Loretta Banana

Year: 2020

Les objets vintage et d’occasion peuvent-ils être hantés ?

[Soyez rassuré.e.s : vous n’allez pas avoir besoin de faire rappliquer un medium pour exorciser votre robe préférée à l’issue de cet article !]
Peut-être vous êtes vous déjà demandé (à juste titre),en arborant une robe d’époque ou en vous offrant un objet sur une brocante, si celui-ci avait une histoire ? C’est précisément ce qui fait le charme du vintage, et nous plonge parfois dans des rêveries fantasques, où l’on s’imagine un fragment d’époque, un moment suspendu, autour d’une simple boîte ancienne ou d’un sac. Mais avez-vous déjà imaginé qu’un tel objet puisse être habité par une présence démoniaque ou une entité malfaisante ? OK, accusez-moi de clickbait si vous voulez, mais si je vous pose la question, c’est que cette idée, bien que saugrenue, m’a déjà effleurée l’esprit (et je suis certaine que vous aussi) ! On parle en effet à à tire-larigot des manoirs et lieux hantés, comme s’il n’existait que cela, mais alors dès qu’il s’agit d’objets, c’est silence radio, c’était tout juste bon pour meubler les émissions paranormales des années 2000 de Laurence Boccolini. 

Pourtant, au même titre que les demeures, les objets peuvent aussi, semble-t-il, se gorger d’énergies. Qu’il s’agisse de poupées démoniaques (et nous allons y revenir), de bijoux hantés, voire d’objets des plus classiques affublés des pires anecdotes sanglantes, le nombre d’histoires mettant en scène des éléments inertes, pourtant prétendument animés de pouvoirs malveillants ne cesse de proliférer depuis la nuit des temps.

Bon j’imagine qu’à ce stade, soit vous avez cliqué sur la petite croix en haut à droite (comme on disait aux haters à l’époque des Skyblog) en vous disant que j’ai décidément une araignée au plafond, soit vous êtes resté.e.s, en vous demandant ce que j’allais bien pouvoir vous raconter comme bizarreries aujourd’hui. Si vous êtes encore ici : merci. Vous êtes décidément aussi bizarres que moi et c’est bien, je préfère qu’on reste en petit comité. L’idée de cet article était avant tout de pouvoir regrouper deux sujets que j’affectionne énormément et qui possèdent des éléments connexes : le vintage et le paranormal. Et bon, vu que je suis une passionnée d’Halloween, j’avais totalement envie de mixer les deux sujets d’une façon ou d’une autre. Mais bref, revenons à nos moutons.

Le vintage et les antiquités, de par leur vécu, possèdent forcément une histoire. Beaucoup de personnes semblent d’ailleurs assez réfractaires à l’idée de porter de l’ancien, car se vêtir avec les toilettes de personnes décédées a, je le concède, un petit côté suffisamment creepy pour effrayer les plus fragiles (personnellement, je trouve cela fascinant, mais c’est une autre histoire). C’est souvent pour cette même raison que l’on ressent un fort attachement à certaines affaires ayant appartenu à une grand-mère ou à quelqu’un de cher à notre coeur. Mais l’âme d’une personne pourrait-elle rester accrochée à un objet matériel ? Ou pire : une entité malveillante pourrait-elle s’infiltrer sous les talons de nos escarpins vintage préférés et nous faire vaciller, au propre comme au figuré, dans un monde de ténèbres ? Votre robe ancienne pourrait-elle se mettre à danser dans votre salon à la lueur de la pleine lune ? (OK, je me suis peut-être un peu emballée, on n’est pas dans Phantom Manor.)

N’attendez pas de cet article qu’il réponde à la question : je n’ai pas la réponse. En revanche, ce que j’ai en rayon de mon musée des objets mystérieux, ce sont des souvenirs d’enfance, ponctués de poupées démoniaques, des recherches sur le sujet (avec suggestion de podcasts et autres vidéos YouTube à l’appui) et ma modeste expérience en la matière. Prenez votre eau bénite, et c’est parti mon chimichurri !

1/ Les poupées : damnation de mes cauchemars d’enfant

Je l’admets sans fards : les poupées sont mes pires cauchemars. Leur teint laiteux et leurs tenues délicates avaient tout pour me plaire, sauf qu’elles ont, à la place, littéralement rempli mes angoisses d’enfance, à tel point que je les enfermais à double tour dans le grenier, le soir venu. Franchement, elles avaient l’air trop aimables et trop sages pour être claires. Et puis leurs yeux vitreux, qui vous fixent et semblent vous suivre d’un coin à l’autre de la pièce ? Mais quelle sorcellerie que ces horreurs sournoises en tenues de parfaites petites filles modèles (ou “nightmare dressed like a daydream” disait une célèbre poète du 21e siècle, aka Taylor Swift).

Je vous rassure : aucune de ces chipies ne semble jamais avoir osé ciller devant moi, et je crois que mes projections se nourissaient surtout du folklore de l’époque : Chucky la poupée de sang, en tête des sponsors. Cette fameuse “Poupée de sang”, comme les cinéastes l’ont appelée, est largement inspirée d’une histoire bien plus réelle, celle de la poupée matelot Robert Eugène Otto. Cette dernière serait responsable de divers tours pendables ayant eu lieu au début du 20e siècle, tant et si bien qu’il fallut l’enfermer dans une vitrine d’un musée en Floride pour enfin avoir la paix. Si l’envie vous prenait de lui rendre visite : assurez-vous de lui demander la permission avant de la prendre en photo, sans quoi elle pourrait vous jeter bien des malédictions !

Dans un registre similaire mais éminemment plus connu : la fameuse poupée Annabelle, rendue célèbre par les films éponymes. Ce cas a été porté à l’attention du public par une histoire, là aussi bien réelle, de deux jeunes femmes qui auraient ramené chez elle une poupée Raggedy Ann possédée par l’esprit frappeur d’une fillette de 7 ans, visiblement très capricieuse. Ce cas aurait été résolu grâce à l’iconique couple de démonologues Ed et Lorraine Warren. Ces deux spécialistes du paranormal ont mené un certain nombre d’enquêtes en jonglant entre le monde des vivants et des morts dans les années 70 particulièrement.

Et bien que le storytelling derrière le fait divers soit fascinant, j’émets quelques doutes quant à la véracité de ce qu’ils avancent. Bon, là encore, je ne vous refais pas le tableau : on attribue les pires vices à une poupée qui, pour le coup, est loin d’être aussi effrayante visuellement parlant que ce que l’on montre d’elle dans la fiction. Mais là encore, à chacun.e de se faire sa propre opinion. 

Dernière anecdote côté poupée creepy pour la route : la “isla de las muñecas” aka : l’île où les poupées en décomposition sont à la fête ! (Perso, je préfère mille fois la Isla Bonita mais c’est pas le sujet.) Cet endroit a été habité par un jeune homme dans les années 50, persuadé qu’il était poursuivi par le fantôme d’une fillette décédée (encore une). Il aurait ainsi suspendu des dizaines et des dizaines de poupées afin de satisfaire les caprices de l’entité.
Attention : si comme moi vous êtes victime de pédiophobie (peur des poupées), je vous déconseille fortement de consulter les vidéos et images de cet endroit maudit !

“Lâche-moi la grappe, Michel ! Je t’ai déjà dit d’arrêter de te cacher dans mon poudrier !”

Toutefois, les poupées sont loin d’être les seuls bourreaux dans le panorama des objets animés nous voulant du mal. Parmi les plus célèbres, on peut citer la voiture maléfique de James Dean (dont Charles et Mathias du podcast du Bureau des Mystères parlent dans l’épisode hors-série des vacances #2) ou encore, La Boite à Dibbouk, que je vais évoquer juste après.

2/ La boite à Dibbouk (ou l’esprit frappeur d’un ivrogne en sortie de bar)
J’ai découvert cette dernière histoire au détour d’un autre podcast génial lui aussi, Nuit Blanche de la RTS (et dont je vous parlais aussi ici) et au sein duquel cet objet maléfique est raconté par le menu. Dans la mythologie Juive, un Dibbouk est associé à un démon, ou à une entité malveillante d’une personne décédée. Ici, on pourra constater que l’esprit malin, aussi maléfique soit-il, avait visiblement un sérieux penchant pour la boisson, puisqu’il a décidé d’aller se loger dans un coffret à vin (en même temps, quitte à y rester un bail, autant avoir de quoi se rafraîchir le gosier, cette cachette astucieuse est donc validée par la Direction).

Je ne vais pas vous faire tout l’historique de cette histoire prétendument vraie (car je vous laisse le loisir d’écouter ce fascinant podcast sans vous spoiler), tout ce que je peux vous dire, c’est que les ennuis ont commencé pour le protagoniste, Kevin Mannis, en 2001, lorsqu’il a enchéri sur cet objet afin de pouvoir le vendre dans sa boutique d’antiquités. Et croyez-moi, aussi beau soit l’objet, je n’en aurais même pas voulu si on me l’avait offert. (Allez écouter le podcast, hein, ça vaut franchement le détour.)

3/ Les bijoux, pierres et cristaux : des cachettes de démon parfaites ?
Malheureusement, après le Dibbouk alcoolique, c’est aux démons gold digger ou michtoneurs que l’on va avoir à faire. Je pense en effet aux croyances relatives aux bijoux. En écrivant cet article, je me suis amusée à faire une petite recherche google, et j’ai été très étonnée du nombre de messages sur des forums divers de personnes se plaignant d’événements négatifs lorsqu’elles portaient certains bijoux. Et bien sûr, c’était toujours la faute dudit bijou et pas un simple hasard malheureux. 🙄
Toutefois, j’ai peut-être ma petite idée sur le sujet. 

Si vous êtes persuadé.e.s du pouvoir des pierres et cristaux, alors vous savez forcément que ceux-ci doivent être nettoyés régulièrement pour les débarrasser des énergies négatives et des émotions néfastes. Il semblerait donc logique qu’il en soit de même pour les bijoux anciens ornés de pierres précieuses ou semi-précieuses ou de cristaux, en règle générale. A plus forte raison si ce bijou a suivi son ou sa propriétaire (et les étapes marquantes) tout au long de sa vie. Je connais d’ailleurs bon nombre de personnes qui ne souhaitent pas acheter de bijoux anciens pour ces raisons. Alors peut-être qu’une simple petite purification de vos vieux bijoux suffiraient donc à les rendre un peu moins grognons ?

En tout cas, un trésor qui mériterait un bon coup de purification, c’est le suivant !
Le plus illustre cas de hantise – ou en tout cas de malédiction – associé à un bijou est celui du diamant Hope, aussi appelé « Diamant de l’espoir » ou « Diamant du roi ». Là encore, le but n’est pas de vous établir tous les faits associés à ce trésor de malchance (cet article le fera très bien si vous voulez en savoir davantage), mais on lui reproche surtout d’avoir joué un rôle dans la fin tragique de tous ses différents propriétaires. Alors, se pourrait-il qu’un morceau de pierre puisse sceller un destin humain ? 

Plus globalement, ne serait-ce pas nos légendes et nos croyances qui permettent à ces objets pourtant inanimés, d’exister ?

4/ Superstition ou hasard malheureux ?
Plus globalement, ne serait-ce pas nos légendes et nos croyances qui permettent à ces objets pourtant inanimés, d’exister ? Vivent-ils simplement par le prisme de nos superstitions ? Est-ce qu’au lieu d’une potentielle malédiction, on ne pourrait pas imaginer le cas d’un concours de circonstances malheureux, comme ce fut le cas pour la Porsche 550 Spyder de James Dean ? 
Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas de réponse toute faite à ces questions. Et heureusement (et je croise les doigts), je n’ai jamais eu – enfin je crois – affaire à un quelconque poltergeist logé dans un objet ancien ou dans un soutien-gorge 50’s (quoique si je devais finir en ectoplasme, vous auriez de grandes chances de me retrouver accrochée à une robe de bal des années 20).

En revanche, je crois fortement aux énergies et au pouvoir de celles-ci. Le fait que l’on puisse se sentir mal dans un lieu, ou le percevoir comme fortement chargé en énergies (positives comme négatives, et ce sera le sujet de mon prochain article de cette série Halloween) peut, selon moi, s’appliquer aussi aux objets comme les bijoux et leurs pierres, en particulier. Et cela n’a pas forcément de lien avec le paranormal, mais simplement avec le fait que ces énergies sont stockées à un moment donné sur quelque chose ou quelque part. De l’autre côté, croyance injustifiée ou pas, il m’est arrivé de constater, peut-être toujours par ce fameux hasard de circonstances, que j’avais parfois des journées plus négatives qu’à l’accoutumée précisément quand je portais un bijou spécifique. Mais de là à en tirer une conclusion hâtive, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas ! 

“Bon, OK Michel. Une dernière partie, mais promets-moi de retourner dans ton coffre à vins, ensuite !”

À ce sujet, je possède un camé que j’ai hérité de ma grand-mère, dont l’historique serait particulièrement trouble (je n’ose même pas vous révéler son histoire ici) et pourtant, je n’ai jamais remarqué quoi que ce soit d’ésotérique ou de diabolique lorsqu’il m’accompagnait. Alors que franchement, vu l’histoire, il pourrait limite réveiller les 10 plaies d’Egypte. (C’est le moment où vous criez pour avoir l’histoire, mais désolée, j’ai pas franchement envie qu’on me jette un crucifix au visage à chaque fois que je porte ce bijou.)

5/ Ghost Detox
Cependant rassurez-vous : si comme moi, vous achetez souvent en brocante, en vide-grenier ou même sur Le Bon Coin, votre chez vous n’a aucune raison d’être dominé par des forces obscures, car qui dit multiples esprits dit annulation des énergies ! (OK, c’est un peu léger, mais c’est une théorie avancée que j’ai déjà entendue à plusieurs reprises et c’est aussi ce que je me dis pour me rassurer !). Et puis en vérité, les esprits farceurs, ça me connaît. J’ai clairement plus peur des punaises de lit en achetant un objet ancien, que le potentiel fantôme qu’il contient.

Bien sûr, exception faite du cas suivant : si vous ressentez une quelconque répulsion/dégoût/angoisse en prenant un objet ancien dans vos mains, aussi magnifique soit-il, c’est qu’il faut, a priori (et ça n’engage que moi) DE SUITE le reposer.

À noter également que du côté Team qui y croit dur comme fer, j’ai pu constater dans mes recherches que l’on conseillait systématiquement de purifier les objets anciens. Il y a des tas de techniques, notamment par la sauge, mais je ne suis pas une experte et je ne l’ai jamais fait, donc difficile de vous conseiller. En plus, c’est pas forcément super pratique car il faudrait le faire AVANT de faire rentrer l’objet chez soi. Vu le débit de babioles anciennes que je ramène, non seulement j’y passerai les ¾ de mon temps, mais en plus on aurait vite fait de me prendre pour le chamane de la ville et j’ai clairement pas signé pour ça.

Enfin, si vraiment vous vous sentez d’humeur Indiana Jones et le temple du péril, sachez que sur Ebay comme sur le Dark web, il vous est possible d’acheter des tas et des tas d’objets soit disant hantés, voire maléfiques. Le YouTubeur Le Grand JD a d’ailleurs, comme d’autres de ses comparses, dédié plusieurs vidéos à des objets qu’il a spécifiquement achetés sur Internet pour leurs “qualités” démoniaques. D’après plusieurs articles que j’ai pu lire, certains vendeurs en profitent d’ailleurs pour refourguer des invendus en les affublant des pires anecdotes creepy pour précipiter leur vente… En vérité, je pense que ces objets sont aussi hantés que mon dernier pot de vernis. C’est aussi clairement un moyen de vendre plus cher un objet, si tant est que l’on soit susceptible de croire à ce type de hantises. Mais de l’autre côté, certains vendeurs se cachent également bien de vous mentionner que leur babiole contient un “vice” caché (et c’est bien le cas de le dire), comme ce fut le cas pour la boite à Dibbouk !

Si les “contes de la crypte d’Ebay” vous intéressent, je vous invite à lire cet article ultra intéressant publié par le journaliste Rick Paulas, dans lequel il décrypte cette frénésie de l’enchère au glauque. Et si décidément vous n’avez pas froid aux yeux, vous pouvez toujours vous rendre sur le site Creepy Hollows, une boutique en ligne spécialisée dans la vente d’objets aux énergies dites paranormales.

Discours marketing ou vraie possession, je vous laisse juger par vous-même. Pour ma part, les Dibbouk, ils restent au placard, mais si possible, pas le mien !

Et bien voilà, j’espère que cet article qui change radicalement de mon style habituel vous a plu, vous a fait un peu frissonner aussi, et surtout à très vite pour la suite ! Enfin, n’hésitez pas à me dire en commentaires ou en DM sur Instagram si vous avez déjà vécu des expériences de ce genre, je serai ravie de les partager en stories 🖤

La Parisienne chic des années 50 avec le SLM Show ✨

Bonjour par ici !

Voilà une série de photos qu’il me tardait de poster ! Il y a quelques temps maintenant, Sarah-Lou, la photographe talentueuse du SLMshow m’a contactée pour réaliser une série de photos sur un thème qui nous est cher à toutes les deux : la parisienne chic des années 50. Et vous commencez à le savoir : il m’est impossible de refuser de sortir mes jolies robes dans les plus beaux coins de Paris. Ainsi, après quelques modifications de tenue et de lieu en raison d’une météo peu clémente (pourtant sous le ciel d’août), nous avons finalement décidé de poser mes escarpins au Palais Royal.

En résulte ces superbes clichés, tous retravaillés avec soin par Sarah-Lou pour leur apporter cet aspect vieilli et typique des vieilles cartes postales d’époque. J’espère que ces photos vous feront voyager quelques instants dans un Paris oublié et désuet, et feront fonctionner votre imaginaire en ces temps de confinement.

Concernant ma tenue, tout est vintage, mais d’époques variées : la robe est une Mad Vintage des 70’s (dans un style années 40), la minaudière est vintage, trouvée sur une brocante, mes bijoux sont également vintage (le bracelet déniché dans le concept-store Babel), mon foulard est un Lolita Lempicka très ancien également. Seules mes chaussures sont neuves et proviennent de chez Miss L Fire. Je les trouve très confortables et les possède également en rouge, (vous pouvez les voir en situation ici).

Un grand merci à Sarah-Lou pour son superbe travail (j’ai hâte qu’on s’y remette 😘✨), vous pouvez la retrouver et la soutenir aussi sur Instagram ici et ici

A très vite et surtout prenez soin de vous 💖

Dans ma bibliothèque #7 : féminisme & bordels

« Reading gives us somewhere to go when we have to stay where we are. »
(Lire nous donne quelque part où aller quand nous avons à rester là où nous sommes)

[ Préambule ]
Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai toujours ressenti un vif intérêt pour le milieu des courtisanes. Cocottes, lionnes ou grandes horizontales, peu importe la manière dont vous souhaitez les appeler, elles ont peuplé l’imaginaire collectif (et l’histoire) de leurs frasques, de leur parfum de scandale et de leur aura de mystère. On les a souvent dépeintes comme des femmes émancipées, des figures féministes tout en étant des femmes assumées. J’ai lu beaucoup d’ouvrages à leur sujet et j’ai toujours été admirative de leur détermination : La Belle Otéro, Cléo de Mérode, la Castiglione, et bien d’autres, ont souvent occupé mon imaginaire et mes lectures. (Il y avait d’ailleurs une fantastique visite proposée par un guide tout aussi fascinant au sein du célèbre établissement Maxim’s de Paris, connu pour avoir vu défiler bon nombre de Grandes Horizontales, et dans lequel avait été reconstitué un appartement de cocotte à la belle époque. J’ignore si ces visites sont toujours d’actualité, mais je vous la conseille absolument si le sujet vous fascine ainsi que l’Art Nouveau !)

C’est ainsi donc que j’ai commencé à m’intéresser davantage au milieu des bordels ou, appelons les choses telles qu’elles sont : la prostitution, mais toujours d’un point de vue historique, et jamais pour le fustiger mais pour mieux le comprendre, car il est bien souvent opposé au féminisme, une cause qui m’anime aussi énormément. Pour me faire donc ma propre opinion, j’ai voulu creuser davantage le sujet, car bien souvent les médias n’abordent qu’un seul aspect : le sensationnalisme, la victimisation et le racolage. Je pense que comme pour toute thématique, la réalité est bien plus contrastée.

Ceci étant dit, je vais rentrer davantage dans le vif du sujet et vous parler littérature, puisque c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui.

Pour commencer, j’aimerais parler du livre le Guide historique du Paris Libertin que j’ai beaucoup apprécié, puisqu’il mélange habilement histoire et “galanterie”. On y découvre tous les lieux qui ont rythmé la vie sulfureuse des Parisiens dans les années 20, le tout ponctué de photos et d’anecdotes, et c’est fascinant ! J’ai par exemple découvert que l’appellation de “Lorette” était donnée aux jeunes élégantes vivant de leur relation avec ces messieurs – et non, je vous vois venir, mon pseudo ne vient pas de là – en partie du fait que le quartier de Notre-Dame-De-Lorette, alors en pleine construction, abritait leurs amours secrètes. 

« Je suis coquette
Je suis lorette,
Reine du jour, reine sans feu ni lieu !
Eh bien ! J’espère
Quitter la Terre
En mon hôtel… Peut-être l’hôtel-Dieu… » 

C’est dans cette optique que je souhaite vous parler de deux ouvrages que j’ai lus. Presque 100 ans les sépare (l’un est daté de 1928, l’autre de 2019) et pourtant, ils relatent tous les deux la même chose : la narration d’une jeune femme, journaliste pour la première, écrivaine pour la seconde, dans le milieu des bordels. Bien que ces deux livres n’aient rien en commun dans l’écriture et le récit, ils relèvent chacun du domaine du “reportage en immersion”.

Je vais tout d’abord vous parler du plus ancien :

Livre N°1 : Maryse Choisy – Un mois chez les filles

J’avais déjà lu ce livre il y a un moment et avais effleuré son sujet ici

Le contexte :
Maryse Choisy, journaliste et “femme du monde” comme elle aime à le rappeler à plusieurs reprises, se décide à enquêter dans le milieu très fermé de la prostitution parisienne. Rédigé en 1928 et écoulé à plus de 450 000 exemplaires, ce livre fait naturellement scandale et… couler beaucoup d’encre ! Elle endosse tour à tour le rôle de femme de chambre, de danseuse dans un bar lesbien et parvient même à s’introduire dans les dancings de la pègre, pour relater, analyser en toute discrétion les dessous d’un monde obscur et mystérieux. 

Ce que j’en ai pensé : j’ai lu à plusieurs reprises que cet ouvrage était profondément féministe, et même si je trouve l’audace et le courage de Maryse Choisy remarquables (car rappelons tout de même que ce genre de récit est risqué et totalement nouveau pour l’époque), je suis plus mitigée sur l’aspect féministe. Elle n’hésite pas à rabaisser certaines catégories de femmes dans l’optique de mieux mettre en valeur son statut de “Femme du monde”, ce qui à mon sens est éloigné de la définition de féminisme actuel comme je l’entends.

D’autre part, si vous souhaitiez des révélations choquantes, il vous faudra passer votre chemin (et plutôt vous rabattre sur le livre suivant) : certes, ses écrits ont scandalisé ses contemporains, mais d’un point de vue de personne vivant au 21e siècle, l’aspect sulfureux s’est érodé avec le temps. Hormis cela, son récit est passionnant, ponctué de réflexions personnelles intéressantes et qui permettent de s’imaginer ce que devait être la société de son temps.

J’ai aimé ressentir la passion qui l’animait en écrivant ces lignes, son ton parfois moqueur, souvent sournois, et diablement en avance pour l’époque.


 

Livre N°2 : La Maison – Emma Becker

Le contexte :
On reprend le même environnement que pour l’ouvrage précédent, mais cette fois-ci en Allemagne, au 21e siècle. On mélange le tout, et cela donne le livre La Maison d’Emma Becker. 
Cette toute jeune Française, écrivaine de son état et dont j’ignorais l’existence auparavant, réside à Berlin, en Allemagne. Pour les besoins d’un futur ouvrage (ou pour se connaître elle-même, j’aurais plutôt tendance à penser), elle décide de rejoindre une maison close légale, puisque la prostitution est acceptée et tolérée en Allemagne. 

Au travers de son roman, elle dissèque ce monde inconnu, parle de ses collègues, de ses clients, de sa vie, en somme.

Ce que j’en ai pensé :

Premier constat : 100 ans après Maryse Choisy, rien n’a vraiment changé. Faire le choix de la prostitution comme décision assumée semble préjudiciable aux yeux de la société. J’ai regardé beaucoup de reportages, écouté des podcasts traitant de son livre, et les avis semblent toujours en demi-teinte. Comme si le fait d’embrasser ce choix était inacceptable, que la société avait à valider – ou non – le bien-fondé de sa démarche. Et rien que pour ça, j’ai eu envie de la lire ! Car que cela plaise ou non, n’importe quel humain, a le droit de disposer entièrement de son corps.

Toutefois, vous dire que j’ai adoré ce livre serait un mensonge. Mais vous affirmer le contraire le serait tout autant. J’ai lu ici et là que ce récit était un hommage déguisé à la prostitution. Ce n’est pas totalement faux, mais il s’agit surtout à mon sens d’une démarche personnelle très intime, très ancrée en elle, qui bien sûr, peut choquer, puisqu’elle va totalement à contre-courant de la bienséance (feinte) que la société souhaite nous projeter. Et grand diable, vous pensez : une femme qui dispose de son corps et fait de l’argent avec ? Mais vous n’y pensez pas ! 

Bref, c’est par curiosité et féminisme que j’ai eu envie de lire son expérience. Je ne veux pas vous spoiler son récit, mais je suis loin d’avoir accroché avec tout. Et contrairement à l’ouvrage de Maryse Choisy, l’omniprésence de scènes de sexe avant même son arrivée dans la Maison dans laquelle elle travaillera est, je trouve, un peu à côté de la plaque et pas forcément utile, tout comme la banalisation de la drogue qui revient à tout bout de champs. Je comprends qu’elle ait pu en avoir “besoin” pour tenir le choc, mais c’est le fait qu’elle le banalise un peu avec nonchalance qui m’a chiffonnée.

Le tout manque, à mon goût, (car encore une fois, ce n’est que mon humble avis !), de cohérence et de structure, et j’ai parfois trouvé son ton très condescendant, voire hautain. J’avais du mal à me sentir proche d’elle et à me projeter dans son expérience à cause de cela. Néanmoins, je dois tout de même dire que j’ai été très absorbée par son récit, et que j’ai lu son livre très rapidement. Malgré mon agacement parfois, je n’arrivais pas à lâcher mon bouquin, et j’ai trouvé sa démarche courageuse et nécessaire car tout le monde n’en aurait pas été capable, et j’ai vraiment senti que cela relevait d’un désir plus personnel que la rédaction d’un livre.

Ce que j’ai aimé par-dessus tout, et c’est pour ça que je vous conseille ce livre au final, c’est son amour des femmes et du féminin. Finalement, la prostitution n’est qu’une toile de fond, et même si certains clients sont évoqués, ce sont les femmes, qui sont les héroïnes de son récit. J’ai senti une vraie cohésion entre ces femmes, une admiration aussi de leur beauté, de leur féminité. Certains passages où elle prend le temps de détailler ses collègues, leur allure, leur personnalité, sont émouvants et très beaux. Une dimension qui manque cruellement au livre de Maryse Choisy.

Enfin, je me suis retrouvée sous un aspect qui la pousse à cette expérience : sa recherche de féminité. Elle évoque sans détour son obsession pour les femmes, et plus globalement sur la recherche de féminité, dans ses yeux et dans ceux des autres, quelque chose qui m’a toujours animée, depuis toute petite. J’en parle d’ailleurs ici. Et d’une certaine manière, c’est ce qui m’a aussi poussée dans le burlesque. Alors même si je n’irai jamais vendre mes charmes dans une maison close (avouez que vous y avez cru un quart de seconde hahaha), j’ai dans un sens, compris sa démarche profonde.


Cette curiosité m’a donc tout naturellement amenée à me documenter sur ce que la prostitution voulait dire aujourd’hui. J’ai écouté de nombreux podcasts à ce sujet, dont voici ceux que je vous conseille en priorité :

– “Prostitution : ceux qui disent oui, ceux qui disent non” de Binge Audio 

– Ensuite, je vous conseille vivement “Le Putain de Podcast réalisé par Loubna, une ancienne TDS et qui, chaque mois, invite une personne travaillant dans ce milieu. On est très loin des stéréotypes véhiculés par les médias, j’ai appris énormément de choses, cela déconstruit totalement les préjugés de manière simple et humaine. C’est vraiment un contenu de grande qualité, qui devrait être écouté par tous/tes.

– Enfin, ma douce amie Maty m’a conseillée une série de 10 épisodes de podcasts produits par Nouvelles Ecoutes, intitulée “La politique des Putes”. Le thème est ici également abordé par des TDS. Je trouve ce podcast plus politiquement engagé que le précédent, mais c’est justement ce qui m’a plu, il m’a ouvert de nouvelles perspectives de pensée et d’interrogations. Beaucoup de questions sociétales y sont soulevées, car finalement on peut légitimement se demander, par extension, si la sexualisation n’est pas une forme de prostitution ? Bref, vous l’aurez compris, ce podcast est extrêmement riche et vraiment édifiant, j’ai trouvé chaque témoignage fort et extrêmement courageux.

Enfin, que l’on soit bien clair : je ne débattrai pas de savoir ici, si oui ou non, la prostitution devrait être interdite ou tolérée voire même acceptée (même si en filigrane, j’imagine que vous devez vous faire votre idée), non pas que je n’ai pas d’avis là-dessus, bien au contraire, (j’en ai un et je le crois honnête) mais plutôt de simplement vous exposer divers contenus pour enrichir votre opinion. Je n’ai de toute façon pas la prétention de balayer tous les tenants et aboutissants et il serait d’ailleurs impossible de tout faire tenir en un seul et même article qui puisse être digeste pour vous. Toutefois, il est possible que je publie d’autres articles en fonction de mes prochaines lectures (même s’il est fort probable que ceux-ci traitent de ce sujet dans l’histoire, qui est tout de même le pans qui attire le plus mon attention).

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Vous pouvez consulter les précédentes éditions de ma série “Dans ma bibliothèque” : Glamour Hollywoodien // Destins de femmes féministes // Roaring 20’s & babydolls // “Esprit es-tu là ?

Ma routine maquillage vintage ✨💄

Et bien ! Avouez que vous pensiez que les poules auraient des dents au moment où ce post aurait été publié ! Il fut un temps (oui un temps fort lointain) où je vous avais demandé sur Instagram des suggestions de sujets pour mon blog. Parmi les réponses reçues, beaucoup tournaient autour de maquillage et notamment de ma routine quotidienne. Je ne suis pas sûre que ce soit si original, mais peut-être que ça vous donnera des idées. J’ai longtemps hésité sur le format à vous proposer : je trouvais la vidéo plus adaptée mais je n’y connais pas grand chose (Mamie est vintage jusqu’au bout) (bon en vrai je déteste me voir parler à l’écran) alors plutôt que de tergiverser encore, je me suis enfin décidée à vous faire cet article à l’écrit, dans lequel je me sens bien plus à l’aise !

Alors pour commencer, petit disclaimer : je fais très attention à ce que j’achète en termes d’alimentation, de soins etc, toutefois je suis un peu moins regardante pour le maquillage. Je privilégie bien sûr des marques vegan, ou tout du moins cruelty free, j’essaie de passer doucement aux produits plus naturels, toutefois inutile de me houspiller sur la composition ou autres car je sais que tout n’est pas parfait. J’essaie de rationaliser au mieux aussi en terme d’efficacité, de couvrance/pigmentation et de prix (car on ne va pas se mentir : les produits vegan, naturels et efficaces représentent bien souvent un budget conséquent).

Petit rappel à toutes fins utiles (vu que j’en parle beaucoup dans mon post) : une marque dite cruelty free s’engage à ce qu’aucun de ses produits ne soit testé sur les animaux (ni même par des tiers dans la chaine de production), vegan signifie qu’en plus d’être cruelty free, la marque n’utilise aucun ingrédient d’origine animale dans sa composition (par exemple cire d’abeille proscrite dans les rouges à lèvres). Attention : une marque vegan ne signifie pas qu’elle est bio ou encore naturelle (car je constate que beaucoup d’acteurs jouent sur ces termes pour nous faire passer des vessies pour des lanternes, et ça, ça me chiffonne allègrement).

De la même manière donc avec laquelle je vous avais parlé de ma routine manucure (et de comment je m’y prends pour entretenir mes ongles longs), ou encore de comment je suis passée aux soins naturels et sans silicones pour mes cheveux, voici maintenant mes conseils et produits fétiches pour réaliser mon maquillage quotidien, lequel peut potentiellement varier d’un jour à l’autre, mais en voici les grandes lignes !

Je m’inspire principalement des caractéristiques propres aux années 50 et assez iconiques de l’époque : sourcils ultra dessinés et épais, eyeliner appliqué en “virgule” (ou oeil de chat), bouche rouge et teint parfaitement unifié. C’est typiquement le genre de maquillage que l’on associe au look “pin-up” ou encore celui de Dita Von Teese, mais avant d’être tout cela, c’était surtout le look de l’époque et donc de nos mamies, et il est, je trouve, d’une élégance folle et s’associe à toutes les tenues !

C’est mon maquillage de réconfort, certes un peu chargé mais extrêmement féminin à la fois, et je trouve qu’il permet de véritablement “finir” le look, que vous souhaitiez rehausser une tenue plus classique ou aller carrément dans le sophistiqué. Pour accompagner le rituel de maquillage (qui me provoque une grande source de calme et dont je ne me sens jamais esclave), j’écoute souvent des podcasts (et si vous aimez les podcasts de crimes, j’ai tout ce qu’il vous faut ici).

Passons maintenant aux choses sérieuses !

1- Le teint 
Etape préliminaire obligatoire : j’applique avant toute chose une base pour les yeux.
Elle permet à votre liner et votre fard à paupières de rester en place tout au long de la journée. C’est pour moi un indispensable pour éviter de me retrouver avec le trait de liner décalqué sur la paupière mobile ! A fortiori, il est particulièrement utile l’été, en cas de canicule, mais aussi évidemment lorsque je me produis sur scène et que je dois faire tenir l’équivalent du rayon fard à paupières de chez Sephora sur mes deux seuls yeux.

> Le produit que j’utilise : je vous conseille l’iconique base Primer Potion d’Urban Decay (vegan) mais qui reste tout de même relativement chère (22€), et son dupe (que j’utilise désormais tout le temps) : la base fard à paupières HD de chez NYX (cruelty free) à 7,90€ (prix imbattable !). (Les deux marques sont toutefois sous l’égide de L’Oréal…)

Pour mon teint, j’applique ensuite un fond de teint léger ou une BB crème, directement au doigt ou avec un beauty blender selon l’effet souhaité. Trouver un produit fond de teint qui me convienne n’a pas été une mince affaire. J’ai en effet la peau très claire (certaines marques me donnaient plutôt un teint de retraité vivant à Nice et ayant abusé du soleil, alors même que j’utilisais la nuance la plus claire !), et je déteste l’effet trop “plâtre” et couvrant. Sans compter que les compositions sont souvent catastrophiques. Je suis bien heureuse d’avoir trouvé celui qui me convient auprès d’une marque qui joue la transparence et le naturel et avec de bien jolis produits : Couleur Caramel !

> Le produit que j’utilise : Celui que j’adore est le Fond de Teint Fluide Hydra Jeunesse dans la teinte 21 (porcelaine). Il coûte 29€ mais fort bien amortis, puisqu’il m’a duré presqu’un an, à raison d’une application par jour ! Je viens d’acheter mon 2e flacon et j’en suis toujours aussi ravie. Et pour ne rien gâcher : ce produit est bio et vegan !
En variante, j’ai découvert récemment un produit plutôt pas mal aussi, la BB crème So’Bio étic BB Cream en teinte 01 Beige nude, offerte par ma Ronsart (qui vient souvent me lire, alors un petit coucou très chère !). Elle est assez épaisse pour une BB crème mais du coup elle fonctionne bien comme fond de teint, et il faut assez peu de produit pour couvrir tout le visage.

Pour achever de me donner bonne mine (et surtout si j’ai abusé de Chardonnay la veille), j’utilise l’anti-cernes correcteur (dans sa teinte la plus claire) de chez AVRIL (7€), marque française très accessible que j’adore et qui est très engagée pour le bio et l’environnement. Leurs produits sont cruelty free et la plupart vegan.

Enfin, je termine mon teint avec une poudre libre pour unifier et matifier. Si vraiment il fait chaud ou que j’ai besoin d’une retouche, je n’hésite pas à me repoudrer légèrement en cours de journée. La poudre que j’utilise actuellement est tout à fait satisfaisante, il s’agit de la poudre fond de teint minéral de chez Lily Lolo, marque cruelty free et spécialisée dans un maquillage minéral 100% naturel. J’utilise la teinte China Doll et celle-ci coûte 19,50€.

> Mon astuce pour rester matifiée toute la journée, sans emmener tout mon bazar : j’utilise un petit pinceau rétractable que je poudre au préalable avec ma poudre fétiche, avant de le mettre dans mon sac.
Je sais que ma routine teint est assez dense, pourtant je n’ai pas particulièrement d’imperfection ou de choses à cacher, mais j’aime beaucoup l’effet d’une peau unifiée. Vous pouvez après la moduler selon vos envies : pour plus de légèreté, un anti-cernes et un peu de poudre peuvent suffire.

2- Les sourcils
Afin de donner plus de densité à mon regard et lui apporter la touche vintage nécessaire, je n’hésite pas à redessiner mes sourcils. Je les épaissis, les coiffe un peu plus en circonflexe et prolonge la ligne (tout en suivant la courbe naturel des poils) pour descendre presque au niveau des yeux, à la Sophia Loren. Pour ce faire, j’utilise un pinceau duo, fort pratique, de chez AVRIL qui est doté d’une brosse et d’un pinceau à poils bien fermes et courts, idéal pour dessiner avec précision les sourcils.

Dans un premier temps, je brosse donc mes sourcils en leur donnant la forme qui me plait (avec le fameux circonflexe), puis ensuite, je vais aller travailler la forme à l’aide d’une crème teintée pour les sourcils. J’utilise celle de chez NYX, la Tame & Frame Pommade Waterproof que j’ai choisie dans la teinte “Brunette“, un marron cendré qui s’associe bien à mes cheveux auburn et à ma peau claire et qui ne coûte que la modique somme de 8,50€ (un excellent dupe de la Anastasia Beverly Hills qui m’a tant été louée, mais qui est excessivement chère !). Je dois en être à mon 4e pot et j’en suis toujours très satisfaite. Sa contenance dure plus de 6 mois, et je trouve la matière très agréable et facile à appliquer, et d’une tenue irréprochable. Je procède en plusieurs étapes : je prélève de la matière avec mon pinceau et je commence par densifier l’intérieur du sourcil comme pour dessiner de “faux” poils et combler les éventuels trous, pour ensuite avoir la main plus légère sur l’extrémité, que je n’hésite pas à prolonger pour un effet hollywoodien !

3 – Les yeux
Nous voici à la partie la plus intéressante, n’est-ce pas ? Le regard de velours !
Vous l’aurez compris : je ne jure que par mon trait d’eyeliner et ce depuis… 12 ans environ (pourtant je vous assure qu’il m’arrive encore régulièrement de louper mon trait, et ça me rend quelque peu hystérique, il est d’ailleurs totalement proscrit de me parler lorsque je m’attèle à cette tâche – gare aux malheureux.ses qui s’y risquent) !

J’ai donc eu le loisir la pénible tâche de m’essayer à un panel d’eyeliners, du plus cher au plus accessible, du plus efficace au pire, et je peux vous dire une chose : en trouver un digne de ce nom est bien plus périlleux que toutes les épreuves de l’Odyssée d’Ulysse. Je ne compte pas tous les recenser ici, je vais me contenter des deux modèles que j’utilise le plus, que j’ai rachetés à plusieurs reprises, qui ne s’assèchent pas en 1 mois, n’ont pas un pinceau détérioré en quelques semaines et surtout, surtout, qui sont suffisamment pigmentés pour faire une belle ligne même au-dessus d’un paquet d’ombre à paupières.

Mon préféré est le “Sex Kitten” de chez Tarte : déjà, car j’adore son nom et son capuchon avec une tête de chat (marketing, ton univers impitoyable), mais surtout il dure je pense environ 6 mois, a une pigmentation noire incroyable (même par-dessus des fards irisés),  un pinceau très facile d’application et surtout il répond à sa promesse : faire des yeux de chat ! De plus, la marque est vegan (certifiée par PETA), alors pour moi, il a tout bon ! Il coûte 19,90€.

Son alternative n’est ni cruelty free ni vegan (c’est bien ce qui m’embête), mais c’est un eyeliner iconique (on peut le voir dans sa version old school sur les publicités des années 60), raison pour laquelle je le mentionne tout de même : le REVLON colorstay liquide noir intense. Il tient sa promesse, son pinceau est petit, très précis, c’est un produit très efficace et assez peu cher (autour de 10€) et il me dure plusieurs mois.

Du côté des palettes…
Je ne vais pas être très originale, et bien que je sois une makeup junkie, je n’achète pas touuuutes les palettes (qui a besoin de 30 palettes, franchement ?) et je ne teste pas forcément les nouvelles marques. La seule qui m’ait réconciliée durablement et pour de bon avec le fard à paupières, c’est TOO FACED (marque vegan), et pour cette raison, je n’utilise presque qu’elle pour les fards. Ma préférée est sans conteste la Sweet Peach (je suis absolument fan des teintes roses, irisées et chaudes qui se marient bien avec mon teint), j’adore aussi celle au chocolat. Je trouve que la pigmentation est incroyable et l’odeur divine (les palettes comme les maquillages de ces gammes sont souvent infusées à la pêche ou au chocolat). Sur la photo qui illustre l’article, je suis maquillée avec la Sweet Peach.

(Outre cette considération, en collectionneuse et obsessionnelle de maquillage ancien, j’ai découvert récemment que la ligne SWEET PEACH de Too faced avait probablement été inspirée d’une très vieille collection de la marque iconique AVON, très ressemblante en terme de design et de thématique, vous n’avez qu’à voir ci-dessous. Elle s’appelait alors à l’époque Pretty Peach ! La ressemblance est frappante, je vais enquêter et peut-être même en faire un post, tiens !)

Autrement, j’aime aussi beaucoup la palette Walk of Shame de Charlotte Tilbury (avec des teintes brunes, pourpres et rose doré, comme c’est étonnant !). (La marque est cruelty free.) Et j’aime aussi Urban Decay et Zoeva.

Des cils de biche :
Pour un regard digne de Betty Boop, deux mascaras que j’ai testés à plusieurs reprises et de deux marques dont j’ai préalablement parlées : l’iconique “Better than sex” de Too Faced (effet va-va-voom assuré ! 26€) et le Lights, Camera de chez Tarte (25€).

Pour un effet plus discret, j’adore ceux de chez Alverde mais malheureusement indisponibles en France. Ils sont distribués dans les magasins DM en Allemagne et si vous avez l’occasion, je vous conseille d’y faire un tour ! Les Allemands sont beaucoup trop forts en produits naturels bio et efficaces et les prix défient toute concurrence ! (Chez Alverde, il faut compter environ 4€ pour un mascara…)

4 – Les joues
(Bon, on est d’accord que ça pouvait s’associer au teint, mais je préférais aller dans l’ordre de mon rituel de maquillage !)
Alors, certes, attention à l’analogie : l’highlighter ne fait pas partie du maquillage des années 50, toutefois pourquoi se priver du peu que ce monde moderne nous offre d’intéressant ? J’ai donc ajouté ce geste à ma routine, et j’alterne, selon l’effet souhaité entre deux types de produits.

Pour sortir le grand jeu, je mise sur un highlighter du feu de dieu et ceux de chez Ciaté font parfaitement le travail. J’ai le fameux “Roger Darling” de la collection Jessica Rabbit (31€), et le Glow Too (en teinte Moondust, 28€) et je trouve qu’ils sont tous les deux très pigmentés (en tout cas suffisamment pour donner le teint glowy que je recherche). De plus, la marque est vegan (certifiée PETA).

En alternative beaucoup plus soft (et donc moins pigmentée), j’aime beaucoup les Perles Sublimatrices de la marque bio et naturelle dont je vous parlais plus haut, Couleur Caramel (29,90€). L’effet est suffisant pour un maquillage de jour plus discret et j’aime bien l’éclat que donne le produit à ma peau.

Pour les blush, je n’ai pas de marque fétiche et j’en possède quelques uns avec lesquels je tourne selon mon humeur. Pourtant, j’ai beau en mettre tous les jours, j’ai l’impression de ne jamais arriver au bout. Vous avez déjà fini un blush ici ? Car moi, jamais !

5 – Le rouge à lèvres
Voici donc la partie la plus épineuse car je n’ai jamais osé compter le nombre de rouges à lèvres que je possède et cela relève presque du fétichisme je crois… Contrairement aux blush, j’en ai finis énormément, les ai parfois rachetés, parfois pas. Mon préféré de tous les temps étant une série limitée, je n’ai jamais pu le racheter…

Alors je vous préviens, l’une de mes marques fétiches en rouge à lèvres n’a aucun engagement écologique ou éthique, c’est ma seule réelle entorse (il me semble) à mes convictions. L’exception qui confirme la règle dirons-nous, mais je mentirai en disant que je n’aime pas leurs rouges à lèvres. Le modèle en question est le Rouge Velvet Matte de chez Louboutin : sa pigmentation est incroyable, il tient toute la journée, ne file pas et son étui est magnifique. C’est un objet aussi beau que précieux et efficace (mais il peut vu son prix… 85€ ! Le mien m’a toutefois été offert par mon cher Doren Pirecci).

Les deux autres marques que j’affectionne sont toutes deux cruelty free et sont un bon compromis de glamour et d’efficacité : la première c’est – encore – Charlotte Tilbury, je mets notamment la teinte “Super Sexy” (un marron assez chaud) lorsque je veux éviter le rouge. Quant à l’autre marque, c’est un incontournable de la beauté dans un esprit vintage et qui vient des USA : Besame Cosmetics. J’adore leurs produits, extrêmement fidèles en teintes et packagings aux produits des années 20 à 60 (et vous savez peut-être que je collectionne le maquillage ancien..). Ils produisent aussi très souvent des collections limitées inspirées par des anciens films Disney et s’inspirent des couleurs authentiques des dessins d’époque. Ils ont notamment créé une collection pour les 80 ans de Blanche-Neige ou encore autour de La Belle au bois dormant.

J’ai essayé pas mal de produits de chez eux qui m’ont convaincue, dont le rouge à lèvres rouge (“Waterlily Blossom Red“) de la collection Disney Peter Pan “Mermaid Lagoon”, malheureusement il s’agissait d’une édition limitée… Si l’une d’entre vous veut s’en séparer à tout hasard, je le lui rachète illico ! Hahaha !

6 – Fixer son teint
La touche finale pour rafraîchir le teint et le faire tenir toute la journée ? Un spray léger d’eau florale, j’utilise la même que celle qui me sert à nettoyer ma peau matin et soir. Je prends de préférence une eau florale à la rose.
Pour une soirée ou une scène, je fixe mon maquillage avec un spray de maquillage professionnel, j’aime beaucoup celui d’Urban Decay, “All Nighter” ou le “Hangover” de Too Faced.

Et voilà ! J’allais dire “c’est tout”, mais je crois que ce n’est pas vraiment l’expression appropriée !

J’espère que ces petites recommandations sans prétention vous auront été utiles, et n’hésitez pas à me donner les vôtres dans les commentaires 💌