Loretta Banana

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Mes bars à cocktails préférés à Paris #1

Dans ma quête des lieux et adresses d’un Paris artistique, gourmand, élégant, vintage et glamour, je vous livre ici une première édition des bars à cocktails dans lesquels j’adore aller déguster un negroni ou une spécialité du lieu !

Il est 17h, votre cerveau commence à surchauffer au bureau et vous rêvez d’un lieu cosy et glamour pour siroter votre Old Fashioned à la Don Draper ? Vous êtes au bon endroit ! Si vous me suivez sur Instagram, vous avez certainement coutume de me voir arpenter les bars à cocktails et je suis donc devenue auprès de mes ami(e)s un vrai guide du routard de l’afterwork. Je vous garantis donc une sélection (qui s’étoffera d’autres posts car je ne veux pas que vous frôliez la gueule de bois) qui vous donnera un goût de reviens-y ! 🍸

Mes critères ? Un cadre coquet, des prix raisonnables, des cocktails originaux ET délicieux (ce n’est malheureusement pas toujours le cas vous en conviendrez) et une ambiance chouette et pas prétentieuse.

  • Le Lone Palm 

Ne cherchez pas, c’est mon préf’. J’aime absolument tout là-bas : de la déco façon Californie des années 50 à la carte des cocktails (suffisamment dense pour avoir le choix sans y passer des heures) à la musique jouée s’échappant d’une vieille platine… Les cocktails sont vraiment délicieux, même si j’ai une préférence pour le Palm Springs que je prends à chaque fois, et les prix, plus que corrects (10 à 12 euros max). Les garçons au bar sont toujours très cool, servent super rapidement et si vous ne venez pas trop tard, vous trouverez toujours une petite place. Bref, on s’y sent bien, la musique est chouette, et on se régale. Pour ne rien gâcher, le lieu est idéalement situé dans l’une des petites rues perpendiculaires à la rue de la Roquette à Bastille, loin du tumulte de la place.
Ma Note : 🍸🍸🍸🍸
Le Lone Palm
21 Rue Keller, 75011 Paris

  • Le China

Caché dans une petite rue du quartier de Ledru Rollin, le China est un des lieux que je préfère fréquenter en toute fin de journée. Si la carte est plutôt assez chère, le bar bénéficie d’un happy hour très avantageux qui vous permettra de payer deux cocktails pour le prix d’un. L’établissement s’inspire de la Chine des années 30 et s’étend sur 3 étages : un sous-sol plutôt rock avec des concerts live (personnellement je n’y suis jamais allée), une très grande salle au rez-de-chaussée (celle de la photo que j’ai prise) et un étage avec un hall lounge où l’on peut s’installer ainsi qu’un petit boudoir au fond du couloir, duquel s’échappe des notes de jazz.

Bien que l’établissement soit donc assez grand, il est toujours extrêmement fréquenté, c’est pourquoi je vous conseille vivement de réserver (si vous dînez) ou d’arriver très tôt (vers 17h) le weekend pour vous assurer d’avoir une table. J’adore l’atmosphère très jazzy et très “velvet” du lieu, renforcé par son éclairage rouge, parfait pour un date ou pour retrouver une amie que vous n’avez pas vue depuis un moment.
Ma Note : 🍸🍸🍸
Le China
50 Rue de Charenton, 75012 Paris

  • Le Tiki Lounge


Aloha
! Dépaysement assuré au 26 bis rue de la Fontaine au Roi, dans le 11e arrondissement.
Nul besoin de billets d’avions, il vous suffit de pousser la porte du Tiki Lounge pour vous immerger dans une ambiance hawaïenne des années 60, ressuscitant les fameux bars tiki si propres à l’Amérique de l’époque. Fauteuils en rotin, poissons exotiques transformés en lampes et bande-son exotica ou calypso, tous les éléments sont réunis pour passer une soirée sous le signe des tropiques. Quant aux cocktails ils sont fins et raffinés, on y sert des classiques comme le Zombie ou le Mai-Tai mais aussi des créations originales. Evidemment, soyez sûr.es que lorsque j’y vais, je sors ma plus jolie robe à imprimé hawaïen !
Ma Note : 🍸🍸🍸🍸
Tiki Lounge
26 bis, rue de la Fontaine au Roi – 75011 Paris

  • Le Moonshiner

En grande adepte des speakeasy (ces lieux secrets où l’on consommait de l’alcool en toute illégalité pendant la prohibition et où l’on y parlait doucement pour ne pas se faire repérer, d’où le terme “speak easy”), j’ai évidemment un petit penchant pour le Moonshiner. Caché derrière une pizzeria (il faut pousser la grande porte du frigo au fond pour y pénétrer), ce bar à cocktails me procure toujours une certaine fascination avec son mobilier art déco ! J’aime son ambiance tamisée et sa playlist souvent composée de grands classiques de jazz, en revanche j’aime beaucoup moins que le bar devienne étouffant dès 19h passé. En effet, si vous n’êtes pas sur place à 18h, vous aurez tout le mal du monde à trouver une table où vous installez… Et les cocktails étant relativement chers (14€ environ), j’avoue que je trouve frustrant de ne pas pouvoir le siroter paisiblement. Mais j’imagine qu’il s’agit là de la rançon du succès.

Cependant, l’adresse mérite évidemment d’être visitée, au moins pour sa déco et pour le cocktail “Mûre mûre” que j’aime beaucoup !
Ma Note : 🍸🍸🍸
Le Moonshiner
5, rue Sedaine, 75011 Paris

  • Le Shake’N’Smash

Je fréquentais assidument l’ancêtre du Shake’N’Smash à l’époque où j’habitais le quartier de République, et c’est aujourd’hui le fils des anciens propriétaires qui y officie. Il a gardé la passion pour l’imprimé léopard de sa maman, qu’il a modernisé en ajoutant une touche boudoir très luxueuse ! On y déguste donc désormais des cocktails délicieux dans une ambiance bon enfant, et j’avoue que je m’y sens tellement bien que j’ai déjà organisé mon anniversaire par deux fois dans leur petite salle du fond, que l’on peut privatiser. Mon cocktail favori est sans hésitation le “Basilic Instinct” : aussi frais qu’un mojito, mais bien plus chic et original, avec sa note de basilic !
Ma Note : 🍸🍸🍸🍸
Le Shake’N’Smash
87 Rue de Turbigo, 75003 Paris

Et voilà ! Voici donc ma première édition de mes bars à cocktails fétiches achevée, promis j’en referai une nouvelle très bientôt ! J’espère que celle-ci vous aura plu et surtout n’oubliez pas : les cocktails sont bons, mais à consommer avec modération ! Tchin !

Escapade dans le temps au Musée des Arts Forains


La semaine dernière, et à l’occasion du Festival du Merveilleux qui se tenait entre fin décembre 2017 et tout début janvier 2018, je me suis rendue pour la deuxième fois et pour le plus grand bonheur de mes mirettes au Musée des Arts Forains, aux Pavillons de Bercy dans le 12e arrondissement.

Et bien que le musée n’ait pas foncièrement changé depuis ma dernière visite il y a 3 ans, la magie, elle, est aussi restée intacte. Ce lieu me fascine depuis mes sorties de jeune adulte, lorsqu’un jour, au détour d’une déambulation nocturne à bercy Village, j’ai entraperçu l’allée festive et délicieusement rétro dans laquelle semblait se dérouler une soirée privée. Curieuse et interloquée, j’ai découvert l’existence d’un lieu qui semblait figé dans le temps, regorgeant de mystères et d’histoire, et n’ai entrepris de le visiter qu’il n’y a peu de temps, finalement.

Il faut dire que le musée des Arts Forains n’est pas si aisé d’accès : il ne se visite que sur rendez-vous et votre sortie doit donc être planifiée à l’avance, et j’avoue que je n’avais jamais osé franchir le cap… Jusqu’à ce que je découvre le Festival du Merveilleux et ses journées “portes ouvertes” pendant lesquelles il est possible d’accéder au Musée sans rendez-vous préalable et au gré de son envie. Je vous conseille cependant de booker vos tickets en ligne comme je l’ai fait, ce qui vous évite de devoir faire la queue une fois arrivé. Car oui, le musée étant assez peu accessible le reste de l’année, il est facilement pris d’assaut pendant ces quelques jours ! Toutefois si vous ne pouviez pas attendre Noël prochain (ce que je comprends aisément !) alors organisez votre visite en direct avec le Musée (j’imagine que le côté plus intimiste et moins effervescent doit ajouter à la magie du lieu).

J’aimerais tenter de vous résumer cette expérience en mettant des mots sur cet endroit, mais ce musée est tellement unique qu’il me semble difficile de s’arrêter à quelques adjectifs ! Il me rappelle d’ailleurs indéniablement la saison 4 d’American Horror Story et son “Freak Show” qui se déroule dans un cirque tombé en désuétude. L’atmosphère est sensiblement la même, bien que vous ne trouverez là-bas aucun freak ni malaise, mais uniquement fantaisie, magie et artistes en tout genre ! De Phil le danseur de claquettes et ses inspirations années 20 à cette acrobate canadienne qui s’envole dans les airs à l’aide d’un cerceau ou de voiles suspendus.

Mais ce qu’il ne faut pas rater, au Musée des Arts Forains, c’est son essence même : vous y découvrirez, à travers différents salons (Salons Vénitiens, Magic Mirror dont je vous parlerai plus bas ou encore la petite ruelle transformée en jardin poétique) une collection d’objets et de manèges parfois centenaires et issus du monde forain ou du spectacle. Des trésors dépoussiérés et reprenant vie à nouveau : chevaux de bois, stands de tir d’époque, automates et carrousels offrent un spectacle d’une autre époque. Quelle surprise de voir petits et grands pédaler sur un manège de vélocipèdes d’époque, vieux de plus de 100 ans !

Mais en ce qui me concerne, l’endroit le plus magique n’est autre que le Magic Mirror. Contrairement à ce que la plupart des gens imaginent, ce salon n’est pas une galerie de glaces, mais une salle de bal itinérante des années folles, circulaire, avec du parquet au sol et habillée de plus de 600 miroirs biseautés. Ainsi, les danseurs reflétés dans le miroir tout autour de la salle donnaient l’impression qu’ils étaient encore plus nombreux qu’en réalité ! Ce lieu chargé d’histoire est un trésor du patrimoine : il n’en existe plus que 5 dans le monde !

Vous l’aurez compris, je n’aurai d’autre recommandation que de rentrer dans la danse du Musée des Arts Forains ! Et que le spectacle commence…

Musée des Arts Forains – Visite à booker en ligne ici 
53 av des Terroirs de France
75012 Paris

Ma nuit au Moulin Rouge (suite et fin)

Nous revoici pour le volet 2 (et final) de ma soirée au Moulin Rouge. 

Tout d’abord, je tiens sincèrement à remercier l’équipe du Moulin Rouge pour leur accueil et leurs anecdotes sur l’histoire du lieu car cela a ajouté à la magie de mon expérience. Mais avant toute chose, j’aimerais recontextualiser mes impressions sur la revue Féerie : j’avais en tête un cabaret avec des danseuses ultra glamour autour d’une figure de proue façon Mistinguett ou Satine dans le film de Baz Luhrmann. Quelque chose de très canaille, fripon voire glamour à l’excès. Mais il faut dire qu’à force de fréquenter des cabarets burlesque, ma vision de ce genre de show s’est forgée avec un imaginaire très marqué, très Dita Von Teese (ou dans un univers plus cartoonesque, Jessica Rabbit). Et si c’est ce que vous recherchez, je serai tentée de dire que le Moulin Rouge n’est peut-être pas le lieu pour cela.

Pour autant, j’ai passé une soirée magnifique, le lieu à lui seul ayant dépassé toutes mes espérances : la salle de spectacle est d’une beauté spectaculaire (le Moulin a été entièrement rénové dans les années 50 par Jo France et le peintre Henri Mahé suite aux dégâts de la Seconde Guerre Mondiale pour lui redonner toute sa splendeur d’antan) et j’ai eu l’impression de vivre un petit rêve éveillé, à naviguer dans les allées de ce lieu qui semble figé par le temps (sans pour autant sentir la poussière). Il suffit juste de pénétrer dans les murs feutrés du Moulin Rouge pour s’imprégner et sentir toute l’histoire, tous les fantômes qui semblent continuer de vivre (et danser) dans ce haut lieu historique de Paris.

Depuis 1955, le Moulin Rouge a enfin repris ses lettres de noblesse et vu défiler bien des artistes qui s’y sont révélés (Charles Trenet, Charles Aznavour…) ou y ont juste passé la soirée, de l’autre côté de la scène ! (J’ai ainsi découvert qu’Elvis Presley y faisait une halte à chacune de ses visites Parisiennes et qu’il aurait eu le béguin pour l’une des danseuses de French Cancan…) !

La dernière revue en date, Féerie (celles-ci ont toutes un nom en « F » selon la superstition devenue tradition instaurée par Jacki Clérico, le successeur du Moulin), est celle que j’ai eu l’occasion de voir. En quelques chiffres (qui donnent le tournis) : « Féerie » est composée d’une troupe de 80 artistes, dont les 60 Doriss Girls recrutées dans le monde entier et de 1 000 costumes de plumes, de strass et de paillettes réalisés dans les ateliers parisiens les plus prestigieux.

Pour faire de la danse de cabaret et être plutôt pointue sur le sujet (je crois), je vous confirme que les costumes sont d’une beauté et d’une minutie rares et épousent parfaitement les mouvements et les chorégraphies. D’ailleurs, c’est l’une des choses que j’ai préférées dans le spectacle (on ne se refait pas !). J’ai été aussi transcendée par ce que j’appelle les Chorus Girls (les danseuses souvent placées dans le fond avec des costumes spectaculaires et des chorégraphies très « cabaret ») qui évoluent avec grâce et un glamour maîtrisé. Plumes, paillettes et talons virevoltent dans des danses savamment orchestrées et thématisées : French Cancan, le cirque et ses lionnes (les Doriss Girls habillées comme des fauves séducteurs), et des numéros s’imprégnant d’histoires et ou de pirateries !

J’ai été moins transportée cependant par les danses des hommes (les Doriss Dancers) qui, à mon sens, sont trop policés et s’intègrent moins bien au spectacle (je crois que j’aurai préféré qu’ils jouent la carte de l’extrême avec un côté plus drag queen – la grandiloquence est mon art de vivre) ainsi que par les musiques quelquefois un peu vieillottes et caricaturales (pourtant enregistrées par un orchestre de 80 musiciens et 60 choristes). Mais une fois encore, ceci n’est que mon avis et je tente d’être le plus objective possible et sincère pour vous donner une opinion honnête.

Je dois également absolument vous évoquer l’un des numéros les plus étourdissants du spectacle : l’aquarium ! Alors que le spectacle suit son cours, le parquet disparaît sous la scène pour laisser surgir un immense bassin transparent… fourmillant d’anacondas ! Arrive alors l’une des danseuses qui plonge dans l’aquarium et se met à exécuter une danse de sirène parmi les serpents. Le numéro est saisissant, aquatique, surprenant et la jeune femme intègre complètement les reptiles à son numéro ce qui ajoute à la superbe de la chorégraphie. Je suis très réfractaire aux animaux en captivité dans les spectacles, cirques, zoos, mais je dois admettre, en mettant de côté mes convictions, que le numéro fait son effet. (A noter que cet aquarium a été intégré depuis les années 1960 afin de renouer avec le faste et l’extravagance de l’époque !)

Enfin, j’ai été très surprise par la qualité des mets proposés ! Tout le personnel était aux petits soins et d’une gentillesse incroyable, bien sûr, mais les dîners-spectacles de cabaret ont souvent une vilaine étiquette qui leur colle à la peau (pailletée) qui voudrait que la qualité des plats soit médiocre. Rien de tout cela au Moulin Rouge ! Les cuisines sont tenues par le chef David Le Quellec et on y sent un véritable désir de faire vivre le lifestyle à la Française, jusque dans les assiettes ! Le pari(s) est donc réussi, même pour moi qui suis végétarienne (ce qui est parfois difficilement compatible avec ce genre de lieu). Et les desserts sont à tomber, eux aussi !

Vous l’aurez donc compris : j’ai passé une soirée magique au Moulin Rouge et j’ai été abasourdie par le lieu ! Je regrette juste quelques petits détails sur la revue, que j’attendais peut-être un peu plus excessivement glamour, mais la technique et la grâce des danseuses ainsi que leurs costumes m’ont vite fait oublier ce détail. C’est également un spectacle tout public qui joue plus sur les codes de la revue que du cabaret et peut donc divertir tous les âges.

J’en suis ressortie avec des paillettes plein les yeux et la musique du French Cancan dans la tête pour le reste de la soirée. Oui définitivement, Paris et son Moulin Rouge sont une fête ! ✨

(Un grand merci au Moulin Rouge pour cette expérience magique et à Rose Grey pour avoir pensé à moi)

Ma nuit au Moulin Rouge 1/2


« La Lune est trop blême, pose un diadème, sur tes cheveux roux… »

OK, le titre est un poil racoleur, et peut-être un peu polisson, certainement à la hauteur de mon excitation lorsque j’ai appris que j’aurai l’occasion de vivre quelque chose dont je rêvais depuis toujours : passer une soirée au Moulin Rouge. Et comme je suis une grande bavarde et que j’ai vraiment un préambule assez conséquent à vous délivrer , j’ai décidé de scinder mon récit en 2 posts distincts pour éviter de vous perdre en route, ou dans les loges des danseuses, bande de chenapans !

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été attirée par ce lieu, même depuis toute petite, et la magie qu’il pouvait susciter en juste trois mots… Le Moulin Rouge… Quelque chose d’un peu interdit, espiègle, peut-être, mais surtout d’esthétique à la fois, fait de femmes coquettes et apprêtées, portant de jolies robes virevoltantes et de messieurs à chapeau haut de forme. Ma fascination pour le cabaret s’est ensuite renforcée par les nombreuses œuvres d’art qui ont pu graviter autour du Moulin, des peintures de Toulouse Lautrec, en passant par les affiches iconiques des années 20 et sa figure de proue, Mistinguett (dont je vous parlerai justement plus bas), jusqu’au film de Baz Lurhmann qui figure dans mon top 5 de mes films fétiches, évidemment. (Pour la petite anecdote, je stoppais TOUJOURS net la VHS – mon dieu ça ne nous rajeunit pas – après la scène d’amour entre Nicole Kidman et Ewan Mc Gregor et leur medley féérique façon Méliès dans le feu éléphant, pour éviter de devoir supporter 1 journée de déprime en raison de la fin tragique).


Et mon obsession n’a jamais fait que grandir un peu plus chaque jour, sans pour autant que je me décide à pousser les portes scintillantes du Bal du Moulin Rouge. Chose curieuse puisque si un endroit nous fascine tant, il semble décidément invraisemblable de se priver d’y aller, surtout lorsqu’on habite Paris ! Pourtant, j’ai traîné mes salomés à paillettes plus d’une fois jusqu’au métro Pigalle mais jamais pour assister à l’iconique Revue de Cancan. Et invariablement la même scène se produisait : je m’arrêtais en plein milieu du boulevard, en face de ce moulin illuminé, comme subjuguée, et je repartais toujours bien sûr avec sa photo dans mon téléphone.


Et puis 2017. Je prends comme seule résolution de me faire le grand chelem des cabarets, parce qu’après tout, il est grand temps que je me nourrisse de tous ces endroits pour m’inspirer, d’autant plus grâce à ma pratique de la danse d’éventails.

Chose curieuse : je reçois à ce moment-là une carte de vœux (de Do It In Paris, si vous voulez tout savoir) dessinée avec une scène centrale sur le boulevard de Clichy et son scintillant Moulin Rouge. Bien sûr, ce n’est qu’une carte, mais je la trouve si jolie et je la perçois tellement comme un signe à ce moment précis que je me dis que, oui, définitivement, cette année, il faudra VRAIMENT que je me décide à y aller.

Une semaine plus tard, je recevais dans ma boite mail une invitation pour passer une soirée au Moulin Rouge. Hasard ou coïncidence, peu importe, mais je voyais juste cela comme un signe un peu magique. (Pour la petite anecdote² (quand je vous disais que j’étais un vrai moulin à paroles..) : j’organisais malheureusement un événement professionnel le soir même de l’invitation. Pourtant, je ne voyais pas comment je pourrais manquer l’occasion. La suite a été faite de larmes et de sang, mais ma soirée professionnelle a bel et bien été décalée – et je remercie d’ailleurs l’une de mes collègues, S., qui se reconnaîtra si elle passe par ici, pour avoir été si bienveillante et me laisser accéder à ce petit rêve que je touchais du doigt).

Avec Jess, nous comptions les jours qui nous séparaient de cette soirée si spéciale, et j’en ai d’ailleurs profité pour me replonger dans mes lectures sur le sujet. A ce titre, je ne saurai que trop vous conseiller le livre “Moulin Rouge” de Christophe Mirambeau aux éditions Assouline (en vente d’ailleurs dans la boutique du Moulin) qui est assez concis mais ponctué de très jolies images d’archive, dont notamment celle de l’éléphant géant installé sur l’arrière du Moulin et qui accueillait en son sein ces messieurs pour assister à des danses du ventre privées (les lapdance de l’époque, en somme). Si vous ne connaissez pas cette anecdote, je vous invite à lire cet article (en anglais) sur l’un de mes blogs fétiches.

Avant donc de vous livrer mon impression globale sur la revue Féerie à laquelle j’ai assistée dans un second post (oui, je suis une vraie petite teigne du teasing), je souhaitais vous dire quelques mots sur la collaboration qui était mise en lumière lors de l’événement. Plus haut, je vous disais à quel point le Moulin Rouge était associé pour moi à l’image des affiches des années 20 telles celles de Charles Gesnar à travers des illustrations puisant dans l’Art Deco et la joie de vivre des Années Folles.

La vedette de ces illustrations – et du Moulin Rouge – était sans conteste la célèbre Mistinguett, et le cabaret a donc décidé de puiser dans les archives et de dépoussiérer ces œuvres joyeuses et rappelant le faste de l’époque  en s’associant à MAISON LECONTE, spécialiste de la décoration et du papier peint et dont les collections s’inspirent de la capitale, pour donner naissance à “Moulin Rouge Folies”. Frises et papiers peints se réinventent avec des designs originaux et éminemment modernes pour redonner vie à l’extravagance des revues du Moulin Rouge.

J’ai été totalement conquise par les jolis éléments de décoration proposés (vous pouvez en avoir un aperçu dans le post (merci pour les photos Jess !) mais également sur le site de Maison Leconte) et je m’imaginais déjà parfaitement avec la frise “Coup de Chapeau” dans mon salon ! J’ai trouvé l’idée de collaboration vraiment intéressante et je verrai tout à fait ce genre de choses dans un hôtel hyper moderne, preuve que le rétro et le contemporain peuvent parfaitement cohabiter !

J’espère que ce premier post vous aura intéressé et permis d’entrer un peu plus dans les coulisses spectaculaires du Moulin Rouge, et restez dans les parages pour la seconde partie ! Je vous laisse, j’ai lever de gambettes ! 💋✨