Vous me l’accorderez : ce titre à double lecture était facile ! Mais savez-vous justement d’où provient cette expression, « c’est coton » ? Il s’agit d’une formulation argotique qui date de la 2e partie du 19e siècle et qui fait référence au tissage dudit matériau qui nécessitait d’être très méticuleux et précautionneux et qui, par-dessus le marché, pouvait provoquer des difficultés respiratoires de par les poussières de coton. On connait donc aujourd’hui cette expression pour parler d’une tache laborieuse et difficile…
Et justement, le démaquillage ne ferait-il pas partie de ce genre de besogne ? Autant le maquillage m’a toujours paru un moment doux, relaxant, gratifiant et créatif, autant le démaquillage est ce moment que l’on redoute et qu’on est pourtant soulagé d’avoir fait une fois qu’il est terminé. C’est long, ça irrite, ça rougit… bref, c’est tout sauf une partie de plaisir !
Et il faut le dire, le coton n’y est pas étranger, pour peu que l’on n’en soit pas à court ! Ajouté à cela la composition de la plupart des cotons que l’on trouve dans le commerce, blanchis au chlore, et qui participent insidieusement à la pollution de la planète, et qui encombrent nos placards dans leur sachet de plastique…
C’est simple, faites le calcul : si vous utilisez environ 4 cotons par jour, on monte facilement à 120 cotons/mois et 1460 par an environ ! C’est en prenant conscience de ce chiffre et lassée de devoir refaire mon stock tous les quatre matins, que j’ai décidé de tester les cotons recyclables.
Ma première expérience n’a pas été aussi concluante que je l’aurai souhaité, et j’ai presque abandonné, mais c’est en découvrant une seconde marque de cotons que j’ai vraiment réussi à prendre le pli et que j’ai été convaincue du bienfondé de cette démarche alternative et éthique !
Vous l’aurez donc compris : pour que ce geste vert s’inscrive durablement dans votre routine beauté, il faut impérativement choisir minutieusement la marque et la composition des cotons recyclables que vous utiliserez : nous avons toutes des habitudes, des peaux et des gestes différents qui nécessitent un minimum d’attention ! Je vais donc vous indiquer les deux marques que j’ai testées et je vais essayer au mieux de partager mon expérience (réussie) pour vous aider à adopter ce geste eco-friendly !
Ma première expérience avec le kit de lingettes démaquillantes LAMAZUNA
Je l’avoue, j’ai foncé en voyant leur petit design rond, adorable, à double face et hyper accessible : -15€ les 10 lingettes ! La promesse était elle aussi du genre à faire battre mon coeur à 100 à l’heure : leur composition microfibre en polyamide et polyester vous exempte de démaquillant. Il suffit de mouiller les lingettes et de les utiliser tel quel !
J’avais bien sûr quelques réticences, car même si je suis moins maquillée que Ru Paul au quotidien, j’aime quand même avoir un cat eye bien épais et un rouge à lèvres rouge mat. Je ne vais pas tourner autour du pot : le produit n’a pas tenu ses promesses. Ou au détriment de dix minutes de démaquillage intensif…
Pour ne rien arranger, la lingette était aussi un peu petite (à mon goût) et sincèrement je trouvais ma peau beaucoup trop irritée après le démaquillage. Le mythe également de l’eau pour démaquiller n’a pas non plus réellement fonctionné sur moi, et j’était tout de même contrainte d’utiliser une eau micellaire, qui de surcroit filait sur le côté du coton à cause de la microfibre, ce qui ne facilite en rien le geste et et éclabousse le lavabo ! Autant dire que je redoutais encore plus ce moment le soir venu !
Mais je ne me suis pas découragée pour autant, et j’ai décidé de me renseigner un petit peu plus avant de renoncer.
Sur le site de Mademoiselle Bio, je suis tombée sur un mini coffret de 4 lingettes de la marque « Les tendances d’Emma » et leur grand format rectangulaire, en coton bio et bi-face et je me suis dit qu’après tout ça ne me coûtait (presque) rien d’essayer. Dès que je les ai reçues, j’ai été bluffée par la composition ultra douce et je n’avais qu’une seule envie : les essayer et me démaquiller !
Alors bien sûr, votre eau micellaire reste indispensable avec ces grands disques, mais QUEL BONHEUR à utiliser ! Vraiment ! Leur double face est également super appréciable, selon que l’on souhaite légèrement exfolier sur la face « râpeuse » ou juste y aller tout en douceur avec l’autre côté.
Pour tout vous dire, j’ai même été subjuguée de voir que ma peau ne « tiraillait » plus après l’étape démaquillage, moi qui ai vécu des années avec cette sensation désagréable, malgré tous les produits pour peau sensible utilisés.
Suite à ce test plus que concluant, je me suis décidée à commander le kit de 20 lingettes à un peu plus de 30€ et… je ne les quitte plus ! Je ne regrette pas ce que j’estime être un investissement et un geste pour rendre notre planète et notre peau toutes deux plus belles !
Comment choisir la composition de vos disques ?
Là encore, selon votre peau et ses caractéristiques, vous pouvez commander vos cotons avec des compositions différentes : eucalyptus, bambou, ou coton bio ! Ces différences de matières influent aussi sur le type de produit que vous utilisez : typiquement, si vous êtes plus huile et texture épaisse (tout ce que je n’utilise pas ^^), il faudra plutôt opter pour le bambou, tandis que les eaux micellaires et hydrolats se plairont mieux sur le coton bio. Tout est expliqué sur le site des Tendances d’Emma pour vous aider à choisir, alors lisez ces informations attentivement avant de vous lancer !
Comment entretenir et laver ses disques ?
La petite contrainte des disques, c’est le roulement. C’est pour cette raison que je vous conseille de vous faire un bon stock de 20/25 cotons pour avoir suffisamment de temps pour les nettoyer. Le plus simple est de les glisser dans votre machine à laver, chaque fois que vous avez prévu un lavage. Ces disques se nettoient très bien à 40°, mais mieux vaut ne pas aller au-dessus. Cependant je vous rassure : mes pauvres cotons se sont retrouvés dans de beaux draps à 60°, et ils ont survécu et étaient impeccables après cette aventure ! (Dans tous les kits vous trouverez un filet de lavage, y compris chez Lamazuna, pour vous permettre de les laver en toute sécurité)
Si vous n’êtes pas équipé d’une machine à laver et que vous devez vous rendre au lavomatic 1x/semaine, c’est tout de suite un peu plus contraignant. J’avoue ne jamais les avoir lavés à la main, mais je pense qu’à 30° en les frottant bien avec une lessive douce dans une petite bassine, l’affaire devrait être dans le filet de lavage ! (C’est un peu moins écolo, mais si vous y mettez aussi vos jolies petites culottes en dentelle, ça fonctionne !)
Pour résumer, je ne peux que vous conseiller d’adopter ce geste, d’autant que les lingettes sont prévues (si vous les chouchoutez) pour vivre 356 démaquillages ! Autant dire que vous avez de la marge !
—> Mon vrai coup de coeur va donc aux Tendances D’Emma et leurs disques super doux et efficaces (pour vous dire, je les ai adoptées depuis +2 mois et je suis contente de les retrouver à chaque démaquillage ou lotion) et vous conviendront si, comme moi, vous aimez les cotons suffisamment grands pour correctement vous démaquiller.
—> Si vous êtes plutôt une adepte du nude, que vous vous maquillez très peu et que vous cherchez une lingette d’appoint, notamment pour les voyages, j’imagine que les Lamazuna feront parfaitement l’affaire !
J’espère que ce (long) article aura permis de vous éclairer sur ce sujet et que vous aurez envie de vous lancer, vous aussi !
1 comment on “Le démaquillage sans coton recyclable : c’est coton !”