Mon favori est le classique de chez Lamazuna, je le trouve ULTRA efficace, toutefois, je ne vais pas vous mentir : il arrive que les huiles essentielles présentes dans la composition, finissent par me dessécher les aisselles ou me brûlent. Mais je vous rassure, ces réactions allergiques m’arrivent assez peu fréquemment, et lorsque cela se passe, je switche avec celui à la vanille de Clémence Vivien qui est bio, mais pas zéro déchet (livré dans un pot en verre) et à mon sens un peu moins efficace.


Cadeaux zéro déchet pour la cuisine
Bee wraps

Voilà un tout nouveau geste que j’ai ajouté à ma vie, donc je n’ai pas encore suffisamment de recul, mais il semblerait que ce soit très efficace. Le Bee wrap est un emballage alimentaire écologique à base de cire d’abeille. Il remplace donc allègrement le très polluant cellophane ou l’aluminium (toxique pour la santé), et peut vous permettre aussi pour recouvrir un pot, une assiette ou carrément servir de contenant, pour des fruits ou pâtisseries. Il faut en prendre soin, les laver avec précaution, mais ils sont supposés durer longtemps ! J’ai trouvé les miens dans la boutique Altermundi que j’adore, de la marque Française “Another Way”. Oui madame !

Sachets de thé réutilisables

J’ai découvert ce concept récemment dans une autre boutique que j’adore : le Bazar Bio à bastille (j’ai tellement envie de tout ramener à chaque fois…). Et en cherchant dans leurs sélections de produits toujours très efficaces, pointues et attrayantes, j’ai dégoté des sachets de thé réutilisables. Ni une, ni deux, je les ai embarqués pour en fourrer dans l’une des cases du calendrier de l’Avent que j’ai préparé à mon Doren Pirecci. (Ne vous inquiétez pas pour lui, la case a déjà été dévoilée, aucune surprise n’aura été spoilée). Vous pouvez en trouver dans la plupart des boutiques bio, la marque il me semble s’appelle “Ah Table“.

Les bocaux 
Alors ça, c’est mon objectif 2020. J’ai encore peu l’habitude d’acheter en vrac (surtout car je ne suis pas – encore – équipée), mais en réalité c’est tellement plus écologique, économique et “joli” une fois bien présenté, que vraiment, je dois impérativement m’y mettre ! Pour ce faire : trouver de beaux bocaux de taille et de contenance différentes, à exposer dans la cuisine ou à ranger soigneusement dans ses placards. Sérieusement, je m’y perds avec tous les sachets de riz, de pâtes, ça tombe, ça se ferme mal et puis ça génère beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP trop d’emballage en plastoc. Alors pourquoi ne pas (vous) offrir de jolis bocaux vintage pour un effet dépareillé, ou neufs, mais à condition de bien les prendre en verre et de vérifier leur étanchéité. La marque “Ah Table“, oui encore elle, propose aussi un lot qui me semble faire très bien le job.


On passe aux cadeaux “à emporter”, si vous le voulez bien ? Hop, c’est parti !

Cadeaux à emporter
La gourde
Alors ça parait bête, mais il y a, j’ai l’impression, encore beaucoup de gens qui n’en sont pas munis. Par pitié, abandonnez les bouteilles en plastique qui sont si polluantes et investissez dans une gourde ! Nous avons la chance de bénéficier d’une eau qui soit potable, il suffit donc de la remplir au gré de sa journée pour rester hydraté. Bonus : vous pouvez même la remplir de thé glacé l’été ou ajouter un peu de grenadine si vous n’êtes pas fan de son goût. Il existe des tas de gourdes super jolies, et je trouve que c’est un super cadeau de Noël ! Pour compléter, vous pouvez ajouter un morceau de charbon actif, sensé filtrer et purifier l’eau si vous avez vraiment une appréhension à la consommer telle quelle.

Les sacs en tissu

Qu’il soit publicitaire ou arty, les tote bags s’avèrent bien pratiques pour faire ses courses. Ma technique est d’en avoir toujours un sur moi – en plus de mon sac à main – soit en le pliant, soit en y mettant quelques affaires, et je n’hésite pas non plus à toujours y glisser en plus un petit sac pliable. Je suis ainsi toujours parée pour TOUTES mes courses, et à tout instant de la journée. Pour ne pas renoncer au style, j’en ai de toutes sortes : l’un de mes préférés est un What Katie Did (que toutes mes copines pin-up ont aussi, elles se reconnaîtront 💝), et j’adoooore ceux de LucyLooDoodles mais clairement, j’en ai déjà trop pour en commander de nouveaux (mais voilà pour votre inspiration perso).

Les mouchoirs en tissu

Là encore, j’en ai eu par-dessus la tête de devoir passer ma vie à acheter des mouchoirs qui finissaient tous dans la poubelle (pour vous donner un peu le tournis : 30 milliards de mouchoirs en papier sont vendus chaque année en France, et qui finissent, donc ? Devinez où ? Allez, je vous laisse trouver !)

En plus, rien de plus ennuyeux que ce bout de tissu en papier, fade et sans personnalité. Alors ni une ni deux, cet été j’ai été refaire mon stock chez Emmaüs et dans les greniers des grands-parents et j’ai donc tout un éventail de jolis mouchoirs en tissus brodés. Mais si vous voulez les acheter neufs, notamment pour les offrir, il en existe des tas sur le web : sur Etsy, comme ici chez God Save the Tea Time (en photo), Kraftille, ou chez Plim (qui fait aussi des serviettes menstruelles beaucoup trop chouette, mais nous en reparlerons, je vous l’ai promis !) ou bien encore sur le site Mamie Colette (beaucoup trop chou).

Les sacs de “vrac”

Enfin, voilà une idée à coupler avec les bocaux : les sacs de vrac sont super utiles pour vous éviter de devoir utiliser des sacs plastiques lorsque vous acheter vos fruits et légumes, ou justement lorsque vous avez besoin de remplir vos bocaux de pâtes, riz, lentilles… Ils sont super pratiques ! Les miens, je vous le donne en mille… viennent, encore, de chez “Ah Table (promis ce post n’est pas sponsorisé par cette marque 😂). Bien que basiques niveau design, ils sont illustrés de repères qui vous aident à y voir clair sur la contenance, selon l’aliment que vous achetez, et il existe différents formats également. Toutefois, si vous préférez qu’ils soient un peu plus fancy et ornés de motifs, vous en trouverez pléthore sur le web !

Et voilà, je vais m’arrêter ici pour aujourd’hui ! J’espère que cette petite sélection green, zéro déchet mais parfaitement jolie vous aura intéressés mais aussi inspirés pour les fêtes de fin d’année et 2020. N’hésitez pas aussi à me donner vos astuces zéro déchet en commentaires 💚

Chiner vintage en dix commandements

Voilà, ce n’est un secret pour personne : depuis que je suis petite, je suis fascinée par le vintage et l’élégance d’autrefois. Puis entre temps, j’ai été happée par la fast fashion, avant d’y renoncer définitivement (vous référer ici pour l’historique). Et comment dire ? Faire le saut dans l’achat de seconde main et de vintage, c’est un peu comme tomber dans le terrier d’Alice ! Un nouveau monde s’ouvre à vous !

(En photo : une robe dégotée chez Emmaus, que j’ai laissée passer une première fois et que j’ai toutefois retrouver une semaine plus tard ! Quant à ces petits toutous, il s’agit d’une broche trouvée dans une brocante à Paris et qui m’a amenée à parler d’Art Deco, de Miami et de bakélite avec sa précédente propriétaire : voilà ce que j’aime aussi dans le vintage : l’amour des pièces d’autrefois que l’on partage !)

Comment s’y retrouver ? Où aller ? Quel budget y consacrer ? Cet article ne répondra pas à toutes ces questions, mais je les développerai ultérieurement, mais parce qu’il faut bien commencer quelque part et surtout parce que je reçois régulièrement quelques petits messages sur Instagram, j’ai décidé de me lancer !

Tout d’abord, les géniales Myrtille (qui a notamment lancé son podcast sur le sujet dont je ne loupe pas un épisode) et Nawal développent aussi ces thématiques sur leur blog et je vous conseille vivement d’aller les lire. Ensuite, pour tout vous avouer, j’ai eu moi aussi un tas d’idées reçues sur la seconde main et je m’en suis désormais totalement défaite. J’avais une image de fringues poussiéreuses, pas forcément en bon état… Et on ne va pas se mentir : ça peut parfaitement être le cas. Mais on oublie aussi qu’il existe un choix incroyable de vêtements sublimes qui n’attendent que de vivre une seconde vie ! Voici donc mes 10 commandements pour dégoter ces petites merveilles !

1. Acceptez les éventuels défauts
Et oui ! Je parle notamment pour le vintage : certains vêtements ont plusieurs décennies à leur actif, alors il faut faire preuve d’un peu d’indulgence à leur égard. Et puis pensons un instant à ces vêtements de fast fashion qui ne survivent même pas à une saison complète… Vous pouvez bien accepter un petit défaut pour un vêtement qui a plus de 20 ans, pas vrai ? Un accro dans la doublure ? Une maille qui se fait la malle ? Cela arrive, et tant que cela reste réparable/invisible lorsque vous le portez, ça n’a pas tellement d’importance. De même : un vêtement un peu trop grand peut facilement être remis à votre taille par un bon retoucheur (ou veinarde, par vous-même si vous êtes une fortiche de la couture #jalousie).

Toutefois : veillez à ce que le prix soit cohérent avec ce que vous achetez. Et attention aussi aux vendeurs peu scrupuleux, qui mettent en vente des pièces dans un état déplorable, en prétextant que “c’est normal c’est vintage” (et croyez-moi, je l’ai déjà vu plus d’une fois !), parce que non, ce n’est pas parce que c’est vintage qu’on peut vendre tout et n’importe quoi, et même si c’est une marque prestigieuse ! J’ai d’ailleurs déjà eu le cas sur Vinted (ma seule et unique mauvaise expérience). 

2. Inspectez le vêtement/accessoire sous toutes les coutures

ça, c’est vraiment devenu mon cheval de bataille. Je le faisais peu avant – et dieu merci, pas de mauvaise surprise – mais c’est vraiment essentiel pour justement éviter les déceptions. L’autre jour, j’avais repéré une sublime jupe en velours de pin-up absolument parfaite, seul hic (de taille) : la fermeture était endommagée. Je me suis remerciée de l’avoir bien inspectée car j’allais partir sans l’essayer… Ce qui m’amène au point suivant ! (Et pour Vinted, n’hésitez pas à redemander des photos, ou à repréciser l’état avec le vendeur, pour être bien sûr que vous êtes sur la même longueur d’ondes !).

3. Essayez ce que vous trouvez
Alors là, je suis un peu de mauvaise foi car je vous implore de le faire, alors qu’il m’arrive de m’en dispenser. A vrai dire, j’ai horreur de devoir me déshabiller pour essayer un vêtement, qui plus est lorsqu’on accumule les couches par temps d’hiver. Pourtant, comme pour n’importe quel habit, ça permet d’être fixé une fois pour toutes sur la trouvaille et de mieux se projeter. Pour Vinted, là c’est un peu plus problématique alors je me contente juste d’acheter ce qui me semble jouable niveau taille. Je m’abstiens uniquement sur les pantalons via car j’ai beaucoup de mal à trouver des coupes qui mettent ma silhouette en valeur et c’est trop complexe d’acheter sans essayer.

4. N’achetez que si le coup de coeur est immédiat
Je suis une collectionneuse, les dressing minimalistes, ce n’est vraiment pas pour moi (je vous jure que je me sens déguisée en jean-basket, et je ne pense même pas avoir de tee-shirt blanc uni – c’est un comble quand je raconte ça aux gens qui ne me connaissent pas, mais bon, on ne se refait pas !). Et clairement, j’ai beau régulièrement faire du tri, ma penderie reste un abysse de vêtements (que j’aime et que je porte). Pour toutes ces raisons, et parce que l’idée est quand même clairement de consommer mieux, je m’abstiens – autant que faire se peut – des achats d’hésitation. Il faut vraiment qu’il se passe un truc quasi viscéral, que je me projette mentalement avec le vêtement. Généralement, j’essaie de voir si j’ai déjà un vêtement similaire (et dans ces cas-là, je repose) ou si justement, c’est quelque chose de nouveau (par la couleur, la forme, etc) et que je serai en mesure de porter souvent, d’assortir facilement et que je prendrai plaisir à porter. Sinon, hop ! Ciao !

5. Lire les étiquettes
Toujours pour filtrer au mieux mon achat, je regarde la composition, le pays de fabrication, la marque s’il y en a une. Souvent ces données sont plus fluctuantes ou difficiles à appréhender pour le vintage. Ne serait-ce que parce que les tailles de l’époque diffèrent des nôtres (un 38 actuel = un 40 voire 42 vintage). L’étiquette permet aussi de mieux dater l’époque du vêtement et je n’hésite pas à googler le nom des marques pour en savoir davantage sur leur histoire. J’aime tellement ce petit travail d’historienne, même si c’est un réel apprentissage et qu’il est tout de même assez rare de trouver des étiquettes sur les vêtements vintage surtout antérieurs aux années 50 (de nombreux vêtements étaient faits à la main ou par des couturières, et l’accès à des vêtements de marque était tout de même réservé, j’ai le sentiment, à une élite à cette époque-ci).

Pour la seconde main, c’est beaucoup plus simple : ce sont des marques contemporaines, alors il suffit plutôt de se concentrer sur vos goûts puis sur la composition et le pays de fabrication. Mes filtres personnels (qui sont aussi ceux de ma chère Karine) sont d’éviter le polyester et les matières synthétiques, pour leur aspect écologique désastreux (ils créent des micro-particules de plastique lors du lavage qui se retrouvent ensuite déversés dans les océans) mais aussi pratique : ces matières sont, je trouve, souvent fort désagréables à porter et me font transpirer. Toutefois, il m’est arrivé d’acheter des robes en matière synthétique vintage, mais les tissus étaient de bien meilleure qualité (j’ai réussi à tenir avec + de 40 degrés en Louisiane avec certaines d’entre elles !).

6. Répertorier les lieux de chine
Ici, je ne parle pas des superbes boutiques/eshops vintage qui proposent déjà des sélections merveilleuses, bien rangées, où il suffit de déambuler parmi les portants pour trouver des merveilles. Ces lieux, je les fréquente et les adore, et je serai d’ailleurs ravie de vous lister mes préférés, mais je vais plutôt me concentrer sur l’aspect “bonnes affaires”. Là, c’est bien simple : il vous suffit de chercher près de chez vous les boutiques solidaires (type Emmaus) et de vous y rendre régulièrement. Il n’y a pas de secrets : c’est en y allant souvent que vous tomberez sur des pépites. Suivez également les brocantes et surtout les vide-greniers de particuliers, c’est là-bas que vous trouverez des trésors à des prix imbattables (il y a plusieurs sites tels que vide-greniers.org ou brocabrac.fr qui répertorient les brocantes par quartier et par jour) . Mon autre terrain de chasse : Vinted, et ça vous devez le savoir si vous me suivez sur Instagram. La technique reste la même : beaucoup de patience et de la méthode (je n’ai pas peur de viser très large dans mes recherches car beaucoup de vendeurs ne savent pas correctement répertorier/nommer leurs vêtements, et d’expérience, je trouve les recherches pointues beaucoup trop restrictives).

En somme, pour espérer faire de bonnes affaires, le combo vide-grenier + boutiques solidaires + Vinted est imparable ! Emmaus possède notamment un arsenal de boutiques impressionnant, et avec ses propres spécificités. Par exemple, pour les marques premium en seconde main, la boutique Emmaus de Beaumarchais est parfaite, ou “Bis Boutique” juste un peu plus haut, vers le métro Filles du Calvaire.

En ce qui me concerne, préférant le vintage, je regarde plutôt les boutiques qui proposent des ventes sur ce thème. Ensuite, vous avez également toutes les enseignes de type Guerrisol, Kiloshop… Mais j’avoue que je ne m’y rends quasiment jamais et l’aspect beaucoup trop sale me rebute un peu. (Mais ma copine Nawal m’a donné une super bonne astuce : se munir de gants en plastique pour aller fouiller dans le fin fond des bacs.. sinon, mains dégoûtantes assurées >-<).

7. Choisir le bon moment
Mieux vaut privilégier vos visites en début de semaine et à heures creuses (si cela est possible), notamment le matin, car vous êtes ainsi à peu près sûrs d’avoir du choix et d’éviter la foule. Vraiment je déteste chiner dans la cohue, il y a une espèce d’excitation commune qui peut autant être grisante que stressante/déroutante ! Lorsque j’étais rentrée bredouille de la vente au kilo vintage au Palais de la Femme organisée par Emmaus, j’y suis allée un vendredi en fin de journée. C’était toujours mieux que le samedi, mais il n’y avait plus grand chose, et la salle était vraiment bondée de visiteurs. Moi, je suis vintage : je suis une mamie, et tout ça me donne vite le tournis ! Hahaha ! Donc pour faciliter vos recherches et gagner en efficacité, l’idéal est d’y aller tôt donc, et en semaine. Et quant au samedi et au dimanche : il vous reste Vinted pour chiner depuis votre canapé !

8. Se la jouer solo
Alors oui, je sais : chiner, ça fait plaisir et on a envie de partager ses trouvailles avec ses amis. Mais honnêtement : je suis souvent bien plus efficace lorsque je suis seule et que je m’octroie le temps nécessaire pour tout fouiller. Tout ceci mérite concentration, essayage, et donc temps devant soi ! (Alors on donne rdv à ses amis juste après pour le petit verre de Chardonnay ! > Ceci n’est pas valable si vous avez suivi mon commandement n°7, à savoir y aller tôt le matin !)

9. S’y rendre sans idées précises
Bon, il est vrai qu’avoir déjà une idée de ce que vous souhaitez ou ce dont vous avez besoin peut vous guider. Mais gardez-le dans un coin de la tête, et allez-y sans a priori. J’essaie toujours de ne pas attendre quoi que ce soit, déjà pour ne pas être déçue si je rentre bredouille, mais surtout pour ne pas formater trop mon esprit et rater quelque chose de potentiellement très cool. J’essaie juste de garder mes filtres habituels (détaillés plus haut), et de laisser mon imagination fonctionner. Les boutiques solidaires et brocantes vous exposent souvent le produit brut (quand les jolies boutiques usent de stratagème et de merchandising pour vous donner envie d’acheter – et c’est normal, c’est leur boulot), il faut donc parfois un peu (voire beaucoup !) d’imagination pour imaginer porter certaines choses. Alors si un tissu, une coupe, une couleur, voire même la beauté d’une étiquette m’interpelle, je m’arrête, je prends le temps d’observer et de réfléchir. Je ne prends pas forcément ma trouvaille, mais je me laisse le temps de la réflexion.

Enfin, c’est parfaitement normal aussi de ne pas toujours trouver votre bonheur. Cela peut parfois même se répéter… Mais bon, ça ne doit pas vous décourager et sachez aussi que d’autres sont peut-être passés juste avant vous ! Ce qui m’amène au point suivant, qui sera aussi le point final !

10. Ne pas trop hésiter !
Le vintage, de par sa définition, est unique ! Vous ne le trouverez sur personne d’autre. C’est une énorme qualité et c’est si galvanisant de trouver LA pièce parfaite ! Mais ça a aussi un défaut de taille : celui de le rater définitivement si vous le laissez passer. Loin de moi l’idée de vous pousser à la consommation (et je pense que vous l’aurez compris, de par la rigueur des filtres que je m’oblige à suivre et que je vous conseille de pratiquer aussi), mais une fois que votre trouvaille est partie, elle est partie définitivement ! Et a moins d’un coup de bol monumental (qui peut toutefois arriver), vous avez peu de chances de retomber à nouveau dessus. Je l’ai vécu plus d’une fois : trouver ce petit trésor, repartir sans, puis revenir et qu’il ait déjà trouvé un nouveau propriétaire… C’est le jeu, ma pauvre Lucette, mais si vous l’aimez et que votre trouvaille répond à tous vos désirs et critères, ne réfléchissez pas à deux fois !

Et voilà ! J’espère que ces quelques conseils, ma foi plutôt basiques mais toutefois utiles, auront pu vous donner de nouvelles pistes et surtout n’hésitez pas à partager en commentaires vos éventuels commandements et bonnes adresses ! 💌

 

Toutes griffes dehors !

Pour avoir autant d’élégance que Zelda Fitzgerald en soirée (ou que Betty Draper en dîner galant), le vrai chic (selon moi) est d’arborer une manucure parfaite en ôtant ses petits gants de dentelle, ou de velours ! Un teasing qui est d’ailleurs bien souvent un classique des numéros de burlesque. Pour tout vous avouer, je suis extrêmement tyrannique envers moi-même et il est quasi impossible de me voir sans les ongles parfaitement vernis ! 

Mais la récompense, c’est que j’ai souvent des compliments sur ma manucure, même par les conseillères de chez Sephora ! Le plus souvent, on me demande même si mes ongles sont vrais, (ce qui est bien sûr le cas puisque c’est le sujet du jour) puis rapidement la question qui suit est souvent l’entretien. J’ai pensé donc qu’un article sur le sujet pourrait être intéressant pour vous donner mes combines pour faire pousser vos ongles et les entretenir.

Ce sont bien sûr mes petites astuces, et je ne prétends pas qu’elles puissent convenir à tout le monde, mais vous pouvez toujours les essayer pour vous faire votre propre idée !

> Tout d’abord, la base, c’est la B-A-S-E.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, c’est bien celle-ci ! Vos ongles vous diront merci ! Les miens n’ont jamais aussi bien poussé qu’avec une base appliquée avant chaque vernis, ou même au naturel. La base permettra à vos ongles de se solidifier et d’éviter de se dédoubler ou de se fendiller. J’en ai testées des tonnes (de la moins chère KIKO à la plus chère MAVALA) pour finalement trouver mon bonheur vers deux marques qui selon moi, se valent.

Dans la démarche de passer à des produits plus naturels et moins toxiques (surtout que niveau vernis, les compositions sont vraiment catastrophiques), j’ai totalement changé de marques, qui pour autant, n’en sont pas moins efficaces.

Je vous conseille donc celle de chez MANUCURIST (clairement ma marque chouchoute en ce moment) qui en plus d’être géniale, est vegan, cruelty-free et fabriquée en France. Que demande le peuple ? Sa formule est composée à 84% d’ingrédients naturels, ce qui me semble être un vrai bon compromis. J’ai acheté la mienne sur le site de Birchbox.

Dans un registre à peu près similaire, j’étais très contente également du base et top coat de chez LEA NATURE/SO BIO ETIC qui a une formule également similaire, bien plus clean que la majorité des produits sur le marché, et leurs produits ne sont pas non plus testés sur les animaux. L’avantage c’est que ce produit est 2 en 1 donc idéal pour alléger sa valise ou gagner de la place dans les tiroirs !

> En amande, tu les limeras !
Alors je risque très certainement de me mettre quelques unes d’entre vous à dos, mais je dois vous avouer quelque chose : je trouve les ongles longs et carrés pas franchement à mon goût 😅… Les avoir longs naturellement n’est pas permis pour tout le monde car parfois, ils n’arrivent simplement pas à pousser, ils nécessitent de l’entretien et puis il faut le dire : c’est peut-être glamour, mais c’est aussi pénible à entretenir ! (RDV en fin d’article pour une tranche de vie sur le sujet)*

Aussi, mieux vaut, selon moi, les avoir courts, mais impeccables, ou légèrement arrondis pour plus d’élégance si vous n’avez pas le courage ou simplement pas le temps de faire plus long. Mais en ce qui me concerne, le plus joli reste bien sûr l’ongle long et en forme d’amande, typique des manucures des starlettes Hollywoodiennes. Seulement, difficile d’obtenir ce résultat avec les limes bons marché. Souvent, elles sont désagréables à utiliser et bousillent complètement les ongles…. Non seulement vous allez perdre votre ongle en cours de route, mais surtout vous allez y passer des heures, au bas mot !

Là encore, c’est un produit magique qui m’a sauvée et c’est mon Doren qui me l’avait offert il y a plusieurs années : la lime à ongles parfaite qui portait très bien son nom “THE CURVE“, de par sa forme arrondie (idéale pour donner la courbe en amande) avec un imprimé léopard qui n’était pas pour me déplaire. C’est encore la lime que j’utilise aujourd’hui, toutefois, je suis extrêmement déçue car je découvre en vous écrivant cet article qu’elle n’est plus commercialisée 😭

Du coup j’ai fait un rapide tour d’horizon des limes qui me semblaient pas mal pour vous proposer un substitut, toutefois je ne les ai pas testées donc difficile de vous donner un avis tranché. Et pour tout vous dire, la plupart sont en carton, et je ne vous les conseille pas. En revanche, j’en ai trouvée une qui me semble très bien (par ailleurs bien notée sur d’autres sites tels que Mademoiselle Bio) et c’est probablement celle que j’achèterai si je devais en acquérir une à l’heure actuelle. Il s’agit du modèle de lime à ongles ovale de la marque KOBAKO. Je découvre cette dernière et je suis contente d’avoir eu à faire cette recherche car leurs produits m’ont l’air vraiment très bien (ils ont même des disques lavables pour le dissolvant, produit que je cherchais depuis longtemps !).

Il existe 3 types de limes selon la nature de votre ongle (très fin, normal ou rugueux pour les ongles avec gel) ce qui signifie que vous pourrez trouver vraiment un modèle adapté à la nature de vos ongles. Le système a l’air de fonctionner à peu de choses près comme ma lime, alors voici mes conseils pour obtenir le fameux ongle “amande”.

Pour le coup de main, il faut surtout limer les bords droits et gauches de votre ongle, puis ensuite remonter doucement vers la pointe. Promis, c’est plus facile à faire, qu’à lire ! La matière de la lime KOBAKO me semble également très bien puisqu’il s’agit de résine et de céramique (différente de la mienne mais néanmoins l’effet doit être similaire). Ce genre de matière abîme beaucoup moins l’ongle qu’une lime classique en carton et dure vraiment sur le temps, ce qui est un gain d’économie pour vous et un choix plus écologique en même temps.

Et autre astuce : si mes ongles poussent trop, je me permets de pré-couper en forme ronde ceux-ci avec un petit ciseau, puis je me munie de ma lime pour arrondir et rendre la forme plus jolie !

> Red, Ô, red !
Pour la couleur de votre vernis, c’est à vous de choisir, mais rien n’est plus fatal qu’un joli rouge (tout type de pantone confondu, du plus foncé au plus corail) ! En ce qui concerne, j’aime beaucoup MANUCURIST, qui est vraiment ma marque chouchou. Je trouve que les pinceaux sont très agréables à utiliser, s’appliquent bien sur l’ongle et les couleurs sont superbes. Pour ne rien gâcher, comme je le disais plus haut, ils sont éco-responsables et fabriqués en France, et la composition fait partie des plus clean du marché (à 84% composée d’ingrédients naturels).

Ma couleur préférée chez MANUCURIST qui, je trouve, colle à toutes les occasions et toutes les saisons, c’est la Poppy Red, à la fois bien rouge, mais très lumineuse (celle que je porte sur la photo qui illustre mon article). J’ai également investi dans une autre teinte (je n’ai plus la référence), plus corail pour l’été, mais je la trouve un peu moins couvrante et résistante.

J’applique donc, après ma base, deux couches généreuses de vernis (en ayant bien fait sécher la première couche) et enfin, je peaufine toujours par un top coat (pour faire mieux tenir la manucure). J’ai testé également le top coat de chez MANUCURIST, mais là encore, toute petite déception, il est moins résistant que ceux que j’utilisais auparavant (peut-être en raison de sa formule plus naturelle ?). Par contre, le base et top coat de LEA NATURE/SO BIO ETIC me semblait lui, assez performant à ce niveau ! Ce dernier geste est impératif pour protéger les deux couches de vernis et si ce rituel me prend tout de même pas mal de temps, il me permet aussi de rester jusqu’à 1 semaine tranquille, ce qui est un vrai luxe !

Et la tyrannique que je suis vient encore jouer les mères fouettard, mais dès que votre manucure commence à devenir écaillée, ne perdez pas de temps pour la retirer ! Autant des ongles impeccables sont une valeur sûre pour gagner en élégance, autant des ongles négligés et écaillés- même rouges – sont bien pires que n’avoir rien du tout (selon moi). Ce qui m’amène au point suivant :

Quel dissolvant choisir ?
Je teste depuis peu le dissolvant doux et 100% naturel à l’huile essentielle de rose de chez KURE BAZAAR et
j’en suis extrêmement satisfaite. Il est exempt de tout produit toxique, son odeur est très agréable (bien plus que les dissolvants ordinaires) mais deux petits bémols : son prix (plus de 30€ mais pour un format XXL de 250ml) et la patience. Il faut un peu plus de temps pour retirer toute trace de vernis, mais bon, le naturel a un prix à payer, pas vrai ?

Avec toutes ces petites astuces, vous devriez avoir une manucure parfaite et être éclatante jusqu’au bout des ongles ! Pour finir, voici quelques dernières recommandations pour vous aider à garder vos griffes aussi acérées que possible :

faites votre vaisselle et votre ménage avec des gants (non seulement vous éviterez de mettre votre peau en contact avec les produits, mais vos mains resteront hydratées et votre manucure retardera son écaillement)

hydratez vos mains et vos ongles aussi souvent que possible

évitez d’ouvrir vous-mêmes des canettes, de décoller des étiquettes ou ce genre de chose autant que possible (hello le standard des Mariah Carey, j’écoute ? #diva)

portez des gants dès que l’occasion se présente : votre manucure sera protégée des chocs, vos mains des gerçures lorsqu’il fait froid (l’été cela vous donnera un parfait look 50’s en les choisissant en dentelle, tulle ou macramé), et en plus c’est très élégant ! Et vous pourrez dévoiler avec glamour vos mains le moment venu : succès garanti !

Et vous, quelles sont vos petites astuces pour une manucure parfaite ? ✨🎉

*Je n’ose vous raconter la fois où, avec mes ongles incroyablement longs, je ne parvenais plus à récupérer ma carte bancaire du distributeur. Un grand moment de solitude. Je les ai bien ratiboisés depuis.

 

 

Ma transition vers la slowfashion

[Voilà au bas mots des MOIS que j’avais envie de vous parler de ça. Maintenant, cela fait des jours que je me relis, parce que j’ai peur d’avoir l’air de donner des leçons ou d’être trop chafouine pour un des premiers articles de 2019. Pourtant, je m’exprime épisodiquement sur ces sujets dans mes stories Instagram et j’ai rarement eu autant de retours (positifs, cela va sans dire) que lors de ces prises de parole. Alors voilà un long disclaimer pour vous recontextualiser un peu les choses !]

Je ne m’attendais pas à ce que cela soit si soudain, pourtant c’est arrivé sans crier gare. Ou c’est peut-être précisément cette sensation de hurlement silencieux provoqué par les majuscules de ces 6 lettres qui m’a fait réaliser l’absurdité de la chose : les SOLDES.

Plus de 100 emails, ce mercredi matin de janvier 2018 à 8h, tous mentionnant ces 6 fichues lettres comme une overdose. Une vraie gueule de bois de la newsletter promotionnelle, alors même que cette journée me faisait me lever auparavant avec autant d’entrain que lorsque je vais à Disneyland Paris.

Mais ce matin-là, plus aucune excitation, juste une confrontation à une réalité dans laquelle j’aimais me complaire, mais qui ce jour-là, me hurlait avec dissonance l’urgence d’acheter des choses dont je n’avais strictement pas besoin.

Acheter, oui, mais où ? Quoi ? A quel prix ?

100 emails. Vous rendez-vous compte ? C’est ce genre de chiffres qui nous fait défaillir lorsqu’on ouvre sa boite mail professionnelle après plusieurs jours à l’avoir mise de côté. Et là, en une nuit, j’arrivais au même résultat assourdissant de mon plein gré, à devoir éplucher chaque message promotionnel qui m’indiquait comment dilapider ma tirelire en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Zorro. Ou zéro (comme sur votre compte bancaire post-soldes apocalypse).

Non, vraiment, quelque chose ne tournait pas rond. Il y avait cette impression de peut-être passer à côté de quelque chose, car après tout, si c’est soldé, il faut acheter, non ? Et de l’autre, cette sensation d’être dépassée par cette déferlante de promotions.

L’urgence de l’achat

L’urgence donc de l’achat, alors même que mes étagères croulaient à l’époque sous le poids de frusques en polyester (matière qui, rappelons-le, est un tissu extrêmement polluant, fait à partir du même plastique que celui des bouteilles et qui, pour couronner le tout, nous fait transpirer autant que le jour du baccalauréat).

Je me revois, deux années en arrière, à épier les moindre remises en fille cachée d’inspecteur Derrick, et à chercher compulsivement des articles ; à me constituer une liste d’achats à effectuer et ainsi pouvoir, comme un bon petit soldat de la fast fashion, cocher la case “soldes” lorsqu’on me demanderait si je les avais faites. Sentir cette frénésie de la nouveauté, la porter, puis s’en lasser. De toute façon, ce n’est pas bien grave, on l’a payée si peu cher que l’on pourra sans séparer sans états d’âmes !

Mais je crois que ce qui me motivait le plus, c’était ce mirage consumériste qui vous laisse miroiter que vous avez absolument besoin de tout ça, que c’est un signe de réussite sociale et que vous le valez bien.

Et puis en deux ans, ma vision des choses a progressivement évolué. C’est un très long cheminement de déconstruire sa pensée et de changer ses habitudes surtout sur un sujet si ancré dans notre société. Je ne prétends pas avoir les clés ni être le parfait exemple de rédemption parce que j’apprends encore tous les jours, mais j’avais adoré lire l’article de mon amie Laetitia à ce sujet alors même que j’étais loin, très très très loin, à des galaxies même, d’opérer ce changement.

Et quelque part je suis un peu fière d’avoir pu laisser mon raisonnement faire son petit bonhomme de chemin, se déconstruire de lui-même pour se forger différemment. En fonction des informations glanées au fur et à mesure de mes recherches, mais aussi grâce à mon ressenti sur la manière dont j’avais envie de consommer.

J’ai commencé par me confronter à une réalité extrêmement abrupte : les documentaires tels que The True Cost (qui m’a totalement secouée et bouleversée pendant plusieurs jours) ou plus récemment Révolte dans la mode sur Arte ont été une première confrontation à ce système absurde et corrompu.

Le prix à payer

Outre la piètre qualité des vêtements qui y est pointée, on découvre les conditions abominables de production et le désastre écologique dont ce secteur, le 2e plus polluant au monde, est responsable.

Quand on sait que 20 000 litres d’eau sont nécessaires pour fabriquer un simple tee-shirt en coton, et que pour réaliser ceux-ci (comme tant d’autres vêtements), des teintures nocives sont utilisées pour finir par s’écouler et polluer les rivières et fleuves des pays de production, peut-on encore dire que le prix à payer est dérisoire ? Et je ne parle même pas de l’empreinte carbone générée par la délocalisation de cette main d’oeuvre et des trajets que cela implique.

Quand on connaît les conditions de fabrication déplorables et la misère dans laquelle des familles travaillent pour combler nos petites frénésies shopping et nous donner l’illusion de combler un vide en achetant, peut-on encore dire que le prix à payer est dérisoire ?

Serait-il vraiment impossible pour des mastodontes de la fast fashion de rogner sur leur budget média pour offrir un meilleur cadre de vie et aider au développement de ces populations ? 

Au-delà de ces considérations éthiques et écologiques qui ont fait naître en moi un début de remise en question, je me suis également interrogée sur la qualité des vêtements qui constituaient ma garderobe. Et rapidement, je me suis rendue compte que les matières étaient de moins en moins qualitatives, chez moi, comme sur les portants des magasins, et que certains pulls boulochaient alors même qu’ils étaient encore sur leur cintre en rayon (l’étiquette indiquant pourtant un prix à 3 chiffres parfois…). Je me suis aussi dit qu’il était quand même sacrément inconcevable de payer 150€ une robe en polyester (donc potentiellement désagréable à porter et polluante si vous avez bien suivi) alors qu’il s’agit d’un des tissus les plus bas de gamme qui soit.

Et combien de fois ai-je constaté qu’un vêtement se détériorait dès la première fois que je le portais ? Des perles qui tombent, un jean qui se déchire au niveau de la poche arrière, un trou dans une maille à peine portée, ou encore un pompon de sac qui s’arrache en moins de 3 sorties en soirée, alors même que je pense être l’une des personnes les plus soigneuses de cette planète (oui, bon, voilà, vous voyez l’idée).

Ce constat m’a donc amenée à réaliser qu’au final, acheter moins cher rimait avec acheter plus souvent en raison d’une qualité qui laisse autant à désirer que la grammaire dans un épisode des Anges ; Et j’ai commencé à me dire que l’illusion de faire des économies en shoppant à des prix dérisoires était finalement un habile tour de passe-passe des grandes chaînes pour nous faire consommer bien plus.

Est-ce vraiment normal de payer un soutien-gorge 5€ ?

Serait-on donc en train de nous empapaouter en nous faisant croire que notre pouvoir d’achat est fabuleux parce qu’on peut remplir un caddie Primark sans être à découvert ?

Dans le reportage Révolte dans la Mode, Lidewij Edelkoort, prévisionniste des tendances et engagée pour une mode responsable, pose une vraie question sur le prix des vêtements : est-ce vraiment normal de payer un soutien-gorge 5€ ? Ou un tee-shirt 7€ ? La réponse, vous l’avez. Si, si, je vous promets.

Si l’on regarde les vêtements de nos grands-parents par exemple, qui avaient non seulement le mérite de durer toute une vie (voire plus, merci les friperies ), et d’être bien coupés et réalisés dans des matières nobles, on comprend que pour garder ce niveau d’excellence, il faut nécessairement passer du temps sur le produit. Et cela nécessite un savoir-faire qui, vous le savez mieux que moi, se paye. Mais certainement pas 5€… (Cela pose aussi la question du pouvoir d’achat, mais je garde ce sujet et mes petites astuces pour un prochain post.)

Aujourd’hui, à cause de l’obsolescence programmée, on nous sert une mode jetable, sans intérêt, sans valeur ajoutée, uniformisée et d’une tristesse absolue (ce n’est que mon avis) que l’on se presse de renouveler parce que la presse et la société nous sommes de le faire. Quand les grandes chaînes de fast fashion s’empressent de renouveler leur collection tous les 15 jours, on comprend très vite que l’on nous somme l’urgence d’acheter toujours plus et de jeter tout autant, juste pour espérer être à la mode (ou “dans le coup” comme dirait Mamie Renée – ma grand-mère). Une quête vaine qui n’a aucun dessein sinon celui de détruire la planète et les vies derrière une main d’oeuvre intéressante car bon marché et de nous soutirer le plus de sous possible.

Avoir un corps parfait pour espérer porter un vêtement

Pire encore, Li Edelkoort explique aussi quelque chose que j’ai trouvé très intéressant (et ce n’est pas uniquement parce que j’ai une passion pour les années 50), c’est qu’auparavant, grâce à des créateurs comme Christian Dior ou Gabrielle Chanel, le vêtement apportait un volume et une silhouette à n’importe quel type de corps. Il suffit de regarder le style New Look, iconique de Dior : n’importe quelle morphologie pouvait (et peut toujours d’ailleurs – mes copines de garde-robe vintage le savent bien) porter ce genre de tenue.

Aujourd’hui, nous sommes dans un système inversé : il faut avoir un corps parfait (selon ce que la société entend comme parfait, soit extrêmement mince) pour pouvoir espérer porter un vêtement à la mode. C’est donc le corps qui doit se plier au vêtement et non plus l’inverse. (Un corps qui se plie au lieu d’un vêtement, voilà qui est sacrément cocasse si vous voulez mon avis !)

Ras le béret

Ces constats, qui pourtant sont latents, me sont un jour arrivés en pleine face et je me suis sentie d’abord impuissante, puis fortement agacée et enfin coupable d’avoir été complice sans trop m’en apercevoir, avant de réaliser qu’il n’y avait pas de bon timing pour sa prise de conscience et qu’il n’est jamais trop tard pour faire mieux et aller de l’avant. Nous avons tous notre rôle de petit colibri et rien n’est jamais perdu d’avance.

Du coup, vous l’aurez compris : tous ces facteurs (et je ne les ai pas tous cités) ont fait que j’en ai eu, comme qui dirait, ras le béret. Voilà donc près d’un an que je fais les soldes différemment. Je comprends parfaitement que nous n’ayons pas toutes et tous les mêmes prises de conscience au même moment, ni de la même manière, et j’estime avoir encore du chemin à parcourir parce que, aussi fort que je veuille bien faire, je suis encore loin d’être parfaite.

Je tiens également à préciser que je ne suis pas contre l’idée de faire les soldes, bien au contraire, et que je continue de les faire, mais à mon rythme et avec un filtre plus éthique et responsable. 

Shopper, oui. Mais mieux !

Je précise aussi, et c’est important, que je n’incrimine absolument personne car tout ceci est un cheminement personnel au final, et j’ai bien conscience qu’il y a aussi une question d’information, mais aussi de porte-monnaie et de pouvoir d’achat. Pour autant, je ne gagne pas des milles et des cents, mais j’ai simplement décidé de dépenser moins mais pour de plus jolies pièces, et si possibles faites en France ou en Europe.

Je reste persuadée qu’il est possible de se faire plaisir, quel que soit son portefeuille, en respectant (mieux) la planète et les personnes qui créent ce que vous portez. Je vous prépare d’ailleurs dès à présent un post avec tout ce que j’ai pu mettre en place comme techniques pour ne plus succomber aux sirènes des grandes chaînes (et ça a vraiment marché pour moi, croix de bois croix de fer, si je mens, je vais en enfer) ainsi que quelques adresses pour shopper bien et mieux !

J’espère que ce post vous aura intéressés ou questionnés sur ces sujets. J’aime parler de choses futiles autant que de sujets comme ceux-là, mais j’avoue que j’y vais toujours à tâtons par peur de sembler vouloir donner des leçons ou de ne pas (vous) intéresser.

En somme, mon prochain post sera plus léger (promis promis !) puisque je vous donnerai mes astuces et boutiques préférées pour shopper mieux et favoriser une économie circulaire. Merci de m’avoir lue et n’hésitez pas à m’écrire sur mon mail ou dans les commentaires pour en discuter car c’est un sujet qui me tient à coeur !

Et vous, quelles sont vos techniques pour shopper plus éthique ?