Loretta Banana

Badineries

Mon shopping dans la friperie la plus creepy de Paris 🔪

[Disclaimer] 
Rien de ce que je vais vous écrire ici dans cet article n’est paranormal. En tout cas d’un point de vue purement factuel. Mon récit n’est basé que sur mon expérience personnelle et mon ressenti, mais celui-ci fut si fort que je trouvais intéressant de partager mon histoire avec vous. Il est fort probable que, si d’aventure, vous vous retrouviez dans cette boutique, rien d’anormal ne vous arriverait (en tout cas je vous le souhaite, pauvres mortels, ha ha ha). Et pour ce qui est du nom de l’enseigne je ne la citerai pas, ni dans l’article, ni dans les commentaires (mais si vous me soudoyez en DM sur Instagram, peut-être que je concèderai à vous donner son nom). Il ne manquerait plus que l’on m’attaque pour diffamation !

Ceci étant dit, nous allons pouvoir commencer.
Dans mon précédent article, je m’étais déjà évertuée à associer deux sujets pour lesquels j’ai une passion sans limite : le paranormal ainsi que le vintage. J’y évoquais donc le cas des objets hantés et les possibles malédictions et autres esprits facétieux cachés dans nos trouvailles de brocante. J’y avais rapidement fait un écho sur les lieux qui abritent des énergies. Et peut-être que, comme moi, vous avez déjà éprouvé un sentiment plus ou moins intense de malaise en pénétrant dans un espace. Cette impression désagréable est heureusement généralement occasionnelle et a tendance à vite s’évanouir, en tout cas en ce qui me concerne. Mais cette fois-ci, ce ne fut pas le cas.

Comme toujours, je vous invite à vous munir de votre eau bénite, et c’est parti mon kiwi !
Mon amour du vintage me pousse à courir les boutiques d’antiquités et autres friperies qui croisent mon chemin, partout où je vais. Je suis une irréductible de la brocante, une casse-cou de la friperie et je fais très peu de cas d’une devanture poussiéreuse ou d’une sélection qui, de prime abord, ne m’inspire pas. Je laisse toujours sa chance à l’endroit, car si comme moi vous aimez les vieux objets et aimez débusquer des trésors, il faut multiplier les visites et mettre de côté ses a priori (mais si vous avez lu mes bons conseils pour chiner vintage, vous le saviez déjà). C’est donc ce que j’ai l’habitude de mettre en pratique. Et parfois, les commerçants ont le don de savoir mettre en scène avec délicatesse leurs trouvailles, et parfois moins.

Ainsi, que cela soit ici, à Paris, ou au fin fond d’une boutique-cave mal éclairée comme dans l’un de mes repaires fétiches dans le Berry (il faut littéralement se munir de la lumière de son téléphone pour regarder correctement les objets) ou même dans les “antiques” de Louisiane aux Etats-Unis qui parfois vous surprennent avec des pantins flippants au détour d’une allée (je vous jure que c’est vrai, Toy Story 4 ne ment pas), je peux dire qu’il en faut beaucoup pour m’effrayer ou me mettre tout à fait mal à l’aise.

Même si j’ai en horreur les poupées et en particulier de porcelaine, comme je le disais dans mon article sur les objets hantés, je ne rebrousserai pas chemin parce que j’en croise une au gré de mes flâneries. Cette longue introduction vise surtout à vous expliquer que, clairement, ce qui s’est passé lors de ma visite dans cette friperie parisienne, relevait d’autre chose que d’un endroit simplement mal éclairé.

J’ai bien sûr mes adresses fétiches, celles que j’affectionne, pour m’offrir de jolies pièces vintage. Mais j’aime découvrir de nouveaux lieux. Et par un hasard des plus étranges, la friperie dont il est question est située dans une rue parisienne que j’arpente quasi quotidiennement sans jamais l’avoir vue, ni même aperçue, en tout cas avant d’y pénétrer ce fameux après-midi pluvieux d’automne. Il ne s’agit pas d’une grande rue et les commerces n’y sont pas non plus envahissants. Et pour une personne aussi passionnée par les vêtements anciens et qui débusque une brocante à plusieurs kilomètres à la ronde, j’ai bien du mal à me dire que cette boutique ne m’ait jamais interpelée.

Pourtant, il y a tout pour la remarquer : sa vitrine déborde de vêtements, entassés les uns sur les autres, mélangeant les styles sans égard. La boutique semble, de l’extérieur, littéralement vomir de tissus. Des cintres sont accrochés à même la porte d’entrée, dévoilant ainsi quelques pièces de grande marque. Une robe Chanel côtoie un sac en cuir délabré. Un escarpin des années 80 semble chercher sa paire. Parfois même, d’angoissants mannequins sont placés à l’extérieur sur le trottoir, comme pour signifier que d’autres attendent impatiemment notre venue à l’intérieur pour aspirer nos pauvres âmes infortunées. Mais encore faut-il que la boutique soit ouverte. Car, comme pour nourrir le mystère, cette échoppe n’ouvre qu’au bon vouloir de son gérant. Un papier est griffonné à l’extérieur, indiquant des horaires d’ouverture des plus étranges… Ainsi, l’espace est totalement fermé le samedi, ce qui est des plus étonnants pour une boutique de ce type et localisé dans le quartier en question. Mais soit…

Ce que je sais, en tout cas, c’est que mon esprit ne voulait tout simplement pas voir ce lieu. Jusqu’à ce fameux jour.

Moi en arrivant devant la boutique en question :

Un dimanche, après une grande balade avec mon ami, nous empruntons cette fameuse rue dont je ne peux vous révéler le nom. C’est là qu’il me suggère une visite dans cette friperie au sein de laquelle il s’était déjà rendu, une fois ou deux, mais qu’il n’avait pas apprécié plus que cela. Il me fait part de ses doutes quant au fait que je puisse apprécier l’endroit, mais après tout, il en faut plus pour me décourager.

J’hésite un instant, inspecte la vitrine qui ne m’inspire guère, mais comme je vous l’ai dit plus haut, je mets de côté mon a priori et mon intuition plutôt négative pour donner sa chance à l’endroit. Nous pénétrons dans ce qui me semblait être une boutique minuscule et qui s’avère en fait bien plus dense que je ne l’imaginais. Je ne remarque pas immédiatement qu’un escalier mène vers un étage en-dessous. Mon ami s’y faufile tandis que je parcours calmement les portants du rez-de-chaussée. Le monsieur à la caisse n’est pas particulièrement aimable, mais il ne me semble pas hostile pour autant.

Mais très vite, quelque chose me chafouine, et cela n’a RIEN de paranormal. Je dirai même que c’est souvent une constante dans certaines friperies parisiennes. Je constate que les vêtements, entassés les uns sur les autres, sont très sales et en très mauvais état. Ils sont criblés de trous, de tâches et vendus à des prix exorbitants. Alors certes, ils ont parfois de belles étiquettes de luxe, mais cela ne justifie en rien les sommes réclamées. Je profite de cette interlude pour clairement fustiger ces vendeurs qui proposent des haillons à des prix incroyables sous prétexte que c’est vintage ! Le vintage peut subir les dommages du temps, cela fait partie du charme et je suis totalement en phase avec ça, mais veillez à ne pas trop prendre les clients pour les idiots du village. Ça, croyez-moi, ça a le don de m’agacer fortement.

Ainsi, bien que consternée par ce que je vois, je continue ma chasse aux trésors du plus calmement que je peux, mais je commence évidemment à réaliser que ce n’est pas dans cette friperie grotesque que je trouverai le moindre trésor. Manque de bol, je suis repartie les mains vides, mais avec un esprit farceur ou je ne sais quelle diablerie, collée aux basques…

À mon tour donc d’emprunter l’escalier étroit menant à l’étage d’en-dessous. C’est précisément à cet instant d’ailleurs que je réalise son existence. Me voici au premier sous-sol de cette friperie qui, décidément, me surprend de plus en plus, et pas de la manière la plus positive qui soit. Devant moi, s’étend un nouvel espace de chine, et je ne ressens rien, en tout cas : rien d’excitant. Aucune once d’excitation ni d’adrénaline. Pourtant, ceux qui me connaissent le savent : je ne refuse JAMAIS ni un verre de Sancerre, ni une session shopping vintage. Mais là, je ne sais pas si c’est le fait d’être descendue, et donc d’être dans un espace sans lumière extérieure, ou si c’est le fait de ne pas voir mon ami, ou peut-être autre chose, mais je commence à ressentir une impression qui me met très mal à l’aise. Il y a pourtant une autre personne en train de regarder les portants calmement, mais rien n’y fait : je sens mon angoisse monter de manière parfaitement incontrôlable.

Étant d’un naturel anxieux, j’ai l’habitude de gérer mes angoisses, alors je me ressaisis et tente de me concentrer sur les cintres qui meublent l’étage et sur ce qu’ils pourraient m’offrir d’intéressant. J’ai l’habitude aussi des impressions étranges associées à des lieux, cela m’arrive peu souvent, mais mon 6e sens sait toujours se rappeler à moi quand c’est nécessaire. Alors j’essaie de me contrôler, de ne plus y penser, et de focaliser mon attention sur les jeans vintage qui sont exposés. Ce petit jeu dure quelques minutes, jusqu’à ce que mon appréhension se fasse plus pressante, plus oppressante aussi.

Mon regard quadrille l’espace quand je commence à réellement me sentir submergée par l’émotion. Je sens littéralement mon coeur s’accélérer et battre à une cadence qui commence à m’effrayer. Mais certainement pas autant que cet endroit. Quelque chose de négatif est en train de se passer mais j’ignore ce que c’est. Mes mains sont moites, je me sens prisonnière et j’étouffe tellement dans ce lieu que je m’empresse de desserrer mon manteau pour respirer.

Une négativité extrême m’envahit et je sais que cette émotion n’a rien à voir avec moi.

Je me sens épiée, regardée, observée. Une négativité extrême m’envahit et je sais que cette émotion n’a rien à voir avec moi. Pourtant, elle est là et me contrôle, tant et si bien que je perds tout sens logique. Je n’ai qu’une envie : me précipiter dans les escaliers et courir hors de cette boutique, mais je ne peux pas. Je dois retrouver mon ami.

Mon coeur veut se projeter en dehors de ces murs, mais ma raison sait que je dois désormais descendre un étage plus bas. Car c’est là que je comprends qu’un autre escalier semble mener vers le second sous-sol, peut-être la porte vers les tréfonds de l’enfer ?

Allez, on décompresse un gros coup : je n’ai pas croisé de diablotin me piquant les fesses avec délectation munie de sa fourche à l’étage inférieur. J’ai retrouvé, avec un soupçon de soulagement, mais sans grande surprise, mon ami, qui était en train de passer en revue ce 3e étage de fripes, dans le plus grand des calmes. Immédiatement rassurée, j’accours vers lui pour lui manifester mon malaise et mon sentiment d’oppression. L’avoir retrouvé m’a soulagée, certes légèrement, c’est vrai, mais pour autant, mon état d’anxiété ne s’est pas évaporé, j’aurais même tendance à dire qu’il s’est exacerbé en descendant davantage. Quelque chose clochait définitivement là-bas à cet instant, et cela n’avait rien à voir avec une angoisse due au fait que je sois momentanément seule dans ce lieu (surtout que j’ai l’habitude de cela). À toutes fins utiles, je tiens à préciser que je ne suis pas claustrophobe pour un sou.

C’est ainsi que nous sommes rapidement remontés au rez-de-chaussée, avons pris nos clics et nos clacs et sommes partis. Le monsieur de la caisse n’avait pas bougé d’un iota et était toujours recroquevillé sur sa chaise, à dieu sait quoi faire. C’est à peine s’il a remarqué notre présence et notre sortie en trombe. Étrangement, la fuite de la boutique m’a à peine soulagée. Il m’a fallu, et c’est important de le mentionner, pas loin d’une heure pour retrouver mon état normal. Et c’est bien la première fois qu’un sentiment de malaise aussi intense s’empare de moi. Pourtant croyez-moi, je reviens de loin : je l’ai déjà dit ici, mais j’ai vécu toute mon enfance dans une maison dont je suis persuadée qu’elle était (et est toujours je présume) hantée et j’ai vécu quelques expériences paranormales extrêmement dérangeantes au cours de ma vie dont certaines qui, véritablement, sont bien pires sur le papier que ce fragment d’expérience désagréable dans un sous-sol de boutique. Pour autant, je n’ai JAMAIS ressenti un sentiment aussi intense que celui qui m’a habitée dans ce lieu, ce jour-là.

Je ne peux pas l’expliquer de manière concrète et scientifique ni même de manière paranormale. Tout ce que je sais, c’est que j’ai vécu un moment fort désagréable et marquant, et que pour toutes les broches vintage du monde, je ne remettrai jamais les pieds dans cet établissement. Chose drôle : j’ai presque un sentiment positif en passant devant désormais. Comme si j’étais simplement heureuse d’en être sortie vivante ou de ne pas avoir été transformée en crapaud pour le reste de ma vie.

En tout cas, à l’heure où je vous écris, la boutique reste désespérément fermée depuis un bon moment, ce qui est possiblement un triste effet de la crise du coronavirus.

Alors, maintenant, je sollicite votre avis : est-ce que ce lieu est chargé en énergies négatives ? Des choses regrettables s’y sont-elles déroulées ? Est-ce qu’un esprit farceur ou malveillant veut garder pour lui égoïstement tous les vêtements vintage de la boutique (il serait bien peu exigeant, mais soit) ? Ou est-ce simplement un concours de circonstance et mon esprit qui s’est emballé pour construire un scénario d’angoisses ? 

Je laisse planer le doute, même si je reste convaincue que ce lieu a été chargé en énergie négative, un jour ou l’autre, et qu’il aurait bien besoin d’un bon coup de sauge XXL et d’une décontamination par les soeurs Halliwell.

N’hésitez pas aussi à m’écrire en DM si vous avez vécu une expérience similaire, je serai ravie de partager l’expérience en stories. Boo! 👻

Les objets vintage et d’occasion peuvent-ils être hantés ?

[Soyez rassuré.e.s : vous n’allez pas avoir besoin de faire rappliquer un medium pour exorciser votre robe préférée à l’issue de cet article !]
Peut-être vous êtes vous déjà demandé (à juste titre),en arborant une robe d’époque ou en vous offrant un objet sur une brocante, si celui-ci avait une histoire ? C’est précisément ce qui fait le charme du vintage, et nous plonge parfois dans des rêveries fantasques, où l’on s’imagine un fragment d’époque, un moment suspendu, autour d’une simple boîte ancienne ou d’un sac. Mais avez-vous déjà imaginé qu’un tel objet puisse être habité par une présence démoniaque ou une entité malfaisante ? OK, accusez-moi de clickbait si vous voulez, mais si je vous pose la question, c’est que cette idée, bien que saugrenue, m’a déjà effleurée l’esprit (et je suis certaine que vous aussi) ! On parle en effet à à tire-larigot des manoirs et lieux hantés, comme s’il n’existait que cela, mais alors dès qu’il s’agit d’objets, c’est silence radio, c’était tout juste bon pour meubler les émissions paranormales des années 2000 de Laurence Boccolini. 

Pourtant, au même titre que les demeures, les objets peuvent aussi, semble-t-il, se gorger d’énergies. Qu’il s’agisse de poupées démoniaques (et nous allons y revenir), de bijoux hantés, voire d’objets des plus classiques affublés des pires anecdotes sanglantes, le nombre d’histoires mettant en scène des éléments inertes, pourtant prétendument animés de pouvoirs malveillants ne cesse de proliférer depuis la nuit des temps.

Bon j’imagine qu’à ce stade, soit vous avez cliqué sur la petite croix en haut à droite (comme on disait aux haters à l’époque des Skyblog) en vous disant que j’ai décidément une araignée au plafond, soit vous êtes resté.e.s, en vous demandant ce que j’allais bien pouvoir vous raconter comme bizarreries aujourd’hui. Si vous êtes encore ici : merci. Vous êtes décidément aussi bizarres que moi et c’est bien, je préfère qu’on reste en petit comité. L’idée de cet article était avant tout de pouvoir regrouper deux sujets que j’affectionne énormément et qui possèdent des éléments connexes : le vintage et le paranormal. Et bon, vu que je suis une passionnée d’Halloween, j’avais totalement envie de mixer les deux sujets d’une façon ou d’une autre. Mais bref, revenons à nos moutons.

Le vintage et les antiquités, de par leur vécu, possèdent forcément une histoire. Beaucoup de personnes semblent d’ailleurs assez réfractaires à l’idée de porter de l’ancien, car se vêtir avec les toilettes de personnes décédées a, je le concède, un petit côté suffisamment creepy pour effrayer les plus fragiles (personnellement, je trouve cela fascinant, mais c’est une autre histoire). C’est souvent pour cette même raison que l’on ressent un fort attachement à certaines affaires ayant appartenu à une grand-mère ou à quelqu’un de cher à notre coeur. Mais l’âme d’une personne pourrait-elle rester accrochée à un objet matériel ? Ou pire : une entité malveillante pourrait-elle s’infiltrer sous les talons de nos escarpins vintage préférés et nous faire vaciller, au propre comme au figuré, dans un monde de ténèbres ? Votre robe ancienne pourrait-elle se mettre à danser dans votre salon à la lueur de la pleine lune ? (OK, je me suis peut-être un peu emballée, on n’est pas dans Phantom Manor.)

N’attendez pas de cet article qu’il réponde à la question : je n’ai pas la réponse. En revanche, ce que j’ai en rayon de mon musée des objets mystérieux, ce sont des souvenirs d’enfance, ponctués de poupées démoniaques, des recherches sur le sujet (avec suggestion de podcasts et autres vidéos YouTube à l’appui) et ma modeste expérience en la matière. Prenez votre eau bénite, et c’est parti mon chimichurri !

1/ Les poupées : damnation de mes cauchemars d’enfant

Je l’admets sans fards : les poupées sont mes pires cauchemars. Leur teint laiteux et leurs tenues délicates avaient tout pour me plaire, sauf qu’elles ont, à la place, littéralement rempli mes angoisses d’enfance, à tel point que je les enfermais à double tour dans le grenier, le soir venu. Franchement, elles avaient l’air trop aimables et trop sages pour être claires. Et puis leurs yeux vitreux, qui vous fixent et semblent vous suivre d’un coin à l’autre de la pièce ? Mais quelle sorcellerie que ces horreurs sournoises en tenues de parfaites petites filles modèles (ou “nightmare dressed like a daydream” disait une célèbre poète du 21e siècle, aka Taylor Swift).

Je vous rassure : aucune de ces chipies ne semble jamais avoir osé ciller devant moi, et je crois que mes projections se nourissaient surtout du folklore de l’époque : Chucky la poupée de sang, en tête des sponsors. Cette fameuse “Poupée de sang”, comme les cinéastes l’ont appelée, est largement inspirée d’une histoire bien plus réelle, celle de la poupée matelot Robert Eugène Otto. Cette dernière serait responsable de divers tours pendables ayant eu lieu au début du 20e siècle, tant et si bien qu’il fallut l’enfermer dans une vitrine d’un musée en Floride pour enfin avoir la paix. Si l’envie vous prenait de lui rendre visite : assurez-vous de lui demander la permission avant de la prendre en photo, sans quoi elle pourrait vous jeter bien des malédictions !

Dans un registre similaire mais éminemment plus connu : la fameuse poupée Annabelle, rendue célèbre par les films éponymes. Ce cas a été porté à l’attention du public par une histoire, là aussi bien réelle, de deux jeunes femmes qui auraient ramené chez elle une poupée Raggedy Ann possédée par l’esprit frappeur d’une fillette de 7 ans, visiblement très capricieuse. Ce cas aurait été résolu grâce à l’iconique couple de démonologues Ed et Lorraine Warren. Ces deux spécialistes du paranormal ont mené un certain nombre d’enquêtes en jonglant entre le monde des vivants et des morts dans les années 70 particulièrement.

Et bien que le storytelling derrière le fait divers soit fascinant, j’émets quelques doutes quant à la véracité de ce qu’ils avancent. Bon, là encore, je ne vous refais pas le tableau : on attribue les pires vices à une poupée qui, pour le coup, est loin d’être aussi effrayante visuellement parlant que ce que l’on montre d’elle dans la fiction. Mais là encore, à chacun.e de se faire sa propre opinion. 

Dernière anecdote côté poupée creepy pour la route : la “isla de las muñecas” aka : l’île où les poupées en décomposition sont à la fête ! (Perso, je préfère mille fois la Isla Bonita mais c’est pas le sujet.) Cet endroit a été habité par un jeune homme dans les années 50, persuadé qu’il était poursuivi par le fantôme d’une fillette décédée (encore une). Il aurait ainsi suspendu des dizaines et des dizaines de poupées afin de satisfaire les caprices de l’entité.
Attention : si comme moi vous êtes victime de pédiophobie (peur des poupées), je vous déconseille fortement de consulter les vidéos et images de cet endroit maudit !

“Lâche-moi la grappe, Michel ! Je t’ai déjà dit d’arrêter de te cacher dans mon poudrier !”

Toutefois, les poupées sont loin d’être les seuls bourreaux dans le panorama des objets animés nous voulant du mal. Parmi les plus célèbres, on peut citer la voiture maléfique de James Dean (dont Charles et Mathias du podcast du Bureau des Mystères parlent dans l’épisode hors-série des vacances #2) ou encore, La Boite à Dibbouk, que je vais évoquer juste après.

2/ La boite à Dibbouk (ou l’esprit frappeur d’un ivrogne en sortie de bar)
J’ai découvert cette dernière histoire au détour d’un autre podcast génial lui aussi, Nuit Blanche de la RTS (et dont je vous parlais aussi ici) et au sein duquel cet objet maléfique est raconté par le menu. Dans la mythologie Juive, un Dibbouk est associé à un démon, ou à une entité malveillante d’une personne décédée. Ici, on pourra constater que l’esprit malin, aussi maléfique soit-il, avait visiblement un sérieux penchant pour la boisson, puisqu’il a décidé d’aller se loger dans un coffret à vin (en même temps, quitte à y rester un bail, autant avoir de quoi se rafraîchir le gosier, cette cachette astucieuse est donc validée par la Direction).

Je ne vais pas vous faire tout l’historique de cette histoire prétendument vraie (car je vous laisse le loisir d’écouter ce fascinant podcast sans vous spoiler), tout ce que je peux vous dire, c’est que les ennuis ont commencé pour le protagoniste, Kevin Mannis, en 2001, lorsqu’il a enchéri sur cet objet afin de pouvoir le vendre dans sa boutique d’antiquités. Et croyez-moi, aussi beau soit l’objet, je n’en aurais même pas voulu si on me l’avait offert. (Allez écouter le podcast, hein, ça vaut franchement le détour.)

3/ Les bijoux, pierres et cristaux : des cachettes de démon parfaites ?
Malheureusement, après le Dibbouk alcoolique, c’est aux démons gold digger ou michtoneurs que l’on va avoir à faire. Je pense en effet aux croyances relatives aux bijoux. En écrivant cet article, je me suis amusée à faire une petite recherche google, et j’ai été très étonnée du nombre de messages sur des forums divers de personnes se plaignant d’événements négatifs lorsqu’elles portaient certains bijoux. Et bien sûr, c’était toujours la faute dudit bijou et pas un simple hasard malheureux. 🙄
Toutefois, j’ai peut-être ma petite idée sur le sujet. 

Si vous êtes persuadé.e.s du pouvoir des pierres et cristaux, alors vous savez forcément que ceux-ci doivent être nettoyés régulièrement pour les débarrasser des énergies négatives et des émotions néfastes. Il semblerait donc logique qu’il en soit de même pour les bijoux anciens ornés de pierres précieuses ou semi-précieuses ou de cristaux, en règle générale. A plus forte raison si ce bijou a suivi son ou sa propriétaire (et les étapes marquantes) tout au long de sa vie. Je connais d’ailleurs bon nombre de personnes qui ne souhaitent pas acheter de bijoux anciens pour ces raisons. Alors peut-être qu’une simple petite purification de vos vieux bijoux suffiraient donc à les rendre un peu moins grognons ?

En tout cas, un trésor qui mériterait un bon coup de purification, c’est le suivant !
Le plus illustre cas de hantise – ou en tout cas de malédiction – associé à un bijou est celui du diamant Hope, aussi appelé « Diamant de l’espoir » ou « Diamant du roi ». Là encore, le but n’est pas de vous établir tous les faits associés à ce trésor de malchance (cet article le fera très bien si vous voulez en savoir davantage), mais on lui reproche surtout d’avoir joué un rôle dans la fin tragique de tous ses différents propriétaires. Alors, se pourrait-il qu’un morceau de pierre puisse sceller un destin humain ? 

Plus globalement, ne serait-ce pas nos légendes et nos croyances qui permettent à ces objets pourtant inanimés, d’exister ?

4/ Superstition ou hasard malheureux ?
Plus globalement, ne serait-ce pas nos légendes et nos croyances qui permettent à ces objets pourtant inanimés, d’exister ? Vivent-ils simplement par le prisme de nos superstitions ? Est-ce qu’au lieu d’une potentielle malédiction, on ne pourrait pas imaginer le cas d’un concours de circonstances malheureux, comme ce fut le cas pour la Porsche 550 Spyder de James Dean ? 
Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas de réponse toute faite à ces questions. Et heureusement (et je croise les doigts), je n’ai jamais eu – enfin je crois – affaire à un quelconque poltergeist logé dans un objet ancien ou dans un soutien-gorge 50’s (quoique si je devais finir en ectoplasme, vous auriez de grandes chances de me retrouver accrochée à une robe de bal des années 20).

En revanche, je crois fortement aux énergies et au pouvoir de celles-ci. Le fait que l’on puisse se sentir mal dans un lieu, ou le percevoir comme fortement chargé en énergies (positives comme négatives, et ce sera le sujet de mon prochain article de cette série Halloween) peut, selon moi, s’appliquer aussi aux objets comme les bijoux et leurs pierres, en particulier. Et cela n’a pas forcément de lien avec le paranormal, mais simplement avec le fait que ces énergies sont stockées à un moment donné sur quelque chose ou quelque part. De l’autre côté, croyance injustifiée ou pas, il m’est arrivé de constater, peut-être toujours par ce fameux hasard de circonstances, que j’avais parfois des journées plus négatives qu’à l’accoutumée précisément quand je portais un bijou spécifique. Mais de là à en tirer une conclusion hâtive, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas ! 

“Bon, OK Michel. Une dernière partie, mais promets-moi de retourner dans ton coffre à vins, ensuite !”

À ce sujet, je possède un camé que j’ai hérité de ma grand-mère, dont l’historique serait particulièrement trouble (je n’ose même pas vous révéler son histoire ici) et pourtant, je n’ai jamais remarqué quoi que ce soit d’ésotérique ou de diabolique lorsqu’il m’accompagnait. Alors que franchement, vu l’histoire, il pourrait limite réveiller les 10 plaies d’Egypte. (C’est le moment où vous criez pour avoir l’histoire, mais désolée, j’ai pas franchement envie qu’on me jette un crucifix au visage à chaque fois que je porte ce bijou.)

5/ Ghost Detox
Cependant rassurez-vous : si comme moi, vous achetez souvent en brocante, en vide-grenier ou même sur Le Bon Coin, votre chez vous n’a aucune raison d’être dominé par des forces obscures, car qui dit multiples esprits dit annulation des énergies ! (OK, c’est un peu léger, mais c’est une théorie avancée que j’ai déjà entendue à plusieurs reprises et c’est aussi ce que je me dis pour me rassurer !). Et puis en vérité, les esprits farceurs, ça me connaît. J’ai clairement plus peur des punaises de lit en achetant un objet ancien, que le potentiel fantôme qu’il contient.

Bien sûr, exception faite du cas suivant : si vous ressentez une quelconque répulsion/dégoût/angoisse en prenant un objet ancien dans vos mains, aussi magnifique soit-il, c’est qu’il faut, a priori (et ça n’engage que moi) DE SUITE le reposer.

À noter également que du côté Team qui y croit dur comme fer, j’ai pu constater dans mes recherches que l’on conseillait systématiquement de purifier les objets anciens. Il y a des tas de techniques, notamment par la sauge, mais je ne suis pas une experte et je ne l’ai jamais fait, donc difficile de vous conseiller. En plus, c’est pas forcément super pratique car il faudrait le faire AVANT de faire rentrer l’objet chez soi. Vu le débit de babioles anciennes que je ramène, non seulement j’y passerai les ¾ de mon temps, mais en plus on aurait vite fait de me prendre pour le chamane de la ville et j’ai clairement pas signé pour ça.

Enfin, si vraiment vous vous sentez d’humeur Indiana Jones et le temple du péril, sachez que sur Ebay comme sur le Dark web, il vous est possible d’acheter des tas et des tas d’objets soit disant hantés, voire maléfiques. Le YouTubeur Le Grand JD a d’ailleurs, comme d’autres de ses comparses, dédié plusieurs vidéos à des objets qu’il a spécifiquement achetés sur Internet pour leurs “qualités” démoniaques. D’après plusieurs articles que j’ai pu lire, certains vendeurs en profitent d’ailleurs pour refourguer des invendus en les affublant des pires anecdotes creepy pour précipiter leur vente… En vérité, je pense que ces objets sont aussi hantés que mon dernier pot de vernis. C’est aussi clairement un moyen de vendre plus cher un objet, si tant est que l’on soit susceptible de croire à ce type de hantises. Mais de l’autre côté, certains vendeurs se cachent également bien de vous mentionner que leur babiole contient un “vice” caché (et c’est bien le cas de le dire), comme ce fut le cas pour la boite à Dibbouk !

Si les “contes de la crypte d’Ebay” vous intéressent, je vous invite à lire cet article ultra intéressant publié par le journaliste Rick Paulas, dans lequel il décrypte cette frénésie de l’enchère au glauque. Et si décidément vous n’avez pas froid aux yeux, vous pouvez toujours vous rendre sur le site Creepy Hollows, une boutique en ligne spécialisée dans la vente d’objets aux énergies dites paranormales.

Discours marketing ou vraie possession, je vous laisse juger par vous-même. Pour ma part, les Dibbouk, ils restent au placard, mais si possible, pas le mien !

Et bien voilà, j’espère que cet article qui change radicalement de mon style habituel vous a plu, vous a fait un peu frissonner aussi, et surtout à très vite pour la suite ! Enfin, n’hésitez pas à me dire en commentaires ou en DM sur Instagram si vous avez déjà vécu des expériences de ce genre, je serai ravie de les partager en stories 🖤

L’invité indésirable, ou comment je lutte contre mon PMS

[Cet article a été écrit sous l’influence dudit PMS]
Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un sujet qui a été maintes fois évoqué, mais qui concerne tout de même une très grande partie de l’humanité. Un sujet qui peut rendre encore et malheureusement parfois honteuse (car il s’agit d’un sujet féminin, et vous me voyez donc venir…), déprimée, énervée, anéantie, qui cause des douleurs corporelles parfois intenses pour certaines, des “mini” dépressions pour d’autres, et parfois rien de tout cela. En somme, je voulais vous parler de cycle féminin, de menstruations, et de tout ce qui régit notre utérus une fois par mois.

Alors je vous avertis illico : je ne vais pas réinventer la roue ici, hein, qu’on soit bien clair. Je ne compte pas vous parler des endroits du globe qui excluent les femmes lorsqu’elles ont leurs règles parce qu’on les estime impures (même si j’en aurais bien envie, mais ce n’est pas le sujet), ni même de la taxe rose (ou “women tax“) pour parler du budget CONSIDERABLE que les femmes doivent consacrer à cet impératif naturel qui est le leur. Non, ma simple prétention ici est de partager avec vous quelques conseils qui m’ont été donnés, mon expérience et tout ce que j’ai mis en place pour rendre ces quelques jours un peu plus doux. J’ai donc scindé le sujet en deux articles distincts : le PMS puis les règles. Voici donc le premier volet.

LE SYNDROME PRE-MENSTRUEL (OU PMS/SPM)
Tout d’abord, mesdames messieurs, j’aimerais vous parler de cet individu qui tape l’incruste alors qu’on ne l’a pas sonné – un peu comme ce pote de votre mec qui se pointe à l’improviste, toujours les mains vides, et déballe des réflexions machistes devant vous -, j’ai nommé : le PMS (ou “SPM” pour Syndrome Pré-Menstruel, en français).

Ahhhh le PMS, rien que son nom donne l’impression de parler d’une maladie vénérienne, et dieu sait que ce pourrait être le cas, tellement il emplit de rage à chaque instant de sa visite. Pour celles mais surtout ceux qui ignoreraient de quoi il s’agit, c’est le terme utilisé pour parler du syndrome prémenstruel, parfois encore relégué dans les livres de contes et légendes, alors que je constate que bon nombre de femmes (pour ne pas dire toutes) en sont victimes autour de moi. Il apparait principalement AVANT les règles (mais, spoiler alert : il peut aussi débouler APRES, j’ai fait sa connaissance il y a peu, même mon gynéco ignorait que ça existait !), et pour ainsi dire, il peut pourrir littéralement la vie de sa victime de 1 à 2 jours avant les règles et jusqu’à parfois 15 jours (juste après l’ovulation). En grande veinarde que je suis, le mien correspond PILE à ce second scénario. Livin’ la vida loca m’a dit un jour Ricky Martin.

Lorsque je le ressens, c’est un peu comme si j’étais un gremlins et qu’on m’avait déversé un seau d’eau sur le museau et donné à manger après minuit (si vous n’avez pas la référence, je ne puis rien pour votre âme) : je ne contrôle plus rien et mes émotions partent à vaux l’eau. Mes sentiments se décuplent (et quand je dis “se décuplent” je pèse mes mots : je peux vider tout mon liquide lacrymal juste parce que mon chat a déversé sa litière sur le carrelage). Ou alors, avoir des envies meurtrières de type mettre le coeur de mes victimes dans mes piluliers vintage, un peu comme la méchante reine dans Blanche-Neige (mais promis, je ne suis jamais allée jusque là car mon âme est pure, le reste du temps – ou presque).

Si vous vous reconnaissez là-dedans, alors déjà, vous avez toute mon amitié sincère et mon soutien, car BORDEL, pardonnez mon langage peu châtié, mais ces émotions envahissantes peuvent vraiment finir par peser sur le moral et le physique, voire même causer de sévères états dépressifs récurrents (et ceci a un nom : le trouble dysphorique prémenstruel). Pour ma part, son intensité peut varier d’un mois à l’autre, mais il m’est déjà arrivé de me sentir profondément triste, de perdre tout intérêt pour les choses que j’aime et d’être plongée dans une lassitude voire un dégoût de moi-même (pour ne citer que cela). Il n’est pas rare aussi que je me sente rapidement débordée dans les tâches que j’ai à effectuer, que je sois dénuée de toute motivation, que je traîne des escarpins, en somme. En d’autres termes, ces jours me donnent le sentiment d’être la dernière des imbéciles, que le Jiminy Cricket qui habituellement me donne des conseils si bienveillants sur mon épaule, s’était métamorphosé en Hannibal Lecter miniature, à me susurrer plus de méchancetés et d’inepties qu’en contient un épisode des Anges de la téléréalité.

Et puis comme si ça n’était pas suffisant, ce charmant symptôme s’accompagne parfois et indistinctement selon les femmes, d’autres troubles tels que la poitrine douloureuse, les jambes lourdes, des troubles de l’attention, des bouffées de chaleur, une fatigue intense chronique… La liste est longue et totalement imprévisible selon chacune d’entre nous et sensible à variations d’un mois sur l’autre. (Je tiens aussi à préciser, que certaines femmes ne le ressentent jamais, ou très peu. Il semblerait qu’il soit plus virulent à mesure que l’âge avance – ce qui s’est confirmé sur moi – et il peut aussi être en veille si par exemple, vous prenez la pilule…)

Toutefois, bien qu’il n’y ait malheureusement pas de recettes miracles (sinon ça se saurait), il existe quelques petites astuces, dont certaines que j’ai mises en place, pour combattre ce fichu syndrome indésirable. Je ne me prétends pas médecin ni naturopathe ou quoi que ce soit d’autre, ces conseils sont les miens, mais ils fonctionnent plutôt bien pour limiter la casse mais il convient surtout de les moduler à votre convenance et surtout selon votre corps et vos dispositions.

Les compléments alimentaires (gélules d’onagre, magnésium, vitamines…) :
ça n’a l’air de rien dit comme cela, mais si votre corps est en manque de magnésium par exemple, les symptômes n’en seront que plus virulents. Le magnésium ne doit pas être consommé en continu et de manière excessive, mais procéder à une cure ponctuelle, en fonction de vos symptômes et de la carence que vous ressentez peut s’avérer très bénéfique. Cela a été mon cas, et je remercie d’ailleurs ma camarade de plumes, Amélia Lobbé, psychologue de son état, qui me l’avait conseillé. Vous pouvez d’ailleurs lire ses astuces (très détaillées) sur le sujet sur son blog ici.

Outre donc le magnésium, je complète aussi souvent avec des mélanges de vitamines qui boostent mes défenses immunitaires (car lorsque je tombe malade, c’est toujours à ce moment-là…) et m’aident à garder le cap.

Depuis plus d’un an, j’utilise aussi un complément naturel qui a “révolutionné” mon cycle. C’est mon amie Yasmine qui m’en avait parlé, et si j’étais dubitative au départ, je n’ai pu qu’admettre son efficacité sur le long terme : les gélules d’onagre. Là, l’effet se ressent plutôt (voire même carrément pour ma part) pendant les menstruations (qui me sont habituellement extrêmement douloureuses, il peut même m’arriver de vomir ou d’être alitée le premier ou le deuxième jour). Il convient, pour un maximum d’efficacité, d’en prendre 3 par jour pendant les 10 jours précédents les règles et c’est grâce à celles-ci que mes cycles deviennent plus acceptables. Mais il suffit que je les prenne mal ou pas suffisamment pour que mon cycle, devenu presqu’un long fleuve tranquille, ne se transforme à nouveau en redoutable fleuve du Styx !


Le sport
J’ai bien conscience qu’en phase de PMS voire même de règles, l’envie de bouger se situe au niveau zéro de la motivation. Parce que tout ce cycle provoque fatigue et irritabilité, mais aussi parce que j’ai bien souvent le moral au fin fond de mon porte-jarretelle, j’ai plutôt tendance à regarder Mad Men en boule sous un plaid plutôt qu’à aller suer ce qu’il me reste d’énergie dans une salle retapissée par la transpiration d’autrui. Pourtant… je remarque que lorsque je me fais violence pour aller au sport, la combinaison d’endorphines et d’effort physique me procure un sentiment de bien-être (comme ça l’a été ce mois-ci) et m’aide à évacuer mes tensions, mon irritabilité et à passer ces quelques jours sans trop de heurts. Et lorsque mes règles sont imminentes, une séance de sport (cardio j’entends – ça n’a jamais marché en danse, yoga ou autre) permet de les déclencher – en tout cas en ce qui me concerne – et ainsi d’en finir avec le PMS ! (Je ne sais pas vous, mais cette période de latence a le don de profondément m’agacer, alors je préfère souvent en finir une fois pour toutes !)


L’alimentation
Qui dit PMS ou règles, dit envie de gras, de chocolats, de sucres et nourriture pas forcément super saine (en tout cas pour moi). Pourtant, limiter ces aliments au profit de fruits, légumes et bien s’hydrater permet de préparer le corps au cycle et de le garder alerte tout en lui évitant en plus de devoir se débarrasser des graisses saturées et autres protéines animales qui ne sont pas toujours bien assimilées et qui lui demandent un travail supplémentaire (en plus du cycle menstruel).

Je ne vous garantie pas que je m’y tiens à la lettre à chaque fois, mais j’essaie autant que possible, en favorisant des fruits et légumes que j’aime, en particulier pour mes fringales. Je choisis donc des fruits gorgés de vitamines et qui me procurent du plaisir lorsque je les consomme : kiwis, clémentines, bananes… Si vous le pouvez, privilégiez donc une alimentation à dominante végane (à condition de manger équilibré) car beaucoup plus facile pour le corps à éliminer ce qui lui permet d’être dédié uniquement au cycle des menstruations.


Enfin, mon dernier conseil est d’évacuer.
Non, pas d’évacuer les résidents de votre immeuble ou de votre travail lors de votre SPM, même si j’ose imaginer que la fumée qui s’échappe de vos narines à la moindre contrariété en mode dragon de la belle au bois dormant a dû en faire palpiter plus d’un.e (je parle en toute connaissance de cause). Pourtant, je trouve que parler et dire que “non, ça ne va pas aujourd’hui“, et juste expliquer qu’en ce moment, et bien, ce n’est pas le “bon” moment pour cette raison précise, ça permet aussi aux autres de comprendre vos éventuelles réactions et de ne pas vous en tenir rigueur. Cela peut aussi expliquer pourquoi vous n’êtes pas “dedans” au travail, permettre à vos proches de vous rassurer et ainsi vous aider et vous soutenir au mieux pendant ces jours pas très rutilants.

Nous avons la chance d’être tout de même dans une époque bien plus compréhensive qu’autrefois, et ce qu’on faisait passer pour de l’hystérie en 1800 et vous faisait vous retrouver internée en moins de temps qu’il n’en faut pour dire “plein la cup”, à la Salpêtrière avec Charcot (je lis un bouquin d’ailleurs fascinant sur ce sujet dont j’espère vous parler bientôt) peut être simplement réglée (c’est le cas de le dire) en s’exprimant aussi simplement que cela. En tout cas, la part de Drama Queen qui sommeille en moi a toujours besoin de théâtraliser cette période pour mieux la faire passer ! Autrement, je serai prête à arracher plus de chair que dans un épisode de The Walking Dead, (et Dieu sait pourtant que je suis végétarienne !)

Le second article aura donc pour vocation de parler de protections périodiques non toxiques pour soi et la planète mais également de contraception et de règles. Tout un programme ! En attendant, je vous laisse avec cette vidéo de 1946 (dont quelques unes des illustrations de ce post sont extraites) de près de 10 minutes, découverte parfaitement par hasard et créée par Walt Disney pour expliquer les menstruations aux jeunes filles. Bien qu’elle ne soit pas parfaite (loin s’en faut), elle a au moins le mérite d’exister et de mettre le doigt sur le sujet à une époque où tout cela était encore très tabou. Bon visionnage !

“Tu veux un tire-baba ? J’en ai des tas !”

(Pour tous ceux qui n’auraient pas compris mon titre d’article, je vous invite à réparer l’irréparable : je vous prescris une diffusion immédiate du dessin animé de Disney La Petite Sirène et de chanter 3x de suite “sous l’océan”).

Pour les autres (les vrais), vous aurez bien sûr compris la référence ! Je partage en effet un gros trait de caractère de la sirène de Disney, la jolie Ariel. Savez-vous lequel ? Il est pourtant à contre-courant de la tendance actuelle qui est au minimalisme poussif, au rangement millimétré dont on apprend tous les rudiments jusqu’à même nous faire des tutoriels sur Netflix… Je n’ai rien contre cela, j’aimerais même être un peu plus détachée de tous mes objets, mais il n’y a rien à faire : je suis une collectionneuse !

Certes, j’aime que mon intérieur soit rangé, mais dans un désordre apaisant ! Le minimalisme m’effraie et j’ai besoin, pour me sentir bien, créative et sereine de m’entourer d’objets, tant par la valeur sentimentale, mystique ou simplement esthétique qu’ils dégagent ! ✨

J’aime les contempler, parfois, un instant, en les croisant du regard, en faisant autre chose, en travaillant ou en vaquant à d’autres occupations. Aussi, il est inconcevable pour moi de trier pour ne garder que le plus basique, puisque c’est le cabinet de curiosités que je me suis créé qui me permet de laisser mes pensées vagabonder.

Je rêvais depuis longtemps de m’offrir un set vintage de brosse et miroir à poser sur ma coiffeuse, mais les prix de ceux proposés sur Etsy ont failli me filer une syncope ! Puis le miracle Vinted a fait son oeuvre, et pour quelques euros, une jeune femme me laissait acquérir une infime partie de la vie de sa mamie. Ce qui me plait le plus, dans l’idée de donner une existence nouvelle à des produits anciens, consiste à les intégrer à ma vie d’une manière nouvelle, sans oublier qu’ils ont, eux aussi, leur vécu.

J’aime imaginer qu’un vêtement ou un objet a été témoin d’un moment important, ou a permis par exemple, comme ici pour ce set de coiffure fabriqué en Angleterre, a une dame de se sentir jolie, il y a quelques années auparavant. Qu’il a peut-être orné, lui aussi, la coiffeuse de cette dame, et peut-être même qu’il lui avait été offert par quelqu’un de proche.

J’aime l’idée d’imaginer la vie antérieure de mes trouvailles et leur offrir une nouvelle existence. Je trouve que cela a un côté magique ! Et vous, êtes-vous plutôt collectionneur ou minimaliste ? 💕✨