Loretta Banana

Month: April 2018

Porcelaine

L’autre soir, lors d’un événement festif, une dame fort élégante et apprêtée, m’a au cours de la conversation, complimentée sur ma peau. Etonnée et presque (encore) gênée, je me suis sentie rougir, je lui ai donc simplement mentionné mon fond de teint (un Bourjois sensationnel si vous voulez tout savoir !) et c’est alors qu’elle a insisté en me parlant également de mon cou et de mon décolleté dont elle trouvait la blancheur apparemment esthétique.

Rouge à lèvres : Rouge Baiser – Fond de teint : Bourjois Healthy Mix (teinte Vanille Clair) – Vernis à ongles : Bourjois So Laque (teinte 02) – Blouse babydoll : vintage

Pourtant, je n’avais qu’une obsession pendant mon adolescence : foncer cette peau qui ne correspondait en rien aux standards en vigueur. Sur la plage, j’avais toujours l’impression d’être celle qu’on regardait en se disant qu’elle n’avait pas dû voir le soleil depuis belle lurette, et dès que les beaux jours pointaient le bout de leur nez : hors de question de montrer mes jambes blanches (et les veines qui vont avec, c’est cadeau). Je pouvais même pousser le vice jusqu’à porter des collants chairs plus foncés pour feindre de tromper l’ennemi. Brrrr ! Bref, je n’ai jamais adoré me mettre au soleil (je suis une fille de la lune, c’est tout).

Pourtant, j’adore depuis toujours aller à la plage, sur la côte d’Azur par exemple, et je rêve même d’y couler ma vie future, mais vous ne me verrez jamais jouer les écrevisses en maillot de bain ! Je n’aimais pas ça, n’aime toujours pas, et la nature fait bien les choses puisque cela est certainement dû à la fragilité de ma peau.

A une époque où il est de bon ton de se faire dorer la pilule sur le sable fin et synonyme de gaieté et de bien-vivre, je suis celle qui garde son bikini à l’abri des palmiers (souvent seule, du coup, les autres préférant le soleil ardent), la capeline bien vissée sur la tête et l’écran total toujours à portée de main ! Mais ça n’a pas toujours été comme ça. Oh ça, non, alors.

Cela a commencé subrepticement. Au retour de nos vacances au soleil avec mes parents lorsque j’avais 14 ans, le pilote de l’avion, un sombre idiot, s’était moqué de mon manque de hâle après 15 jours là-bas… A 14 ans, une jeune fille n’a qu’une seule envie : se conformer à ce qui l’entoure, se fondre dans la masse, et qu’on ne lui fasse rien remarquer, surtout s’il s’agit d’une caractéristique physique, d’autant plus si elle est jugée inesthétique. Manque de chance, à cette époque j’étais beaucoup plus ronde que ce que je ne suis aujourd’hui et j’avais le malheur (pensais-je) d’avoir le teint pâle. Autant de choses souvent subjectives, parfois sociétales et profondément personnelles qui peuvent rendre une jeune fille qui se construit extrêmement vulnérable.

Teint de bidet, blanche comme un derrière, sont parmi les délices que l’on entend lorsqu’on n’a pas la carnation de Kim Kardashian… Encore trop jeune pour m’affirmer et par manque de confiance en moi, la riposte n’a donc pas tardé à faire son arrivée, complexée que j’étais par cette peau trop claire, que je n’arrivais pas à appréhender, qui ne correspondait en rien à ce que je pouvais voir autour de moi. J’ai donc pendant un temps, et par souci de conformisme, passé des heures et des jours entiers à bousiller mon capital soleil en m’exposant avec mes copines adolescentes pendant les heures les plus fortes du zénith, “oubliant” même parfois volontairement mon écran solaire pour “bronzer plus vite” et surtout, surtout, revenir avec un joli bronzage en souvenir… Je vous laisse imaginer le résultat après ça, et les conséquences que ces comportements peuvent avoir s’ils sont trop souvent répétés…

Bronzer. Avoir la peau halée chaque jour de l’année. Correspondre aux diktats que la société et les magazines m’imposaient (et continuent d’imposer) et oublier complètement ce que la génétique m’avait offert. J’alternais donc allègrement les autobronzants, puis j’enchaînais quelques séances d’UV par-ci par-là… Ce petit manège a duré quelques temps (heureusement pas assez je crois pour que ma santé ne soit en danger), mais par chance ma mère qui a toujours su m’apprendre à prendre soin de moi et à m’accepter telle que la nature m’avait faite, m’a vite remise dans le droit chemin. Et puis je me suis surtout aperçue d’une chose : je ne me trouvais pas plus jolie. Non. Je ne me sentais pas non plus mieux dans ma peau (à ce moment-là un pantone plus foncée). Rien de tout ça.

Au contraire, je voyais bien qu’un truc clochait : une exposition trop prolongée même protégée par un indice UV avait tendance à violacer ma peau… Et quand certaines personnes comme ma mère, ou mon père peuvent bronzer en 2/3 jours, il me fallait plus de 2 semaines pour acquérir un hâle léger, en respectant une exposition progressive.

Ce constat m’a ouvert les yeux bien sûr, mais surtout j’ai commencé à comprendre que la nature nous a façonnés à sa manière, et qu’il vaut mieux commencer à l’accepter dès maintenant puisqu’on devra vivre avec toute sa vie ! Et au-delà de l’aspect purement esthétique d’un point de vue sociétal du bronzage (même si pour moi cela reste subjectif) qui nous est vanté à longueur de temps, je trouve ces discours particulièrement dangereux pour les jeunes femmes (et les autres !) qui se persuadent qu’il s’agit là d’un standard à adopter, vaille que vaille, et tant pis pour les dangers qui pourraient advenir plus tard… Je suis malgré tout satisfaite de voir que les points soleil ferment les uns après les autres, preuve que l’on commence à revenir, enfin, de tous ces bronzages artificiels et dangereux.

A l’inverse, je suis toujours désemparée de voir certaines filles à la peau d’ébène vouloir à tout prix blanchir leur peau pour se conformer à un standard plus occidental. Surtout quand on sait à quel point ces produits sont des bombes à retardement pour la santé…. Au final, peu importe le degré de mélanine que notre peau peut comporter, il semblerait qu’on ne soit jamais assez bien pour la société dans laquelle nous évoluons. Comme si la valeur d’une personne pouvait s’évaluer à la nuance de sa peau…

Je m’interroge donc sur ces standards assourdissants qui nous poussent à mettre en péril notre estime et notre santé pour satisfaire une société finalement si malveillante.

Quels médias, quelles personnes ont encore le droit de nous imposer la couleur de notre peau, la morphologie de notre corps, ou encore la manière dont nous nous épilons – ou pas – ? Ces règles et commandements implicites forgent des armées de jeunes femmes bourrées de complexes (mais aussi des hommes, même si on en parle moins), peu confiantes en elles et qui mettent parfois leur santé physique et mentale en danger pour répondre à des critères qu’elles n’arriveront de toute façon jamais à atteindre, tant ceux-ci sont de toute façon inextricables et paradoxaux.

En ce qui me concerne, la teinte de ma peau en fut l’un des chevaux de bataille (parmi d’autres) mais finalement, ils peuvent prendre toutes les formes possibles et imaginables. Aujourd’hui, j’ai appris à aimer cette peau claire, que je préfère d’ailleurs appeler porcelaine que 50 nuances de bidet, j’ai compris aussi que ça ne servait à rien de vouloir prendre une teinte de fond de teint plus foncée, à part pour concurrencer une Queen en phase de contouring dans Ru Paul’s Drag Race. Et moi qui détestais qu’on me parle de mes veines qui se voient au travers de ma peau, j’ai depuis compris qu’elles pouvaient être une arme de séduction.

J’ai appris à prendre soin de ma peau, à l’aimer, à ne plus m’exposer, à la bichonner comme le faisait ma grand-mère, la seule de la famille à avoir eu une peau si claire dans la famille. Je n’hésite plus maintenant également à dire fièrement que je préfère épargner ma peau et rester fraîche et pimpante sous mon palmier (plutôt que de suer et fondre au soleil), lorsque des connaissances ou collègues s’étonnent de me voir revenir trop peu bronzée (à leur goût), au retour de mes vacances.

Je me fais également suivre régulièrement par une dermatologue qui m’a elle-aussi complimentée sur ma peau et m’a confirmée ce que j’avais déjà appris : y faire très attention, ne pas m’exposer et utiliser un indice 50. C’est comme ça, et ça me va très bien ainsi.

Mon article est sans doute un peu brouillon et certainement maladroit, mais si vous ne deviez retenir qu’une chose, c’est d’arrêter de vouloir vous faire la peau, au sens propre comme au figuré. Que cela soit pour des kilos supposés en trop, une peau trop ou pas assez claire, une poitrine trop petite, ou n’importe quel autre critère qu’on vous impose implicitement, car ce n’est pas ce qui vous définit ! Je crois d’ailleurs même que la beauté précisément est dans l’acceptation de soi, elle n’est ni dans les standards, ni dans votre taux de mélanine, ni dans une taille de jeans mais bien dans ce que vous dégagez. C’est plus facile à écrire qu’à mettre en pratique, bien sûr, et c’est un vrai chemin de croix, mais croyez-moi : soyez bienveillant avec vous-même.

Aussi, je finirai cet article avec cette seule citation d’une actrice que j’aime profondément, tant sa beauté intérieure irradiait sa beauté extérieure : “Les filles heureuses sont les plus jolies“, Audrey Hepburn.

L’expo Objets Précieux Art Deco de la collection du Prince Sadruddin Aga Khan

Imaginez-vous en pleine période des “Roaring Twenties”, les Années Folles*. Les femmes, apprêtées et élégantes, sont désormais prêtes à embrasser leur liberté nouvellement acquise, conséquence de la fin de la première guerre. Elles sortent, vivent leur vie en baladant une féminité exacerbée, symbole de cette époque. Ces beautés aux cheveux courts, et aux robes qui le deviennent tout autant, se raccourcissant à mesure que leur verres se remplissent tandis que leurs cigarettes se consument, ont désormais le droit de fumer, de se maquiller et de boire en public.

Pour accompagner ces nouveaux gestes de séduction propres à cette époque de “Jazz Age” et de soirées endiablées, ces femmes libres exposent leurs précieux objets tels que des minaudières, étuis à cigarettes, poudriers et autres objets en or, complices de leur charme. C’est dans ce contexte qu’est présentée la sublime collection des Objets Précieux Art Deco de la collection exceptionnelle du Prince et de la Princesse Sadruddin Aga Khan.

Nécessaire Cyprès, 1928 – Van Cleef & Arpels
Nécessaire Putti, Paris, 1920 – Cartier

 

J’ai depuis toujours été fascinée par tous ces objets de beauté précieux, tant par leur contenu que leur contenant, et tout ce que cela évoque, qu’il m’était impossible de rater cette très brève exposition (elle se tient du 4 au 25 avril 2018, il vous reste donc quelques jours pour vous y précipiter !). C’est d’ailleurs la première fois qu’elle est présentée en France, et ce dans un écrin de choix, puisqu’elle est exposée à l’école des Arts Joailliers*, 31 rue Danielle Casanova, à 2 pas du métro Opéra.

Vanity Case et étui à cigarettes. Cartier, Paris. Vers 1920

On y déambule au gré de vitrines scintillantes qui exposent donc des trésors d’orfèvrerie, travaillés dans de l’or ou des métaux précieux, souvent sertis de diamants, parfois ornés de nacre, de laque ou d’émail translucide. Les pièces y sont répertoriées par style, tous propres à l’époque : on y découvre de multiples influences, qu’elles soient japonaises ou chinoises (avec des saynètes ou des paysages qui ornent des étuis à cigarettes par exemple) ou bien encore Perses, sans oublier bien sûr le courant Art Déco, qui reste mon préféré.

Etui à cigarettes motif “aubergine”, Paris, 1927 – Van Cleef & Arpels (offert en cadeau d’anniversaire de mariage du Prince Sadruddin à la Princesse Catherine)

 

Nécessaire, Paris, 1925 – Strauss Allard et Meyer

Cette exposition est très rapidement visitée (donc vous n’avez aucune excuse pour la rater !), gratuite et l’école offre même un très dense catalogue reprenant en détail chaque pièce exposée, une véritable mine d’or !

Vous me direz ce que vous en avez pensé si vous l’avez visitée ? En attendant je vais aller jouer au loto pour espérer pouvoir m’offrir un jour une pièce d’histoire si précieuse 

“Objets précieux Art Déco” – Ecole des Arts Joailliers
Du 4 au 25 avril 2018
31, rue Danielle Casanova, Paris 2e (métro Opéra/Tuileries)

*Voici une petite playlist pour vous immerger dans l’époque ! 

**J’ai beau avoir travaillé près de 6 ans dans l’univers de la bijouterie-joaillerie et tout ce qui scintille, j’étais absolument profane sur l’existence de l’école des Arts Joailliers à Paris, soutenue par Van Cleef & Arpels. En quelques mots, cette école accueille toutes les personnes passionnées par l’univers du bijou et qui souhaitent percer les secrets du monde de la joaillerie. Pour en savoir davantage, c’est ici

Mes bars à cocktails préférés à Paris #1

Dans ma quête des lieux et adresses d’un Paris artistique, gourmand, élégant, vintage et glamour, je vous livre ici une première édition des bars à cocktails dans lesquels j’adore aller déguster un negroni ou une spécialité du lieu !

Il est 17h, votre cerveau commence à surchauffer au bureau et vous rêvez d’un lieu cosy et glamour pour siroter votre Old Fashioned à la Don Draper ? Vous êtes au bon endroit ! Si vous me suivez sur Instagram, vous avez certainement coutume de me voir arpenter les bars à cocktails et je suis donc devenue auprès de mes ami(e)s un vrai guide du routard de l’afterwork. Je vous garantis donc une sélection (qui s’étoffera d’autres posts car je ne veux pas que vous frôliez la gueule de bois) qui vous donnera un goût de reviens-y ! 🍸

Mes critères ? Un cadre coquet, des prix raisonnables, des cocktails originaux ET délicieux (ce n’est malheureusement pas toujours le cas vous en conviendrez) et une ambiance chouette et pas prétentieuse.

  • Le Lone Palm 

Ne cherchez pas, c’est mon préf’. J’aime absolument tout là-bas : de la déco façon Californie des années 50 à la carte des cocktails (suffisamment dense pour avoir le choix sans y passer des heures) à la musique jouée s’échappant d’une vieille platine… Les cocktails sont vraiment délicieux, même si j’ai une préférence pour le Palm Springs que je prends à chaque fois, et les prix, plus que corrects (10 à 12 euros max). Les garçons au bar sont toujours très cool, servent super rapidement et si vous ne venez pas trop tard, vous trouverez toujours une petite place. Bref, on s’y sent bien, la musique est chouette, et on se régale. Pour ne rien gâcher, le lieu est idéalement situé dans l’une des petites rues perpendiculaires à la rue de la Roquette à Bastille, loin du tumulte de la place.
Ma Note : 🍸🍸🍸🍸
Le Lone Palm
21 Rue Keller, 75011 Paris

  • Le China

Caché dans une petite rue du quartier de Ledru Rollin, le China est un des lieux que je préfère fréquenter en toute fin de journée. Si la carte est plutôt assez chère, le bar bénéficie d’un happy hour très avantageux qui vous permettra de payer deux cocktails pour le prix d’un. L’établissement s’inspire de la Chine des années 30 et s’étend sur 3 étages : un sous-sol plutôt rock avec des concerts live (personnellement je n’y suis jamais allée), une très grande salle au rez-de-chaussée (celle de la photo que j’ai prise) et un étage avec un hall lounge où l’on peut s’installer ainsi qu’un petit boudoir au fond du couloir, duquel s’échappe des notes de jazz.

Bien que l’établissement soit donc assez grand, il est toujours extrêmement fréquenté, c’est pourquoi je vous conseille vivement de réserver (si vous dînez) ou d’arriver très tôt (vers 17h) le weekend pour vous assurer d’avoir une table. J’adore l’atmosphère très jazzy et très “velvet” du lieu, renforcé par son éclairage rouge, parfait pour un date ou pour retrouver une amie que vous n’avez pas vue depuis un moment.
Ma Note : 🍸🍸🍸
Le China
50 Rue de Charenton, 75012 Paris

  • Le Tiki Lounge


Aloha
! Dépaysement assuré au 26 bis rue de la Fontaine au Roi, dans le 11e arrondissement.
Nul besoin de billets d’avions, il vous suffit de pousser la porte du Tiki Lounge pour vous immerger dans une ambiance hawaïenne des années 60, ressuscitant les fameux bars tiki si propres à l’Amérique de l’époque. Fauteuils en rotin, poissons exotiques transformés en lampes et bande-son exotica ou calypso, tous les éléments sont réunis pour passer une soirée sous le signe des tropiques. Quant aux cocktails ils sont fins et raffinés, on y sert des classiques comme le Zombie ou le Mai-Tai mais aussi des créations originales. Evidemment, soyez sûr.es que lorsque j’y vais, je sors ma plus jolie robe à imprimé hawaïen !
Ma Note : 🍸🍸🍸🍸
Tiki Lounge
26 bis, rue de la Fontaine au Roi – 75011 Paris

  • Le Moonshiner

En grande adepte des speakeasy (ces lieux secrets où l’on consommait de l’alcool en toute illégalité pendant la prohibition et où l’on y parlait doucement pour ne pas se faire repérer, d’où le terme “speak easy”), j’ai évidemment un petit penchant pour le Moonshiner. Caché derrière une pizzeria (il faut pousser la grande porte du frigo au fond pour y pénétrer), ce bar à cocktails me procure toujours une certaine fascination avec son mobilier art déco ! J’aime son ambiance tamisée et sa playlist souvent composée de grands classiques de jazz, en revanche j’aime beaucoup moins que le bar devienne étouffant dès 19h passé. En effet, si vous n’êtes pas sur place à 18h, vous aurez tout le mal du monde à trouver une table où vous installez… Et les cocktails étant relativement chers (14€ environ), j’avoue que je trouve frustrant de ne pas pouvoir le siroter paisiblement. Mais j’imagine qu’il s’agit là de la rançon du succès.

Cependant, l’adresse mérite évidemment d’être visitée, au moins pour sa déco et pour le cocktail “Mûre mûre” que j’aime beaucoup !
Ma Note : 🍸🍸🍸
Le Moonshiner
5, rue Sedaine, 75011 Paris

  • Le Shake’N’Smash

Je fréquentais assidument l’ancêtre du Shake’N’Smash à l’époque où j’habitais le quartier de République, et c’est aujourd’hui le fils des anciens propriétaires qui y officie. Il a gardé la passion pour l’imprimé léopard de sa maman, qu’il a modernisé en ajoutant une touche boudoir très luxueuse ! On y déguste donc désormais des cocktails délicieux dans une ambiance bon enfant, et j’avoue que je m’y sens tellement bien que j’ai déjà organisé mon anniversaire par deux fois dans leur petite salle du fond, que l’on peut privatiser. Mon cocktail favori est sans hésitation le “Basilic Instinct” : aussi frais qu’un mojito, mais bien plus chic et original, avec sa note de basilic !
Ma Note : 🍸🍸🍸🍸
Le Shake’N’Smash
87 Rue de Turbigo, 75003 Paris

Et voilà ! Voici donc ma première édition de mes bars à cocktails fétiches achevée, promis j’en referai une nouvelle très bientôt ! J’espère que celle-ci vous aura plu et surtout n’oubliez pas : les cocktails sont bons, mais à consommer avec modération ! Tchin !

Par tous les seins !

(Tout d’abord je voulais remercier chacun(e) d’entre vous pour venir me lire et pour l’accueil que j’ai reçu sur ce nouveau blog, cela m’a énormément touchée et me donne encore plus envie de continuer !)

Pastèques, nénés, chouchous, roberts (la classe), tétons, oeufs au plat… vous l’aurez deviné : cet article n’aura d’autre dessein (ha ha ha) que de parler seins. Un programme tout confort qui, je l’espère, va rameuter du monde au balcon !

Aujourd’hui nous allons donc parler maintien, mais maintien chic et vintage, bien sûr ! Peut-être ne vous posez-vous pas souvent la question, mais moi, elle me revient chaque matin au moment de choisir mon soutien-gorge : regardez-vous souvent la ligne de votre buste ? Et plus encore : la regardez-vous pour voir si celle-ci s’accorde harmonieusement à ce que vous portez ?

En effet, pas facile de s’y retrouver avec tous ces modèles très ronds et à balconnets qui peuplent les rayons de sous-vêtement, laissant bien souvent l’élégance passée et le raffinement au placard ! J’avoue n’avoir jamais eu une passion démesurée pour les modèles de soutien-gorge actuels qui sont, je trouve, parfois d’un esthétisme somme toute relatif et donne l’impression que la poitrine va passer par-dessus bord.

De plus, votre poitrine n’est pas naturellement ronde et la “forcer” à prendre cette forme n’est pas idéal. Cependant je ne juge personne sur le fait de les porter : ils composent environ 95% des rayons ! Et hormis quelques marques qui proposent des jolis modèles (Chantal Thomass, Lou, Aubade, Passionata…), la lingerie inspirée d’autrefois n’ose un retour que très timide pour le moment.

Peut-être par peur de perdre du confort ? Les années 70 sont passées par-là et la libération de la femme et de son corps par la même occasion (ce qui est une chose absolument formidable) mais pourtant je n’ai pas toujours l’impression de me sentir très à l’aise dans mes soutien-gorges ou même avec les collants que l’on trouve chez toutes les grandes enseignes (qui ne perdent d’ailleurs pas une occasion de se filer dès les premières heures). Alors qu’en regardant d’un peu plus près dans le rétro, les bas nylon de nos grands-mères ne se filaient jamais et leurs soutien-gorges étaient d’un maintien formidable !

Et si comme moi vous avez l’habitude de porter des jupes et des pantalons taille haute, il est indispensable de savoir bien mettre sa poitrine en valeur pour créer un volume harmonieux entre le buste, la taille et les hanches. Le problème s’est d’ailleurs bien intensifié pour moi récemment (c’est ce qui m’a mené à cette réflexion) car bien que je sois loin d’un 100D, ma poitrine a récemment pris une taille en plus suite à un traitement hormonal, et j’ai tout simplement commencé à ne plus me sentir bien dans ma lingerie que je possède pourtant en abondance. Je n’en suis pas encore à hypothéquer ma collection Chantal Thomass, mais je me suis dit qu’il serait peut-être temps de rechercher plus de maintien, de confort sans pour autant faire l’impasse sur l’esthétisme !

Jayne Mansfield, dans toute sa grandeur !


En grande amatrice de vintage et de silhouettes rétro,
j’ai toujours adoré les bustes sensuels des années 50, rendus célèbres à l’époque par les “sweater girls“, ces actrices Hollywoodiennes comme Marilyn Monroe, Jayne Mansfield ou encore Ava Gardner qui portaient des corsages près du corps laissant deviner une poitrine indécemment voluptueuse. Leur secret ? Le soutien-gorge conique, bien sûr ! Peut-être l’associez-vous, à juste titre, au couturier Jean-Paul Gaultier qui l’a remis au goût du jour dans les années 90 sur Madonna, mais cette pièce de lingerie est bien plus que cela !

Tempest Storm – La queen du Burlesque et des sweater girls !

Aujourd’hui considéré comme un vestige poussiéreux et immettable de la lingerie (sauf possiblement en soirée SM), le “bullet bra” ou soutien-gorge conique, a pourtant connu son apogée dans les 50’s, au tout début des Trente Glorieuses, comme un moyen pour les femmes de se réapproprier leur corps, d’accentuer leurs courbes et de remettre le glamour au goût du jour après la période sombre de la seconde guerre mondiale.

Cette pièce de lingerie est d’ailleurs associée implicitement au new look de Christian Dior et ses tenues divinement féminines, qui laissait deviner une poitrine saillante, propre à la fameuse silhouette sablier, mais aussi à l’imaginaire plus répandu de la “pin-up”. A cette époque donc, le choix du soutien-gorge semblait corréler également au choix d’une tenue, comme pour la sublimer. Pourquoi ne prenons-nous plus la peine de nous y attarder aujourd’hui ? Ne gagnerions-nous pas en facilité d’habillement en sélectionnant soigneusement notre lingerie ? Les enseignes de sous-vêtements proposent bien des culottes supposées modeler notre silhouette, pourquoi ne prendrions-nous pas plus soin de choisir les modèles de soutien-gorge qui nous conviennent vraiment ?

Mais en quoi cette tendance, qui ne semble guère si confortable, nous intéresse-t-elle aujourd’hui, me demandez-vous ? Et bien, comme je vous l’expliquais plus haut, elle répond déjà à la problématique d’une silhouette plus harmonieuse. Et même si ces soutien-gorges façon “pare-balles” peuvent aujourd’hui nous sembler indécents, ils n’ont pas tous été aussi exagérés dans la vie des femmes de l’époque, bien au contraire.

J’en veux pour preuve l’iconique “coeur croisé” de chez Playtex (Cross Your Heart Bra en anglais). Au gré de mes recherches d’un soutien-gorge emboitant et féminin (et aussi parce que je regarde Mad Men et qu’ils travaillent pour la marque de lingerie) je me suis retrouvée propulsée à farfouiller les rayons de lingerie que portait ma grand-mère. Et devinez quoi ? On y trouve des merveilles !

Ce fameux modèle Playtex est toujours édité par la marque et ce depuis 1954, existe aujourd’hui encore dans différents coloris et était d’ailleurs au centre d’une vaste campagne de communication à son lancement, faisant de la marque la première à parler de lingerie sur le petit écran.

Combien de nos grands-mères ont porté (ou continuent même) à choisir ce modèle ? Et je les comprends : il est emboitant, possède un maintien spectaculaire et met en valeur naturellement la forme de la poitrine. Je compte d’ailleurs l’adopter bientôt pour toutes les raisons évoquées plus haut. Je trouve son prix raisonnable et il a l’avantage de ne pas non plus caricaturer trop la poitrine.

Cependant, de nombreuses marques de lingerie à l’univers rétro et très “pin-up” proposent désormais des styles très féminins et glamour (What Katie Did, Secrets in Lace ou la Parisienne Fifi Chachnil), et si vous cherchez plus de simplicité, il vous suffira juste d’aller dans les rayons de lingerie de votre mamie (notamment Damart) !

Mais dis-nous, Loretta, comment fait-on pour avoir une poitrine à crever les regards quand on fait un 85 A ? Si vous rêvez d’accentuer la forme de votre poitrine façon bullet bra mais que vous avez de (jolis) petits oeufs au plat, sachez que certaines marques comme “What katie Did” proposent des coussinets à forme conique à glisser dans votre soutien-gorge.

J’espère que cet article vous aura appris quelque chose et que vous aurez peut-être vous aussi envie de laisser votre poitrine faire sa vie, sans pour autant laisser votre soutien-gorge au placard. Alors, prêtes pour fusiller les regards ?

PS : cet article n’est sponsorisé par personne d’autre que ma poitrine qui en a ras le balconnet d’être compressée !