Loretta Banana

Year: 2018

Eloge de la féminité : partie 1

Ahhh, la féminité ! Un grand mot qui résonne presque parfois comme un gros mot. Je m’attèle ici à un sujet qui n’est pas des plus simples à traiter (et que j’espère exprimer comme il faut), mais pourtant je me sens légitime à l’effleurer, ne serait-ce que par ces quelques lignes, tant il me fait autant de bien, mais parfois aussi un peu de mal, quand j’y pense.

Récemment, une amie qui m’est chère, Laëtitia du blog Eleusis & Megara, postait sur son Instagram une très jolie photo d’elle sur laquelle elle portait une robe rouge extrêmement féminine, puis elle s’interrogeait sur la question de la féminité dans sa légende, expliquant qu’elle avait parfois du mal à l’assumer et l’extérioriser notamment avec ce genre de vêtement, un peu trop glamour et qui passe difficilement inaperçue. Puis elle parlait ensuite de moi, et de ma façon d’assumer mon style et ma personnalité qui, il est vrai, est assez féminine. J’ai bien sûr été très touchée, mais bien qu’aujourd’hui cela paraisse assez naturel aussi bien pour moi que vis à vis des autres, cette manière de vivre ma propre féminité n’a pas été toujours aussi simple. J’aurais plutôt tendance à l’expliquer comme un chemin de croix, et c’est la raison qui m’a poussée à écrire ce post que je préfère scinder en plusieurs parties pour en faciliter la lecture.

Être féminin.e

Car oui, on dit bien “être féminine”, pour parler d’une femme coquette, mais jamais “d’être féminin”. Pourtant, je ne trouve pas cela si saugrenu que cela de vouloir l’employer au masculin. La féminité n’est à mon sens, pas réserver à un genre (et tant pis si ça dérange la bienséance), et un homme a parfaitement le droit de vivre sa féminité, qu’elle soit extrêmement édulcorée ou complètement assumée.

Pour autant, même du côté des femmes, la féminité fait peur.

Elle effraie. Autant celles et ceux qui la reçoivent, que souvent celle (et surtout celui) qui l’émet. Un peu comme si assumer et accepter cette part de femme faisait appel au pêché originel et rappelait quelque chose de dangereux, de sournois, d’artificiel, d’insoumis. Ou tout au contraire, serait juste là pour satisfaire les désirs de ces messieurs. Et c’est d’ailleurs souvent pour cela qu’elle est aussi souvent opposée au féminisme.

Combien de fois ai-je entendu des raccourcis qui me laissent encore pantoise sur le fait qu’une féministe ne devrait pas (sur)jouer de ses atouts, au risque de desservir la cause des femmes ? Ahem. C’est aussi idiot que de jeter le premier bâton de lipstick à celle qui porte une jolie fausse fourrure pour prouver que l’ont peut faire aussi bien que de la vraie, sans faire de mal. Bref, vous voyez un peu l’idée ? C’est précisément ce dont je veux parler aujourd’hui. Le sujet étant si vaste, j’ai essayé de le disséquer sous différents aspects que je découperai en deux articles, en espérant que cette lecture résonnera en vous et que je ne serai pas trop maladroite dans ma manière de vous l’amener !

De l’importance du Féminin

Une bonne fois pour toutes, faisons fi des genres !
OUI, le féminin est important, et NON, définitivement, NON, il n’a pas à rester cloîtré dans un genre en particulier. Tout autant que chaque femme a le droit de jouer des codes du masculin, le féminin devrait pouvoir être vécu de mille et une manières différentes, à la façon de chaque individu, quelque soit son sexe, sa sexualité, et son envie. Je n’ai pas l’intention de rentrer sur un débat concernant les genres, car ce n’est pas mon sujet ici, mais il me semblait nécessaire de l’effleurer car si pour moi la féminité est une partie essentielle de ma personnalité, je ne jugerai JAMAIS par exemple une femme qui ne souhaite pas exprimer complètement la sienne. Et de la même manière j’encouragerai un homme à l’explorer sans honte, juste pour balayer les frontières aveuglantes du patriarcat et essayer de regarder son style de vie et le monde qui l’entoure avec un regard neuf et différent.

Par exemple, on pointe souvent du doigt les hommes jugés trop sensibles avec ce qu’on appelle communément “leur part de féminité”. Je trouve cela idiot et complètement sexiste, et à mon sens un homme qui accepte sa sensibilité est bien plus un Homme que ceux qui prétendent le contraire. Enfin, avouer sa fragilité n’a rien de honteux, être sensible non plus, et je m’étonne même que le parallèle soit constamment fait avec le terme de “féminin”, car je peux vous assurer que certain.e.s femmes en sont totalement dépourvues ! Ce qui m’amène d’ailleurs au point suivant :

Assumer sa propre féminité

Je vais prendre mon histoire car je n’aurai pas de meilleur verbatim à ce jour !
Depuis toute petite, j’ai toujours fait preuve d’une grande coquetterie, sans que mes parents ne forcent quoique ce soit. Je voulais des jupes qui tournent, des hauts qui dévoilent les épaules “comme la fille dans Zorro” et j’aimais piquer le maquillage de ma mère. Comme beaucoup d’enfants en fait. Puis j’ai vécu une puberté assez précoce : hop, les nichons qui pointent sous mon petit tee-shirt blanc à motif poisson de “petite” fille en CM2, les garçons qui regardent et font des commentaires dans les vestiaires, alors que je joue encore à la marelle. Un peu comme si mon corps de femme apparaissait alors que mon innocence était encore intacte, et mon cerveau incapable de gérer ce changement trop brusque.

S’en suit une puberté extrêmement difficile à (di)gérer, le début de mes anxiétés (que je cachais bien sûr), mon corps qui change, et l’impression d’être un monstre (et je n’exagère pas). A cette époque, je me rappelle très sérieusement me dire que je dois certainement être la personne la plus moche sur terre (j’en rigole maintenant, car bon, la plus moche, faut y aller quand même).

Je finis par me cacher sous des survêtements Kappa abominables (qui à mon grand désarroi, et ça ne regarde que moi, sont remis au goût du jour depuis peu) et je rejette toute sorte de féminité en moi. Ce petit manège dure quelques temps pour finalement laisser place à une féminité dépoussiérée, que j’apprends à redécouvrir. Je ne gère plus les codes de féminité que j’avais trop longtemps laissés au placard, mais je me rappelle être fascinée par les stars Hollywoodiennes d’antan et leurs chevelures crantées (certaines choses ne changent pas !).

Britney et X-tina sortent de l’ombre et soudain, je sens cette petite lueur se réveiller en moi. Bien sûr, ça n’a pas été toujours du meilleur goût et immédiat, mais c’est ainsi que ma féminité a commencé à se (re)faire une place dans mon dressing, puis dans ma salle de bains. Doucement, les joggings informes ont laissé place à des pantalons plus étroits, jusqu’à finalement laisser la place à la Femme que je suis devenue, sans honte, sans forcer. Pour autant, je n’arrivais pas à trouver exactement mon style, jusqu’à il y a 4 ans environ. J’étais trop absorbée par ce que les diktats, la mode et la société voulaient bien me faire porter, et j’avais du mal à trouver où épancher ma soif de rétro, de glamour, ni comment la porter !

La peur. La peur d’être “trop”. “Trop” féminine, “trop” apprêtée, “trop” différente. Trop, trop trop.

On y revient toujours… Cette peur injustifiée et qui fait que l’on se gâche, si souvent. Mais c’était sans compter sur ma personnalité de fille têtue, qui ne lâche pas de si tôt son but. J’ai mis de côté ces petites voix qui m’empêchaient d’embrasser complètement ma féminité, et j’ai appris à cultiver ce style, car même si cela ne fait qu’assez peu de temps que je le porte au quotidien en l’assumant complètement (4 ans ce n’est rien comparé à mon âge canonique), il était latent. Car c’est exactement tout ce que j’ai toujours aimé.

Et finalement, cette peur idiote s’est complètement estompée à l’instant où j’ai envoyé valsé mes craintes et où l’envie de m’assumer a pris le pas sur les questionnements. C’était là, petit à petit : le cran, la force d’être qui je voulais, quand je le voulais, et peu importe ce que les gens en pensaient.

Alors bien sûr, se trimballer avec un maquillage de poulette des années 40, en robe fourreau et chevelure bouclée, ça ne passe généralement pas inaperçue. Mais vous voulez que je vous dise ? J’en ai fait mon parti. J’en fais mon affaire, et c’est ainsi que je me sens moi-même, que ça plaise… ou non. (En revanche, croyez-le ou pas mais je me sens mille fois plus déguisée en jeans et Stan Smith ! C’est vous dire ! Pour autant, si vous vous sentez bien avec un survêt’ Kappa, ou avec une couronne de fleurs sur la tête ou que sais-je encore, et que c’est ce qui vous ressemble, alors fichez-vous bien du regard des autres !).

Après tout, on n’a qu’une vie et se priver de choses qui nous font du bien pour la seule et obscure raison qu’est la peur des autres, c’est quand même sacrément dommage, non ? Rentrer dans le moule pour s’éviter un ou deux regards insistants ? Très peu pour moi !

Je suis toujours un peu attristée quand je rencontre des jeunes femmes qui, au cours de la conversation, me complimentent sur mon style puis m’avouent ne pas oser par peur du regard des autres… Je les comprends, bien sûr, mais j’en suis sincèrement contrariée, également. S’assumer en tant qu’individu n’est déjà pas évident pour bien des raisons, alors sortir du moule signifie se démarquer un peu plus de la foule grise, et donc quelque part s’exposer davantage aux regards, aux commentaires et aux critiques.

Mais à cela je répondrais qu’il faut avant tout être en accord avec soi-même, porter ce que l’on a envie, et s’octroyer le droit (et le devoir vis à vis de soi-même) d’être celui ou celle que l’on veut. Préférez-vous être en accord avec ce que vous êtes ou vous préoccuper de ce qu’un tel pensera dans le métro en vous voyant ? Vous ne le reverrez certainement jamais. Et puis, si ça se trouve, il pensera combien vous avez l’air sensationnelle dans cette robe, non ? Et si ce n’est pas le cas, c’est certainement juste qu’il manque sacrément de goût !

Je vais m’arrêter ici pour cette première partie d’éloge de la féminité et je publierai sans (trop) tarder la seconde partie dans laquelle je m’attacherai à parler du regard des hommes, mais aussi et surtout des femmes. Car croyez-le ou non, je le trouve parfois bien plus virulent et malveillant que celui de ces messieurs. C’est un constat qui m’interroge d’ailleurs sur la sororité et la bienveillance proclamée partout sur les réseaux sociaux, mais qu’on oublie bien souvent très vite dans la réalité. Mais avant de vous en parler, je vous remercie de m’avoir lue, et j’espère surtout pouvoir lire vos réactions en commentaire. Ce genre d’article me prend beaucoup de temps et d’énergie et ces sujets sont sensibles pour moi, alors vous lire me permet aussi de remettre en perspective ce que j’écris, mais c’est surtout un échange.

Merci 

 

Danser sur la scène du Lido : un rêve devenu réalité !

Du haut de mon mètre 61, j’ai dansé sur les planches de l’iconique scène du lido, et réalisé un rêve que je n’osais même pas imaginer !

En effet, ce n’est un secret pour personne (ou tout du moins ceux qui me connaissent un tant soit peu) : j’ai toujours eu une obsession pour les cabarets et le music-hall, depuis petite. Cette profusion de plumes, de paillettes, de costumes incroyables et de magie a toujours eu un pouvoir hypnotique sur moi, au point que j’ai fait de cette passion quelque chose d’un peu plus concret, dont je vous parlais justement ici.

C’est donc dans cette continuité que je me suis décidée l’année passée à écumer notre patrimoine de cabarets parisiens, afin d’en connaître leurs coulisses, ou tout du moins leur revue ! Le Moulin Rouge, le Crazy Horse, le Paradis Latin, tous y sont passés, y compris le Lido, le jour de mon anniversaire. Un cadeau magique que mes parents m’ont offert et dont je n’avais pourtant pas parlé ici, alors que j’y avais passé une soirée des plus exceptionnelles !

(Le soir de mon anniversaire)

Et puis un an presque jour pour jour après avoir découvert leur sublimissime revue Paris Merveilles qui m’avait plus qu’enchantée, je me retrouve à être conviée à l’une de leur Masterclass, inédite, suite à un concours organisé par la jolie Ithaablog. Je découvre avec émerveillement qu’elle avait participé elle-même à ce moment privilégié puis trépigne en voyant qu’un concours est proposé pour y participer. Je tente le tout pour le tout et la chance me sourit : je suis sélectionnée !

Autant vous dire que je tremblais d’excitation les jours précédents l’événement, j’avais même du mal à croire que j’allais pouvoir vivre ça. Puis le jour J arrive et l’exaltation laisse place à un peu d’appréhension : vais-je être à la hauteur ? Est-ce que je vais me sentir à l’aise ? Les filles vont-elles être douces et cool ? J’ai à peine eu le temps de stresser que je me presse dans le grand et luxueux hall du Lido où je suis accueillie comme une princesse.

L’équipe est tout sourire et m’offre dès mon arrivée un tee-shirt incrusté de cristaux au nom du Lido. Cela tombe bien : j’avais justement mis pour l’occasion mon tee-shirt Lido customisé par Shourouk et que mon Doren m’avait offert pour Noël. Mais pas le temps de se perdre en rêvasserie, il est déjà l’heure d’enfiler sa tenue de danse.

 

On m’avait prévenue : se munir d’un legging et de baskets mais bien sûr je n’en fais qu’à ma tête et me pointe justement en chausson demi-pointe et body, comme j’ai l’habitude de le faire à mes cours d’éventails. Evidemment je suis la seule à avoir voulu jouer les petits rats du Lido.

Qu’importe, il faut déjà rejoindre l’impressionnante salle de la revue, qui m’avait tant émerveillée lorsque j’étais venue en spectatrice et qui là, me semble démesurément grande. Je suis hypnotisée par les chandeliers et la scène, comme les jolies autres chanceuses qui m’accompagnent pour la masterclass.

Une sacrée équipée de jolies filles, qui bougent toutes extrêmement bien et n’ont rien de débutantes : toutes ont un passé avec la danse et nous commençons à comprendre que cela va nous pousser à donner le meilleur de nous-même sur cette masterclass (spoiler alert : il valait mieux car nous avons été filmées par FR3. OUI. Moi quand je découvre l’équipe de tournage en arrivant dans la salle :).

J’avoue que même si j’adore danser, je suis sacrément époustouflée par le niveau de certaines, la précision de leurs gestes, leur souplesse et leur présence ! Mais aucune mauvaise ambiance, loin de là : toutes sont ici pour profiter, aucune compétition, juste un moment de magie entre amoureuses de la danse et du spectacle. Et ça se sent : il règne une énergie positive et une émotion qui m’ont vraiment énormément touchée et stupéfaite (dans le bon sens du terme).

Mais le clou du spectacle, ce n’est pas la scène, si incroyable soit-elle, ni les costumes (dont je vous parlerai après et avec lesquels j’ai pu danser) mais bien Alexandra, l’une des danseuses du Lido, qui a animé la masterclass, ainsi que Jane Sansby, la maîtresse de ballet.

(La salle lors du show)

Pour avoir pratiqué la danse pendant très longtemps (et si vous en avez fait, vous savez de quoi je parle), certain.e.s professeurs sont loin d’être patients et bienveillants et j’en ai même fait l’amère expérience encore récemment à un cours de barre au sol. Pour autant, ici on touche à une institution et à un niveau d’excellence, et même si nous n’étions “que” des élèves de masterclass, j’ai trouvé Alexandra et Jane d’une douceur rare.

Souriantes, elles n’étaient pas avares en compliments et nous ont stimulées avec bienveillance pendant près de 2h. Au-delà de la grâce et de la technique d’Alexandra, puis de la maîtrise et du professionnalisme de Jane, j’ai vraiment ressenti à quel point ce qu’elles faisaient était une passion, une chose viscérale qui vous intime de donner le meilleur de vous-même aux autres. J’ai tellement apprécié qu’elles puissent partager avec nous leurs conseils, qu’ils soient techniques ou pour l’attitude sur la scène, c’était inespéré de pouvoir apprendre tant de choses. (Et j’ai tenté de les appliquer lors de ma scène des Plumettes et compte bien les archiver précieusement dans mon esprit).

(Et si vous voulez tout savoir, entre nous, être une Bluebell girl (nom donné aux chorus girls du Lido) c’est un vrai art qui n’en a pas l’air, mais qui est tout sauf évident. Je peux vous dire qu’avoir l’air glamour sans y toucher, c’est beaucoup de maîtrise et de technique !)

Un de mes tableaux préférés du show

Comme je le soulignais plus haut, cette Masterclass (qui n’a eu lieu que deux fois donc mais qui pourrait peut-être être renouvelée) a été filmée du début à la fin par une équipe de FR3. Autant vous dire donc qu’entre l’appropriation de l’espace scénique, l’intégration des chorés, auxquelles il faut ajouter de la grâce et de l’élégance, tout cela en étant filmée par une caméra : cela n’avait rien de si évident pour moi (et les filles). Mais c’était une vraie belle expérience, aussi incroyable qu’inédite.

Nous avons donc également appris à descendre les vertigineux escaliers de la scène comme de véritables chorus girls, exécuté un cancan endiablé (la danse de cabaret la plus éprouvante qui soit) avec les jupes des danseuses, et enchaîné un bout de chorégraphie de la revue avec un costume de scène fait de plumes et de fleurs (hiiiiiii).

Autant ce dernier élément était d’une légèreté absolue malgré son allure imposante, autant la jupe de cancan est aussi sublime qu’elle est un fardeau pour danser. Imaginez déjà à quel point une simple choré peut vous donner chaud, et ajoutez-y une jupe longue, excessivement lourde et… entièrement doublée de plumes, qu’il faut régulièrement soulever et faire passer au-dessus de sa tête, si l’on veut faire correctement honneur à la mémoire de La Goulue.

(ça a l’air si simple vu d’ici ! haha)

En bref : les danseuses du Lido sont de vraies athlètes, au cas où vous en douteriez encore, doublées de filles sublimes. (Je me suis sentie si petite à côté d’Alexandra et son mètre 75 largement dépassé – un critère que je suis loin d’atteindre ha ha ha).

Et je pense que vous l’aurez compris, mais je suis sortie de cet après-midi magique avec les yeux remplis de paillettes, le coeur gonflé de passion et d’exaltation, à l’image des autres filles vivant le rêve.

J’espère que ce (long) article vous aura donné envie d’assister à Paris Merveilles (ce que j’espère) et en attendant vous pouvez jeter un oeil au reportage de FR3 (dans lequel on ne me voit pas trop, mais ce n’est pas plus mal ).

Je remercie encore sincèrement Ithaa pour m’avoir permis de réaliser un rêve qui n’en était pas un tant il est en réalité inaccessible mais aussi et surtout l’équipe du Lido qui vraiment a été accueillante et adorable avec nous. Sans oublier Alexandra et Jane qui ont un peu plus fait scintiller le Lido dans mon coeur. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir pu vivre un tel moment, qui restera pendant longtemps dans ma mémoire.

“Do you suppose she’s a wildflower?”

Croyez-vous que ce soit une fleur sauvage ?” C’est la première réplique qui m’est venue en tête en triant les photos de cet article ! Cette phrase est issue d’un de mes dessins animés et livres préférés, “Alice au pays des Merveilles”, lorsque les petites pestes de fleurs examinent Alice sous toutes les coutures. J’adore ce passage, et les jolis tournesols de ma robe ainsi que le cadre champêtre de ce shooting m’y ont fait penser. 

J’ai vraiment eu un coup de coeur pour cette fluide et légère robe d’été en coton, rétro ce qu’il faut avec son adorable coupe années 50, son décolleté en V et le détail des boutons qui sont vraiment délicats. Elle est issue de la collection été de la marque Dancing Days trouvée sur le site de Top Vintage, un de mes sites préférés, qui me l’a offerte pour l’occasion et dont je vous avais déjà parlé juste ici.

J’adore leur sélection de marques et leurs produits, car j’avoue que le style rétro n’est pas tellement répandu ici en France, alors c’est vraiment un bonheur de pouvoir trouver ce genre de merveilles à portée de clics. Bien que j’adore shopper en boutique vintage, souvent la taille n’est pas bonne ou un petit truc cloche, donc Top Vintage est une super alternative en ce qui me concerne !

Enfin, j’ai vraiment adoré shooter ce look avec une fille que j’adore et qui a un univers aussi riche que super esthétique (on a pas mal de passions en commun, dont Violet Chachki, les roaring twenties et Disneyland Paris haha), j’ai nommé la pétillante Sillykat. Merci à elle pour sa patience et ses photos faites dans la bonne humeur et un soleil de plomb 

Je porte…
Une robe Dancing Days de chez TOP VINTAGE*
Une ceinture vintage
Des boucles d’oreilles “banane” ASOS
Des bracelets vintage
Un sac banane que j’ai chapardé à ma copine Anne-chat
Des bas couture WHAT KATIE DID
Des salomés SAN MARINA
Une barrette ATELIERS CLARA
Des lunettes en forme de coeur TOP VINTAGE*
Un éventail vintage

J’espère que ces photos estivales vous auront plu, elles m’ont valu quelques ampoules aux pieds (on a parcouru 7km en talons !!) et je me permets de vous rappeler que je serai sur scène jeudi 5 juillet au Théâtre Clavel avec les Plumettes. Venez nous voir et surtout dites-le moi si vous êtes dans le public ! 

*produit offert

Dans ma bibliothèque… #5 : Esprit, es-tu là ?

« Reading gives us somewhere to go when we have to stay where we are. » (Lire nous donne quelque part où aller quand nous avons à rester là où nous sommes)

Pour ce 5e volet dans ma bibliothèque, je vous emmène dans un univers un peu plus macabre que ce que vous avez l’habitude de voir sur ce blog, et pourtant il fait entièrement partie de moi ! Je sais bien qu’Halloween est encore loin (trop loin même), mais y-a-t-il vraiment un moment spécial pour parler fantômes et revenants ? Soyez pourtant rassuré.e.s : vous n’avez pas besoin vraiment d’y croire pour apprécier la sélection qui suit ! Par contre, je ne peux pas vous garantir que vous n’aurez pas quelques frayeurs nocturnes à la lueur de la bougie ce soir en lisant la suite !

Patricia Darré – Il y a quelqu’un dans la maison (Editions Michel Lafon)
J’ai découvert Patricia Darré via le podcast “Hondelatte Raconte” présenté par Christophe Hondelatte. Le journaliste a en effet dédié l’un de ses épisodes aux histoires surprenantes de cette medium, révélée sur le tard, puisqu’elle est initialement animatrice radio et journaliste. Je vous invite vraiment à écouter cette émission car son parcours est véritablement étonnant et a même su semer le trouble parmi les sceptiques que je connais… Sans trop vous spoiler, elle a été réveillée non pas un beau matin, mais une “belle nuit” par ce qu’elle appelle désormais sa “hiérarchie”, par le biais d’une écriture automatique (vous vous mettez à écrire sous l’impulsion d’une force autre que votre propre personne), pour l’informer qu’elle devait exploiter à partir de ce jour ses capacités extra-sensorielles.

Il ne m’aura donc pas fallu longtemps pour me décider à plonger dans son dernier ouvrage dans lequel elle revient sur plusieurs “affaires” (emprise, objet possédé, maison supposée hantée…) dont elle a été témoin et pour lesquelles elle a participé à leur résolution. Chaque histoire correspond à un chapitre ce qui rend la lecture fluide et agréable, la plume de Patricia n’y étant pas étrangère non plus, vous vous en apercevrez. Elle ponctue ses “anecdotes” (qui n’ont rien d’anecdotique, je vous le garantie) d’informations sur l’intuition, l’au-delà et d’autres considérations médiumniques.

Mon expérience personnelle sur le long terme (dont je ne souhaite pas parler ici dans le détail) m’a confortée à plusieurs reprises sur l’existence d’un au-delà, et pourtant, même avec cette croyance inébranlable, les expériences de Patricia laissent sans voix. Soyons bien clairs : je ne doute pas de sa parole (car cela m’agace quand on peut douter de la mienne sur le sujet), mais on touche vraiment à de l’incroyable. D’ailleurs, je salue Patricia, si elle venait à lire ce post, pour son courage car je ne sais pas comment je réagirais en de pareilles situations !

Pour autant, je pense que ce livre pourra parfaitement distraire des curieux ou des sceptiques, car ces petites histoires sont divertissantes et m’ont fait dresser les poils à plus d’une reprise ! Finalement, peu importe que vous y croyiez ou pas (ce livre n’a aucunement, je crois, la vocation de vous convaincre), la plume de Patricia saura vous emmener dans un monde de l’invisible pour éveiller tout du moins votre curiosité.

A lire si… vous êtes amateurs de creepypasta ou d’histoires fantomatiques, vous appréciez les histoires de revenant un peu mélancoliques, les films de poltergeist ou plus sérieusement si vous pensez qu’il se passe quelque chose “de l’autre côté” ou en êtes simplement curieux.


Erick Fearson – Le manuel du Chasseur de Fantôme 

Alors, si je peux émettre une (et la seule) critique sur ce livre, c’est son titre. Car je ne trouve pas qu’il le définisse tant que ça, bien que cet ouvrage donne toutes les clés pour aller capturer de l’ectoplasme, si vous tentiez de chasser l’ennui un dimanche dans une maison abandonnée !

Plus sérieusement, j’ai vraiment A-DO-Ré ce bouquin tant tout ce qui est évoqué l’est fait avec bon sens, rationalité (oui oui !) et pragmatisme. Erick Fearson, son auteur, est un médium et mentaliste et livre ici tout son savoir (ou ce qu’il accepte de nous livrer) sur un sujet qui fascine autant qu’il effraie. J’ai eu l’envie de lire ce livre car j’avais parcouru de nombreuses critiques très positives à son sujet, et surtout je cherchais des explications, des bribes de compréhension sur des expériences sur le long terme mais parfois plus épisodiques que j’ai vécues chez moi ou à l’extérieur, plus ou moins récemment, comme je l’expliquais plus haut, et qui me font penser qu’un monde invisible nous entoure.

Tout cet univers peut paraître bien saugrenu à certain.e.s (voire très effrayant) et je l’entends complètement, mais croyez-moi : vivre certaines expériences sans pour autant les avoir provoquées peut être parfois déroutant (et ce d’autant plus si on met en doute votre parole) ! Aujourd’hui, je n’ai absolument plus “peur” (ou presque) des fantômes, des esprits ou des âmes, appelez cela comme vous voulez, et ce livre m’y a beaucoup aidée !

Erick Fearson passe en revue de nombreux sujets, à savoir les différents types de hantises qui peuvent être rencontrées (je n’imaginais pas qu’il y en avait autant), comment celles-ci se manifestent, de quelle manière les appréhender, mais aussi comment les détecter en chasse de fantôme (c’est dans ce chapitre que vous enfilez votre attirail de Ghostbuster). Personnellement, je ne m’y suis pas amusée, mais avec le recul j’aurai beaucoup aimé lire ce bouquin à l’époque de la maison de mon enfance ^^

Who you gonna call?

D’autres thématiques sont également évoquées, notamment sur l’histoire du spiritisme, mais aussi sur les différents lieux hantés de France… Et les pages se dévorent à une vitesse fulgurante ! En somme, j’ai vraiment apprécié cette lecture et je l’ai d’autant plus savourée que son auteur prend beaucoup de pincettes sur certains événements supposés provenir de l’au-delà alors qu’il s’agit, la plupart du temps, d’un simple phénomène naturel, d’un rongeur, d’un charlatan ou juste d’un mirage de l’esprit, conditionné par un environnement propice à ce type de phénomène. (Vous pouvez être sûr.e.s que vous verrez apparaître une ombre fantomatique, fruit de votre imagination, si l’on vous plonge au coeur d’un château supposé hanté en pleine nuit !)

En somme, j’ai beaucoup aimé la rationalisation et les appuis scientifiques qui sont apportés tout au long de la lecture, sans pour autant perdre de vue que certaines choses restent du domaine de l’inconnu et ne peuvent être expliquées. Enfin, en tout cas, vous trouverez quelques clés pour mieux les comprendre !

A lire si… vous vous rêvez ghosbuster, que vous avez vécu une ou plusieurs expériences paranormales, ou simplement que cet univers vous passionne !

Pour clôturer ce post : non, je ne vous inviterai pas à un meet-up ouija ni pour faire tourner le guéridon du Phantom Manor à Disneyland Paris (quoique…), pas plus que je ne cherche à vous convaincre sur l’existence de ce monde invisible ! Pour autant, ces deux lectures m’ont semblé extrêmement riches d’enseignements et ne sont pas destinées qu’à des personnes ayant vécu une expérience avec l’au-delà. J’en parle simplement car je les ai appréciées et à titre personnel, j’estime que ce n’est pas parce que nous ne voyons pas certaines choses que celles-ci n’existent pas, et que ce monde, s’il est bien réel, a bien plus à nous offrir et nous enseigner que de le dépeindre vulgairement et de manière caricaturale comme une âme avec un drap blanc sur le visage. 

J’espère que cette incursion dans un recoin sombre de ma bibliothèque vous aura plu ! Et n’oubliez pas de regarder si rien ne se cache sous votre lit cette nuit !