Loretta Banana

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Mes podcasts creepy préférés

Mes podcasts favoris #1 : les creepy ! 👻

Voilà environ trois ans que j’ai ajouté ce geste simple à ma routine, et je dois dire que je ne pourrais plus m’en passer ! Lorsque je me maquille, que je conduis ou simplement que je prends le métro et que j’ai les yeux trop fatigués pour ouvrir mon bouquin, je lance mon application Podcasts et je me laisse porter par les histoires et informations qui me sont contées.

J’en suis tellement dingue que j’ai même convertie ma maman qui régulièrement me fait des updates sur les histoires de serial killer qu’elle a écoutées (les chiens ne font pas des chats !).

“Joignez vos mains durant cette sacro-sainte écoute des podcasts les plus terrifiants de France et de Navarre !”

Alors voilà : si les sujets d’histoire, de tueurs en série, d’ectoplasmes ou de féminisme vous intéressent, alors il se pourrait bien que ma sélection vous fasse de l’œil (ou de l’oreille, hahaha). Comme j’ai beaucoup à dire à ce sujet, je vais consacrer plusieurs articles à ceux-ci. Mais pour débuter, je me devais de sélectionner mes thèmes favoris… les creepy, spooky, freaky, bref, les podcasts flippants !

Je commence donc par ceux qui ont ma préférence : les podcasts traitant de surnaturel, de serial killer ou de mystères sont de loin mes préférés ! Je me force à écouter d’autres sujets mais clairement, 70% de mes écoutes sont faites de cela.

Outre le paranormal qui est un sujet qui me fascine sans pour autant m’effrayer mais surtout auquel je crois (j’en parlais ici), j’avoue avoir un irrésistible attrait pour les histoires de tueurs. Non pas que je sois fascinée ou éblouie par leurs forfaits, loin de là, mais c’est souvent leur personnalité, leur cheminement psychologique et ce que leurs crimes révèlent sur la société de l’époque que je trouve intéressants. Alors les podcasts sont un moyen rapide de se documenter et surtout d’avoir un éclairage par des spécialistes sur des affaires qui ont secoué (parfois) les médias.


 HONDELATTE RACONTE

Grande fan de son émission télévisée devant l’Éternel, le podcast d’Hondelatte sur Europe1 s’est également glissé sur le podium de mes écoutes favorites. Le format est suffisamment long pour obtenir un niveau de détails satisfaisant et pour mieux appréhender chaque histoire, sans pour autant être trop dense. Si au départ ses épisodes se concentraient sur des récits de tueurs, les thèmes se sont peu à peu diversifiés sur des sujets d’actualité moins dramatiques (mais toutefois intéressants). Enfin, ce que je préfère et adore tout simplement, c’est le jeu d’acteur que Hondelatte utilise pour faire parler les personnages de ses histoires ! Il n’hésite pas à prendre des accents, des voix improbables, c’est parfois ridicule mais je n’y peux rien : j’en suis fan !

> S’il ne fallait en écouter qu’un :

Honnêtement ils sont tous très bons (comme la plupart des podcasts de cette liste), toutefois je vous invite à écouter celui sur les maisons hantées de la journaliste Patricia Darré qui m’a donné envie de lire son bouquin (dont je parlais aussi ici). C’est 100% paranormal et ça s’écoute un soir sans lune, caché sous son plaid !


 DISTORSION :

Mes petits Canadiens préférés ! Tout d’abord j’adore leur accent et leurs voix chaleureuses ! Ils sont drôles et attachants, et font un boulot de documentation incroyable ! Leur créneau ? Allier mystère et numérique au travers d’histoires actuelles. Ils parlent aussi bien de légendes urbaines ou d’étrangetés qui naissent sur des forums ou des chats, que de faits divers sanglants qui ont un lien avec le monde digital. Outre leur récit qui recontextualise toujours avec justesse le sujet, j’aime surtout écouter leurs théories, qu’ils détaillent avec une précision chirurgicale pour tenter de percer le mystère. Bref, je n’en loupe jamais un !

> S’il ne fallait en écouter qu’un :

Sans hésiter, je vous conseille celui sur Elisa Lâm, jeune femme disparue au sein du tristement célèbre Cecil Hotel, établissement maudit de dowtown L.A, ayant hébergé en son sein de nombreuses histoires lugubres et autres tueurs en série (je me demande même si je ne devrais pas dédier un article à ce sujet, comme je l’avais fait pour le Dahlia Noir ?). (Si vous avez vu la saison Hotel d’American Horror Story, alors vous devriez faire le lien, puisque l’établissement en est l’inspiration principale.)

La malheureuse fut retrouvée au terme de plusieurs jours dans la citerne sur le toit de l’hôtel dans des circonstances parfaitement inquiétantes, tandis que la LAPD diffusait des vidéos extraites des caméras de surveillance prises quelques jours avant dans l’ascenseur…Cette histoire m’avait perturbée à l’époque où le fait divers avait été diffusé, d’autant que je me rendais justement à L.A 2 ou 3 mois après… J’avais lu énormément d’articles traitant de cette affaire mais j’ai quand même réussi à apprendre un tas de nouvelles choses en écoutant ce podcast !

Je vous laisse l’écouter pour vous faire votre propre opinion sur ce qui a pu lui arriver (et mes commentaires restent ouverts si vous avez une théorie sur le sujet).


 L’HEURE DU CRIME

Inutile de vous faire un roman à son sujet : Jacques Pradel est un peu le spécialiste ès criminologie, et ce podcast ne fait que confirmer cette vérité ! Dans la même veine qu’Hondelatte, Pradel revient sur les événements marquants de faits divers et ses émissions sont souvent éclairées par l’analyse ou le témoignage d’invités. Cela rend les histoires riches d’anecdotes et apporte un éclairage et une profondeur à ses sujets. Ses podcasts s’écoutent très bien et font la part belle à des histoires d’assassinat plutôt qu’à des histoires surnaturelles. 

> S’il ne fallait en écouter qu’un :
Je vous avais déjà évoqué l’un de ses podcasts sur le mystère du Dahlia Noir, qui est sans conteste mon épisode préféré pour toutes les raisons évoquées dans mon article sur le sujet. Toutefois, comme je suis sympa, je vais vous en lister un autre à vous mettre sous la dent, illico presto et qui m’a conduite à la lecture d’un ouvrage fort intéressant. Cet épisode relate l’histoire du “Diable dans la Ville Blanche” (en référence au livre d’Erik Larson qu’il va aussi falloir que je lise et a priori bientôt adapté à l’écran par Scorcese et Leonardo Di Caprio !), ou en d’autres termes sur la vie et “l’oeuvre” si j’ose dire, de H.H. Holmes. 

Ce personnage haut en couleurs a sévi durant les années 1890 à Chicago et serait l’un des plus grands serial killers que ce monde ait jamais connu. Pharmacien de métier, H.H. Holmes donnait l’apparence d’un homme bien sous tous rapports, jusqu’à ce qu’il soit démasqué pour des faits d’escroquerie de grande envergure mais surtout pour avoir assassiné au moins 200 personnes dans son “hôtel”, ouvert durant l’exposition universelle de 1893. Et tenez-vous bien : son antre possédait, entre autres choses, un crématorium, une chambre à gaz et une table de dissection. Un vrai Air BnB du bonheur ! 

Si vous avez vu, une fois encore, la saison “HOTEL” d’American Horror Story, alors vous devriez faire le lien avec l’un des personnages.

Mais pour en savoir davantage, et surtout pour ne pas vous spoiler, je ne saurais trop vous conseiller que d’écouter ce podcast qui est éclairé par Alexandra Midal, autrice d’un ouvrage incroyable et que j’ai tout simplement adoré : “La manufacture du meurtre”.

Le sujet de son essai est disséqué dans l’épisode, mais globalement, pour vous faire une idée, elle met en parallèle l’essor de l’industrialisation de l’époque et tout ce qui va avec (production à la chaîne) et l’industrialisation du “meurtre”, puisque ce bon H.H. Holmes a rendu possible le meurtre à grande échelle et en a même tiré de l’argent (oui oui, je vous laisse lire/écouter pour savoir comment il s’y est pris). Ce qui au final, est encore le cas aujourd’hui avec les abattoirs (et une cause qui me tient grandement à coeur). Car oui, rappelons tout de même que les abattoirs ne sont rien d’autre que de la tuerie industrialisée.


PLEINE LUNE

En voilà une chouette découverte, tout droit venue de Suisse Romande (RTS). Déjà, je suis fan de ce concept : livrer un podcast bien flippant chaque soir de pleine lune ! A dire vrai, il est rare que je les ai écoutés au moment de leur sortie, mais le plus souvent, c’est toujours une fois que la nuit est tombée. Le format est conséquent (un peu plus d’1h environ par épisode), et je salue leur récit, toujours extrêmement bien narré, et leurs analyses excessivement fouillées. La qualité de ce podcast est impressionnante et je tenais donc à vous en parler car Anne Flament et Mickael Marquet, les deux journalistes, méritent vraiment d’être connus.

Mais rentrons dans le vif du sujet : le podcast Nuit Blanche a pour vocation de décortiquer une histoire vraie, dont les frontières touchent avec l’étrange, le mystérieux et/ou le carrément flippant. Je crois qu’à ce jour il y a environ 9 podcasts, et je n’en ai plus à me mettre sous la dent, il me va falloir attendre la prochaine pleine lune. Ahouuu !

> S’il ne fallait en écouter qu’un :
Bon, j’ai évidemment adoré celui sur le Cecil Hotel (voir plus haut) et c’est d’ailleurs grâce à ce sujet que j’ai déniché ce podcast. Mais bon, si je vous laisse avec celui-ci, vous allez dire que je ne suis que mono-sujet, que je radote et tout et tout. Mais honnêtement, j’ai adoré tous leurs podcasts, alors choisissez-en un au petit bonheur la chance, il y a fort à parier que vous ne serez pas déçus ! (Bon, sinon, vous pouvez toujours commencer par Jack l’éventreur, mais : âmes sensibles s’abstenir !💀)


LE BUREAU DES MYSTERES
Et on termine la série de ces longs podcasts par celui de Charles et Mathias, deux journalistes qui inspirent la sympathie lorsqu’on les écoute, alors même qu’ils nous narrent des choses bien terrifiantes ! Je pense qu’ils font partie des premiers podcasts flippants que j’ai écoutés, et sincèrement je ne m’en lasse pas une seconde ! Chaque épisode compile un certain nombre d’histoires qui touchent à l’étrange, le bizarre, le surnaturel et qu’ils concluent toujours avec le “degré de mystère”, à savoir si l’énigme a trouvé une réponse ou pas du tout. On ne cherche pas du surnaturel à tout prix, et c’est ce qui est cool, car au final, il y en a pour tous les goûts !

S’il ne fallait en écouter qu’un :
Là encore, difficile de n’en choisir qu’un, d’autant que, comme je vous l’expliquais, il y a plusieurs histoires par podcast, et forcément il y a plusieurs histoires dans PLUSIEURS podcasts que j’ai adorées ! Là encore, vous pouvez y aller un peu au hasard, promis, vous ne serez pas déçus ! 🤓


Cette première et donc très très longue sélection de podcasts est à présent terminée ! Je la conclue en vous invitant à prolonger le plaisir en lisant différents ouvrages : Le bureau des Mystères tout comme Distorsion ont publié leur premier livre dans lesquels vous pourrez retrouver des histoires angoissantes à vous mettre sous la canine. Je vous invite également, comme je vous le disais plus haut, à lire “La Manufacture du Meurtre” d’Alexandra Midal. Et si comme moi, vous n’en avez jamais assez : je vous conseille, dans un registre vidéo, les chaînes YouTube de Sonya Lwu et de Liv pour encore plus d’histoires angoissantes !

J’espère que cela vous aura plu et surtout n’hésitez pas à me dire si vous souhaitez plus d’articles traitant de sujets mystérieux et angoissants ! Je ne l’exploite pas encore beaucoup ici, mais ça me plairait d’en faire davantage. A bientôt et n’oubliez pas de regarder sous votre lit avant de vous coucher ce soir 👻

Mon guide Côte d’Azur (adresses food et sorties culturelles)

[Cet article est édité en plusieurs volets dont voici le premier : mes adresses food et culturelles]

Si comme moi vous prenez vos quartiers d’été sur la Côte d’Azur (dit avé l’accent) ou simplement si vous prévoyez de vous y rendre bientôt, alors ces quelques adresses devraient probablement vous intéresser ! Il faut dire que le sud de la France est un peu ma seconde maison et j’ai amassé avec les années un certain nombre de lieux qui valent le détour : entre Nice et Sainte-Maxime, vous trouverez une sélection d’endroits qui font battre mon coeur !

Restaurant intimiste végé friendly, sorties culturelles, piano-bar années 20, shopping responsable/vintage/seconde main, brocantes ou jolis lieux pour siroter un Monaco, vous trouverez tous les lieux qu’il me tarde de visiter quand j’embarque dans le Train Bleu (bon, en vrai il ne s’appelle plus du tout comme ça – c’est plutôt désormais Paris-Gare-de-lyon-Nice-ville avec une série de chiffres un peu pénible – mais le Train Bleu est son ancêtre, et il a servi de décor à l’un des romans noirs d’Agatha Christie tout comme l’appellation du restaurant historique de la Gare de Lyon à Paris, mais bref, je digresse, une fois de plus) !

👉 Allez, hop, enfilez votre chapeau et étalez bien votre crème solaire, en route pour la Cagolie !


⛱Les plus jolis endroits où flâner sans but précis :⛱
Facile de déambuler dans de jolies villes, dans le sud ! Il y en a partout ! Toutefois, si comme moi vous appréciez les petites ruelles typiques, je ne saurai que vous conseiller le vieux Nice et ses allures d’Italie, Sainte-Maxime et ses étroites rues pavées bordées de petites boutiques, ainsi que le vieux Fréjus.

Enfin, pour tous les amoureux d’Art Deco, un détour obligatoire s’impose par Nice et Cannes, où l’on peut trouver d’incroyables bâtiments Art Deco à chaque coin de rues ! (Pour rester d’ailleurs dans la thématique Art Deco et années 20, sautons à la rubrique suivante (> Réveiller ses papilles) dans laquelle je vous dévoile une adresse pour croiser le fantôme de Gatsby le magnifique !)


🍹Pour réveiller ses papilles :🍹

Siroter un Monaco à Nice 🍺 :


Un bout de Paris sur la Promenade des Anglais ? C’est désormais possible avec l’Hôtel Amour qui a posé ses bagages dans le sable de Nice avec son bar de plage “Hôtel Amour à la Plage”. La terrasse est colorée, bien protégée du soleil (une donnée importante pour moi qui suis un vrai vampire) et c’est l’endroit idéal pour un petit Monaco bien mérité après avoir arpenté les boutiques vintage. Mention spéciale pour le service qui est adorable et les canapés pour se prélasser !
[Hôtel Amour à la Plage – 47 Prom. des Anglais, 06000 Nice]

Prendre son petit déjeuner chez Dior 🥐:

Le chic non ostentatoire est pour moi le vrai chic ! Pour tout vous dire j’ai en horreur les lieux prétentieux et m’as-tu-vu et dieu sait qu’ils sont légions dans ce coin de la French Riviera. Et cela tombe bien puisque l’établissement Dior Des Lices à St Tropez est tout sauf ainsi ! Pourtant, ce n’était pas gagné vu la localisation et même si je ne suis pas une grande fan du Saint-Tropez touristique (je lui préfère les hauteurs qui sont beaucoup moins fréquentées) j’apprécie d’y passer malgré tout une demi-journée de temps en temps. En prenant le ferry tôt le matin, vous esquivez les routes encombrées mais surtout l’émeute de vacanciers venus parader sur ou devant les yachts. Et vous aurez tout loisir de déguster un café frappé dans les sièges en rotin façon tiki du Dior des Lices ! Leurs croissants sont d’ailleurs aussi délicieux que leur personnel est charmant. Bref, une adresse à ne pas rater !


[Dior Des Lices – 13 Rue François Sibilli, 83990 Saint-Tropez]

Déjeuner chic (et végétarien) Chez Bruno 🍄


Je ne vais pas y aller par quatre chemins : il s’agit d’un de mes restaurants préférés préférés préférés (comme Eva Longoria 💁‍♀). J’aime autant le cadre (un écrin de verdure qui rappelle un jardin perdu de conte de fées, mais aussi une véranda et une salle de déjeuner au mobilier Art Nouveau) que ce qui se trouve dans l’assiette. Et pour cause : leur spécialité est la truffe déclinée à toutes les sauces (et même en île flottante). Chez Bruno, les plats sont savoureux et de saison, le personnel aux petits soins, et le chef prend souvent le temps de venir présenter ses produits (il m’a même dédicacé un menu 😎). Enfin, pour ne rien gâcher : il y a un menu végétarien qui ne prend pas les végétariens pour des lapins. Le menu est, comme vous l’imaginez, assez onéreux (comptez 80 euros minimum environ), mais il vaut franchement le détour. Au final, préférez un bon et beau restaurant que des myriades d’attrapes-touristes peu recommandables qui vous coûteront aussi chers au final. Oh, et un dernier conseil : mieux vaut manger léger la veille !
[Chez Bruno – 2350 Route des Arcs, 83510 Lorgues]

Se prendre pour Zelda Fitzgerald à l’Hôtel Belles Rives 🍸


A tous les adorateurs de Fitzgerald, des années 20, d’Art Deco et de Gatsby, il y a une adresse à ne surtout pas louper : l’Hôtel Belles Rives à Juan Les Pins. C’est là-bas (en partie), qu’a séjourné le célèbre écrivain F.S Fitzgerald avec sa femme Zelda, et on y découvre même une plaque dans l’établissement lui rendant hommage (voir ci-dessous). L’époque était propice aux rêveries évanescentes sur la côte d’Azur, et bon nombre de riches Américains y posaient leurs bagages l’été. La French Riviera a été le théâtre de soirées romanesques avec les Hemingway notamment, et il se dit que Fitzgerald aurait trouvé l’inspiration pour le Great Gatsby là-bas. Nul besoin de casser votre tirelire pour espérer croiser le fantôme de Scott en réservant une nuit : un piano-bar du nom de Fizgerald vous permettra de vous plonger dans cette atmosphère si particulière le temps d’un cocktail.


[Hôtel Belles Rives – 33 Boulevard Edouard Baudoin, 06160 Juan-les-Pins]


Pour se cultiver à l’heure d’été ⚜
Cette catégorie va sonner un peu fourre-tout, et pour cause : vous y trouverez aussi bien des balades que des lieux culturels ! Je privilégie ces derniers et je ne m’attarderai pas sur les endroits naturels car bien trop souvent malmenés par les touristes, surtout à cette période de l’année.

Un tour de voiture dans les roches rouges

Si vous avez vu le film Magic in the Moonlight avec Emma Stone, vous vous souvenez probablement de la scène dans laquelle elle se trouve en voiture avec Colin Firth dans un décor de dolce vita et qu’un énorme orage éclate. Et bien c’est justement dans les roches rouges de Saint-Raphaël ! Ces reliefs aux couleurs terracotta  jalonnent la côte et la mer et on se croirait presque aux Etats-Unis ! Pour avoir fait cette route sinueuse à plusieurs reprises, je vous la conseille au coucher du soleil, c’est magique !

Une parenthèse enchantée au Château de la Napoule 🏰

Si vous me suivez sur Instagram, vous avez forcément dû voir mon post sur ce lieu magique. Je ne l’ai découvert que récemment, alors qu’il s’agit d’un pur joyau ! A mi-chemin entre la villa et une ruine, le vieux fort militaire qu’est le Château de la Napoule a subi les ravages des guerres et des révolutions, avant d’être racheté en 1917 par un couple de milliardaires Américains, artistes à leurs heures perdues. A l’entrée de la demeure (peuplée d’oeuvres d’art du mari Henry Clews), on trouve les mots “Once Upon A Time”, comme un manifeste des souvenirs fantasques dont cet endroit a été le décor. Le jardin, labellisé Jardins Remarquables, est une pure création de l’épouse, Mary, et une ode aux rêveries ! J’ai passé un moment enchanteur dans ce lieu et vous le conseille vivement.


[Château de la Napoule – 453 Avenue Henry Clews, 06210 Mandelieu-la-Napoule]

S’enivrer à Grasse 💐
Avis aux fans de mignonnettes (nom que l’on donne aux miniatures de parfum) et aux fragrances : Grasse est la ville de toutes les odeurs ! La vieille ville, en plus d’être charmante, héberge l‘Usine historique de la parfumerie Fragonard (commerciale, certes, mais toutefois très intéressante et agréable pour connaître les recettes d’un bon parfum) ainsi que le Musée international du Parfum créé en 1989. Plus historique, il est aussi extrêmement documenté et possède de nombreux flacons d’époque, un vertige pour la collectionneuse de cosmétiques anciens que je suis !
[Musée International de la Parfumerie – 2 Boulevard du Jeu de Ballon, 06130 Grasse // Usine historique Fragonard – 20 Boulevard Fragonard, 06130 Grasse]

Jouer les botanistes au Domaine du Rayol 🌿
Un de mes endroits favoris ! Ce domaine privé, appelé aussi Jardin des Méditerranées, est un espace naturel protégé sur plus de 20 hectares à la végétation luxuriante. Tous les types de flores y sont représentés (de la Méditerranée à des climats plus arides voire subtropicaux), ce qui invite vraiment au voyage, on peut même s’imaginer quelques instants aventurier en pénétrant dans l’ambiance tropicale qui y a été recréée ou explorateur botaniste, tant les jardins sont denses et étonnants. En grande amoureuse des serres (telles que celles d’Auteuil à Paris), j’ai retrouvé ce même sentiment magique au Domaine du Rayol, avec plus de liberté, sans les plafonds de verre. Mon conseil est d’y aller tôt le matin et de déjeuner dans leur tout petit restaurant qui propose des plats de saison, locaux, bio et végé friendly.
[Domaine du Rayol – Avenue des Belges, 83820 Rayol-Canadel-sur-Mer]

J’espère que ce premier voyage virtuel sur la Côte d’Azur vous aura plu et peut-être même donné l’envie d’y aller ! Si vous avez déjà testé une de ces adresses, que vous voulez m’en suggérer de nouvelles ou simplement si vous en avez ajouté une à votre carnet, dites-le moi dans les commentaires (c’est toujours agréable à lire et cela m’encourage à poster plus souvent) 💌

👉 Dans le prochain post, je vous éditerai la 2e partie du guide en vous parlant brocantes, shopping vintage et de seconde main, et beauté éthique ! 

« Reading gives us somewhere to go when we have to stay where we are. » (Lire nous donne quelque part où aller quand nous avons à rester là où nous sommes)

Pour ce nouveau volet des bouquins de ma bibliothèque, j’aimerais vous parler de deux histoires radicalement différentes mais qui ont rythmé avec douceur mon mois de janvier.

Les Indomptables – Florence Colombani (Fayard)
La première n’est pas une histoire, mais plutôt 4 histoires, et vraies, qui plus est ! 4 destins de femmes qui ont peuplé les fantasmes du cinéma Hollywoodien : Lana Turner, Ava Gardner, Lena Horne et Grace Kelly. L’auteur de ce petit bijou, Florence Colombani, a su tisser un véritable roman, dans lequel s’entremêlent les biographies des 4 actrices, de manière à raconter une histoire globale, celle finalement d’actrice sous les cieux de la cité des Anges lors de l’âge d’or Hollywoodien. En dépit des paillettes et des bulles qui coulaient à flot, leur vie fut loin d’être un fleuve tranquille, et on y découvre d’ailleurs avec une certaine horreur l’envers du décor, celui du studio célèbre de la MGM, véritable “usine à stars” (et l’expression n’est pas exagérée), tenu d’une main de fer par le terrible Louis B. Mayer.

On y apprend donc beaucoup sur le milieu du cinéma de l’époque, évidemment, mais aussi sur les destins torturés de ces actrices, et notamment comment de fille presque ordinaire à l’enfance souvent difficile (pour Lana Turner et Ava Gardner en particulier), ces diamants bruts deviennent les stars que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi un climat qui nous est compté, celui de l’Amérique ségrégationniste, évoqué sous le prisme de la sublime Lena Horne, actrice et chanteuse de jazz Afro-Américaine, qui, malgré un racisme ambiant, se bat pour imposer sa personnalité sur le devant de la scène et sous couple mixte, qui fait polémique à l’époque. Enfin, le roman évoque la toute jeune Grace Kelly dans sa vie dissolue d’avant mariage princier et bien sûr avant qu’elle ne devienne l’actrice fétiche d’Hitchcock.

Vous l’aurez donc compris : ce roman est riche en détails, en anecdotes, et narre toutes les frasques les plus incroyables de ces quatre actrices Américaines, avec cependant une certaine bienveillance de la plume de l’auteure. L’écriture est fluide et agréable, et je dois dire que moi qui craignais de me sentir perdue parfois parmi toutes ces biographies entremêlées, j’ai été étonnée de voir à quel point tout s’imbriquait avec intelligence, sans la rigidité que peuvent avoir certaines biographies.

A lire si… Vous aimez le cinéma, l’âge d’or Hollywoodien, les années 40/50 et que vous êtes fasciné par le glamour d’autrefois ! Cette lecture m’a vraiment ravie, j’ai appris énormément de choses et j’ai ressenti beaucoup d’empathie et de fascination pour ces actrices dont certaines que je connaissais assez peu finalement et pour lesquelles j’ai désormais beaucoup de curiosité et d’admiration !

Ma seconde lecture, bien qu’un peu plus légère au départ a très vite fait de me faire couleur quelques petites larmes…

En attendant Bojangles – Olivier Bourdeaut (Folio)
Ce livre n’avait de cesse de revenir sous mes yeux, peu importe les librairies que je fréquentais. Je n’ai entendu par la suite que des critiques dithyrambiques à son sujet, et la douce folie qui semblait en émaner, sans oublier son titre en référence à Nina Simone ont finalement achevé de me convaincre.
L’histoire ? Une narration racontée par un jeune enfant qui nous emmène dans une aventure humaine et familiale : celle de ses parents, amoureux fous, et fous amoureux. Un peu trop d’ailleurs. Ils vivent dans un joyeux bazar, loufoque et complètement inattendu, ponctué d’anecdotes romanesques et touchantes, mais qui parfois me semblaient partir dans des directions que j’avais du mal à suivre, moi qui suis pourtant toujours la première à plébisciter la douce folie.

Seulement voilà : est-ce parce que j’étais moins disposée à lire ce genre de roman à ce moment-là ou est-ce parce que j’en avais entendu beaucoup trop de merveilles ? Pour moi, le charme n’a fini par opérer qu’aux 2/3 du roman, c’est à dire quand les choses finissent par se gâter un peu (et c’est peu de le dire). Mon côté drama queen, sans aucun doute. Toujours est-il que c’est précisément là, que la folie qui émane de ce livre a fini par me toucher, et m’emmener là où l’auteur semblait vouloir aller. Je ne vous révèlerai pas la fin de l’histoire, mais celle-ci m’a beaucoup touchée, à bien des égards.

A lire si… vous aimez les romans décalés, plein d’émotions et de valeurs. Il m’a rappelée d’ailleurs “L’écume des jours” du grand Boris Vian. Difficile donc de résumer ce bouquin en quelques lignes, il relève plus d’une expérience de lecture à mon sens, que je vous invite donc à essayer !

Escapade dans le temps au Musée des Arts Forains


La semaine dernière, et à l’occasion du Festival du Merveilleux qui se tenait entre fin décembre 2017 et tout début janvier 2018, je me suis rendue pour la deuxième fois et pour le plus grand bonheur de mes mirettes au Musée des Arts Forains, aux Pavillons de Bercy dans le 12e arrondissement.

Et bien que le musée n’ait pas foncièrement changé depuis ma dernière visite il y a 3 ans, la magie, elle, est aussi restée intacte. Ce lieu me fascine depuis mes sorties de jeune adulte, lorsqu’un jour, au détour d’une déambulation nocturne à bercy Village, j’ai entraperçu l’allée festive et délicieusement rétro dans laquelle semblait se dérouler une soirée privée. Curieuse et interloquée, j’ai découvert l’existence d’un lieu qui semblait figé dans le temps, regorgeant de mystères et d’histoire, et n’ai entrepris de le visiter qu’il n’y a peu de temps, finalement.

Il faut dire que le musée des Arts Forains n’est pas si aisé d’accès : il ne se visite que sur rendez-vous et votre sortie doit donc être planifiée à l’avance, et j’avoue que je n’avais jamais osé franchir le cap… Jusqu’à ce que je découvre le Festival du Merveilleux et ses journées “portes ouvertes” pendant lesquelles il est possible d’accéder au Musée sans rendez-vous préalable et au gré de son envie. Je vous conseille cependant de booker vos tickets en ligne comme je l’ai fait, ce qui vous évite de devoir faire la queue une fois arrivé. Car oui, le musée étant assez peu accessible le reste de l’année, il est facilement pris d’assaut pendant ces quelques jours ! Toutefois si vous ne pouviez pas attendre Noël prochain (ce que je comprends aisément !) alors organisez votre visite en direct avec le Musée (j’imagine que le côté plus intimiste et moins effervescent doit ajouter à la magie du lieu).

J’aimerais tenter de vous résumer cette expérience en mettant des mots sur cet endroit, mais ce musée est tellement unique qu’il me semble difficile de s’arrêter à quelques adjectifs ! Il me rappelle d’ailleurs indéniablement la saison 4 d’American Horror Story et son “Freak Show” qui se déroule dans un cirque tombé en désuétude. L’atmosphère est sensiblement la même, bien que vous ne trouverez là-bas aucun freak ni malaise, mais uniquement fantaisie, magie et artistes en tout genre ! De Phil le danseur de claquettes et ses inspirations années 20 à cette acrobate canadienne qui s’envole dans les airs à l’aide d’un cerceau ou de voiles suspendus.

Mais ce qu’il ne faut pas rater, au Musée des Arts Forains, c’est son essence même : vous y découvrirez, à travers différents salons (Salons Vénitiens, Magic Mirror dont je vous parlerai plus bas ou encore la petite ruelle transformée en jardin poétique) une collection d’objets et de manèges parfois centenaires et issus du monde forain ou du spectacle. Des trésors dépoussiérés et reprenant vie à nouveau : chevaux de bois, stands de tir d’époque, automates et carrousels offrent un spectacle d’une autre époque. Quelle surprise de voir petits et grands pédaler sur un manège de vélocipèdes d’époque, vieux de plus de 100 ans !

Mais en ce qui me concerne, l’endroit le plus magique n’est autre que le Magic Mirror. Contrairement à ce que la plupart des gens imaginent, ce salon n’est pas une galerie de glaces, mais une salle de bal itinérante des années folles, circulaire, avec du parquet au sol et habillée de plus de 600 miroirs biseautés. Ainsi, les danseurs reflétés dans le miroir tout autour de la salle donnaient l’impression qu’ils étaient encore plus nombreux qu’en réalité ! Ce lieu chargé d’histoire est un trésor du patrimoine : il n’en existe plus que 5 dans le monde !

Vous l’aurez compris, je n’aurai d’autre recommandation que de rentrer dans la danse du Musée des Arts Forains ! Et que le spectacle commence…

Musée des Arts Forains – Visite à booker en ligne ici 
53 av des Terroirs de France
75012 Paris