Loretta Banana

réflexion

Eloge de la féminité : partie 1

Ahhh, la féminité ! Un grand mot qui résonne presque parfois comme un gros mot. Je m’attèle ici à un sujet qui n’est pas des plus simples à traiter (et que j’espère exprimer comme il faut), mais pourtant je me sens légitime à l’effleurer, ne serait-ce que par ces quelques lignes, tant il me fait autant de bien, mais parfois aussi un peu de mal, quand j’y pense.

Récemment, une amie qui m’est chère, Laëtitia du blog Eleusis & Megara, postait sur son Instagram une très jolie photo d’elle sur laquelle elle portait une robe rouge extrêmement féminine, puis elle s’interrogeait sur la question de la féminité dans sa légende, expliquant qu’elle avait parfois du mal à l’assumer et l’extérioriser notamment avec ce genre de vêtement, un peu trop glamour et qui passe difficilement inaperçue. Puis elle parlait ensuite de moi, et de ma façon d’assumer mon style et ma personnalité qui, il est vrai, est assez féminine. J’ai bien sûr été très touchée, mais bien qu’aujourd’hui cela paraisse assez naturel aussi bien pour moi que vis à vis des autres, cette manière de vivre ma propre féminité n’a pas été toujours aussi simple. J’aurais plutôt tendance à l’expliquer comme un chemin de croix, et c’est la raison qui m’a poussée à écrire ce post que je préfère scinder en plusieurs parties pour en faciliter la lecture.

Être féminin.e

Car oui, on dit bien “être féminine”, pour parler d’une femme coquette, mais jamais “d’être féminin”. Pourtant, je ne trouve pas cela si saugrenu que cela de vouloir l’employer au masculin. La féminité n’est à mon sens, pas réserver à un genre (et tant pis si ça dérange la bienséance), et un homme a parfaitement le droit de vivre sa féminité, qu’elle soit extrêmement édulcorée ou complètement assumée.

Pour autant, même du côté des femmes, la féminité fait peur.

Elle effraie. Autant celles et ceux qui la reçoivent, que souvent celle (et surtout celui) qui l’émet. Un peu comme si assumer et accepter cette part de femme faisait appel au pêché originel et rappelait quelque chose de dangereux, de sournois, d’artificiel, d’insoumis. Ou tout au contraire, serait juste là pour satisfaire les désirs de ces messieurs. Et c’est d’ailleurs souvent pour cela qu’elle est aussi souvent opposée au féminisme.

Combien de fois ai-je entendu des raccourcis qui me laissent encore pantoise sur le fait qu’une féministe ne devrait pas (sur)jouer de ses atouts, au risque de desservir la cause des femmes ? Ahem. C’est aussi idiot que de jeter le premier bâton de lipstick à celle qui porte une jolie fausse fourrure pour prouver que l’ont peut faire aussi bien que de la vraie, sans faire de mal. Bref, vous voyez un peu l’idée ? C’est précisément ce dont je veux parler aujourd’hui. Le sujet étant si vaste, j’ai essayé de le disséquer sous différents aspects que je découperai en deux articles, en espérant que cette lecture résonnera en vous et que je ne serai pas trop maladroite dans ma manière de vous l’amener !

De l’importance du Féminin

Une bonne fois pour toutes, faisons fi des genres !
OUI, le féminin est important, et NON, définitivement, NON, il n’a pas à rester cloîtré dans un genre en particulier. Tout autant que chaque femme a le droit de jouer des codes du masculin, le féminin devrait pouvoir être vécu de mille et une manières différentes, à la façon de chaque individu, quelque soit son sexe, sa sexualité, et son envie. Je n’ai pas l’intention de rentrer sur un débat concernant les genres, car ce n’est pas mon sujet ici, mais il me semblait nécessaire de l’effleurer car si pour moi la féminité est une partie essentielle de ma personnalité, je ne jugerai JAMAIS par exemple une femme qui ne souhaite pas exprimer complètement la sienne. Et de la même manière j’encouragerai un homme à l’explorer sans honte, juste pour balayer les frontières aveuglantes du patriarcat et essayer de regarder son style de vie et le monde qui l’entoure avec un regard neuf et différent.

Par exemple, on pointe souvent du doigt les hommes jugés trop sensibles avec ce qu’on appelle communément “leur part de féminité”. Je trouve cela idiot et complètement sexiste, et à mon sens un homme qui accepte sa sensibilité est bien plus un Homme que ceux qui prétendent le contraire. Enfin, avouer sa fragilité n’a rien de honteux, être sensible non plus, et je m’étonne même que le parallèle soit constamment fait avec le terme de “féminin”, car je peux vous assurer que certain.e.s femmes en sont totalement dépourvues ! Ce qui m’amène d’ailleurs au point suivant :

Assumer sa propre féminité

Je vais prendre mon histoire car je n’aurai pas de meilleur verbatim à ce jour !
Depuis toute petite, j’ai toujours fait preuve d’une grande coquetterie, sans que mes parents ne forcent quoique ce soit. Je voulais des jupes qui tournent, des hauts qui dévoilent les épaules “comme la fille dans Zorro” et j’aimais piquer le maquillage de ma mère. Comme beaucoup d’enfants en fait. Puis j’ai vécu une puberté assez précoce : hop, les nichons qui pointent sous mon petit tee-shirt blanc à motif poisson de “petite” fille en CM2, les garçons qui regardent et font des commentaires dans les vestiaires, alors que je joue encore à la marelle. Un peu comme si mon corps de femme apparaissait alors que mon innocence était encore intacte, et mon cerveau incapable de gérer ce changement trop brusque.

S’en suit une puberté extrêmement difficile à (di)gérer, le début de mes anxiétés (que je cachais bien sûr), mon corps qui change, et l’impression d’être un monstre (et je n’exagère pas). A cette époque, je me rappelle très sérieusement me dire que je dois certainement être la personne la plus moche sur terre (j’en rigole maintenant, car bon, la plus moche, faut y aller quand même).

Je finis par me cacher sous des survêtements Kappa abominables (qui à mon grand désarroi, et ça ne regarde que moi, sont remis au goût du jour depuis peu) et je rejette toute sorte de féminité en moi. Ce petit manège dure quelques temps pour finalement laisser place à une féminité dépoussiérée, que j’apprends à redécouvrir. Je ne gère plus les codes de féminité que j’avais trop longtemps laissés au placard, mais je me rappelle être fascinée par les stars Hollywoodiennes d’antan et leurs chevelures crantées (certaines choses ne changent pas !).

Britney et X-tina sortent de l’ombre et soudain, je sens cette petite lueur se réveiller en moi. Bien sûr, ça n’a pas été toujours du meilleur goût et immédiat, mais c’est ainsi que ma féminité a commencé à se (re)faire une place dans mon dressing, puis dans ma salle de bains. Doucement, les joggings informes ont laissé place à des pantalons plus étroits, jusqu’à finalement laisser la place à la Femme que je suis devenue, sans honte, sans forcer. Pour autant, je n’arrivais pas à trouver exactement mon style, jusqu’à il y a 4 ans environ. J’étais trop absorbée par ce que les diktats, la mode et la société voulaient bien me faire porter, et j’avais du mal à trouver où épancher ma soif de rétro, de glamour, ni comment la porter !

La peur. La peur d’être “trop”. “Trop” féminine, “trop” apprêtée, “trop” différente. Trop, trop trop.

On y revient toujours… Cette peur injustifiée et qui fait que l’on se gâche, si souvent. Mais c’était sans compter sur ma personnalité de fille têtue, qui ne lâche pas de si tôt son but. J’ai mis de côté ces petites voix qui m’empêchaient d’embrasser complètement ma féminité, et j’ai appris à cultiver ce style, car même si cela ne fait qu’assez peu de temps que je le porte au quotidien en l’assumant complètement (4 ans ce n’est rien comparé à mon âge canonique), il était latent. Car c’est exactement tout ce que j’ai toujours aimé.

Et finalement, cette peur idiote s’est complètement estompée à l’instant où j’ai envoyé valsé mes craintes et où l’envie de m’assumer a pris le pas sur les questionnements. C’était là, petit à petit : le cran, la force d’être qui je voulais, quand je le voulais, et peu importe ce que les gens en pensaient.

Alors bien sûr, se trimballer avec un maquillage de poulette des années 40, en robe fourreau et chevelure bouclée, ça ne passe généralement pas inaperçue. Mais vous voulez que je vous dise ? J’en ai fait mon parti. J’en fais mon affaire, et c’est ainsi que je me sens moi-même, que ça plaise… ou non. (En revanche, croyez-le ou pas mais je me sens mille fois plus déguisée en jeans et Stan Smith ! C’est vous dire ! Pour autant, si vous vous sentez bien avec un survêt’ Kappa, ou avec une couronne de fleurs sur la tête ou que sais-je encore, et que c’est ce qui vous ressemble, alors fichez-vous bien du regard des autres !).

Après tout, on n’a qu’une vie et se priver de choses qui nous font du bien pour la seule et obscure raison qu’est la peur des autres, c’est quand même sacrément dommage, non ? Rentrer dans le moule pour s’éviter un ou deux regards insistants ? Très peu pour moi !

Je suis toujours un peu attristée quand je rencontre des jeunes femmes qui, au cours de la conversation, me complimentent sur mon style puis m’avouent ne pas oser par peur du regard des autres… Je les comprends, bien sûr, mais j’en suis sincèrement contrariée, également. S’assumer en tant qu’individu n’est déjà pas évident pour bien des raisons, alors sortir du moule signifie se démarquer un peu plus de la foule grise, et donc quelque part s’exposer davantage aux regards, aux commentaires et aux critiques.

Mais à cela je répondrais qu’il faut avant tout être en accord avec soi-même, porter ce que l’on a envie, et s’octroyer le droit (et le devoir vis à vis de soi-même) d’être celui ou celle que l’on veut. Préférez-vous être en accord avec ce que vous êtes ou vous préoccuper de ce qu’un tel pensera dans le métro en vous voyant ? Vous ne le reverrez certainement jamais. Et puis, si ça se trouve, il pensera combien vous avez l’air sensationnelle dans cette robe, non ? Et si ce n’est pas le cas, c’est certainement juste qu’il manque sacrément de goût !

Je vais m’arrêter ici pour cette première partie d’éloge de la féminité et je publierai sans (trop) tarder la seconde partie dans laquelle je m’attacherai à parler du regard des hommes, mais aussi et surtout des femmes. Car croyez-le ou non, je le trouve parfois bien plus virulent et malveillant que celui de ces messieurs. C’est un constat qui m’interroge d’ailleurs sur la sororité et la bienveillance proclamée partout sur les réseaux sociaux, mais qu’on oublie bien souvent très vite dans la réalité. Mais avant de vous en parler, je vous remercie de m’avoir lue, et j’espère surtout pouvoir lire vos réactions en commentaire. Ce genre d’article me prend beaucoup de temps et d’énergie et ces sujets sont sensibles pour moi, alors vous lire me permet aussi de remettre en perspective ce que j’écris, mais c’est surtout un échange.

Merci 

 

Porcelaine

L’autre soir, lors d’un événement festif, une dame fort élégante et apprêtée, m’a au cours de la conversation, complimentée sur ma peau. Etonnée et presque (encore) gênée, je me suis sentie rougir, je lui ai donc simplement mentionné mon fond de teint (un Bourjois sensationnel si vous voulez tout savoir !) et c’est alors qu’elle a insisté en me parlant également de mon cou et de mon décolleté dont elle trouvait la blancheur apparemment esthétique.

Rouge à lèvres : Rouge Baiser – Fond de teint : Bourjois Healthy Mix (teinte Vanille Clair) – Vernis à ongles : Bourjois So Laque (teinte 02) – Blouse babydoll : vintage

Pourtant, je n’avais qu’une obsession pendant mon adolescence : foncer cette peau qui ne correspondait en rien aux standards en vigueur. Sur la plage, j’avais toujours l’impression d’être celle qu’on regardait en se disant qu’elle n’avait pas dû voir le soleil depuis belle lurette, et dès que les beaux jours pointaient le bout de leur nez : hors de question de montrer mes jambes blanches (et les veines qui vont avec, c’est cadeau). Je pouvais même pousser le vice jusqu’à porter des collants chairs plus foncés pour feindre de tromper l’ennemi. Brrrr ! Bref, je n’ai jamais adoré me mettre au soleil (je suis une fille de la lune, c’est tout).

Pourtant, j’adore depuis toujours aller à la plage, sur la côte d’Azur par exemple, et je rêve même d’y couler ma vie future, mais vous ne me verrez jamais jouer les écrevisses en maillot de bain ! Je n’aimais pas ça, n’aime toujours pas, et la nature fait bien les choses puisque cela est certainement dû à la fragilité de ma peau.

A une époque où il est de bon ton de se faire dorer la pilule sur le sable fin et synonyme de gaieté et de bien-vivre, je suis celle qui garde son bikini à l’abri des palmiers (souvent seule, du coup, les autres préférant le soleil ardent), la capeline bien vissée sur la tête et l’écran total toujours à portée de main ! Mais ça n’a pas toujours été comme ça. Oh ça, non, alors.

Cela a commencé subrepticement. Au retour de nos vacances au soleil avec mes parents lorsque j’avais 14 ans, le pilote de l’avion, un sombre idiot, s’était moqué de mon manque de hâle après 15 jours là-bas… A 14 ans, une jeune fille n’a qu’une seule envie : se conformer à ce qui l’entoure, se fondre dans la masse, et qu’on ne lui fasse rien remarquer, surtout s’il s’agit d’une caractéristique physique, d’autant plus si elle est jugée inesthétique. Manque de chance, à cette époque j’étais beaucoup plus ronde que ce que je ne suis aujourd’hui et j’avais le malheur (pensais-je) d’avoir le teint pâle. Autant de choses souvent subjectives, parfois sociétales et profondément personnelles qui peuvent rendre une jeune fille qui se construit extrêmement vulnérable.

Teint de bidet, blanche comme un derrière, sont parmi les délices que l’on entend lorsqu’on n’a pas la carnation de Kim Kardashian… Encore trop jeune pour m’affirmer et par manque de confiance en moi, la riposte n’a donc pas tardé à faire son arrivée, complexée que j’étais par cette peau trop claire, que je n’arrivais pas à appréhender, qui ne correspondait en rien à ce que je pouvais voir autour de moi. J’ai donc pendant un temps, et par souci de conformisme, passé des heures et des jours entiers à bousiller mon capital soleil en m’exposant avec mes copines adolescentes pendant les heures les plus fortes du zénith, “oubliant” même parfois volontairement mon écran solaire pour “bronzer plus vite” et surtout, surtout, revenir avec un joli bronzage en souvenir… Je vous laisse imaginer le résultat après ça, et les conséquences que ces comportements peuvent avoir s’ils sont trop souvent répétés…

Bronzer. Avoir la peau halée chaque jour de l’année. Correspondre aux diktats que la société et les magazines m’imposaient (et continuent d’imposer) et oublier complètement ce que la génétique m’avait offert. J’alternais donc allègrement les autobronzants, puis j’enchaînais quelques séances d’UV par-ci par-là… Ce petit manège a duré quelques temps (heureusement pas assez je crois pour que ma santé ne soit en danger), mais par chance ma mère qui a toujours su m’apprendre à prendre soin de moi et à m’accepter telle que la nature m’avait faite, m’a vite remise dans le droit chemin. Et puis je me suis surtout aperçue d’une chose : je ne me trouvais pas plus jolie. Non. Je ne me sentais pas non plus mieux dans ma peau (à ce moment-là un pantone plus foncée). Rien de tout ça.

Au contraire, je voyais bien qu’un truc clochait : une exposition trop prolongée même protégée par un indice UV avait tendance à violacer ma peau… Et quand certaines personnes comme ma mère, ou mon père peuvent bronzer en 2/3 jours, il me fallait plus de 2 semaines pour acquérir un hâle léger, en respectant une exposition progressive.

Ce constat m’a ouvert les yeux bien sûr, mais surtout j’ai commencé à comprendre que la nature nous a façonnés à sa manière, et qu’il vaut mieux commencer à l’accepter dès maintenant puisqu’on devra vivre avec toute sa vie ! Et au-delà de l’aspect purement esthétique d’un point de vue sociétal du bronzage (même si pour moi cela reste subjectif) qui nous est vanté à longueur de temps, je trouve ces discours particulièrement dangereux pour les jeunes femmes (et les autres !) qui se persuadent qu’il s’agit là d’un standard à adopter, vaille que vaille, et tant pis pour les dangers qui pourraient advenir plus tard… Je suis malgré tout satisfaite de voir que les points soleil ferment les uns après les autres, preuve que l’on commence à revenir, enfin, de tous ces bronzages artificiels et dangereux.

A l’inverse, je suis toujours désemparée de voir certaines filles à la peau d’ébène vouloir à tout prix blanchir leur peau pour se conformer à un standard plus occidental. Surtout quand on sait à quel point ces produits sont des bombes à retardement pour la santé…. Au final, peu importe le degré de mélanine que notre peau peut comporter, il semblerait qu’on ne soit jamais assez bien pour la société dans laquelle nous évoluons. Comme si la valeur d’une personne pouvait s’évaluer à la nuance de sa peau…

Je m’interroge donc sur ces standards assourdissants qui nous poussent à mettre en péril notre estime et notre santé pour satisfaire une société finalement si malveillante.

Quels médias, quelles personnes ont encore le droit de nous imposer la couleur de notre peau, la morphologie de notre corps, ou encore la manière dont nous nous épilons – ou pas – ? Ces règles et commandements implicites forgent des armées de jeunes femmes bourrées de complexes (mais aussi des hommes, même si on en parle moins), peu confiantes en elles et qui mettent parfois leur santé physique et mentale en danger pour répondre à des critères qu’elles n’arriveront de toute façon jamais à atteindre, tant ceux-ci sont de toute façon inextricables et paradoxaux.

En ce qui me concerne, la teinte de ma peau en fut l’un des chevaux de bataille (parmi d’autres) mais finalement, ils peuvent prendre toutes les formes possibles et imaginables. Aujourd’hui, j’ai appris à aimer cette peau claire, que je préfère d’ailleurs appeler porcelaine que 50 nuances de bidet, j’ai compris aussi que ça ne servait à rien de vouloir prendre une teinte de fond de teint plus foncée, à part pour concurrencer une Queen en phase de contouring dans Ru Paul’s Drag Race. Et moi qui détestais qu’on me parle de mes veines qui se voient au travers de ma peau, j’ai depuis compris qu’elles pouvaient être une arme de séduction.

J’ai appris à prendre soin de ma peau, à l’aimer, à ne plus m’exposer, à la bichonner comme le faisait ma grand-mère, la seule de la famille à avoir eu une peau si claire dans la famille. Je n’hésite plus maintenant également à dire fièrement que je préfère épargner ma peau et rester fraîche et pimpante sous mon palmier (plutôt que de suer et fondre au soleil), lorsque des connaissances ou collègues s’étonnent de me voir revenir trop peu bronzée (à leur goût), au retour de mes vacances.

Je me fais également suivre régulièrement par une dermatologue qui m’a elle-aussi complimentée sur ma peau et m’a confirmée ce que j’avais déjà appris : y faire très attention, ne pas m’exposer et utiliser un indice 50. C’est comme ça, et ça me va très bien ainsi.

Mon article est sans doute un peu brouillon et certainement maladroit, mais si vous ne deviez retenir qu’une chose, c’est d’arrêter de vouloir vous faire la peau, au sens propre comme au figuré. Que cela soit pour des kilos supposés en trop, une peau trop ou pas assez claire, une poitrine trop petite, ou n’importe quel autre critère qu’on vous impose implicitement, car ce n’est pas ce qui vous définit ! Je crois d’ailleurs même que la beauté précisément est dans l’acceptation de soi, elle n’est ni dans les standards, ni dans votre taux de mélanine, ni dans une taille de jeans mais bien dans ce que vous dégagez. C’est plus facile à écrire qu’à mettre en pratique, bien sûr, et c’est un vrai chemin de croix, mais croyez-moi : soyez bienveillant avec vous-même.

Aussi, je finirai cet article avec cette seule citation d’une actrice que j’aime profondément, tant sa beauté intérieure irradiait sa beauté extérieure : “Les filles heureuses sont les plus jolies“, Audrey Hepburn.